MARCHÉS.
(EscautM. Lecocq, commissaire d'ar
rondissement Thuin, vient d'être nommé
notaire, en remplacement de son frère dé-
cédé. On a en pour se protégé une bien
charmante complaisance. Comme on le sait,
pour être notaire, il faut ud diqlôme et
M. le commissaire d'arrondissement ne
l'avait point La place du frère défunt est
donc restée vacante jusqu'à ce que le frère
survivant eût obtenu le diplôme indispen
sable.
Le nonce apostolique Madeid a
reçu du Souverain Poniife, disent les jour
naux anglais l'ordre d'envoyer aux évê-
ques des provinces espagnoles attaquées
par le choléra tout l'argent qui a été
recueilli ou pourra être recueillisur
quelque point de l'Espagne que ce soit,
sous le nom de Denier de saint Pierre.
Nous lisons dans Y Impartial deSmyrne,
du 22 septembre Pendant l'année 1864
et jusqu'au 31 juillet dernier, l'Egypte a
exporté 390,279 balles de colon. Pendant
la même périodeil est entré dans le seul
port d'Alexandrie 3,068 bâtiments voile
et 4,003 bateaux vapeur. De la compa
raison de ces chiffres avec ceux des trois
dernières années, il ressort très-clairement
que le commerce de l'Egypte a acquis dans
un espace de temps relativement très-
court un développement remarquable.
On compte 33 pestes ou grandes
épidémies en Europe depuis la fondation
de Home jusqu'au règne d'Auguste, c'est-
à-dire dans l'espace de 732 ans; c'est une
épidémie tous les 21 ans 1/3*. L'Europe
(selon le mémorial chronologique) a éprou
vé 97 épidémies principales depuis Jésus-
Christ, jusqu'en 1860. Dans le courant du
xvii* siècle, la peste s'est montrée 14 fois
en Europe et 8 fois seulement dans le xvui*.
Depuis le commencement du dix-neu
vième, celle qui sévit présentement est la
troisième. La diminution de la fréquence
et de l'énergie des maladies populaires
dans les temps les plus rapprochés de
nous ne saurait être mise en doute. Il est
facile dereconnaîlre que les beureuxchan-
gements obtenus en fait de bien-être, de
propreté, de salubrité, d'hygiène et de
connaissance médicale, ont gagné un ter
rain énorme, si bien qu'on pourrait peut-
être assigner l'époque où les épidémies
humaines deviendront extrêmement rares.
L'Empereur a eu Biarritz deux entre
tiens très-longs avec M. de Bismark, et on
pense qu'il conférera encore avec le minis
tre prussien avant sou retour. Ces entre
tiens ont eu lieu sans témoins, contraire
ment ce qu'on annonçait, do sorte qu'on
est réduit en supposer le thème, mais la
supposition est aisée, et on croit de plus
en plus fermement une entente. On va
même jusqu'à dire que les voyages accom
plis ces années dernières Paris par la
reine de Hollande se rattachaient aux
éventualités que chacun pressent aujour
d'hui et on dissèque la Belgique daos les
commentaires de nos cercles, tout comme
si elle était déjà morte l'indépendance.
Suivant les uns, Anvers serait donné la
Hollande; selon d'autres, on en ferait sim
plement un port libre, afin de ménager les
susceptibilités de l'Angleterre. Vous voyez
qu'il est impossible de moins se gêner
l'égard d'une nationalité qui est encore
debout et qui n'a nullement renoncé son
autonomie.
M. de Bismark restera deux semaines
encore Biarritzet l'on pense qu'au re
tour il s'arrêtera Corapiègne pour voir
l'Empereur une dernière fois. Certaines
personnes prétendent qu'il aurait remis
Napoléon III une lettre autographe du roi
Guillaume. La vérité est qu'on n'en sait
rien, et, le fait fût il exact, il resterait
encore savoir ce que contenait la lettre.
Au fond la conclusion d'un accord entre
Paris et Berlin n'a nul besoin de signatu
res souveraines; dans ces cas-là on s'entend
demi mots, surtout quand l'un des con
tractants est assez fort pour prendre au
besoin ce qu'on lui contesterait après coup.
Quantà laconduitcquetiendraitl'Angle-
terre en pareil cas, les renseignements les
plus sûrs et les plus récents permettent de
de penser qu'elle n'aurait rien d'hostile au
gouvernement français. Avec l'embarras
de l'Irlande, avec le contentement et les
profits que lui procure le traité de com
merce conclu pour dix ans et dont elle
désire vivement la prolongation, la Grande-
Bretagne laisserait faire, surtout si les
bouches de l'Escaut demeuraient libres.
Bien n'empêcherait donc la réalisation des
desseins que l'on suppose, rien, que le
patriotiqueconseil donné par M. Dechamps
ses concitoyens de tous les partis.
Quoi qu'il en soit, le moment est incon
testablement grave, solennel même, et le
commencement de l'hiver verra sans doute
se dessiner une situation qui nous reporte
aux époques les plus dramatiques et les
plus saisissantes de l'histoire du contiuent.
On parle beaucoup, au faubourg Saint-
Germain Parisde l'entrée en religion
du marquis de Bellune, frère du duc de ce
nom, qui a fait partie, sous M. de Lavalelle,
de l'ambassade française Home. Le
jeune marquis, admis cette semaine au
séminaire Saint-Sulpice, était très-répandu
daus le monde lettré et artiste. Il a publié
uu roman et fait jouer avec succès plu
sieurs vaudevilles, ceux-ci sous pseudo
nyme.
Les journaux du Midi nous appor
tent enfin les nouvelles les plusrassurantes
sur l'état sanitaire de la Provence. A Mar
seille, le chiffre des décès est aujourd'hui
tellement réduit qu'on peut dire que l'épi
démie a disparu. Il en est de même Arles.
A Toulon, où le mal existe encore, on
signale néanmoins une amélioration sen
sible.
La villa où est mort, Nice, le
grand duc héritier de Hussie, vient d'être
achetée définitivement par le Czar au prix
de 600,000 fr. Cette affaire que l'on avait
tort annoncée comme terminée depuis
déjà quelque temps, vient seulement de
l'être; les négociations s'étaient quelque
peu prolongées, par l'intermédiaire de M.
Boukarin, consul de Russie Marseille. Il
y a 15,000 mètres de terrain, et l'on croit
que l'on y érigera un monument en l'hon
neur du grand-duc défunt.
(Gazette de France.)
il paraît que les champignons, ces déli
cieux végétaux si estimés par lesgourmets,
fournissent un revenu des plus lucratifs
l'heureux mortel qui les cultive. Samedi,
un procès intenté par la veuve Inglish
la Compagnie du chemin de fer métropo
litain de Londresa occupé l'attention des
juges pendant une journée entière. La
Compagnie s'est emparée du terrain ap
partenant la veuve qui est cultivatrice de
champignons, et qui demande 23,000 fr.
de dommages-intérêts.
Tous les témoins appelés ont constaté,
la grande surprise du juge, que les bénéfi
ces sur la culture des champignons s'élè-
vaient 130 p. c. Le jury a fini par accor
der 12,000 fr. de dommages intérêts la
plaignante.
Les fermiers anglais ont maintenant
la plus entière confiance dans les prophé
ties météorologiques de lord Portarlington,
quidans une circulaire adressée tous
ses tenaciers vers la fin du mois d'août,
leur avait prédit la sérénité du temps et la
chaleur du mois de septembre exception
nel que nous avons eu.
On nous écrit de Londres que l'épi-
zootie s'étend maintenant aux chevaux
avec les mêmes symptômes que pour les
vaches et les moutons. Comme l'exporta
tion et l'importation des chevaux en
France est incessante, il est besoinen ce
moment des plus grandes précautions.
FRANCE.
Paris, 9 octobre.
ANGLETERRE.
COURTRAY, 9 octobre. Prix par hectol.
Froment blanc, fr. 17 o4, b. o-43; id. roux,
16-11, b. 1 - a5; seigle, 1 1-18, h. o-65; avoine,
7-46, b. o-5o; fèves, iu o5,h. o-i5.Pommes
de terre blacc'bes, les 100 kil., fr. 5-oo 5-a5-
id. rouges, 5 5o a 6 00; beurre, le 1/2 kil., 1-56
b i-5g; œufs, les 25, 3 00 2 27. - marché
au bétail. Nombre des bèies expose'es en vente
Vaches, i5o; génisses, 77; taureaux, 7; bœufs,
27. Bêtes vendues i4o vaches au prix de fr.
170 b 630 par tête; 70 génisses de 95 b 675; 6
taureaux de 180 b 53o, et 20 bœufs de 1 60 56o.
La viaude de bœuf se vend de 75 80 c., le
172 kil. Bêtes vendues pour l'exporiatioo, 00.
- Huile de colza, les io5 k. (l'ancienne tonne), fl.
59-05 b 00 00, b. o 00 o; id. de lin, les io5
k. id.fl. 4g 00 a 00 00, h. 0-0-0. Graine
de colza indigène et étrangère, l'becl., fr. 33-5o
a 00-00; id. de lin, indigène, 27-00 b 00-00.
Tourteaux de colza, les 100 k., fr. 1 7-25 b 00 00;
id. de lin, id., 23 00 b 27-00; id. de chanvre
i5 00 b 00 00. toiles Pièces exposées en
vente, 38; vendues, 5o.
Dixmude, 9 octobre. Prix par hect. Fro
ment, fr. 1 5 17 b 19 99; seigle, 00 00 b 00- 00;
méteil, 10 69 b 12 4i; avoine, 7-59 b iO-96;
fé«eroles, 1 5 52 b >5 86; sarrasin, 00 00 b 00 ooj
pommes de terre, les 1 00 k., 6 00 7-00; beurre,
le kil., 5-ii b 3 88; œufs, les 25, 1-90 b 2-09.
Pain de méoage, le k., 25 c.; id 1 ij2 k., 37 C.