COURRIER DU MEXIQUE. Uu jooroal de Bruxelles publie une lettre datée de Morélia (Mexique), le 7 septembre dernier, et adressée ses parents par no des officiers du corps belge. Malgré la gravité des nouvelle» qoe ren ferme cette lettre, nous croyons devoir la repro duire parce que nos renseignements particuliers confirment de tous points ces fâcheuses nouvelles. Voici comment s'exprime notre confrère On sait qu'après le départ de M. le colonel de Poitier, M. le lieutenant-colonel Vander Smissen avait été investi da commandement militaire de la province de Morélia. La brillante victoire de la Loina, le 16 juillet, semblait devoir raffermir M. Vander Smissen dans ce commandement. Or, c'est le contraire qui a eu lieu M. Vander Smissen a été remplacé dans son commandement par le colo nel mexicain Meodez qui, jusque-lé, avait servi sous les ordres du commandant do corps belge, notamment l'affaire du 16 juillet. Cette mesure, on le conçoit, a vivement mé contenté le corps belge et elle a eu pour résultat immédiat la démission de M. le lieuteoaut-colonel Vander Smissen, suivie de la démission de tous les officiers do corps belge. Cette détermination paraît avoir mis dans un graod embarras le gouvernement de Mexico, et l'henre où la lettre de notre correspondant partait de Morélia, les officiers du corps belge n'avaient pas encore reçu de réponse. Ils s'attendaient être envoyés le plus loio possible de la capitale, sous prétexte de pacifier l'ooe ou l'autre des provioces soulevées. La même lettre annonce qu'une vaste conspi ration, dans le but d'annexer le Mexique aux États-Unis d'Amérique, venait d'être découverte Mexico, et que de grands personnages, entre autres quelques hauts fonctionnaires, y sont mêlés. Oo parlait de 5oo arrestations. L'Empereur aurait quitté la capitale, pour laisser libre essoré l'action de l'autorité française. ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal du 23 octobre, le sous- lieutenant Mathelin, du 6e de ligne, est déchargé, sur sa demande, des fonctions de porte-drapeau. Des arrêtés royaux en date du 28 octobre portent que le polygone permanent de Braeschaet et le camp permanent de Beverloo seront dorénavent considérés comme places de guerre et soumis aux règlements généraux applicables ces positions. Par arrêté ministériel en date du 19, les balances et autres instruments de pesage, soumis une vérification nouvelle tous les dix ans, seront marqués, lors de la vérification première en 1866 du chiffre 1, indépendamment des autres signes qui constatent celte vérification. pensions. Un arrêté royal du 25 octobre accorde les pensions suivantes aux personnes ci-après dénommées Fr. 255 Albert Balmakers, instituteur primaire communal Ypres; 608 P.-J. Van Limbeekid. CHRONIQUE JUDICIAIRE. La Cour de Cassation s'occupera, dans son audience du 13 novembre, du pourvoi formé par le gouverneur de la Flandre- Orientale contre la décision connue de la Iréputation permanente qui a refusé de tenir compte pour le cens électoral, des droits de débit de boissons distillées et du tabac. Li conr île cassation, toutes chambres re'onies en audience publique et solennelle s'est assemblée mardt dernier, a onze heures du matin, l'effet de procéder b la présentation d'un premier et d'un deuxième candidat b la nomination do Roi, pour l i i -e «acante b la conr suprême par le décès de M le conseiller Khuopff. La cour était présidée par M. le premier prési dent De Gerlacbe. M. le procureur-général Leclercq occupait le siège dn ministère public. M. Marchand, greffier en cbef, était également présent. Le nombre des membres de la coor ayant le droit de suffrage, et présents, était de 16; majorité absolue, 9. Pour la première candidatore, les voix ont été données ainsi qu'il suit M. Vao Camp conseiller b la cour d'appel de Bruxelles, obtient i4 suffrages; M. Kejmolen avocat près la conr d'appçl de Gaud, 1 voix, et M. Vanden Eynde, conseiller b la cour d'appel de Bruxelles, 1 voix. Pour la seconde candidatore, M. Pardno, con seiller b la cour d'appel de Bruxelles, obtient 10 voix; M. De Rongé, conseiller b la même conr, 3 voix; M. Delevingoe, conseiller idem, 1 »oix, et M. Corbisierpremier avocat-général, près la même cour d'appel, 1 voix. Eo conséquence, sont proclamés Premier candidat, M. Van Camp; deuxième candidat, M. Pardon; tons deux conseillers b la coor d'appel de Brnxelles. NOUVELLES DIVERSES. Aux principaux offices religieux des 1" et 2 novembre, il y avait foule compacte de fidèles dans toutes les églises de la ville. Novembre doit son nom au rang qu'il occupait dans l'année de Romulus il était le neuvième et n'est plus que le onzième depuis la réforme du calendrier romain par Numa Pompilius. Les Egyp tiens, au mois d'Athyr qui correspondait novembrecélébraient pendant quatre jourspartir du 17 de ce mois, une fête lugubre en l'honneur de la déesse Isis et de son frère Osiris mis mort par Typhon. Parmi les fêtes que les Bomains célé braient dans ce mois, on peut citer les Neptunades, en l'honneur de Neptune; le lectisternium ou festin de Jupiter, qui se donnait dans les temples des dieux; les jeux plébéiens qui avaient lieu pendant trois jours dans le cirque; les brumales, ou fêles des jours d'hiver, etc. Il circule Bruxelles des fausses pièces de 20 francs, l'effigie de Bonaparte, premier consul, an 12 de la Bépublique. Elles sont un peu plus petites que les piè ces de 20 francs de Napoléon III. De fausses pièces de 2 fr., l'effigie de Napoléon III, 1862, sont en circulation. Elles sont de cuivre argenté. Mardi matin, au moment où l'express train de Bruges Osiende passait sur le territoire de la commune de Jabbeke, le nommé Pierre Baele, âgé de 15 ans, vacher en cette commune, voulant traverser la voie ferrée, a été pris par la locomotive et jeté au bas du talus horriblement mutilé et ne donnant plus de signe de vie. Mardi matin, le train de marchandi ses, parlant 6 h. 50 m. de Mouscron vers Courtrai a déraillé entre Lauwe et Aelbeke. Quelques voilures de transport ont été brisées; heureusement il n'y a au cun autre malheur déplorer. Le train de voyageurs, qui part de Mouscron quelques minutes après le train de marchandises n'a pu continuer sa route et est retourné Mouscron. Vers 8 heures la voie était libre et le couvoi continuait sa marche. On assure que le Boi ne fera pas l'ouverture de la session législative le mardi 14 novembre. On nous rapporte dit le Nouvel liste de Yerviersle fait suivant, qui a dû se passer, pendant la soirée de dimanche dernier, aux environs de la rue de Heusy, en notre ville. M. Ortmans Hauzeur, bourgmestre, pas sant de ce côté et se dirigeant vers ileusy, fit la racontre de plusieurs individusfplos ou moins ivres, qui descendaient la rue eu chantant et troublaient, par leur tapage, la tranquillité publique. M. Ortmans s'étant approché, les engagea cesser leurs chants; Il s'y refusèrent d'abord. Usant alors de son droit, M. Ortmans leur intima l'ordre de se taire. Ils persistèrent dans leur refus; une vive discussion s'en suivit et l'un des perturbateurs, non content de braver l'autorité du premier magistrat de la commune, se livra sur lui des voies de fait et, entre autres, lui porta un coup de parapluie. Une enquête est commencée- jusqu'à maintemant. paraît-il, les auteurs de ces faits sont restés inconnus. On a pu voir, par une correspondance d'Alost, que l'épizootie bovine, en voie de recrudescences malheureusement, s'est dé clarée dans des proportions effrayantes dans le canton, puisque dans la distillerie de M. Van Assche quatre cents bêtes de gros bétail ont été atteintes et que la gen darmerie a dû établir autour des étables un cordon sanitaire. Il n'est donc pas exact de dire, comme plusieurs journaux viennentde l'annoncer, qu'aujourd'hui la maladie de la race bovine a tout fait disparu des rares localités où elle s'était montrée. Il est plus probable que le rétablissement de certaines foires et certains marchés au bétail ne pourra pas se faire quant présent. Sous le titre le Feu aux étoupeson nous communique le fait suivant, dit le Courrier de l'Escaut, de Tournay Une jenne personne était entrée hier soir dans un magasin de cigares. Elle allait sortir, lorsqu'on s'aperçut qu'elle traînait après elle une queue enflammée comme une comète. C'était son chignon qui avait prix feu. En un instant la voilettele chapeau et le bosquet qui le couronne, font l'effet d'un feu d'artifice. Un jeune homme a la présence d'espit de saisir une paire de ciseaux qui se trouvaient sous sa main sur le comptoir; armé du terrible instrument il se préparait faucher toute cette ma gnifique chevelure qui llambait. Inutile. Un tour de main suffit; l'a réole tomba tout d'une pièce au premier contact, et la jeune incendiée apparut coiffée pour ainsi dire la Titus. Le chignon ilamblait toujours, mais les cheveux qui restaient étaient intacts. Il avait suffi que le ruban brûlât pour dé nouer la situation. C'était le seul point de contact et le seul lien qui existât entre le paquet d'éloupes dont la jeune élégante était coiffée et la parure naturelle qui ornait son cuir chevelu. Au dire du Guide musical belge, le plus grand théâtre du monde est le théâtre de Chicago, qui a coûté un million de dollars, et dont l'inauguration a eu lieu le 1er août. Un jeune homme, M. NVilkens Hudson, qui a gagné en peu d'années une fortune co lossale en fabriquant des liqueursa fait bâtir ce théâtre ses frais, pour témoigner sa gratitude envers la ville laquelle il doit sa richesse. L'édifice, en marbre, est orné d'un nombre considérable de colonues, toutes sculptées par d'excellents artistes. Le chœur compte 500 chanteurs;lesmeilleurs artistes que l'on a pu recruter en Améri que font partie de la troupe. L'orchestre est imposant. Le Trouvère a été l'opéra d inauguration. Le théâtre peut contenir lacilement 5.000 personnes. Lors de la première représentation, le héros de la fêle a fait distribuer chaque dame un magnifique bouquet, les programmes étaient imprimés en lettres d'or sur des

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 2