D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
49,ne Armer.
K° 5,028.
U PROPAGATEUR
FOI CATHOUQIE. - CONSTITUTION BELCE.
REVUE POLITIQUE.
Le joor ne se fait encore, ni do côté des États-
Unis, ni ao Mexique, ni en Italie; il n'est pas
jusqu'à M. de Bismark qui ne semble prendre plai
sir A se retraocher deriière des démentis qu'il
accumule autour de loi.
Démenti do côté de l'Autriche, démenti du côté
de la France, démenti du côté du prince d'Aogus-
tenbourg, quel feu roulant Et M. de Bismark
s'imagine qu'il n'a qu'a parler pour que le public
le croie! La crédulité générale a des boroes qui
n'atteigoent pas encore a ces limites. Ori tient M.
de Bismark pour un ministre très-actif et très-
absolu; donc l'on croi: qu'il ne laisse pas ses
négociations inacti«es du côté de l'Autriche, qu'il
reste vis - b - vis de la France dans les ternies où il
était avant le voyage de Biarritz et que les rapports
avec le prince d'Augusteubourg sont irrémédiable
ment troublés. D'ailleurs, on ne voit pas eucore
clairement quelle soluliuu sortira un jour de ses
efforts.
Le ministère autrichien soutient avec ses diverses
Diètes provinciales un combat eotremêlé de
revers et de succès.
A Vienne, on commence a entrevoir la possibi
lité de mettre d'accord la Diète hongroise avec la
Diète de Transylvanie et celle de Croatie.
Le fait le plus intéressant signaler dans tout
ceci est le revirement d'opinion qui se fait autour
do cardinal-archevêque de Vienne. Précédemment
traité d'ultramontain par les libéraux, il se voit en
ce moment acclamé par eux; ou compte sur son
influence et son appui auprès de l'empereor
Frsnçois-Joseph. Le cardinal-archevêque s'est
tiès-nettement prononcé eu faveur du maintien
do Reichsratb pléuier. Il est centraliste.
Les élections, en Hongrie, ont donné lieu a des
scènes fort nombreuses de désordre; mais pareilles
scènes ont toujours fait partie des mœurs politiques
de ce pays.
En liaiie, les ministres se sont effacés potr l'é
lection du président de la Chambre des députés;
et le résultat qui eût été tout autre s'ils avaient
voulu iotervenir dans cette opération a fini par
tourner, lors d'un second scruùo, au profil du
parti conservateur. M. Rnltazzi a éré écarté; c'était
le candidat des ambitieux M. Mordini, caodidat
des députés qui se qualifient modestement de con
servateurs, sans antreépitbète sonore, l'a emporté.
En France, si nous ne nous trompons, le gou
vernement se heurte chaque jour a des tiacasseries
ou des difficultés de déiaiI que l'opposition lui
suscite, sans faire beaucoup de bruit, tuais qui dé
notent la force croissante de celle ci. Nous avons
parlé de l'incident soulevé par le projet de sup
pression d'una partie du jardin du Luxembourg.
On évaloe un qtiarl la partie du jardin qu il
s'agit de réaliser et trente mitlious le produit
tirer de cette vente. Si ces calculs sont exacts, on
est tenté de se dire qu'un jardin qui leprésente une
valeur de cent vingt millions de francs doit avoir,
en effet, brillé d'un vif éclat aux yeux d'un minis-
tiedes finances aux abois, et l'on conçoit qu'il ait
succombé a la tentation d'une combluaisou qui,sans
supprimer la promenade, allait faiie enirer dans sa
caisse une somme aussi ronde. Malheureusement
I alarme est rfoiinée, et M. Fonlrf ne fera plus
passer son ptojet sans one teirible lutte.
D'après les nouvelles de New-Yoïk du a5 no
vembre des engagements sérieux avaient lieu
chaque joor entre les impériaux et les juaristes
autour de Mataraoras, sans succès marqué pour
personne.
maladie du koi.
La faiblesse estlesymptômequi continue
prédominer dans l'état du Roi.
D' W'immer, De Rocbaix.
Palais de Laeken, le 6 décembre.
Le roi se trouve aujourd'hui dans la
même situation qu'hier.
Dr Wimmek, De Rocdaix.
Palais de Laekeu, le 7 décembre.
(Moniteur.)
De l'état de situation présenté par M.
le ministre des finances, étal qui vient
d'être distribué aux Chambres, il résulte
que d'année en année nos budgets .s'élè
vent et nos revenus grossissentruais de
la diminution des impôts il n'en est pas dit
un mot. D'ici quelques années, si nos
ministres persistent dans le système ac
tuel, il ne faut songer rien de pareil.
Une promesse avait été faite, quant
rétablissement du timbre poste, de don
ner au pays uu timbre uniforme de 10 c
pour le transport des lettres, sans égard
la distance, dès que le revenu postal at
teindra 2 millions de francs. Celle pro
messe qui s'en souvient encore?
M, Frère nous le déclare, il nous l'affir
me la situation du trésor est florissante;
la conclusiou toute naturelle devrait être
un dégrèvement d'impôt. Rien de pareil
n'est annoncé. Il y a plus, pour plusieurs
années encore (pour cinq années), l'Etat
compte sur un excédant de receltes de 8
millions de francs; il en a besoin pour
faire face des engagements déjà pris.
Voici le tableau de notre dette publique,
d'après l'état de situation
Une partie de la dette est perpétuelle et
non amortissable, porte iutérël 2 iji p. c.
Le capital s'en élève fr. 220,105,631 74.
L'autre partie est dotée, au contraire,
d'un amortissement de 1 p. c. pour les
dettes 4, 3 et 4 1/2 p. c. 1" série, de
1/2 p. c. seulement pour quatre autres
emprunts 4 1/2.
Le tableau de cette seconde partie se
présente ainsi
4 p. c. fr. 30,000,000 00
2 p. c58,474,800 00
série 95,442,852
2" 84,056,000
Î73' 157.015,300 446,421,132 00
I 4* 69.382.000
-M 5* 59,325,000;
Total, fr. 534.895.932 00
Dececapital.ilaéléracheté 114.431,229 78
Reste amortir fr. 420,464,702-22
La séance de la Chambre des représen
tants a été consacrée jeudi en grande partie
au développement de la proposition de loi
de .M. Guillery, concernant l'abaissement
du cens pour les élections communales et
provinciales.
On sait qu'en vertu de l'article 5 de la
loi provinciale du 30 avril 1836, le cens
pour les élections provinciales est fixé au
même chiffre que pour la nomination des
membres des Chambres législatives et
qu'en vertu de l'art. 1" de la loi du 31 mars
1848, modifiant l'art. 7 de la loi commu
nale du 30 mars 1836, le cens pour les
élections communales est fixé comme suit
Daos les communes an dessous de 2,000 hab. 15 fr.
de 2,000 5,ooo 20
de 5,ooo 10,000 5o
de 10,000b i5,ooo 4o
de 15,ooo et au delà 4u 52
La proposition de loi dont M. Guillery a
pris l'initiative a pour but d'établir un cens
uniforme de 15 fr. pour les élections pro
vinciales et communales, sans distinction
des communes d'après leur population,
mais avec obligation pour les électeurs de
savoir lire et écrire.
Celle proposition a été prise en considé
ration et renvoyée l'examen des sections.
La séance s'est terminée par des rap
ports sur les pétitions.
Le vote du budget de la justice se pré
sente avec un caractère tout a fait inac
coutumé. Le budget de la guerre avait été
jusqu'à présentie seul l'occasion duquel
la Chambre se fractionnât. Le budget de
l i justice est entré dans les mêmes condi
tions par le vote de mercredi dr. Il a été
adopté par 55 membres mais repoussé par
42. Nous ne supposons pas que le nouveau
ministre regarde cela comme un triomphe.
Y P 11 ES.
Nous avons lu avec plaisir dans le Pro
grès du 7 c1 que, pour suivre l'élan déjà
donné par un autre industriel de cette ville
qui vient d'achever un établissement de
lissage mécanique pour colon, toiles, etc
de o00 métiers, Monsieur Valcke-Hage est
en voie d'établir une fabrique pour toile
la mécanique, de 80 métiers. Nous le féli
citons sincèrement de ce bel esprit d'imi
tation pour le bien-être que celte entre
prise promet de procurer notre ville.
Nous félicitons également l'administration
communale qui, côté des deux routes
pavées conduisant cet établissement, a
bien voulu construire ses frais un trot
toir, du rébus des pavés, pour que l'accès
en soit plus facile pour les ouvriers. Nous
désirons que nos édiles agissent de même
l'égard de tous les industriels (quand
même ce seraient des enfants de notre ville
d'Y près) qui font des entreprises de ce
genre.
Mercredi dr. vers les 4 1/2 h de l'après-
midi, Jean Deslaef, ouvrier charpentier, en
cette ville, a trouvé la mort d'une manière
bien malheureuse. Il s'adonnait au plaisir
de la pêche, en compagnie de Louis Rabau,
dans les eaux de la ville, l'endroit dit
Hoterplas, quand la barquette sur laquelle
Deslaef et son compagnon étaient montés
chavira et précipita daus l'abîme les deux
pêcheurs. Rabau échappa la mort par la
nage, mais l'infortuné Deslaef, qui ne
savait pas nager, resta englouti dans les