D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
REVUE POLITIQUE.
Le Moniteur publie la liste par ordre
alphabétique des cours de l'Europe auprès
desquelles vout se rendre en mission
exlraordinaire des envoyés chargés par Sa
Majesté de notifier le décès du roi Léopold
I" et l'avènement du roi Léopold II.
Autriche. Le duc d'Ursel, sénateur.
Bade. Le lieutenant-général Lahure, aide
de camp du Roi.
Bavière et Wurtemberg. Le baron de
Tornaco, sénateur.
Danemark. Le vicomte du Bus de Gisi-
gnies, sénateur.
Espagne. Le comte de Mérode, représen
tant.
France. M. J. Van Praet, ministre de la
maison du Boi.
Grande-Bretagne. Le comte de Lannoy,
grand maître de la maison du Roi.
Hesse Electorale et Hesse Grand Ducale.
Le baron de Rasse, sénateur.
Hanovre. Le baron d'Anethan, sénateur,
ministre d'Etat.
Italie. Le baron de Sélys-Longchamps,
sénateur, membre de l'Académie royale.
Mecklembourg-Schwérin et Mecklem-
bourg-Strélitz. Le baron Beaulieu, ministre
Francfort.
Nassau. Le comte de Baillet-Latour,
représentant.
Oldenbourg et Brunswick. Le baron de
Woelmont, sénateur.
Pays-Bas. M. Dolez, représentant.
Portugal. Le prince Henri de Ligne.
Prusse. S. A. le prince de Ligne, minis
tre d'Etat, sénateur.
Rome. Le vicomte Charles Vilain XIHI,
ancien ministre, représentant.
Russie. S. A. le prince de Croy.
Suède et Norwége. Le lieutenant général
Renard, aide de camp du Roi.
Saxe*Weimar et Saxe Altenbourg. M.
Fortamps, sénateur.
Saxe-Royale et Saxe-Cobourg. Le baron
de Vrière, ministre d'Etat, représentant.
Saxe-Meningen. M. T'Kint de Naeyer,
sénateur.
Turquie et Grèce. Lecomte d'Aspremont-
Lynden, sénateur.
Plusieurs de ces envoyés sont partis
pour se rendre leur destination.
«-ngavijp»
M- Bara a obtenu la signature du Roi;
de secrétaire communal de la ville de
Tournay qu'il était, M. Canler devient chef
de bureau au ministère de la justice, aux
appointements de 5,000 fr. Nous connais
sons dans ce même ministère des employés
qui ont vingt-cinq ans d'emploi et qui
pourtant, malgré leur zèle et leurs con
naissances, n'ont pas encore la rétribution
qui est accordée un jeune homme arri
vant dans notre capitale, trente ans, et
sans l'expérience des affaires sur lesquelles
il va s'exercer.
On citerait difficilement un passe droit
aussi bien caractérisé. (Belgique,)
La cherté de la viande est une calamité
qui se fait sentir plus vivement chez les
Anglais que partout ailleurs; mais si les
Anglais consomment énormément de bœuf
et de mouton, ils ne se refusent pas le
poisson. Or, une inquiétude leur était
venue il y a quelque temps. Pendant que la
contagion leur enlève près de 500 bêtes
par jour, le poisson qui visite les côtes de
la grande île et celles de l'Ecosse ne va-t-il
pas chaque année en diminuant? Vite une
commission fut instituée; une enquête
s'instruisit. Sesrésullalssontsatisfaisants!..
Dieu soit loué!
Si nous parlons des résultats de cette
enquête sur les ressources que la pêche
présente pour l'alimentation de l'homme,
c'est parce que nous nous tenons jusqu'à
présent en Belgique beaucoup trop l'écart
de cette précieuse réserve qui nous est
offerte par la Providence et dont nous pa
raissons ne pas vouloir,
Voici un calcul curieux fait par la com
mission anglaise dans son travail
Une surface de terre labourable donne
une tonne de froment (1,000 kilog.J ou 300
livres (moins de 150 kil., car la livre est
seulement de 45 grammes) de viande. Cette
surface de terre est la valeur d'un acre
(40 ares).
La même surface de mer, si elle est ex
ploitée par de bons pêcheurs, peut donner
une quantité égale en poisson chaque
semaine. En une seule nuit, cinq bateaux
de pêche, appartenant un propriétaire,
rapportèrent, d'une surface de mer de la
contenance de 200 ares, une quantité de
poisson qui, comme substance alimentaire,
représentait 50 têtes de bétail et 300 mou
tons.
La commission britannique est arrivée
finalement cette conclusion que nous
livrons aux méditations de tous ceux que
pareillesquestions intéressenten Belgique
Le sol le plus riche ne peut fournir au
travail de l'homme on produit comparable
celui que l'on obtient de la mer, pour
une étendue égale.
Lisez donc et réfléchissez.
Le Moniteur publie, dans sa partie non
officielle, la dépêche suivante qui confirme
l'heureuse nouvelle de la mise en liberté
de nos compatriotes faits prisonniers
Tacamburo
J'ai l'honneur de vous transmettre la
dépêche télégraphique que j'ai reçue de
Mexico il y a deux jours
Les prisonniers sont en liberté.
Scumidt.
49me Année. Samedi 6 Janvier 1866. 5,036.
L£ PROPAGATEUR
Nods ne pouvons donner encore ancon nom an
cabinet qui vient de se coostitoer Florence, ne
sachant aa jnste ni quelles idées ce cabinet repré
sente, ni de quel côté vont le pousser ses tendances.
Il ne s'y rencontre pas un homme, si nous en ex
ceptons le général de La Marmora, qui soit une
influence politique; et quant h M. de La Marmora,
c'est un général et rien de plos. Sous ce rapport,
il a fait ses preuves.
On peut dire que, dans la sitoation de l'Italie,
la phase dans laquelle elle entre est complètement
nouvelle La Chambre est en majorité, comme le
ministère, composée d'hommes entièrement nou
veaux preuve de plus que le pays était fatigué de
l'impasse où l'on s'était engagé depuis plusieurs
annéeq.; |n9(jpnt.ni on li ,89<tiri 8i09i ismol
On peut tenir pour vraisemblable que des négo
ciations existent ayant pour but de mettre b la
charge de l'Italie une partie de la dette romaine.
Qaand il a transporté sa capitale de Turin b
Florence, Victor-Emmanuel a souscrit b un gros
sacrifice pécuniaire. Le joor où il se chargera de
servir les intérêts d'une partie de la dette romaine,
ce sera un autre sacrifice qu'il acceptera; or, ni
l'un ni l'autre n'augmentera les droits qu'il reven
dique sur Rome et Venise.
Victor-Emmanuel compte peut-être sur son
étoile. Napoléon I" comptait aussi sur la sienne,
lorsqu'il envoyait une armée en Espagne et une
autre en Russie.
Les correspondances de Berlin nous montrent
M. de Bismark fort préoccupé de ce qui se passe
entre l'Autriche et la France. Ces correspondances
supposent que le premier ministre prussien est
encore l'A B C de sa politique allemande.
Pas un mot de tout ceci n'est sérieux.
L'Autrichesaitqoe la France est invinciblement
liée b la politique qui a fait l'Italie ce qu'élle est
aujourd'hui. Contre ce résultat l'Autriche protes
tera jusqu'b son dernier soupir de peuple. Des cour
toisies de l'Autriche b la France et de la France b
l'Autriche ne pourront jamais abaisser cette éoor-
me, cette infranchissable barrière.
A Paris, dans les régions du pouvoir, on croit
que depuis bien loogtemps la session du corps
législatif n'aura été abordée dans des circonstances
plos favorables.
L Angleterre, dont la situation financière conti
nue b exciter l'envie de tous les peoples, va décidé
ment introduire quelque réduction dans son armée
de terre; ce ne sera pas considérable; mais ayant
une armee de terre beaucoup moins considérable
qoe celle des autres Etats du continent, elle ne
peut sans inconvénient affaiblir ce chiffre. Ses sup
pressions porteront sur deux compagnies et s'arrê
teront b une cinquantaine de régiments. Ce sera
tout au plus une diminution d'effectif de 5,000 b
6,ooo hommes.L'Angleterre,en ce moment encore,
avooe qu'elle manque de soldats.
La Prusse sera bientôt le seal Etat qui ne désar
mera ni peu ni beaucoup. Et, de plus, elle double
en deux ans la force de sa marine.
D'après deux dépêches, l'une de Madrid, l'autre
de Bayonne, les craintes que nous faisait concevoir
la situation de l'Espagne, depuis quelque temps;
ne sont que trop confirmées.
L'armée espagnole a donné des signes de rébel
lion. Nul ne sait encore jusqu'où peut s'étendre ce
mouvement révolutionnaire.
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.
-TSJ BSSKr--
Vera-Cruz i déeembre i865.
M. le minisire des affaires étrangères
Bruxelles
Huismans, capitaine.
Le gérant du consulat de Belgique.