D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. r I w s Mercredi 10 Janvier 1806. No 5,037. Le Hlonileur conlient un arrêté royal du 13 décembre portant exécution de la loi du 19 décembre 1864, en ce qui concerne les fondations de bourses pour les études tbéologiques dans les séminaires. On nous informe que la santé du général Chazal s'est tellement améliorée dans ces derniers jours, que rien ne doive plus s'opposer ce qu'il soutienne son budget, ni ce qu'il termine le travail que lui a demandé la Chambre dans sa dernière session sur les réformes introduire dans notre organisation militaire. Une noble et brillante existence vient de s'éteindre. La mort vient d'enlever l'a mour de sa famille, l'estime de ses nom breux amis M. le chevalier Lambert de Stuers, ancien chef de bataillon dans la vieille Garde impériale; ancien colonel au service des Pays-Bas; ancien président de l'administration des Hospicescivilsd'Ypres; commandeur de l'Ordre impérial de la Lé gion d'Honneur; chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint Louis; médaillé de Sainte-Hélène; légataire de Napoléon Ier, président d'honneur de la Société des An ciens Frères d'Armes pieusement décédé en celte ville le 7 janvier, lage de 82 ans. Ses funérailles ont eu lieu ce matin au mi lieu d'une assistance considérable. D'après la volonté formelle du défunt, aucun dé ploiement de pompe n'a eu lieu. Seuls les insignes de commandeur de l'Ordre impé rial de la Légion d'honneur, la dernière et la plus glorieuse récompense de l'ancien colonel, recouvraient le cercueil du noble défunt, qu'excoriaient ses anciens compa gnons d'armes. Deux discours ont été pro noncés sur sa tombe l'un par M. le lieute nant-colonel commandant d'armes pen sionné Strooibant de Ruescas, l'autre par M. le docteur Dalmotte, médecin et secré taire de la Société des Anciens Frères d'Armes du premier Empire français. L'un et l'autre ont retracé grands traits la brillante carrière du défunt. En possession du discours prononcé par M. Dalmotte, nous sommes heureux de pouvoir le com muniquer nos lecteurs. Le voici a x - O SJip s s g S.» a ^Cme Aniît'e. PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Les dépêches de Madrid, soos la date do 7 janvier, essayent de transmettre h l'Europe une sécurité que nous n'avons pas encore. Le télégraphe de Madrid mande que le maréchal O'Donnell a communiqué au Sénat espagnol des nouvelles rassurantes. Nous sommes très-heureux de l'apprendre, mais uous aurions voulu rencontrer plus de précision dans la bouche du premier mi nistre. A Paris, les approches de la nouvelle session du Corps législatif se font de plus en plus apercevoir. Les dépotés de l'opposition se sont réunis chez M. Marie, appelant cette réunion les journalistes qui leur servent d'organes. Une autre réunion va avoir lieu chez M. Ha.in, le directeur do Siècle. Les principanx rédacteurs de l'opposition seront encore une fois convoqués. Tous les rapports s'ac- cordeot dire que la question mexicaine sera le point sur lequel se porteront, dans le Corps légis latif, les effoils de l'opposition. On sait d'une manière positive que c'est au «orale de Bismark qu'est confiée la tâche d'ouvrir les Chambres prussiennes. On remarquera que Mazzini n'a pu se faire nom mer député Gênes; mais il nous est impossible de ne pas faire remarquer combien peu d'électeurs génois se sont déplacés pour le combattre. Cent qnatre-viogt-neuf électeurs ont voté contre lui, tandis que cent quatre-vingt-quatre se déclaraient eu sa faveur. 1 NÉCROLOGIE. Messieurs et chers Frères, La Société des Anciens Frères d'Armes du 1" Empire français, vient de faire une perte bien cruelle et sensible, dans la personne de son digne Président, le Chevalier Lambert de Stuers doDt nous entourons ici les dépouilles mortelles, si dans tant de batailles auxquelles il a assisté, le feu et le fer n'ont pu avoir raison de lui, lé'jour est arrivé où les infirmités humaines le font rayer du nombre des vivants. Lambert- Joseph de Stuers, né k Ruremonde, le 8 décembre 1784, fils de Joseph-Bernard de Stuers, chevalier du S'-Entpire Romain, gouver neur de la Gueldre autrichienne, k peine adoles cent, il devint contemporain de l'ébulition de l'Europe entière anssi toute la jeunesse d'alors aiguillonnée par le courage, se lança dans les ar mées. Lambert de Stuers ne fut pas no des der niers, puisqu'k l'âge de 17 aos, le i3 juin 1801, il entra au service de la République eu qualité de cadet,k la 6'demi-brigade;soncooragek l'épreuve, le firent bientôt distinguer de ses chefs, de ces hommes aguerris, qui eux ne se trompaient pas, et qui donnaient le grade au véritable mérite, aussi le 9 décembre i8o3, nous trouvons déjà Lambert de Stuers sous- lieutenant k la même demi brigade; le 28 septembre 1806, il fut promu au grade de lieutenant, au 2° rég' de grenadiets de la Garde Royale hollandaise, et lieutenant en t" le 7 sep tembre 1809; le 28 août 1810, il fut nommé capitaine; le i5 février 1313, il passa avec le même grade aux Fusiliers-Chasseors; enfin le 1" avril i8i5, il passa eu qualité de chef Je bataillon, au 2* rég' de chasseurs k pied de la fameuse Fieille Garde Impériale k l'armistice de Paris, observaot la foi jurée, fidèle au drapeau et au serment, celui auquel les soldats du grand homme tenaieot autant qu'à la vie, il demanda sa démis sion, qui fut accordée le 18 octobre t8i5, par le roi de France. Messieurs, il est raie de trouver encore de ces hommes qui ont commencé leur carrière militaire avec le Grand Napoléon et qui fidèlement l'ont serti jusqu'au dernier jour, qui avec lui ont par couru en vainqueur toutes lescapitales de l'Europe, en faisant trembler les rois sur leurs trônes; et qui au jour du malheur se soDt souvenus du maître, k qui ils devaient tout. Lambert de Stuers fut un de ces hommes. Honneur k lui S 5 a "Je S os a U O fi* S t» .S s o s ce s. 5 S O z 50 I V im 50 a s c o o a T3 u T o a ami -8 Z ■m S o a a us im g ns 3 -H S s "S se ce w a - a a c-a g 50 s w en .2 mé S* fcJD en 43 .2 T3 "H 8 "tS s 11 g -C8 p .g*5 *2 S" «m 3"$ e g S "2 S tS a .tî-2 g g 5*4 fm **4 6T O j 5J|°! a a "O 50 OJD CS 1 a c S- k 'm ©5 a C B" S O c-v© a QJD» ©"-s* es "as ©«©*■*«-& |*2"g g En 1812, il fit partie de l'expédition de la Russie, vit le Kremliog en fen, et eut le rare bonheur de pouvoir se sauver; et cela par des fatigues et des privations inonies, de celle fameuse débâcle k jamais mémorable. Eo j8i3, il fil la campagne de Saxe, et assista k la bataille de Dresde; l'on des Frères d'Armes qui se trouve ici, s'y trouvait avec lui k ses côtés. En i8t4, il fit la campagoe de France. En 1315, il assista k la bataille de Waterloo, où son régiment fut décimé par la mitraille enne mie, en couvrant la plaine de ses morts et de ses blessés. Si je ne croyais être trop long, Messieurs, je vons donnerais ici la déclaration, faite par le comte Curial, du courage de notre honorable pré sident, sur les champs de bataille, preuve puisée dans une pièce autentique et qui k elle seule, démontre ce dont il était capable; voici comment est rédigé ce document Le Lieutenant-Général Comte et Pair de France, ï*r chambellan, maître de la Garde-Robe du Roi, certifie que le chevalier de Stuers, ex-major dans les troopes françaises, a servi pendant trois campa gnes successives près de lui; avec un zèle, une activité et une intelligence rares, qu'indépendam ment du service ordinaire, il a souvent cotifie k cet officier des missions difficiles et périlleuses, desquelles il s'est toojours très bien acquitté et qu'enfin son éducation et sa manière de servir, l'ont fait distingoer non seulement dans son état-major, mais encore dans la Fieille Garde Impériale de France. Le général certifie encore, qu'en 1313 lorsqu'il prit a la bataille de Leipzig le général pu chef autrichien Merfeld, M' de Stuers fut un des quatre officiers de son état major, qui cournreot sur çe général dont le cheval venait d'être tué, et qui

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 1