D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 49me Année, No 5,040. LA PRÉSOMPTION La Chambre dès repre'sentanis a repris le 16 ses travaux, interrompus par les vacances de Noël et du Jour de l'An. La séance a été signalée par une motion d'ordre de M. Dumortier, qui a exprimé son étonnement de ce que les ministres, confirmés dans leurs fonctions l'avéne- ment du nouveau Roi, ne se soient pas soumis une réélection en leur qualité de membres de la représentation nationale. Après une courte réponse de M. le mi nistre des finances el une observation de M. De Brouckere, qui n'a été contestée par personne, cet incident n'a pas eu d'autre suite. Dans sa séance de mercredi, la Chambre des représentants a terminé la discussion du projet de loi qui ouvre au département des travaux publics un décret de 10 mil lions pour extension du matériel d'exploi tation du chemin de fer. L'ensemble de ce projet de loi a été adopté l'unanimité des 80 membres présents. L'assemblée a entendu ensuite les déve loppements de la proposition déposée par M. Orts au mois de septembre 1864, et qui, comme on sait, a pour but de mettre le nombre des membres de la représenta- tion nationale en harmonie avec le chiffre de la population. La discussion sur la prise en considération de cette proposition a été fixée mardi prochain. La Chambre des représentants a abordé hier Iq discussion des articles du budget de l'intérieur. Un grand nombre de ces articles ont été adoptés. Au chapitre XI (agriculture), la Cham bre a rejeté un amendement de M. Vle- minckx qui avait pour objet de supprimer tops les subsides l'agriculture, l'excep tion de trois crédits pour l'école de méde cine vétérinaire, montant ensemble fr. 198,000, ainsi qu'un amendement de MM. De Naeyer, Vleminckx, etc., tendant re porter la voirie vicinale le crédit de fr. 144,700 pétitionné par l'art. 56. Par arrêté royal du 16 janvier sont nommés membres et suppléants des mem bres des conseils de milice pour la levée de 1866, dans la province de la Flandre occidentale, arrondisement d'Ypres. Président, le sieur Beke, membre du conseil provincial, Ypres. Suppléant, le sieur Boedt, membre du conseil provincial, Ypres. Membre, le sieur Keingiaert, de Ghelu- velt, membre de l'administration commu nale de Gheluveldt. Par arrêté royal du 30 décembre 1865, des subsides extraordinaires sont alloués aux établissements ci après désignés, sa voir l'académie de dessin de Courtrai, 500 fr.; de Dixmude, 200 fr.; de Furnes, 200 fr.; de Menin, 200 fr.; de Nieuporl, 200 fr.; de Poperingbe, 200 fr.; de Roulers, 200 fr.; de Wervicq, 200 fr.; d'Ypres, 1,500 fr. M. le ministre des travaux publies fait connaître que par suite de la réduction de PROPAGATEUR REVUE politique» Le prochain discours de l'empereur des Français^ h l'ouverture de la session du Corps législatif, donne lien h de nombreuses suppositions. Tant de fois déjà le public est tenu se heurter l'imprévu de ces allocutions qu'on detrait bien renoncer s a- Veoturer, comme on le fait, dans Iç domaine le plus insondable de tous les domaines politiques. Il se rencontre des gens assez hardis pour affir mer qu'ils connaissent ce discours, d'autres assez crédules pour le croire. Soyons plus modestes et bornons - nous dire que l'Empereur lui-même n'a probablement pas arrêté eucore sa rédaction défi- nitire. Si l'on s'eo rapporte ao bulletin du Moniteur universel, le çéoéial Prim serait A l'heure qu'il est en Portogal, et l'insurrection pourrait être re gardée comme termiuée. Elle le serait de ce côté radicalement. Un journal de Paris, F Avenir national, pré tend atoir leçu des noutelles tout autres. Certains corps de troupes seraient eo mpn»emeot pour tenir appuyer la tentatite de Prim. Quand on apporte des faits de cette importance, on ne doit jamais négliger de donner des détails qui corroborent le fait ptiocipal el surtout d'indiquer la source laquelle on puise ses renseignements. Si l'Espagne a le bonheur d'échapper !i cette dernière écbaoffourée, que le nom de Prim rendait au premier abord si redoutable, espérons qu'il eo résultera pour ce pays une leçon que plosieurs autres Etats de l'Europe feront bien de mettre A profit Nous y toyons la fin probable de la phase des séditions militaires. On prétend déjà savoir qu'en Autriche le para graphe du discours d'ouverture du Parlement Berlin qui affirme si hautemeot les vues du gou vernement prussien sur les duchés conquis a été mal accueilli. Nous n'hésitons pas croire qu'il en sera ainsi, mois pourquoi le déclarer avant que la nouvelle n'ait eu le temps d'aller jusqu'à Vienne et d'en revenir? L'Autriche, d'ailleurs, a-t-elle lieu de tant s'en émouvoir? Elle sait bien que si elle veut nettement résister aux vues de la Prusse, elle aura avec elle la moitié de l'Allemagoe, plus la France et l'Angleterre. OU LE DANGER DE SE FIER A SOI-MÊME. FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. La timidité naturelle aux femmes semble leur indiquer le besoin d'un protecteur, et les premiè res vertus qu'elles apprennent connaître, sont la douceur et l'obéissance. Ces bases de l'union conjugale, sont aussi celles de la piété filiale, [.es lois de la société, d'accord avec celles de la natu re, ont désigné l'autorité paternelle, comme le guide et l'appui de l'inexpérience et de la faibles se; malheur celle qni la méconnaît et la fuit! Léonie de Balinville était oée avec un de ces caractères fermes et prononcés, dont le priocipe devient souveut la source des vertus les plus solidesmais dont l'excès est bien daugereux lorsqu'il nous inspire une aveugle confiance eu nos propres forces, lorsqu'il exclut l'indulgence pour ce qui nous entoure, et nous porte rejeter de salutaires avis, Oubliant que les faiblesses et les erreurs sont un héritage commun tous les hommes, Léonie jugeait avec sévérité la moindre faute. Accueillir celui qni s'en était rendu coupable, c'était ses yeux participer aux mêmes torts. Il est rare qu'une pareille rigidité n'accompagne pas une excellente On apprend du Holstein que les habitants de ce duché, désirant qUe leurs Etals fussent convoqués pour pourvoir la gestion en commun de leurs in térêts, et se voyant repoussés dans la demande qu'ils avaient adressée ce sujet an gouverneur autrichieu, le général de Gablentz, vont s adresser directement l'empereur François Joseph. Eo Suisse, la suite de demandes veones de divers cantons, un projet de modifications la constitution avait été élaboré par le conseil d'Etat et soumisà l'adoption do peuple detous les cantons, après avoir reçu l'approbation préalable des deux assemblées délibérantes. Le dépouillement des voix a donné pour résultat le rejei des dispositions nouvelles, excepté de celle qui accorde l'égalité des droits aux Israélites. opinion de soi-même. Aussi Léonie prenait-elle souvent un ton de supériorité, que les représenta tions de son père et l'usage du monde lui appri rent réprimer; mais elle le remplaçait par un certain coutentemeut d'elle-même qui perçait jusque dans son silence, et qui excluait de ses manières la dooceur el i'arnéoité. Guidée par ce qu'elle appelait l'amour du bien, çlle renonçait ce privilège si doux pour une jeune personne,, d'être attptès de ses parens l'appui des faibles et l'avocat des coupables repentans. Bieo loin de là, on la redoutait dans la maison de son père beaucoup plus que M. de Balinville, resté veuf depuis plusieurs années; et vainement un domestique qni manquait son devoir eut cherché un appui auprès'de sa jeune maîtresse. Elle aurait cru causer un scandale eu parlant en sa faveur, et elle le voyait partir froidement en lui disant c'est votre faute; il fallait vous mieux conduire. Elle déployait la même sévérité dans ces discussions de famille, dans de petites querelles de ménage, où quelquefois l'amitié est prise pour juge de légers débats qu'il dépend d'elle souvent de ter miner ou d'envenimer. Toujours, on voyait Léonie se ranger du côté de l'autorité, el préférer ait rôle si doux de conciliatrice la réptitaiion d'une raison fort au-dessus de son âge, et d'une vertu inflexible. Mais taudis que mademoiselle de Balinville tenait toujours prêts, l'usage de ses jeunes amies et de tous ceux qui l'entouraient, des conseils rigoureux, on pouvait s'e'tonner de sa froideur, de sa répu gnance pour tous les tivis, que quelquefois on lui offrait en échange, et qu'une source respectable et sacrée ne lui rendaient pas pins précieux. Par exemple, Léonie égarée par un système dangereux, trouvait inutile de baser ses principes sur les pré ceptes de la religion: ilssout excellens sans doute, disait-elle, mais la voix de la conscience vous en dit autant, et ne suis je pas assurée qrte ce guide suffira pour me préserver de toutes les fautes? Le bon piètre, qui après qu'elle eut fait sa première communion, s'affligeait de la voir se refroidir tous les jours davantage pour de bonnes lectures et de pieuses pratiques qu'il lui avait recommandées, revenait vainement chaque aimée frapper ce cœur endurci par un orgueil excessif. Il se retirait en soupirant, et lui disait il n'est pas temps en core; mais un jour, ma fille, vons reconnaîrrez combien est insuffisante la sagesse de l'homme, et que pour le préserver de la folie, de la douleur el du renrqrds, ce n'est pas trop de toute la puissance de la religion pout soutenir ses.forces] [Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 1