YPRES. datée du 8 janvier, un commissaire fran çais serait arrivé de Paris dans la Ville- Eternelle, chargé de la mission de combiner avec M. le comte de Sarliges le moyen de fournir au Saint-Père, deux mille soldats volontaires français. En réponse aux offres qui lui étaient faites, Notre Saint Père le Pape aurait, dit- on ordonné Son Em. le cardinal Anto- nelli d'accepter mille hommes; mais en annonçant cette acceptation, le cardinal secrétaire d'Etat aurait en même temps officiellement notifié aux représentants du cabinet des Tuileries que le Saint Siège a également des arrangements pour quinze cents ou deux mille hommes avec les ca binets de Vienne et de Madrid. La Papauté se trouverait ainsi défendue tout la fois et par le dévouement volon taire de ses soldats et par la protection collective des puissances catholiques. ÉPIZOOTIE. Un arrêté ministériel du 20 janvier in terdit l'entrée et le transit du fumier, de la paille, du foin et autres fourrages, ainsi que des ustensiles d'établepar les fron tières maritimes et par les frontières de terre depuis la mer jusqu'à Gemmenich exclusivement. ACTE OFFICIEL. Un arrêté royal du 23 novembre 1865 accorde une pension de 2,500 fr. au lieu tenant-colonel des places Slroobant de Ruescas. NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE. M. L, De Brabander, prêtre au Sémi naire, est nommé professeur au collège Ostende. Dans le courant de la semaine dernière, une personne qui se rendait l'église Saint-Martin, la messe de 7 h., a été arrêtée sous la voûte du Beffroi par un individu qui lui a tâté les poches, dans l'espoir d'enlever quelque argent. La per sonne arrêtéemalgré l'émotion qu'elle a ressentie de celte attaque inattendue, a conservé sa présence d'esprit pour en im poser son agresseur. La Société royale de Saint-Sébastien a célébré dimanche dernier sa fête patronale dépari arriva enfin, et Léooie qui n'était pas insensible sentit alors, mais trop tard, qu'elle aurait dû suivre son père, et elle s'affligea sincèrement de cette séparation. Ces premiers momens de chagrin passés, elle s'occupa de régler le genre de vie qu'elle voulait mener, et par une lâche com plaisance madame Musson, c'est le oom de sa nouvelle compagne, servit toutes ses idées d'indé pendance, sans chercher b les combattre par les observations que la raison ou l'amitié eussent pu lui suggérer. Bientôt mademoiselle de Balioville, qui était dans sa vingtième année, se trouva jouir b peu près des privilèges et de la liberté d'une femme mariée; b la vérité elle était loin d'en abuser, elle recevait et rendait des visites; mais les invitations se faisaient au nom de sa cousine comme au sieu, et partout cette dernière accompagnait sa jeune parente. On conçoit que le choix des personnes admises chez elles, dépendait entière ment de Léonie; on sait qu'elle était naturellement d'une excessive sévérité. Aussi, jusque dans la société que recevait habituellement sou père, elle se permit une espèce d'épurationdont le comte de V***, qui était resté son ami (bien qu'il eût énoncé b ses espérances), ne put s'empêcher de a plaisauter. Pour être continué.) T 1 par un banquet où une franche gaîété n'a cessé de régner. 11 y a quelques jours des fabricants sont venus de Lille pour visiter des terrains situés le long du canal d'Ypres Boesin- ghe. Là où ils se sont arrêtés, ces Messieurs auraient désiré faire l'acquisition du ter rain pour y établir une fabrique. Us ont échoué dans leurs projets,l'occupeur ayant encore six ans de bail. NOUVELLES DIVERSES. On assure qu'un projet tendant faire d'Anvers un port franc a été mis l'étude dans les bureaux du ministère. Ce serait une satisfaction donnée aux partisans de la suppression des douanes. Celte nouvelle ne doit toutefois être accueillie que sous réserve. Une lettre de Rome, que nous avons sous les yeux dit l'Ami de l'Ordreannonce que Mgr. l'évêque de Bruges a fait, la semaine dernière, une visite au bataillon des zouaves pontificaux, en ce moment en garnison Velletri. Sa Grandeur a célébré l'intention de ces généreux soldats de Pie IX, la messe militaire et leur a adressé une touchante allocution. Mgr. Faict a dîné avec le corps des officiers et, le soir, il a fait une instruction flamande nos compatriotes. Inutile de dire combien nos zouaves flamands étaient heureux d'enten dre un évêque flamand leur parler leur langue maternelle! Il y a quelques jours on trouva près de la ferme du sieur Van Houtte, échevin Ramscapelle (FI. occ.), un billet contenant ces mots: Il faut que deux fermes de cette commune soient encore incendiées. La police recherchait avec soin l'auteur de ce billet, quand vendredi soir un commen cement d'incendie eut lieu dans le hangar de la ferme de l'échevin Van Houtte. Les locataires s'éttmt aperçus immédiatement du feu réussirent l'éteindre, sans qu'il fît de grands dégâts. Samedi matin, vers neuf heures, une meule de foin, placée 100 mètres de la ferme, prit également feu mais on l'éloufTa en peu d'instants. Ces deux commencements d'incendie firent voir quel'auleur du petit billet trouvé près la ferme de Van Honile s'était déjà mis la besogne pour accomplir ses des seins criminels. On nous assure que la gendarmerie a arrêté dimanche soir un jeune homme de 18 ans Pervyse comme coupable de ces méfaits. Si ce qu'on nous rapporte est vrai, celui-ci ne s'en cacherait pas d'être l'auteur de la lettre et d'avoir mis le feu au hangar et la meule de foin de Van Houtte, étant, dit-il, instigué par le démon. Il existe Termonde un antique mo nument qui date du xme siècle et qui forme un vaste préau de forme triangulaire en touré de 54 habitations dont un grand nombre ont conservé un caractère archi tectural fort remarquable. Il est entouré d'un enclos d'une contenance d'environ dix hectares; c'est le Béguinage. La coin- mission des hospices de Termonde avait résolu de démembrer ce beau monument et de vendre cet enclos qui forme un des plus intéressants souvenirs de Termonde. Heureusement, le coup qui ménaçait le Béguinage de Termonde vient d'être dé tourné la grande joie de la population catholique de cette ville, grâce au géné reux dévouement de M. Vander Bruggen de Nayer, de Gand, qui s'est rendu acqué reur définitif de cet établissement pour le prix de 180.000 fr.et ce dans le but de conserver la pieuse fondation sa desti nation actuelle. mtmm On lit dans une correspondance Je ne lis dans aucun journal un mot du Boi qui pourtant court Bruxelles et qui a le rare mérite de la plus parfaite authen ticité. Le 17 décembre, après sa prestation de serment, après les ovations enthousias tes dont il avait été l'objet, le Roi rentre au Palais, pénétré de la plus vive émotion, et comme les princes étrangers ses hôtes le félicitaient «i Rien de tout cela n'est pour moi leur répond Sa Majesté. Il y a deux partis dans l'enthousiasme populaire; d'abord un nouvel hommage rendu la mémoire de mon père, quant au reste, c'est le pays qui crie Vive moi-même Le mot n'est pas seulement spirituel; il fait le plus grand honneur la modestie du souverain. 11 parait que le Roi Léopold II a re fusé de se laisser enrôler par les francs- maçons belges. Voici comment un petit journal satirique qui se publie Bruxelles, le Chérubinraconte leur déconvenue La chronique intime mais bien infor mée raconte que dans un petit coin de l'Europe, une époque qui sera facilement devinée par la perspicacité de nos lecteurs, les principaux vénérables de la loge du Grand Orient allèrent trouver un Roi constitutionnelet pénétrant dans sou palais sans y avoir été mandés, interrom pirent les pleurs d'un deuil de la veille pour lui offrir les grades et les insignes en triangle dont son père était révêtu. Le Roi les reçut, dit-on, avec toute l'aménité qui le caractérisé mais il leur fit cette réponse pleine de bon sens: a Un Roi constitutionnel ne prête qu'un seul serment dans sa vieet c'est la consti tution de son pays Puis il ajouta avec une nuance d'im perceptible ironie: Messieurs, laissez-moi vos statuts que je ne connais pas, j'en ferai l'objet d'un examen spécial. Il est intutile de dire que les vénéra bles '/sont encore attendre la réponse. C'était dimanche dr, le 73B# anni versaire de la mort tragique de l'infortuné Louis XVI. Nous lisons dans le Mémoriale de Lille: La veuve Lucas, née Marie-Louise Doisy propriétaire, Marcoing, est entrée dans sa cent-unième année. Cette dame possède encore toute la plénitude de ses facultés: elle est aussi gaie, aussi vivace, aussi alerte qu'une ménagère de 30 ans. Mère de treize enfants, qu'elle a nourri de son lait, la veuve Lucas voit prospérer autour d'elle une postérité de quarante-six petits-enfants ou arrière petits fils. Elle n'a été malade qu'une seule fois dans le cours de sa longue existence. A l'âge de 76 ans, M®8 Lucas descen dait un escalier avec trop de précipitation elle glissa, fit une chute et se fractura la jambe droite. Un mois après, elle était complètement guérie et vaquait, comme aujourd'hui, ses occupations habituelles. Celte vénérable centenaire, qui jouit juste titre, dans le canton de Marcoing, de la considération et de l'estime publiques, doit, nous dit on, réunir chez elle toute sa famille. Ciuquante-six personnes prendront part au festin. L'Écho de la Dordogne indique le re mède suivant contre les engelures Faire infuser dans de l'eau tiède une poignée de tan, ou même un morceau de motte brûler, et se tremper les mains ou les pieds dans celte infusion. Si les remèdes les plus simples sont les meilleurs, celui-ci doit être excellent. Ajoutons que la feuille périgourdine en garantit l'efficacité.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 2