contraire, les contraventions aux disposi
tions prises en vertu de Ta présente loi.
Art. 6. Les personnes ainsi investies des
pouvoirs conférés en vertu de l'article
précédent les exerceront dans toute l'éten
due du pays et prêteront devant le juge de
paix de leur première résidence le serment
suivant
Je jure fidélité au Roi, obéissance la
Constitution et aux lois du peuple belge et
de remplir fidèlement les fonctions qui me
sont conférées.
Art. 7. Les procès-verbaux dressés en
vertu de l'art. 5 seront transmis dans les
trois jours au procureur du Roi.
Art. 8. La présente loi sera obligatoire
le lendemain de sa publication.
Par arrêté royal du 26 janvier, M. Ad.
Sinzier est nommé sous lieutenant com
mandant des sapenrs-pompiers de War-
nêton.
La cour d'assises de la Flandre-Occiden
tale s'ouvrira le 12 du mois prochain, sous
la présidence de M. le conseiller Bauwens.
Parmi les jurés appelés connaître des
causes déférées celte cour, nous remar
quons les noms suivants MM. Venein,
Isidore propriétaire Langhemarck
Devos-Vandenbulcke, conseiller commu
nal, Poperinghe; Bailleart, négociant,
Becelaere.
M. H. Loyelte, vicaire Harlebeke, vient
de succomber la suite d'une longue ma
ladie, qui le minait insensiblement.
DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE.
Madrid, 25 janvier. La Reine est ac
couchée hier soir d'un prince.
YPRES.
Le conseil de recensement de la Garde
civique s'est réuni hier matin en session
annuelle l'Hôtel-de-Ville. Quatre mem
bres de la milice citoyenne ont été
exemptés.
Depuis hier soir, le gaz éclaire, pendant
la soirée, le passage sous la porte du Bef
froi. Le réverbère est suspendu presqu'au
centre du passage et la vive lumière qu'il
projette éclaire complètement cette nou
velle voie de communication.
Le bureau du Commissariat de Police
sera très-prochainement éclairé au gaz.
Avant-bier, pendant la vente qui se
fesait devant la boulangerie du sieur Pool,
rue de Lilleune femme a été renversée
par uu chariot et a eu Favant-turas fracturé.
M. le docteur Dalmotle a prodigué les
secours de sou art la victime de cejt
accident.
Lundi prochain, une soirée dramatique
sera offerte par la Société de la Concorde
tous ses membres effectifs et honoraires
ainsi qu'à leur famille. Les pièces choisies
avec un soin minutieux nous font prévoir
un succès brillant et certain.
Une tentative d'empoisonnement a eu
lieu jeudi dernier, Buysselede, sur la
personne du nommé Cannoot, Charles-
François, âgé de quarante ans, ouvrier et
ses deux filles Marie-Anne et Clémence,
âgées de 9etl0ans,au moyen dephosphore
enlevé des allumettes et que Rosalie Van
Haecke, épouse du dit Cannoot, avait in
troduit dans des pommes de terre dans
l'intention de lesempoisonneK Les victimes
n'ont heureusement éprouvé quede légères
indispositions.
Cette mère dénaturée a été arrêtée le 27
courant et conduite la disposition de M.
le Procureur du Roi Bruges.
Suivant une correspondance de Ma
drid publiée par le Moniteur universel, le
prince nouveau-né, fils du roi Don Fran
cisco et de la reine Isabelle, aura pour
parrain et marraine le roi et la reine des
Belges. L'état de la Reine continue être
satisfaisant.
Il vient de s'ouvrir aux environs de
la caserne Saint-Elisabeth, Bruxelles, un
estaminet dont lepropriétaireanom Leroy.
Son prénom est Léopold. La maison qu'il
occupe porte le n° 2. Cette coïncidence lui
a permis de mettre au-dessous de son en
seigne Chez Leroy Léopold 2.
L'empereur Maximilien, qui vient
d'hériter de son heau-père, le roi Léopold,
d'environ 30 millions, a décidé, dit le
Lloyd de Peslh, que ses revenus particuliers
ne seraient pas envoyés au Mexique, mais
seraient employés en partie aux construc
tions du château de Miramar, et, pour le
reste, placés intérêts en Europe.
Environ 3,000 ouvriers sont actuelle
ment occupés la section des travaux de
démolition du fort Montebello jusqu'à la
porte de Berghem, Anvers. Tous les soirs,
uae foule, de curieux vont voir le jeu des
mines qui commence ordinairement vers
5 heures de ('après midi.
On mande de Cbarleroy celte tpiçte
nouvelle que M. J.-B. Delhiers, receveur
communal Montigny-sur Sambre, a dis
paru depuis trois jours, laissant au logis
cinq jeunes enfants. Celte disparition fait
beaucoup de brufct dans la commune, et
Foei n'est pas sans inquiétude sur le sort
de M. J.-B. Dethiers.
On rapporte que, la semai ne dernière,
écrit-on de Verviers, un cas de mort ap
parente s'est présenté rue Hodimont. L'é
pouse H.,indisposée depuis quelques jours,
tomba dans un étatd'insensibîli té complète,
qui fit crojre sa mort. L'ensevelisseuse,
appelée une heure après, entendant la
prétendue morte pousser un soupir, crnt
qu'elle venait seulement de rendre l'âme
et continna^son office.
La veillée des morts eut lien comme
d'usage, et le cadavre avait conservé son
immobilité; mais le matin, vers 7 heures,
la morte se souleva et parla. On comprend
l'effroi des personnes présentes la plupart
s'enfuirent, et lorsque leur épouvante fut
passée, elles trouvèrent la prétendue morte
débarrassée de son suaire.
Les dévouements la belle et noble
cause du pouvoir temporel du Pape se
multiplient dans notre pays. Chaque jour
nous sommes heureux de pouvoir signaler
de nouveaux et encourageants exemples.
Nous apprenons que M. le baron Edmond
de Turck de Kersbeek, qui, précédemment
a servi pendant deux ans dans le corps
des zouaves pontificaux, compte repartir
très-prochainement pour Rome, afin d'y
rejoindre son bataillon. M. de Turck sera
accompagné de plusieurs jeunes gens de
Kersbeek et des environs qu'entraîne son
exemple.
La consommation de la viande de
cheval est maintenant en usage Verviers,
l'exemple des villes d'Allemagne. Le con
seil communal de celte industrieuse cité
drapière vient même de faire agrandir
tout spécialement son abattoir, afin d'y
établir une case pour les chevaux.
Une capture extraordinaire vient
d'avoir lieu dans la partie du canal de la
Marne au Rhin, mise sec dans la vallée
de Lulzelbourg Saverne. Le sieur Bam-
garden, adjudicataire de la pêche, était
occupé prendre au filet les poissons
restés dans le peu d'eau qui ne s'était pas
écoulée, lorsqu'il aperçut quelque dis-
ACTE OFFICIEL.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
NÉCROLOGIE.
tons les amis de son père, et ses connaissances
mêmes ne loi témoignèrent plus que de la froideur;
car les iudiflFérens toujours se prononcent dans les
discussions de famille en faveur de l'autorité mé
prisée et contre ceux qui la reppousseui. Le temps
fixé par la loi étant écoulé, Léonie, trop avancée
pour songer fuir la destinée qu'elle s'était choisie,
ferma l'oreille toutes les représentations par
lesquelles le comte de V***, avec la franchise d'un
véritable amiet son notaire avec toute la pru
dence et la méfiance qui doivent caractériser cet
état, teotèrent d'ébranler sa résolution. Elle ne
formait pas le moindre doute sur la bonne foi et le
désintéressement du chevalier de Valrive; quoique
égaré par un orgueil excessif et on système faux,
puisqu'il n'avait pas pour base une piété solide,
le cœur de Léonie était noble et droit. La supposi
tion d'une bassesse lépngnait sa générosité, et
elle aurait cru s'avilir elle- même que d'en conce
voir la pensée. C'est ainsi que des vertus mêmes
qui n'ont pas la religion pour garantie et la pru
dence paternelle ponr appui peuvent devenir nui
sibles au bonheur de celle qui les possède, et ne
servent alors qu'à l'égarer.
Liée par an engagement imprudent,mais qu'elle
NOUVELLES DIVERSES.
regardait comme sacré, Léooie s'évita le chagrin de
recevoir ceux qui blâmaient son choix, et excepté
la cousine Musson laquelle Valrive avait promis
qu'elle ne quitterait jamais sa parente (ce qui l'a
vait déterminée protéger cette noion),elle ne
reçut personne jusqu'au jour de soo mariage, qui
fut fixé l'époque la plus prochaine.
Il vint ce jour qui devait changer sa destinée
mais qu'il est triste, qu'il est effrayant ce jours-là,
lorsque la tendresse d'un père n'en adoucit pas la
solennité, lorsque les caresses d'une mère n'en
dissimulent pas les inquiétudes! Pour too.tes les
jeunes personnes, il cache toujours un avenir dou
teux, mais pour Léonie qui seule en avait pris la
responsabilitécombien il était plos imposant
encore!
La nuit qui le précédait s'écoula sans que le
sommeil s'approchât de ses yeux, et cependant des
images effrayantes la troublèrent elle croyait voir
son père lui tendre les bras; une mère agitée était
entre eux, et il s'éciiait elle nous sépare bien
moins encore que ta volonté! Eofio le jour parut;
il était triste et nébuleux. Des femmes de cbatubre
se présentèrent seules pour présider sa toilette,
et ce fut l'insipide cousine Musson qui attacha le
voile de la mariée. Lorsqu'elle fut habillée, Léonie
par un mouvement machinal se retourna comme
pour demander la bénédiction qui assure les pas
d'uDe jeune fille l'autel. Hélas! il n'y était pas
celui qui devait la lui doooer, et s'il y avait été, il
l'aurait refusée! Cette pensée terrible arracha des
larmes Léooie,en vain elle se flattait que son père
lui pardonnerait en vain elle se répétait que cette
démarche hardie devait la cooduire au bouheur. Il
y a dans les actions répréhensibles une sorte de
soperstitiou inquiète qui les accompagoe et qui
commence la punition des coupables. Ni les flat
teries de madame IVIusson, ni les transports recon
naissants de Valrive, au comble de ses voeux, ni la
formule sacrée qui l'unit celui qu'elle avait choisi,
rien De put empêcher Léooie d'entendre ces paroles
retentir ses oreilles Dieu réprouve et punit
les enfants désobéissants Après la cérémo
nie, l'époux et les témoins conduisirent la nouvelle
mariée dans la demeure qu'il avait fait orner pour
elle, et dont la vérité elle paya tous les mémoires,
car nous avons déjà dit qu'une tante lui avait laissé
sa fortune; ce qui devenait d'autant plus important
pour elle, qu'elle ne devait rien attendre de M.
de Balioville. (Pour être continué.)