nièremenl par M. l'avocat Lauwers, ont découvert, huit pieds en dessous du sol, un vase en terre cuite contenant une grande quantité de petites pièces d'argent, très-minces, datées de 1250, portant d'un côté le buste d'une femme et de l'autre une croix pointillée. Des offres ont déjà été fai tes M. Lauwers pour l'achat de ces pièces rares. On annonce le mariage de la seconde des filles de M. Tescb, ministre d'Etat et membre de la Chambre des représentants avec M. Emile Metz, 61s de l'ancien minis tre des Onances du grand duché du Luxem bourg, et l'un des principaux industriels de ce pays. Le Roi a reçu dimanche, au Palais de Bruxelles, 2 heures, en audience officielle, l'ambassadeur de S. M. la reine d'Angleterre et toutes les personnes de sa mission envoyés S. M. Léopold 11, pour lui remettre solennellement l'ordre de la Jarretière. Un journal anglais, le Shipping and Mercantile Gazelle, publie une lettre de Bruxelles qui lui annonce une nouvelle dont nous laissons la feuille britannique toute la responsabilité. D'après cette lettre, le roi Léopold II, convaincu qu'une marine, des colonies et un commerce sont utiles tous les pays et le seront surtout la Belgique, désirerait acquérir une colonie, comme le premier pas pour obtenir une marine et un com merce. S. M. aurait, en conséquence, offert au roi des Pays Bas d'acheter une des Antilles hollandaises, et la proposition aurait été provisoirement acceptée sauf obtenir respectivement la ratification des Parle ments belge et néerlandais. S'il faut en croire M. Babinet, nous aurons cel été de la sécheresse. Toutes les sources tariront, car point de neige, point de fontaines. Il n'y a que la neige qui mouille la terre intérieurement. L'eau des pluies ne pénètre pas elle est rapide ment enlevée par l'admosphère, excepté dans les cantons boisés. On signale comme devant produire une vive sensation un tableau auquel M. Starck travaille depuis deux ans et qu'il achève en ce moment. La toile de cet habile artiste représente S. M. Léopold 1", prononçant le discours du trône l'ouver ture de la session législative de 1863 1864 S. A. R. le duc de Brabant aujourd'hui Léopold II, tient la droite de S. M. A gau che, se trouvent le comte de Flandre et les officiers de la maison du Roi. S. A. R. la duchesse de Brabant, aujourd'hui la reine Marie-Henriette, est assise dans la loge royale, entourée de ses dames d'hon neur. Les sénateurs et les représentants occu pent tout l'hémicycle et l'entrée de la salle sont groupés nos principaux artistes, peintres, sculpteurs, musiciens, hommes de lettres, journalistes, etc. Toutes ces fi gures sont, assure-t-on de véritables por traits d'une ressemblance frappante. Ce tableau, outre l'intérêt qu'il présente sous le rapport historique est d'une exécution la fois large et facile. —Voici une histoire de table d'hôte que raconte lÉcho de la frontière du I\ord a II y a quelques jours, un voyageur ai rive par le chemin de fer dans une localité voisine de la Belgique en descend dans un hôtel que nous nous abstiendrons de nommer. Il se met la table d'hôte en plaçant son sac de voyage près de lui, sur une chaise. Le lendemain, son départ, il n'est pas peu étonné de voir figurer sur sa note un dîner pour deux. Sur sa réclamation, ou lui explique que son sac de nuit ayant occupé la place d'un voyageur, il devait supporter la perte qu'il avait occasionnée an maître de l'hôtel. L'étranger paie sa note et part pour la Belgique. Peu de jours après cet incident, il repasse par la même ville et descent encore dans le même bôlel. Sans avoir profilé de la leçon du pré cédent voyage, il remet son inséparable sac de nuit près de lui, sur un siège; mais celte fois, chaque plat qui fait le tour de la table, le sac est ouvert et reçoit tantôt un aile de canard, tantôt une portion de jambon. Rien ne passe devant le sac dévo rant sans lui laisser une notable part. A la fin, les choses sont poussées au point que les gens de l'hôtel hasardent une réclama tion; alors le voyageur dit L'autre soir, mon sac n'avait pas faim, mais aujourd'hui vous le voyez, son appétit est très ouvert, cela fait compensation. Le première visite du sac ayant été expliquée aux autres convives de la table, tous les rieurs passè rent du côté du voyageur. Les journaux de Berlin annoncent que le fameux moulin de Sans Souci, celui contre les ailes duquel était venue se brisés l'ambition de Frédéric II, va être démoli par ordre du roi Guillaume. Ce moulin, dont les successeurs du Grand Frédéric firent plus lard un monument historique qu'ils enclavèrentdans le parc de Potsdam, témoignait du respect que les souverains de Prusse avaient pour la légalité. La princesse Dagmar, du Danemark, qui était fiancée au grand-duc de Russie, mort Nice, va être de nouveau fiancée au nouveau grand-duc héritier. Cette alliance, qui était pressentie depuis quelque temps, est aujourd'hui officiellement arrêtée. On mande de Copenhague que les fiançailles auront lieu au mois d'avrille jour anni versaire delà naissancedu roi Christian IX, son père. Un reviewer d'Outre-Manche trace cet humoristique portrait des Esquimaux Ce sont des êtres singuliers d'une nature complexe, des espèces de créatures inter médiaires entre le Saxon et le phoque, qui mettent dans leur propre corps le corps du phoque et qui ensachent leur personne dans la peau de cel amphibie. Une section transverse les montrerait stratifiés comme un pâté aux pommes; seulement, au lieu de pommes et de pâté, si l'on étudiait leurs couches suivant la perpendiculaire, on trouverait d'abord du phoque, puis de l'homme,puisencore du phoque au centre, pour arriver ensuite de l'homme et finir par du phoque. Avec tout cela, ces sauva ges sont, dit-on, gens fort gais et toujours prêts prendre tout joyeusement. Quand ils voient un homme blanc et les colifichets qu'il apporte, ils sont contents. Ils sont contents quand ils se frottent le nez avec de la neige, quand ils soufflent dans leurs doigts quand ils se lubrifient intérieure ment et extérieurement avec de la graisse de phoque. Vraiment, c'est le cas de repé ter avec Sterne a Ta bonté, mon Dieu, est inépuisable! Le garrolage est passé de mode New-York. C'est le muselage qui le rem place. Messieurs les chevaliers du coin de rue ont inventé un nouvel exercice pour lumer les passants sans les faire crier, oici comment ils s'y prennent Deux et plus souvent trois quidams se tiennent en embuscade, aussi loin que possible des becs de gaz, semblant conser ver entre eux. Quelqu'un arrive. Un des compagnons fait un faux pas, tombe, et roule dans les jambes du passant, qui culbute du même coup. A l'instant même, un genou se pose sur sa poitrine, une main lui empoigne vigoureusement le nez, une autre se plaque sur sa bouche. Il n'y a plus moyen de respirer de crier encore moins. Pendant ce temps, les autres fouillent lesjpoches, le tour est fait et la bande décampe, laissant la victime asphyxiée. Quatre ou cinq minutes se pas sent avant que le souffle lui revienne, et les bandits sont loin quand la police peut-être appelée l'aide. II y a presque tontes les nuits des exploits de ce genre dans les rues de New-York, et ils sont si nettement exécutés que pas un des industriels n'est encore sous le coup de l'autorité. On lit dans le Courrier des Étals Unis du 24 janvier: a Un nègre avait, il y a quelques semaines, commis un meurtre sur une jeune fille blanche et son frère, dans le comté d'Union (Arkansas). Il a été poursuivi, et vient d'être arrêté par des nègres dans le comte de Bradley. Il a avoué son crime, et a été conduit au lieu où le meurtre avait été commis; on y a retrouvé, sur ses indications, le cauteau dont il s'était servi, et qu'il avait caché dans un tronc d'arbre. Son procès a été sommairement ins truit sur place, et il a été brûlé vif, de vieux nègres et des soldats de couleur aidant construire et alimenter le bûcher avec des branches de pin. Quelques-uns des assistants voulaient qu'il fût traduit devant la justice régulière, mais ils n'ont pas été écoulés. Le beau sexe américain demande au Congrès le droit de vote. Ces dames défendent leur cause avec un talent devant lequel les représentants du peuple ne s'inclineront peut-être pas, mais qu'il est assez intéressant de faire ressortir: a En demandant le suffrage, disent-elles, nous appelons votre attention sur le fait que nous représentons quinze millions d'âmes, la moitié de toute la population du paystous citoyens intelligents, ver tueux et natifs Américains. On le voit, dans leur ardeur vouloir partager les droits de l'homme, ces dames se mettent au masculin par anticipation. D'après une lettre de Madrid du 5 fév., on a fusillé le capitaine Espinosa, l'un des chefs de la conspiration d'Alcala qui comme on se le rappelle, avait pour but de mettre les presidiarios (détenus) en liberté. La femme du condamné, après avoir frappé toutes les portes pour obtenir la grâce de son mari, s'adressa l'ambassa deur de Belgique, qui vient d'être, comme représentant son souverain, le parrain du nouvel infant. Après avoir obtenu l'adhé sion sa démarche des autres membres du corps diplomatique, le ministre belge crut devoir en parler au maréchal O'iJonnell avant de remettre la demande en grâce la Reine. Mais le maréchal répondit, sans s'écarter de la plus parfaite courtoisie, que si la Reine faisait grâce, il se croirait obligé de donner sa démission. Naturelle ment, l'affaire en resta là. A Madrid, rien de nouveau. (l'alrie.) Des lettres de Lisbonne du 4 de ce mois nous annoncent que le général Prim, profondément découragé, aurait l'inten tion de vendre les propriétés qu'il possède en Espagne et de se faire naturaliser Por tugais. (Patrie.) ESPAGNE»

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 3