recevront dans une des salles les plus
apparentes de la maison communale.
Le Gouverneur,
Le Moniteur yient de publier 1" la loi
qui apporte des modifications au code
d'instruction criminelle et la loi du 8
mai 1848 sur la garde civique; 2° la loi qui
transfère Iseghem le chef-lieu du canton
de justice de paix d'Ingelmunster.
Par arrêté royal du 12 février, sont
nommés membres de la chambre de com»
merce d'Ypres MM. P. Beke; Vanalleyn-
nes Schockheel; Valcke Haghe.
cnASSE. Un arrêté ministériel du 15
février porte que par dérogation l'art. 5
de l'arrêté du 11 août dernier, la chasse
tir de la bécasse, dans les bois, est ouverte
dans toutes les provinces, dater du 20 de
ce mois jusqu'au 51 mars minuit.
M. Joole, vicaire Belleghem, est nom
mé curé Leke.
S. S. Pie IX vient de nommer Mgr.
Bruneel,présidentdu Séminaire de Bruges,
proto-notaire apostolique ad instar parliçi-
pantium. S. S. a nommé prélat domestique
M. le chanoine Wemaer vicaire-général
de Mgr. l'évêque de Bruges.
YPRES.
Dans le but de venir en aide un père
de famille qui, malgré son courage et son
travail assidu se trouve dans la détresse,
des personnes charitables se sont rendues
au domicile des personnes bienfaisantes
pour solliciter d'elles quelques dons son
profit. Celle démarche a été très bien ac
cueillie. Les sommes reçues ont dépassé
tout espoir. La Société des Chœurs a fait
dans son local une collecte qui a rapporté
294 francs. Ce soir, le Cercle musical,
établi l'estaminet Si-Laurent, donnera
une soirée musicale au bénéfice de l'infor
tuné. Enfin les sous-officiers du 10e de
ligne, en garnison en cette ville, donne
ront également dans le courant de la se
maine prochaine une fête musicale dans
la même intention.
dater du 18 courant un train mixte
pour marchandises et voyageurs partira
de Bruges pour Roulers, après l'arrivée du
dernier convoi de Bruxelles. Ce train aura
des voitures des trois classes.
Départ de Bruges 8 h. 55 m. Arrivée
Roulers 10 h. 40 m.
Samedi soir, le feu s'est déclaré dans
ta ferme habitée par le sieur Lootvoet,
cultuvateur LeyselefFl. occ.)Une grange,
l'écurie, les étables, la remise, les ustensiles
aratoires et une certaine quantité de
céréales ont été consumés. D'après la ru
meur publique, cet incendie ne pourrait
être attribué qu'à la malveillance.
Le dégât occassionné aux bâtiments qui
étaient assurés s'élève 10,000 fr.; la perte
pour les meubles, récolte, etc. est évaluée
5,570 fr. Ceux-là n'étaient pas assurés.
Le temps affreux qu'il a fait ces jours
derniers en mer comme sur terre, le com
mencement du carême et d'autres circon-
stances exceptionnelles ont tellement influé
sur l'élévation du prix du poisson de mer
qu'à moins de jouir d'une certaine opulen
ce, il n'est plus guère permis d'en acheter
l'heure qu'il est. On a vu vendre un ca
billaud 55 francs. Il n'y a que le classique
et populaire hareDg salé qui soit resté
très-bas prix.
L'approvisionnement du poisson de mer
en général est insignifiant.
Un nouveau convoi de 145 volontai
res vient de quitter Buxelles, se rendant
Rome. Plus de la moitié de ces jeunes gens
appartiennent la Hollande; les autres
sont Belges et, pour la plupart, Flamands.
Les opérations du comité central de
recrutement sont devenues très-aclives;
les offres de service affluent.
Le voyage autour du monde organi
sé par M. Cateaux Wattel, d'Anvers, et
retardé par différentes circonstances, est
définitivement arrêté. 11 aura lieu par le
trois mats de première classe Léopold Ca
teaux, du port de 1,000 tonneaux, sous le
commandement d'un capitaine aussi In
struit qu'expérimenté, M. Louis Meyer.
grainoir. Ces trois bâtiments sont entière
ment détruits, sauf les machines du lissoir.
Les autres bâtiments ont eu les portes et
les fenêtres enfoncées ou brisées par la
compression de l'air.Tous les moulins sont
intacts.
En parcourant les lienx du sinistre on
frémit quand on songe qu'à quelques pas
de là se trouvait un magasin rempli et
plus loin un chariot chargé de cent trente-
deux tonneaux de poudre (5,500 kilos).
Sept hommes ont péri et un huitième
est toute extrémité. Deux autres sont
plus ou moins brûlés. La perte matérielle
est petite en comparaison de la perte
d'hommes. Et si de plus grands malhenrs
n'ont pas eu lieu, on en est redevable au
sang froid de deux employés de l'établisse
ment, MM.Victor Galmaert, chef des tra
vaux, et Joseph Van Durme, comptable,
au courage et la présence d'esprit du
chauffeur, François Van Bevere, qui a
ouvert la soupape de la chaudière qui était
en pleine ébullition.
Au moment où le chauffeur ouvrait la
soupape, M.Vital de Bruycker, particulier
Wetteren, qui se trouvait le premier sur
les lieux, accourait également pour ouvrir
la soupape. Son courage et son sang-froid
ainsi que celui de Galmaert et Van Durme-
ont contribué grandement au sauvetage du
reste de l'établissement.
Pendant que cela se passait M. Gal
maert, songeant au chariot de poudre, le
fit atteler immédiatement par le voiturier
Drieghe, qui monta sur le siège, partit in
continent et plaça le véhicule hors d'attein
te. A trois heures du matin il prit la route
pour Mons.
Les pompes de rétablissement ainsi
qu'une troisième venue de Wetteren ont
de suite été mises en mouvement parles
pompiers, sous la direction du brigadier
De Vuyst, qui se portait partout où le dan
ger était imminent.
On cite parmi les personnes qui se
sont le pins distinguées, autres que celles
déjà nommées, Casimir De Meester, chef-
ouvrier décoré, attaché depuis 50 ans la
fabrique, c'est lui qui alla fermer tous les
ateliers non atteints; M.Tbéodore Martens,
qui aida puissament relever les blessés.
Le notaire Leirens exposa plus d'une fois
sa vie en encourageant les ouvriers, et M.
Verschuere, huilier, contribua aussi au
maintien de l'ordre.
Les autorités de Wetteren, parmi les-
actes officiels.
nominations ecclésiastiques.
nouvelles diverses.
ils suppassaient infiniment ses fonds. Dans cet
embarras, Adeline se confia b une ancienne Bonne,
qui l'avait éleve'e, et qui, possédant quelque argent,
lui prêta celui dont elle avait besoin.
Les deux dernières années qui suivirent, même
sujet d'inquiétude, laquelle elle apporta le même
remède, jusqu'au moment où la bonne Perrine,
voulant marier sa fille, eut besoin de son argent.
Adeline ne trouva rien de plus juste que de le lui
rendre, non-seulement avec un bon intérêt, mais
encore avec un beau présent pour la mariée, qui
avait été sa compagne d'enfance. L'embarras était
de trouver le moyen d'exécuter un projet si géné
reux. Elle eut bien l'idée de prier sa grand'mère de
lui avancer quelque argent; mais la bonne dame
n'était pas exemple d'un peu d'avarice, et l'un des
éloges qu'elle donnait le plus souvent b sa petite-
fille, c'est, qu'étant tranquille et raisonnable, elle
usait peu et ne dépensait presque rien.
Adeline passa une soirée fort pénible. C'était la
première fois qu'elle s'occupait volontairement de
quelque chose d'embarrassant Elle y gagna un
grand mal de tête, ne trouva pas un seul expédient
ponr payer ses dettes, et s'endormit, bien décidée
a n'y plus songer, puisque cela u'abou'issait 'a rien.
Cependant la vieille Bonne y pensait pour elle.
Elle vint lui proposer un moyeu de sortir de peine,
et avant de le connaître, Adeline l'embrassa pour la
explosion a la poudrière de wetteren.
sept morts, trois blessés. Nous em
pruntons au Commerce de Gand les détails
suivants sur cette terrible catastrophe
Mardi soir, entre quatre et cinq heures,
une explosion a eu lieu la poudrière de
Wetteren. On ignore la cause dece sinistre;
mais on sait qu'il a eu lieu dans un mélan-
geoir, qui a éclaté le premier et a commu
niqué ensuite l'explosion au lissoir et au
remercier de ce qu'elle la dispeosait ainsi de tous
soins. A la vérité, il était question d'emprunter a
un gros iatérêl, mais ce ne pouvait être que pour
peu de temps, puisque sans doute, avant peu, ma
demoiselle Adeline se marierait; et que serait une
centaine de louis peut-être payer, avec la for
tune qu'elle aurait alors? La personne qui offrait de
les lui prêter, allait devenir le gendre de Perrine,
etsoit dit en passant pour prêter b une jeune
personne encore mineure, il fallait tout le désir
qu'il avait de l'obliger. Adeline aux oreilles de
laquelle ces mots une centaine de louis son
naient désagréablement, pria sa Bonne de loi ap
porter le billetqu'elle signa sans se donner le
chagrin de le lire, et où elle promettait d'acquitter
celle dette dans la semaine qui suivrait soo mariage.
On eut bientôt l'espérauce que cet événement,
vivement souhaité de toute la maison, ne se ferait
pas attendre longtemps.
Henri Melrose, neveu de M. Montenger, ayant
peu de fortune, mais de belles espérances du côté
de son oncle, eut l'occasion de rencontrer Adeline,
où sa tournure noble et modeste, et la simplicité de
sa mise, la lui firent retnaïquer plus encote que sa
jolie figure. Cependant comme il n'était pas assez
extravagant pour se décider sur de si faibles avan
tages, il prit des informations qui furent toutes b
l'avantage d'Adeline. Transporté de joie, il fit part
b soo oncle du succès de ses recherches, et de son
projet d'oflfrir sa roaio b mademoiselle de Maolus..
soo. Elle a toutes les qualités, s'écriait il, elle oe
possède aucun défaut! Ne faites pas l'incrédule,
mon oncle, aucun défaut! b moins qu'il ne vous
plaise de donner ce nom b l'habitude de se lever un
peu tard, on de se faire at'endre pour dîner; mais
je ne suppose pas, ajouta t-il, en riaol, que votre
sévérité s'étende jusque là. Riez, inon cher ami,
répondit l'oncle avec brusquerie, peut être ces
jolis défauts-lb (qui mêtnen'en méritent pas le nom)
ne vous amuseront-ils pas toujours! Nonobstant ce
mouvement d'humeur, comme il n'avait aucune
objection sérieuse b faire contre ce mariage, M.
Montenger oe s'y opposa pas ouvertement. Bientôt
les offres de Melrose furent acceptées; et les pré
paratifs du mariage bâtés par l'impatience dn jeune
époux, permirent rie fixer cette unioB b une époque
très-prochaine. On était presque b la veille de ce
jour, lorsqu'Arleline sollicita vivement qu'il fût un
peu relardé. Melrose, affligé de ce caprice, y cher
chait une cause grave, et déjà craignait de n'avoir
pas réussi b lui plaire. I,'oncle, négociant, que ses
affaires rappelaient a Lyon, et que ce retard con
trariait beaucoup, devina plus juste; il assura que
la parure de noces,commandée au dernier moment,
n'était pas prêteEt il avait raison.
Pour être continué