YPRES.
Dublin, 19 février. Des forces consi
dérables. avec de l'artillerie, sont parties
hier pour le sud. Ici les troupes sont sous
les armes.
Dublin, 20 février. Les arrestations
recommencent. toi* i
Le trésorier des fenians a été arrêté.
Des coups de pfetolftâs ont ététâlrêe sur
la police Tipperary.
Institution de Messines. Un arrêté
royal du 7 février, nomme membre de la
commission administrative de l'institution
royale de Messines pour un nouveau
terme de citvq ans, M. Merghelynck, éche-
vin Ypres, dont le mandat en celte
première qualité, était expiré le 21 dé
cembre 1865.
i
Dimanche dernier, 9 heures du matin,
des élections ont eu lieu dans la 3° compa
gnie de la Garde civique de cette ville.
Ont été élus lieutenant, M. Hennion
sous-lieutenants, MM. Merghelynck (Mau
rice) et Menten.
A l'occasion du huitième anniversaire
de la naissance de la princesse Louise-
Marie-Amélie, il y a eu dimanche dernier,
midisur la Petite Place, revue-parade
pour un bataillon du 10" régiment de ligne
en garnison en cette ville.
A l'occasion de la Foire dite Katlefeest
qui commencera dimanche prochain on
est occupé établir sur la Grand'Place,
une double rangée d'échoppes en bois et
un cirque. Le cirque, sous la direction de
MM. Pierantoni et Priani, compte 50 artis
tes et 35 chevaux. Plusieurs saltimbanques
comptaient aussi s'établir sur le Champ de
Foire; mais, ne trouvant pas l'emplace
ment désigné de leur convenance, le cirque
occupant l'endroit le plus favorable, ils
ont renoncé leurs projets.
On est occupé démolir la porte de
Lille et combler le fossé sous le deuxième
pont de cette porte.
La collecte qui eu lien samedi dernier
pendant la soirée donnée par le Cercle
musical de celle ville, en faveur d'un père
de famille dans la détresse, a produit une
somme de fr. 118,25 c.
M»V—
2
Il est question de l'établissement d'un
chemin de fer de Dixmude Ypres. Celte
voie nouvelle passerait par WoumeD,
Merckem, Bixschote et LanghemarcL
i i
La gendarmerie dé Menin a arrêté ven
dredi, un nommé'Gh. Rbmmeiaere, ouvrier,
Agé dé"2Bvms, nëtetdomicilié'H.edeghetn,
prévenu de vol au moyen d'escalade et
d'effraction d'objets de~ literie,-commis au
préjudice de L. Verfaille, bûcheron, et L.
Feys, demeurant Moorseele. Rommelaere
était entretenu chez le prénommé Feys,
aux frais du bureau de bienfaissance de
Dadizeele.
La valeur des objets volés s'élève 34
francs 1
Le 15 de ce mois, un des ouvriers
blessés la suite de l'explosion de la pou
drière de Wetterenle nommé Victor
Tonnelier, a succombé. Le nombre de
victimes est aujourd'hui de huit. Nous
sommes heureux de pouvoir ajouter que
l'étal des autres ouvriers blessés est satis
faisant et qu'il y a lieu d'espérer qu'on
n'aura plus d'autres décès déplorer.
Des pièces fausses de fr. 2-50 l'ef
figie de Léopold 1", portant le millésime
de 1849 circulent. Elles sont faciles
distinguer des bonnes pièces, par leur
teinte bleuâtre, par le cordon irrégulier et
par le poids iusufiisant.
Le départ de M. de Beaulieu pour sa
mission extraordinaire aux Etats-Unis est
fixé au 24 de ce mois. Il sera accompagné
de M. le baron de Ménil et de deux offi
ciers de l'armée.
M. Alphonse Nothomb, membre de la
Chambre des Représentants et ancien
ministre de la justice, vient de recevoir de
Sa Sainteté Fie IX le grand cordon de
l'ordre de Saint-Grégoire le-Grand.
La grande et subite joie peut pro
duire $es effets singuliers, quelquefois bien
tristes. En voici un nouvel exemple deux
époux de Malines, qui aspiraient depuis
un certain' temps entrer dans l'hospice
des couples mariés, reçurent ces jours
derniers l'avis de la décision des adminis
trateurs qui prononçait leur admission.
C'était la réalisation de tous les rêves qu'ils
avaient formés pour leurs vieux jours. La
nouvelle, ce qu'on assure, fit sur le mari
une impression tellement vive, qu'elle dé
termina une attaque d'apoplexie et qu'il
fallut transporter le pauvre vieillard
l'hôpital, su
Samedi soir, LL. MM. ont reçu an
palais les dames présentées la Cour. Cette
cérémonie offrait un intérêt particulier,
celui d'être la première grande réception
depuis Ja mort de notre vénéré roi. Comme
témoignage de respecta sa mémoire, «ooies
tles dames portaient le deuil. Dès sept h.,
ile bruit ipressant des voilures se faisait
efftendre dans le quartier avoisinant le
palais; plusieurs files d'équipages venaient
^aboutir l'entrée de l'aile droite.
Au pied du giîatAl escalier se tenaient
les gens de la maison du Hoi, en grand
deuil, et les dames invitées, au nombre de
cinq cents, furent bientôt réunies dans la
salle de bal on se trouvaient quelques olB-
v ciersd'ordonnance. A sept heures et demie,
Leurs Majestés ont reçu dans le salon blanc
les dames du corps diplomatique et les
femmes des ministres les autres dames
ont ensuite été introduites dans le premier
salon gauche de la salle de bal. Formant
une longue file, les dames ont passé devant
la Reine en faisant la révérence.
Sa Majesté, accompagnée de ses dames
d'honneur, se tenait debout dans le salon
blanc, vêtue d'une robe de laine-noire
montante, sans aucun ornement dans tes
cheveux.
Le Roidebout la droite de la Reine,
portait l'uniforme de général de division e»
je grand cordon de l'ordre de Léopold.
Avant de passer, chaque dame était
nommée la Reine par un officier d'or
donnance
LL. MM. ont adressé la parole plu
sieurs personnes de distinction.
S. A. R. le comte de Flandre, en uni
forme de généralassistait la réception
qui s'est terminée neuf heures.
On lit dans une correspondance bru
xelloise Le Roi a décidé qu'à part les fêtes
nationales de septembre, deux anniversai
res royaux seront célébrés chaque année'
le 21 juillet, anniversaire de l'avènement
de Léopold I", et le 15 novembre, fête
patronale de Léopold 11.
On ne célébrera pas l'anniversaire de la
naissance de S. M., et les journaux qui ont
annoncé pour lé 9 avril prochain des fêtes
brillantes et d'abondantes distributions de
croix se sont un peu trop pressés. Il n'y
aura absolument rien ce jour-là on ne
fêtera pas davantage te 17 décembre, date
de l'avènement du Roi régnant. S. M.,
dans une pensée qui sera appréciée, a cru
devoir effacer sa personnalité devant celle
du fondateurde la dynastie.
ACTE OFFICIEL. -
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prévenait tellement en sa faveur, que chacun lui
témoigna uu vif intérêt, et que Melrose ne songea
plus qu'à son bonheor.
Le premier soin de Melrose, fut, aussitôt après
sou mariage, d'engager Adeiine a écrire une lettre
d'excuse l'oncle offensé; mais on devine qu'elle
remit d'un jour l'autre peudant si longtemps, que
la lettre arriva lorsque les excuses étaient hors de
saison, et le sujet de la querelle déj'a oublié. Ce
pendant comme celte lettre était affectueuse,
l'oncle s'en contenta. Aussi pressé, aussi exact
qu'Adelioe l'était peu, il répondit courrier par
courrier, lui conseilla de se lever matin et de faire
de l'exercice, pour l'avantage de sa santé; de tenir
exactement un journal de dépense, pour celui de
sa bourse; et finit par demander que leur premier
enfant portât son nom, se flattant (car il n'aimait
pas attendre) qu'il verrait le jour dans l'année.
Peu de jours après leur mariage, Melrose et sa
femme s'établirent dans une maison élégante, mais
simple,et convenable leur fortune, qui n'était pas
considérable. Beaucoup d'ordre et d'économie de
venait nécessaire pour entretenir l'abondance dans
leur ménage,e: dans les plans qu'ils formaient pour
l'avenir. Melrose les recommandait sa femme
comme l'un de ses premiers devoirs. Celle -ci fut
parfaitement Je son avis; elle lui demauda seule -
- NOUVELLES DIVERSES.
ineul, avec beaucoup de giâce, la permission de
faire une première et dernière folie. C'élaii uo pré
sent qu'elle «oulail lui offriret qu'elle devait
acquitter sur sod argent particulier. Melrose,
touché de celle attention, poussa la reconnaissance
jusqu'à ne pas avoir l'air de deviner qu'elle faisait
faire pour lui sou poitrail en miniature. Il eat été
facile Adeiine de lui ménager le plaisir de la sur
prise; mais il fallait pour cela se rendre exactement
chez un peintre, qu'elle trouva pins commode de
faire venir chez elle, aux heures où Melrose s'ab
sentait habituellement tant il est vrai que tout,
jusqu'aux intérêts du cœur, est aisément sacrifié
d'anciennes et malheureuses habitudes! En peu de
séances,l'ouvrage approchait de sa fin, et le peintre
l'emporta pour terminer le fond et les vêtements.
Un matio tandis que les jeunes époux étaient
déjeuner, on domestique apporta une lettre assez
épaisse, doDt un homme, dit-il, attendait la ré
ponse; l'adresse était madame Melrose, on en son
absence M. Melrose. L'on et l'autre convaincus
que c'était l'envoi du portrait, se disputèrent le
plaisir de rompre !e cachet.
.Ce que contient ce papier tardait bien mon
impatience, chèie Adeiine, dit l'époux avec ten
dresse c'est un garant de plus de mon bonheor,
qu'il tu'est doux de tenir de volie main. En ache-
tant ces mois, il déchire l'enveloppe et trouve
une copie do billet de cent louis payable une
semaine après le mariage d'Adeline, et nne lettre
de l'honnête personne qui avait avancé l'argent,
uo intéiêt plus honnête encore. Cet homme atten
dait lui même dans l'antichambre, qu'on lui remit
l'argent, car les termes du billet et de la signature
d'Adeline laissaient guère d'autre moyen de termi
ner celte affaire.
La roogeor couvrit le front de madame Melrose.
Elle se sentit humiliée devant celui qu'elle avait
tant d'intérêt de convaincre qu'il avait bien placé
sa tendresse; quelques larmes accompaguèreut
l'aveu qu'elle fit de son imprudenceet la pro
messe qo'uo tort semblable neserenouvellerait pas.
Melrose ne lui fit aucun reproche, et donna pour
acquitter cette dette tout l'argent qui se trouvait
dans son secrétaire une heure après, le portrait
arriva. Mais il fut donné avec embarras et reçu avec
moins d'empressement; car malgré lui, Melrose ne
pouvait dans sa pensée, séparer les deux messages,
et quoiqu'il répétât toutes ses connaissances,
c'est un cadeau de ma femme, en même temps
il était poursuivi par le souvenir désagréable des
cent louis qu'il avait déboursés ce joor-là.
(Four être continué.)