tuteurs primaires diplômés, lesquels sont
exempts du droit de patente en vertu de
l'art. 3 de la loi du 21 mai 1819.
Art. 4. La justification dont il est parlé
l'article précédent se fera, suivant lés cas
soit par la production des quittances de
patente, brevéïsV ârr&ës, nominations,
diplômes, états de traitements, soit par la
production de certificats délivrés par les
chefs ou professeurs des établissements
d'instruction moyenne.
Art. 5. Outre les établissements soumis
au régime de la loi du 1" juin 1850, sont
considérés commeétablissementsd'instruc-
tion moyenne deux qui, pour être utilement
fréquentés exigent la connaissance préala-
ble des matières faisant partie de l'ensei*
gnement primaire.
Art. 6. Chaque année, du 1" au 10 dé
cembre, les députations permanentes for
meront; dans chaque province, la liste des
chefs et professeurs d'établissements libres
dont les certificats pourront être admis
pour la justification des éludes moyennes.
Après une discussion peu prolongée
dans laquelle MM. De Haerne, Vermeire et
le ministre des affaires étrangères ont pris
la parole, la Chambre des représentants a
adopté hier, l'unanimité des 66 membres
présents le projet de loi qui approuve le
traité de commerce, conclu avec la Chine,
le 2 novembre 1865.
M. le ministre de l'intérieur a répondu
une interpellation de M. Allard qu'aucun
cas de maladie des trichines n'avait été
signalé ni Huy ni ailleurs.
La Chambre s'est ajournée mardi.
La section centrale chargée d'examiner
le projet de loi portant suppression du
droit de barrière sur les routes de l'Etat a
adopté ce projet, sans modification.
Par arrêté royal du 19 février sont
nommés membres des bureaux adminis
tratifs de l'école moyenne d'Ypres. Dans
le sein du conseil communal MM.P. Boedt,
membre sortant; T.Vanden Bogaerde, id.
Hors du conseil communal MM. D.
Vandermeerschsecrétaire trésorier du
bureau de bienfaisance, membre sortant;
T. Cornette.
La Banque nationale a décidé d'ériger
Ypres un comptoir d'escomple.
L'enfant du sieur Ch. Fonlier, pein
tre eu bâtiments, Courtrai, âgé de sept
ans, a failli périr mardi d'une manière
douloureuse. En se rendant son école
Basse Ville, l'enfant trouva non loin de
l'hôpital line fiole renfermant un certain
liquide. Tenant dans l'une de ses petites
mains un morceau de bonbon, et daTàs
l'autre la fiole qu'il venait de ramassér,
5 l'étifatit continua sa roul'è. Chemin faisâ'ût
le liquide se répandit sur ses habillements
et sur le morceau de bonbon. L'enfant
niâri^éâ dû bonboÛ ét fut subitement pris
dë douleurs alrocès.' Des passants l'inter
rogèrent et le conduisirent dans une
maison de la Basse Ville. C'était du vitriol
qui était' contenu dans la fiole que l'enfant
avait trouvée et dont le bonbon était im
prégné. L'enfant tomba bientôt de défail
lance en défait lance,et allait infailliblement
périr. Le médecin Vander Espt accourut et
prodigua l'enfant tous les soins que ré
clamait son état.
Quelques heures après, l'enfant fut
transporté chez ses parents. Grâce aux
soins empressés de M. le médecin Vander
Espt, il est aujourd'hui hors de danger.
Nous avons signaler on nouvel
accident causé par l'éboulement de blocs
de terre, aux travaux de démolition de la
porte Si George, Anvers. Un ouvrier,
enseveli sous une masse de gravier qu'il
était occupé détacher, a dû être trans
porté l'hôpital.
Le gouvernement pontifical^ était in
décis s'il convoquerait lacatholicitéà Home
pour le mois de juin 1866 ou pour le 20
juin 1867, dans le but de célébrer le 1800*
anniversaire de la mort de saint Pierre.
Les historiens ne sont pas d'accord, en
effet, sur la date précise de cet événement,
que les uns placent en i'an 66, et d'autres
en 67 après Jésus-Christ.
Nous apprenons par une correspondance
romaine de la Gazette officielle de Venise que
la convocation des évêques n'aura lieu que
pour 1867. Le Saint-Père canonisera,
cette occasion, plusieurs bienheureux.
Voici, d'après le Moniteur scientifique
un symptôme qui, dès le début, permet de
diagnostiquer avec certitude, cbez un indi
vidu non alité, la présence du choléra, et
qui peut faire établir le diagnostic diffé
rentiel entre lui et une affection diarrbéï-
que bilieuse plus ou moins grave. Ce signe
consiste, d'après MM. Bézard, de Wouves,
Rostan et Lévyen la présence de l'albu
mine dans les urines, dès les premiers
symptômes cholériques.
ACTE OFFICIEL.
menacé de quitter bientôt des objels si chers. Des
nouvelles de la Martinique, où-il avait une pro
priété, lui apprirent qu'il se présentait un acqué
reur, et la raison le convainquit de la triste néces
sité de s'y transporter lui-même, afin de terminer
un marché si essentiel la fortune de soo fils il ne
se détermina point a ce long voyage sans avoir pris
toutes les précautions que lui suggérait sa ten
dresse; il laissa Adeline une procuration illimitée,
qui lui prouvait sa coufiance en elle, et il la conjura
de vaincre, pour l'amour de lui, l'insouciance et la
paresse qui lui étaient trop naturelles mais quand
il vint k lui recommander son Henri, l'aireodrisse-
ment lui coupa la voix. Il le pressa sur soo cœur,
le posa sur le sein de sa mère, et prooonça seule
ment songe son père, et ne ie quitte jamais!
Adeline baignée de larmes promit solennellement
de ne pas s'en séparer un instant, et de redoubler
ses soins et sa surveillance. Elle promit tout ce qui
put rassurer le sensible Melrose; et on lui doit la
justice d'a>ouer qu'elle avait le plus sincère désir
deietuplir ses promesses.
A peine suo mari fut il parti qu'elle vécut plus
renfermée que jamais, et saos cultiver ajicun des
amis auxquels Melrose l'avait recommandée le
p.éiexie de cette retraite était son chagrin, et la
cause léelle, que pour les recevoir il fallait faire
quelques frais, et au moins se décider quitter soo
lit et sa tube du matin.
HOLLOWAY ET L'AMÉRIQUE DU SUD.
Des dix-sept millions d'Habitants de différentes races qni
forment la population de l'Amérique du Sud, la moitié, au
rauius, n'a pas sous la main de secoure médical régulier*
Il n'est pas facile de monter tin système de dépôts capable
de fournir ces millions dé pèrsonnts dispersées entre cin
quante degrés de latitude, des ttioyens de £ttérison pour les
differeutes'iiifcladtes auxquelles ils sont sujèts. Le Professeur
Holloway a cependant accompli, en peu de temps, cette
tâche. Ses Pilules et sou Onguent se trouvent sur les deux
versants des ludes où [a figure d'un médecin u'a jamais
apparu. Les ludieuset les races mixtes, aussi bien qtie
lés blauosont appris les coter leur juste valeur et
aussitôt qu'un nouvel assortiment arrive Valparaisb,
Lima, CaraccasItio de Jeueiro Buenos AyresMonte
video, ou tout autre port, de grandes quantités sont expé
diées par des messagers indiens sur tous les points acces
sibles de l'intérieur. Les habitants des contrées agricoles
et minières désirent tellemeut avoir de cefe préparations
que, de temps en temps, ils fout des voyages de ceut milles
pour tenir leurs dépôts constamment bieu assortis. L'On
guent, nous le savons, est universellement considéré comme
iufallible pour les hémorroïdes et comme cette maladie
domine malheureusement sur presque toutes les contrées de
l'Amérique du Sud, les demandes pour net article son! pro
portionnellement considérables.
Les Pilules, aussi, o.it acquis une réputation spéciale par
le suceès avec lequel elles out éié admiuistiées dans cer
tains nombres de cas. Ceux qui habiteut les tropiques ont
le foie très-rebelle; quelquefois, il secrele beaucoup trop
de bile, d'autrefois, pas assez; et, daus l'un comme daus
l'autre cas, les presoiiptious ordinaires sout d'un faible
service. Des milliers de personnes ont découvert, des mil
liers découvrent, et des millious encore découvriront que
ces Pilules régularisent le flux de la bile, et purifieul ce
fluide, aussi bieu que tous les autres éléments du sang. La
conuaissance de ce fait a fait obtenir ces inédeciues une
telle vogue, que les exportations actuelles, tout considé
rables qu'elles sont, ne peuvent fournir, dit-ou, aux besoins
des malades.
Le Piofesseur Holloway n'est pas en grande faveur, nous
le pensons, auprès de la vieille pratique médicinale. Il est
un révolutionuaire, et, naturellement, les conservateurs des
stupidités, depuis longtemps établies, le regardent d'un
mauvais œil. C'est, selon eux, d'uue outrecuidance impar
donnable que ses inédeciues retardent la marche de leurs
malades vers l'autre monde. Un même esprit, sans doute,
animait les courtisans de Ferdinand et d'Isabelle, quaud ils
attaquèrent Colomb, qui affirmait l'existence d'un autre
couliueut nou encore découvert. Il était contraire leur
théorie qu'un tel continent pût exister; car disaient ces
prétendus sages, si ce moude existait, quelqu'un ne iVût-il
pas déjà découvert Colomb répliqua en les priant de
faire tenir un œuf sur sa bas?, sans supportapiés qu'ils
eu eurent déclaré l'impossibilité, il le fil de la manière la
plus simple. Holloway a répondu de la même manière aux
détracteurs de ses remèdes. Des maladies qu'on ne peut
guérir, malgré toutes sortes de piéparations, il les déracine
avec une seule. La Science Médicale a eu son Nouveau
Mondeaussi bien que la géographie, et il l'a développé.
C'est un moude de bénédictions. Ses fruits sont la sauté,
la vigueur, et uue lougue existence. Ce u'esl point en sui-
vaut les erreurs du passé, mais en peusaut par Lui-même,
et en cherchant de nouvelles combinaisons, que ce philan
thrope a fait cette découverte. Colomb en fit autaul, malgré
l'inquisitiou. Il est tempi, pensons-nous, que les dogmalistes
comprennent que l'erreur ne doit être ni absolue, ni immor
telle. Quand l'homme et l'heure arrivent, elle doit succomber.
Eu ce qui regarde le soi t de la vieille pratique médicale, il
semble que l'homme et l'heure sont arrivés. El Mundo.
NOUVELLES DIVERSES.
Par suite de ce système de tlagnalion, Henri
qui devenait fort et turbulent, resta confié aux
soins de sa nourrice, qui alors avait obtenu le titre
de Boone.
Sous le prétexte que l'air lui était bon, elle était
toute la journée dehors; et menacé d'être battu s'il
le disait k sa mère, Henri restait chez la fruitière ou
l'épicier, taudis que sa Roune courait k ses affaires.
Dieu sait pendant ce temps combien de pommes
vertes, de salade, de cassonade ou de verres d'eau-
de-vie, l'eufant avalait! de retour k la maisoo,
avec une indigestion et l'habitude de mentir, il était
maussade et tapageur; sa mère, apiès l'avoir em
brassé, se persuadait que sa Bonne avait mieux
le talent de l'amuser, et elle le perdait de vue
jusqu'au lendemain.
Ses afTaiies d'argents n'étaient pas mieox sur
veillées. Ses domestiques s'eoteudaient pour la
voler et riaient entre eux de la facilité qu'ils y
tiouvaieot. Naoette, la Bornie du petit Henri,
recevait ses amis cbez elle, les régalaient avec le
vin et le café de sa maîtresse, sans que celle-ci, qui
n'en savait pas le compte, s'aperçut jamais de la
tromperie; d'ailleurs, cette fille avait pris sur sa
maîtresse uo tel ascendant, qu'elle lui confiait les
clefs de tout, et qu'elle se plaisait k répéter
qu'Henri était beaucoup mieux dans les mains de
Nauette que dans les sieuues propres. Cependant
le pauvre enfant dépérissait k vue d'oeil. Très-
salement vêto, excepté au momeDt où ou le con
duisait chez sa mère, traité avec brutalité par sa
Bonne tantôt couché dès cinq heures quand oo
voulait se débarrasser de lui, laolôt obligé de
veiller jusqu'k ce qu'il plût k Nauette de rentrer;
alternativement manqnaut de nourriture on sur
chargé de mets indigestes, sa santé ne résista pas
longtemps k uo pareil genre de vie. Sa mère qui
croyait suffisamment loi prouver sa tendresse en
l'appelant son amour, et lui donnant des frian
dises chaque fois qu'elle le rencontrait, finit cepen
dant par s'apercevoir de son changement et s'en
affligea. Nanette assura, qu'il faisait des dents et
que l'air de la campagne lui ferait fous les bieos
du moude, parce qu'elle avait envie d'aller k
Longj'-meau, où était sa famille. Dans ce premier
moment d'inquiétude maternelle, Adeline forma le
courageux projet d'aller, avec Henri, s'établir k la
campagne, et elle l'eût peut-être exécuté en pre
nant un mots d'avance pour les préparatifs du dé
part, si k cette même époque, od homme d'affaire,
dans lequel soo mari avait imprudemment placé
sa confiance, n'eût fait banqueroote et emporté la
meilleore partie de la fortone de Melrose.
Cette cruelle nouvelle abattit entièrement les
forces d'Adeliue.
Pour être continué