D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
49me Année.
Mercredi 7 Mars 1866.
N» 5,053.
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FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
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REVUE POLITIQUE
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Puisqu'il y a dans *1» poliiiqne d* l'empereur
Napoléon des choses que l'on oublie, nous les rap
pellerons; Ceux qui croienrqn'eolre la politique
du souverain de la France ei celle de l'opposition
l'a différence esf'grande se'tVOntpebr. Il en est de
tnême de cenx qui s'iniagidént qufc! désormais Ng-
poléon III se lient pour désintéressé et dans la
'question allemande,J'ét danS'to qYilpstio'rt d'Oiient,
et dans la question italienne, nb romaine, et dans
la question polonaise; non, ce n'est pas là'l'idée
qu'il faut se faire de la politique d'un successeur
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de Napoléon.
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Napoléon III a certains procédés b lui qu'il ap
plique b la poursuite d'un but nu an triomphe
d'uo système que lui a transmis le fondateur de sa
race. Il a trouvé que l'écueil, contre lequel èst ve
nu faire naufrage ce fondateur, a été l'impatience
il évite cet écneil il ite s'isole pas; il a Surfont
soin de ne pas se mettre sur les bras deux grandes
entreprises b la fois, dont l'une ferait obstacle au
succès de l'antre.
'tij Ji I 1 - V I i
Depuis l84g, l'empereur Napoléon a fait voir
r/^u'tl savait mêler b ses diverses entreprises one
incontestable audace, on grand esprit de calcul.
S'il laisse l'opposition nnumuier, étaler sps plans,
v dd campagne et ne juge pas propos de faire con
naître les siens, c'est parce que son habitude a tou
jours été de renfermer sa pensée en lui-même.
Est-il donc nécessaire après cela de réfléchir
longtemps pour trouver que l'Emperéur des Fran
çais n'a nul'Hès'oio de' sé donner 1a peine ét l'ero-
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barras de presser le deooument de la crise alle-
semblaient,
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mander Hier, la Prusse et I Autriche
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pour la troisième ou la quatrième fois, mettre
chacune la main sur la garde de leur épée. Au
jourd'hui, l'on dit tout le contraire. Demain, l'ou
modifiera ce que l'oo dit aujourd'hui. l,e silence
que garde l'Empereur Napoléon celui que l'oo
a «ait probablement suggéré au Corps législatif et
que M. Jules Favre a exigé que la majorité rompît,
tout cela n'était-il pas en situation? Dépuis quand
donc le silence signifie t il l'abandon d'une cause?
Ce que noos redoutons tous de la përt d'un rival,
ou d'un antagoniste, n'est ce» pas le silence?
La mise sur le pied dé paix de l'armée italieone
est commencée depuis le rr ihars. Voilb donc one
coocessiôn importante faite b l'opinion des hom
mes sensés. Mais sera f-etle largement, loyalement
"exécutée? Nous eo doutons.
Tout annonce que la réunion 'de la Vonférence
européenne qui va se réunir poùr tégler les affaires
de la Roumanie est prochaine et qu'elle se tiendra
b Paris.
On annonce que M. Ad. Dechamps pré
pare un travail sur la réformé électorale.
Le publicisle, en repoussant le projet du
Cabinet, saisirait cette occasion de défen-
djre sous ce rapport son programme de
"1864. ,11 irait même plus loin qu'à cette
époque, et il préconiserait l'abaissement
du cens 5 francs pour la province et la
commune.
.ii
Le Sénat de France s'est occupé tout
récemment des dangers des inhumations
précipitées et des moyens de les prévenir.
Le cardinal archevêque de Bordeaux a
prouoncé un discours, qui a été fort écouté
de ses collègues, pour faire comprendre
l'importance de celte question. Son Emi-
nence a raconté plusieurs cas d'inhuma
tion dans lesquels il figuré comme acteur
ou comme témoin.
4 Le dernier des exemples que le prélat
cite l'appui do son opinion fil surtout
1 sensation; le voici
Dans l'été de 1826, la fin d'une
journée orageuse, dans une église qui
était pleine? de fidèles un jeune prêtre, au
moment de monter en chaire fut arrêté
par un évanouissement soudain. Les mots
qu'il voulait prononcer no sortirent plus
q'uë confusément de sa bouche il tomba
1 sans connaissance sur les dalles de l'église.
On le transporta hors du temple; et
l'on pensa que tout était fini pour lui La
clobhe des funérailles sonna ses yeux se
fermèrent et s'éteignirent; mais il pouvait
encore entendre; je puis vous dire que les
paroles qui arrivaient ses oreilles
n'étaient pas faites pour le rassurer.
Le docteur vint, l'examina et déclara
qu'il était mort. Après les formalités ordi
naires, le permis d'enterrement pour le
lendemain fut signé. Le vénérable évêque
de la cathédrale dans laquelle le jeune
prêtre avait été atteint vint auprès de lui
réciter le De Profundis. Le corps fut me
suré pour le cercueil. La nuit arriva et
vous pouvez concevoir les angoisses de
celui qui vivant encore se sentait dans
celte situation. A la fin cependant, une
voix parmi celles qui murmuraient près
de luise trouva être la voix d'un ami
j d'enfance le jeune prêtre la distingua et
l'effet, un effet merveilleux semblable
une secousse électrique, fut déteriuioé. Je
1 n'ai pas besoin de vous raconter le reste,
si ce n'est toutefois que le jeune prêtre de
'1826 est celui qui vous parle en ce mo
ment iel vous implore pour que des pré
cautions soient prises contre les inhuma
tions précipitées.
Est-il nécessaire de rien ajouter ce
l récit pour faire profondément réfléchir
stir ce redoutable sujet?
Nous apprenons avec plaisir que Mon
sieur Cde Bruxelles, dont les joyeuses
chansons ont si souvent égayé les soirées
musicales du café du Saumon, a promis de
se faire entendre ce soir la réunion
hebdomadaire de la Société des Choeurs
i nous félicitons les membres de la Société
de celte bonne fortune.
>(ii
dp monde dans la journée de samedi der
nier. Il en a été de même dimanche.
Les deux cirques ont la vogue. Avant-
hier soir, le cirque italien était comble. Il
paraît que des filous ont proty^de la cir
constance pour exercer leur industrie au
détriment de plusieurs spectateurs.
Nous apprenons que la troupe du cir
que italien donnera une grande fête éques
tre sur la Plaine d'Amour, dans la jour
née de dimanche prochain
I f% 2
Dans sa séance d'hier le Sénat a adopté b l'una-
i Y
(limite les projets de loi apptouvaut la convention
''Ili.TT y 2'1 flOfT
additionnelle au traité avec les Pavs Bas et le Irai
12 t rufr
té avec la Lbme.
La Chambre des représentants a abordé hier la
disenssioo générale do budget de la guerre ponr
1866.
I,x- - - 1 - "L -
f NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
t Mgr. l'évêque de Bruges vient de nom
mer vicaire Gheluwe M, Opsomer,
vicaire Zillebeke.
Mgr. l'évêque de 8roges vient de oonmer vicai
re b Zillebeke M. Campe, prêtre au séminaire.
1.1 i i I -111
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Vienne, S marsUn télégramme,
adressée au Nouveau Fremdenblùlt, a t nonce
que le corps d'observation sur les frontiè
res russes de la Moldavie a été renforcé de
six régiments de cosaques.
A Jassyil y a une grande agitation en
faveur de la candidature du piince de
Leuchtenherg.
On y attend des troupes de Bucbarest
pour renforcer la garnison.
Un cordon de troupes roumaines a été
placé le long de la ligne du Prulh.
NÉCROLOGIE.
L'évêque d'Arras est mort le 5 de ce mois.
NOUVELLES DIVERSES.
Sur la demande de M. le ministre de
l'intérieur, l'Académie de medecine de
Belgique a chargé une commission de ré
diger une instruction relativement la
trichinose.
La commission,, après avoir décrit la
nature de la trichine, son mode de déve
loppement, les accidents qu'elle peut pro
duire, fait connaître, dans son rapport,
qu'il n'existe pas encore de traitement
curalif de celte affection, que cependant il
importe de donner, au commencement,
de forts purgatifs pour évacuer les trichi
nes contenus dans l'intestin.
Comme moyen de prévenir la trichinose,
la commission indique qu'il est indispen
sable de ne jamais manger de la viande de
porc crue ou fumée ou non suffisamment
cuite. Une cuisson de 75° 80° suffit pour
enlever tout caractère dangereux une
viande infectée de trichines. Mais il im
porte que toute l'épaisseur de la viande
O
Comme nous l'avons déjà constaté, la
Foire a eu l'avantage d'attirer beaucoup
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