MARCHÉS. seil de milice, les praticiens le déclarèrent inhabile au service. Il s'en retourna tout heureux, et pria ses parents d'aller arro ser avec lui cette chance. Mais la compa gnie but tant, que mal en prit tous. Le père fit une chute et se fractura le poignet; la mère, en aidant le blessé, tomba et se cassa le bras, et le milicien libéré, en allu mant une lampe pétrole, a eu les mains et le visage brûlés par suite de l'explosion de celle-ci. Tous trois sont alités. On écrit d'Anvers que M. le ministre de la guerre a donné des ordres pour que les soldats-travailleurs soient rentrés la fin de ce mois sous les drapeaux. Les tra vaux de l'enceinte et du camp retranché reprendront dans le commencement du mois prochain. Les Belges résidant l'île Maurice ont adressé au Hoi leurs compliments de condoléance au sujet de la mort de son auguste père. Voici quelques détails sur les circon stances qui ont amené la découverte d'une bande de faux monuayeurs dans le Luxem bourg Le 6 mars, le commissaire de police d'Arlon recevait avis du parquet de Bo- chura (Westphalie) qu'un sieur M... de W... venait d'être arrêté, et que l'on avait saisi chez lui environ cinq cents pièces fausses, l'effigie du roi Léopold et au millésime de 1851. La police prussienne ajoutait qu'elle croyait que ces pièces étaient fabriquées en Belgique, où M... avait un frère résidant dans les environs d'Arlon- Le commissaire de police fut mandé au parquet de M. le procureur du roi, et il fit connaître immédiatement qu'en effet un sieur M..., originaire de Prusse, se disant ingénieur des mines, après avoir séjourné quelques jours Arlou, était allé habiter la Papeterie de Slockein, où il exerçait, disait-on, la profession de bronzeur sur métaux. Une visite domiciliaire fut décidée, et, le mercredi, 7 de ce mois, M. le juge d'in struction, le substitut et le commis gref fier, accompagnés du lieutenant de gen darmerie arrivaient, dès 7 heures du matin, la Papeterie de Slockem, qui fut cernée de façon interrompre toute com munication avec l'extérieur. A l'étage et au rezdecbaussée, on ne découvrit que peu de choses (quelques plaques de métal dont on ignore la com position), des réactifs chimiques, des outils de graveur, mais rien, en somme, qui ait pu dénotera la Papeterie l'exercice d'une profession illicite. On descendit ensuite dans les caves, et c'est là que se trouvait la preuve du délit. Dans une cave se trouvait un atelier fort bien monté, se composant d'une quan tité d'outils, d'une presse découper le métal, d'un laminoir propre ie polir et lui donner l'épaisseur voulue, enfin un in strument destiné frapper les pièces. On saisit différents moules mesurant le diamètre de pièces de cinq francs et de deux francs cinquante du royaume, et des rognures de métal présentant ap$ coupu res les mêmes dimensions. Une deuxième et troisième visite eurent lieu la Papeterie. Les magistrats-instruc teurs se firent alors accompagner d'un mécanicien qui, après examen, déclara que les objets saisis, pour la plupart, ne pou vaient servir qu'à la fabrication de fausse monnaie. Deux individus, ouvriers du sieur M..., furent arrêtés quant ce dernier, il est en Prusse. L'instruction d cette affaire continue. Il ne s'agit pas de la fabrication de quel ques pièces fausses, mais d'un atelier com plet dirigé par des hommes adroits, qui pouvait en peu de temps inonder le pays de monnaie contrefaite, et causer dans nos relations commerciales, une grande per turbation. Les pièces fabriquées sont d'une exécution parfaite. Des lettres saisies la poste Arlon et venant de Prusse établissent la der nière évidence que les coupables arrêiés Stockhem avaient de nombreux compli ces l'étrangerchargés d'émettre les pièces provenant de leur coupable indus trie. On vient de pratiquer Berlin, et avec succès, l'opération de la transfusion du sang comme dernier moyen de sauver un asphyxié. Immédiatement après l'opé ration le malade ouvrit les yeux son vi sage se colora et il put avaler un peu d'eau. Il resta dans un état soporifique jusqu'à 1 i heures du soir, puis il revint lui, et le médecin déclare aujourd'hui qu'il y a lieu de compter positivement sur sa guérison. Il est probable que l'Angleterre riva lisera bientôt avec le Canada ou les Etats- Unis dans la production du pétrole. Ce ne sont pas des puits qui le produisent, mais une source bien plus certaine, le cannel coal, qui est si abondant, et dont jusqu'à présent ou a tiré comparativement si peu de profil. Le siège de cette nouvelle indus trie est dans le Flintshire, et la localité a déjà commencé prendre l'aspect des ré gions de l'Amérique puits de pétrole. La fabrication, quoique très fructueuse, est extrêmement simple, si simple qu'on peut l'entreprendre en toute proportion. On distille le charbon dans une cornue, et l'on obtient du goudron, ou plutôt du pétrole, (puisqu'il a presque toutes les propriétés deçe corps), qui donne, par une nouvelle disfillatiop, une huile lubrifiante de la va leur de 250 fr. la tonne. Le sénateur Reverdy Johnson était Bafiimore quand il a appris que le Sénat allait voler sur le veto du président. 11 a im médiatement fait chauffer une macbiue spéciale, est monté dessus, et a fait la route de Baltimore Washington raison d'un mille la minute, Il est arrivé temps pour voter. (Courrier des Etals-Unis.) Les journaux de la Havane aunoncent qu'une maladie analogue la peste bovine a fait son apparition Cuba. Un grand nombre d'animaux sont morts vingt-quatre heures après l'apparition des premiers symptômes. Le choléra ne fait presque plus de rava ges la Guadeloupe mais, d'un autre côté, l'épidémie a fait son apparition la Domi nique. Une lettre adressée de Mossoul au Levant tlerald annonce que le choléra sévit avec la plus grande violence Ravandooz, capitale du Sud-Kurdistan, située entre Mossoul et la frontière persanne. On re doute que le fléau ne s'étende jusqu'au Tigre et ne rentre en Syrie par la Mésqpo- tpjmie, Daçs cette prévision, le docteur Fauvet a engagé le gouvernement ottoman étendre aux ports de la Méditérannée la quarantaine appliquée déjà aux ports de la mer Rouge. FRANCE. Le tribunal de police de Paris vient de condamner 6 fr. d'amende le propriétaire d'une voiture pour l'avoir laissé circuler sous la conduite d'un domestique incapa ble de la diriger ou de la guider convena blement, sans toutefoisqu'il en soit résulté d'accident. On remarque depuis quelque temps, dans les rues de Paris, des individus por tant sur la poitrine un petit panier sur le quel sont écrit ces mots Si je tombe, faites-moi boire le contenu de la bouteille que renferme ce panier. Ce sont des épi- leptiques. Nanti de leur panier, ils peu vent aller partout. Une gorgée de liquide les remet sur pied. Une grève qui menace d'entraver la grande industrie lilloise a éclaté parmi les ouvriers mouleurs des ateliers de construc tion mécanique, qui demandent une réduc tion d'uue heure sur la journée. Le prince abbé Lucien Bonaparte sera nommé, dit-on, au siège épiscopal d'Arras, devenu vacant par la mort récente de Mgr. Parisis Le bruit de cette nomina tion est du moins très-accrédité Arras. Le Propagateur de Lille, qui rapporte ce bruit, croit qu'il mérite cependant confir mation. Voici un accident qui prouve com bien est dangereuse l'habitude qu'ont quel ques personnes de remplacer le cure- oreille par une épingle. Dans la soirée de dimanche dernier, une jeune fille au service de M. N..., Ville- franche, s'étant introduit une épingle dans l'oreille qu'elle lâcha involontairement, de vives douleurs se firent aussitôt sentir et devinrent intolérables par les premières tentatives faites pour l'extraction, tentati ves qui contribuèrent faire pénéter l'épin gle plus avant dans l'organe. A onze heures arriva un médecin, qui déclara, après quelques essais infructueux, que l'opération offrant de grandes difficul tés, il était nécessaire, d'endormir la pa tiente. On fut obligé d'attendre le jour pour cette opération, qui fut faite par deux mé decins, et, malgré l'élhérisation, l'épingle n'a pas été extraite. La malade est aujour d'hui l'hôpital, attendant dans de grandes souffrances que la suppuration aide l'ex pulsion de l'épingle. COORTRAV, i, mars. Prix par bectol.; Froment blanc, fr. 17 - 5a, b. o52-;id. roux, i5-oo, h. o-5a; seigle, 11-44, b. o-5o; avoine, 8 85, h. 0 71; fèves, 18 4o, h. i*i5. Pomme»

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 2