La princesse accomplira dans le mois
d'octobre prochain sa 18* année.
Le prince et la princesse de Saxe-
Cobourg sont actuellement Rome.
Un malheur qui aurait pu avoir des
conséquences très-graves, est arrivé lundi
dernier, au Marché au Bétail, Courtrai.
Un jeune bomme d'Ingelmunster, domes
tique du sieur Berghe, marchand de bétail
audit lieu, se disposait conduire un trou
peau de quatre vaches vers la station du
chemin de fer. L'une d'elles, montrant des
dispositions peu bienveillantes, se jette sur
le domestique, lui porte un coup de corne
la cuisse et le traîne la distance d'une
quinzaine de mètres. Les personnes pré
sentes effrayées la vue de cette scène
s'empressent de porter secours et trouvent
le jeune homme tout couvert de sang et
ayant au haut de la cuisse droite une
blessure large et profonde.
On se met immédiatement la re
cherche d'un médecin. M. Decuypere,
vicaire de Saint-Martin, arrive instantané
ment sur les lieux et prodigue au blessé
les consolations de la religion; en atten
dant l'arrivée du docteur, on transporta le
domestique de Berghe l'hospice des
vieillards, où il a été immédiatement l'ob
jet des soins les plus empressés de la part
des religieuses de cet institut. La blessure
a plus de dix centimètres de largeur. Bien
que grave, il paraît qu'elle n'offre aucun
danger. (Journal de Courtrai.)
Pendant la nuit du 24 au 25 mars,
vers 2 heures du matin, des voleurs se
sont introduits par effraction et escalade
dans l'habitation du sieur Henri De Rid-
dere, boulanger, Sleehaeghe, section de
la commune d'Hoogblede, et y ont volé
d'un buffet et d'une armoire qu'ils ont
fracturé l'aide d'un coutre de charrue
laissé sur les lieux, la somme de 80 francs
en monnaie d'or, d'argent et de cuivre.
Les auteurs sont inconnus, cependant
des soupçons pèsent sur trois individus de
la commune de Staden où des perquisi
tions seront faites,.
Nous apprenons, dit un journal de
Bruxelles, qu'un officier de la garnison de
Gand, M le capitaine de Mahieu, du régi
ment du génie, vient d'être traduit devant
un conseil d'enquête, pour sa collaboration
la Sentinelle.
A la suite des arrestations de plusieurs
Polonais impliqués dans l'affaire des faux
assignats russes, cinq, y compris un géné
ral, viennent d'être mis en liberté la
suite de l'instruction. (Belgique.)
On sait qu'une instruction criminelle
a été ouverte Bruxelles propos de
l'émission de faux assignats russes. Neuf
Polonais ont été arrêtés Bruxelles et
Liège. Le prévenu le plus notable est le
général Chalewski qui, après avoir exercé
un commandement dans l'armée russe et
s'être distingué en Crimée, a été l'un des
premiers répondre lors de la dernière
insurrection polonaise, l'appel du gou
vernement provisoire de Varsovie.
Nous apprenons que le généraldétenu
préventivement, a été relâché dimanche,
ainsi que cinq autres prévenus. Un arrêté
de non lieu a été rendu.
Un cas de peste bovine a été officiel
lement constaté, le 21 de ce mois, Bor-
gerhout, dans les étables d'un laitier con
tenant 5 vaches.
L'abatage de ce bétail a été ordonné par
l'autorité supérieure affn d'étouffer ce
nouveau foyer de contagion.
On lit dans le Courrier du Centre
Un des billets de Banque volés la poste
dans la nuit du 50 au 51 décembre 1865 a
été reconnu par un employé de la station
de La Louvière il porte le numéro 125 Y
4. Voici comment ce billet a été présenté
la station
La Compagnie des Laminoirs ayant
payer des transports au chemin de fer, le
comptable envoya un billet de 1,000 fr.
reçu la veille chez un banquier. Après
avoir accepté cette valeur l'employé con
stata que le numéro se rapportait l'un
de ceux désignés sur la liste des billetst
volés et en informa aussitôt le chef de
station.
S. M. le roi Frédéric-Guillaume 1" de
Prusse a eu 69 ans le 22 mars courant.
On se rappelle le bruit que firent, il
y a deux ans, la condamnation et l'exécu
tion Londres d'un Allemand, François
Muller, accusé d'avoir commis un assassi
nat en chemin de fer. On sait qu'une po
lémique très-vive s'est engagée ce sujet,
entre la presse britannique et certains
journaux allemands, qui prétendaient que
les preuves de la culpabilité avaient été
complètement insuffisantes et que Muller
était innocent.
Voici un bruit relaté par une feuille
d'outre Rhin et quivrai ou faux, reporte
l'attention sur cette affaire. D'après ce
bruitun certain Malaye Terrio arrêté
Hambourg sous l'accusation de plusieurs
meurtres, aurait avoué être l'auteur du
crime pour lequel François Muller a été
pendu.
On écrit de la Norwége que pendant
la nuit du 9 au 10 mars, un fort tremble
ment de terre a été ressenti dans presque
tout le pays, mais surtout Drontheim et
aux environs. La commotion a duré peu
près trois minutes. On entendait un bruit
semblable celui du tonnerre ou d'un
train de chemin de fer passant sur un
pont; les murs des maisons oscillaient
toutes les cloches étaient en branle les
tables, les chaises, ont été jetées par terre,
tandis que les rues étaient jonchées de
tuyaux de cheminées. Cependant le temps
était froid et calme. Les oscillations se
faisaient sentir dit sud ouest au nord-est.
La Gazette de Moscou dit que la fièvre
typhoïde et la fièvre récurrente font des
ravages épouvantables dans la ville de
Moscou. Dans le mois de février un seul
hôpital a reçu 5,024 individus.
Les journaux de Mobile disent que
la petite vérole fait des ravages effroyables
parmi les nègres. On voit de ces malheu
reux, au plus haut point d'intensité de la
maladie, rôder par les rues de la ville, ne
sachant où aller. Ils sont sans amis, sans
asile, et s'en vont mourir dans les champs,
comme des animaux sauvages.
Un journal américain, le Courrier des
États Unis, annonce que, dans le comté de
Chùkasan, une femme vieut d'être nom*
mée aux fonctions de notaire.
FRANCE.
Le Moniteur français annonce que M. de
Lesseps, président de la Compagnie pour
le percement de l'isthme de Suez, est nom
mé commandeur de la Légion d'honneur.
11 résulte d'informations particulières
transmises au ministère de l'agriculture,
du commerce et des travaux publics
Parisqu'une seule maison de Boulogne-
sur-Mer a exporté en Angleterre, du 21
décembre 1865 au 16 février suivant,
6.572 boîtes de 90 harengs ensemble
591,480 poissons.
A côté de ce fait, on remarque que l'im
portation totale des harengs de toute pro
venance pour la consommation intérieure
de l'Empire, qui avait été de 266,665 kilo
grammes en 1864, est tombée 125,525
en 1865.
Un prince étranger, qui n'a probable
ment pas une très-haute idée des lois qui
garantissent en France la liberté indivi
duelle, a gagné ces jours ci un pari impor
tant, mais encore plus singulier.
H avait gagé qu'il serait arrêté au milieu
de Paris sans avoir commis aucun crime,
aucun délit, aucune contravention, et sans
avoir injurié ni provoqué en quoi que ce1
soit un représentant quelconque de l'au
torité.
Le pari ayant été tenu par un membre
du Cercle impérial, le prince s'en va dans
un café du boulevard des Italiens. Il a
endossé une blouse déchirée, un pantalon
frangéil porte un chapeau jour et des
souliers qui rient; il s'assied et demande
du café; les garçons le toisent, le dévisa
gent et ne le servent pas; le prince met
alors la main la poche et leur montre
une liasse de billets de Banque, ce que
voyant, le maître de l'établissement fait
verser le café et court incontinent préve
nir un sergent de ville qui appréhende
notre homme au collet et le conduit devant
le commissaire de police.
Le prince, pour se faire reconnaître, se
fit conduire chez son parieur qui s'exécuta
de bonne grâce.
La Revue des Provinces nous apprend
que malgré les nombreuses destructions
de Jemeures seigneuriales opérées en
France pendant la période révolution
naire, malgré les démolitions de la bande
noire, il existe encore 12,582 châteaux
construits avant 1789.
Dans un journal de Paris, M. Jules
Richard raconte un des épisodes les plus
amusants de la campagne pendant laquelle
les Prussiens, alliés aux Autrichiens,
vainquirent les Danois Dùppel venait
d'être prise. Et le roi de Prusse, joyeux
comme tout souverain qui vient de rem
porter une victoire, parce qu'il a beaucoup
de soldats et de bons généraux, ne crut
pas devoir laisser passer cette occasion de
témoigner sa satisfaction au prince Fré
déric-Charles, placé sous les ordres du
vieux feld-maréchal général Wrangel.
Le prince Frédéric-Charles, je ne sais
si vous vous en souvenez, a écrit, après la
campagne d'Italie, une brochure restée
célèbre, sur VArt de combattre les Français.
Le roi de Prusse adore le prince Frédéric-
Charles et n'aime guère le feld-maréchal