Pendant cinquante ans il a joué le rôle d'un héros... sur le marbre du monument de Wiesbaden; mais, sa propre demande, son nom vient d en être effacé. William Wust est d'opinion que si la gloire est une belle chose, la vie vaut mieux encore. Plusieurs Américains séjournant a Vienne ont commandé un fabricant un magnifique porte-cigare en écume de mer pour en faire cadeau au général Grant, le héros de la guerre d'Amérique, qui est un fumeur passionné. Ce porte-cigare représentera un groupe de guerriers de diverses armes réunis au tour du général. Le dessin en est déjà ter miné et le porte-cigare sera plutôt un mo nument cause de sa grandeur qu'un us tensile utilisable. On n'a pas fixé de limite au prix, le porte-cigare devant être un vrai chef- d'œuvre. Le dernier courrier de la Chine a apporté d'excellentes nouvelles des quatre prêtres belges partis au mois d'août der nier pour aller évangéliser ces contrées lointaines. Ils sont arrivés heureusement leur destination et sont installés depuis le 7 décembre Sy-Wan Se, capitale de la Mongolie, dont la population, toute catho lique, leur a fait un accueil des plus sym pathiques. Les lettres qui le font savoir portent la date du 12 décembre et contien nent une relation des plus intéressantes du voyagede nos courageux missionnaires. On lit dans International Le nom mé George Spriggs, âgé de cinquante qua tre ans, était employé chez le boulanger Wbeeler, de Coweross street. Il travaillait depuis le malin cinq heures jusqu'au len demain deux heures du matin Depuis qu'il est dans cet établissement, il n'a pas eu un jour de congé dans la semaine. Il n'avait pas le temps de quitter ses vê tements; il se jetait sur son lit tout babillé, pour se réveiller trois heures après et re prendre son travail jusqu'au lendemain. II y a deux ans qu'il suivait ce régime. Il était devenu maigre comme un sque lette. Il avait des ébleuissements dans la tête et devant les yeux. Ses jambes fléchis saient sous lui. Il me semble que j'ai du plomb dans la tête, disait il. Un de ces derniers jours, son malaise empira il avait le vertige plus que d'habi tude. Il pria son maître de le laisser dor mir sur un sac. Il se jeta sur un sac de farine pour y prendre un instant de repos; lorsqu'on voulut l'emporter l'hôpital, il était mort. La section des sciences naturelles de l'institut de Christiania (Norwége) vient de publier un rapport qui révèle un fait bon, nous semble-l il, signaler. Dans ces contrées pauvres et dont la pê che maritime forme la principale, pour ne pas dire l'unique ressource alimentaire, l'huître joue un grand rôle, non pas comme mets savoureux et recherché, mais comme aliment quotidien et l'usage de toutes les classes de la société Or, la suite de plu sieurs cas de décès subits et étranges, ainsi que de graves indispositions d'un ca ractère non moins subit et non moins mystérieux, survenus dans la population de Christiania, uue enquête, accomplie sous les auspices des membres les plus eminents de la Faculté de médecine, a amené cette découverte, véritable ca tastrophe publique pour le pays, que ces accidents hygiéniques avait pour cause certaine une maladie, inconnue jusqu'à ce jour, de la race mollusque. Cette maladie, savamment décrite dans le rappart de l'Institut liorvvégienqui lui donne un nom que nous traduirons approximative- meul par phtliieie pestilentielle de Chuître, n'aboutit rien moins qu'à rendre véné neuse la chair de ce mollusque et en faire uu poison des plus actifs et des plus meur triers. li est donc écrit qne notre triste époque verra les ravages des épidémies s'étendre successivement toutes les catégories d'êtres vivants choléra et fièvre récur rente pour l'espèce humaine, peste ou ty phus pour la race bovine, trichines pour le porc et enfin pour les huîtres épidémie sous-marine que l'on signale comme des plus redoutables et en outre des plus con tagieuses. FRANCE. Un décret impérial du 7 avril autorise porter, suspendues un ruban, les palmes d'or ou d'argent, insignes universitaires des officiers de l'instruction publique et des officiers d'académie. D'après les décrets antérieurs, ces insignes devaient être bro dés sur le costume officiel. Le Moniteur publie le décret relatif au dénombrement quinquennal de la po pulation. C'est une opération intéressante et dont les résultats sont pleins d'enseigne ments. Il y a cinq ans, le dénombrement a abouti deux constatations également regrettables la première, c'est que le chiffre total de la population ne s'était ac cru que d'une manière infime, 500 âmes environ pour toute la période écoulée, et que, dans le même espace de temps, la seule ville de Paris avait vu le nombre de ses habitants augmenter de 560 mille! C'est-dire que non-seulement la faible plus-value de la population avait été absor bée par la capitale, mais que Paris avait en outre pompé plusieurs centaines de mille âmes la province. Ce même dénombrement de 1861 fit connaître d'autres résultats, non moins fâ cheux. Il établit, par exemple, que le chif fre de la population avait généralement diminué dans les campagnes, surtout dans les déparlements pauvres tandis qu'il s'était élevé d'une manière notable dans toutes les villes de luxe et de manufacture. Ces deux faits doivent inspirer de réelles inquiétudes, d'abord parce qu'un peuple dont la population ne progresse pas sen siblement est un peuple menacé de déca dence. Voyez l'Espagne, sans emprunter des exemples au passé. Ensuite parce qu'une nation qui délaisse la terre et ses rudes mais fortifiants labeurs pour aller s'énerver dans le plaisir des villes, marche d'un pas sûr vers la décrépitude. Le dénombrement de 1866, dont les tableaux et l'ensemble ne seront connus que l'année prochaine, modifiera-l il celte situation Il est permis de craindre le con traire. Nos campagnes se plaignent plus que jamais du manque de bras et de la cherté de la main-d'œuvre, causes princi pales des souffrances de l'agriculture; d'au tre part, les travaux immenses d'embellis sement qui se font dans les villes et les sé ductions de toutes sortes qu'on y organise ne peuventqu'y attirer davantage les déser teurs du sillon et de la charrue II y a longtemps qu'on signale ce grand mal de notre époque la dépopulation des cam pagnes; tout le monde en comprend les dangers, mais que fait-on pour y parer? Absolument rien. On ne songe qu'aux vil les, on ne s'occupe que de les transformer, de les agrandir, de les orner, et quand on en a fait des séjours animés, brillants et corrupteurs, ou s'étonne que la population rurale, péniblement courbée sur le sol» vienne y chercher, avec un travail plus lucratif, des distractions et des jouissances! La grande enquête agricole, qui coïn cide avec le dénombrement, lui touche par plus d'un côté, et les deux opérations ne peuvent manquer de s'éclairer l'une l'autre. Elles aboutiront ensemble et ce sera aux économistes d'en tirer la leçon. Voilà ce qu'on m'assure de très- bonne source, et il faut reconnaître que ces informations ont pour elles la plus sérieuse vraisemblance. Le Moniteur reproduit avec une espèce de solennité quelques paroles, très-signifi catives du reste, du Saint-Père, adressées il y a quelques jours des Français qui avaient sollicité l'honneur de lui présenter une adresse de filial dévouement. Je n'oublierai pas, a dit Pie IX, que c'est un général français qui, en 1849, m'a apporté les clefs de Home. Je ne relève que ce mat de la réponse du Souverain Pontife, parce qu'il a un caractère et une portée impossibles méconnaître. Il semble dire: Ces clefs de Home, que vous avez arra chées la Révolution pour me les donner, me les enlèverez-vous pour les donnera la Révolution? o La France ne saurait évi- demment le faire sans désavouer les plus nobles pages de son histoire, et l'insertion solennelle au Moniteur des paroles du Saint Père semble indiquer, de la part du gouvernement, l'intention de maintenir ce qui a été si glorieusement fait en 1849 aux applaudissements du monde. On écrit de Paris l'Indépendance: a Voici une particularité du court voya ge que votre Roi vient de faire en Angle- terr, qui m'a été racontée par un témoin a Après la cérémonie des obsèques de la reine Amélie, l'un des assistants s'est approché du Roi et lui a adressé de très- vives félicitations sur la manière dont avait commencé son règne. Léopold II a répondu a Monsieur, je vous remercie de ce que vous me dites, et j'accepte vos compli- ments avec le plus grand plaisir, non pour moi, mais pour la nation belge qui fait ses affaires elle-même. Le Moniteur des arts annonce qu'il est question de faire coïncider avec la grande fêle de l'industrie et des arts, l'an prochain, une exposition de portraits de célébrités françaises. Cette exposition aurait lieu dans un local construitexprès aux Champs Élysées. Elle montrerait, par siècle, l'image authentique de toutes les illustrations qui ont laissé un nom dans les phases les plus marquantes de la politique et de l'histoire. M. l'abbé Lequetle, qui vient d'être promu au siège d'Arras, est né Bapaume, le 25 janvier 1811. Vicaire général depuis 1856, il avait été auparavant directeur du petit séminaire de Paris et de celui d'Arras, et professeur au grand séminaire de cette dernière ville. Aux dernières courses de Vincennes, un pick-pockel a enlevé la montre d'un agent de ville. L'amusement qui sera, dit-on, le plus la mode cet été dans la fashion parisienne est assez original. Il a été inauguré avant- hier dans un château Saint Brieuc. La société se sépare en deux camps. Tout le monde est cheval les dames d'un côté, les messieurs de l'autre. Les cavaliers se mettent sur les épaules des têtes de cartons telles qu'on en porte en dansant le cotillon. Les dames sont ar mées de carquois et de flèches; elles s'é lancent la poursuite des cavaliers et cherchent les atteindre la tête. Rien n'est plus singulier que ce jeu. 3

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 3