D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 49me Année. Mercredi 18 Avril 1866. Mo 5,065. REVUE POLITIQUE. Le Sénat est convoqué pour lundi 23 de ce mois, 2 heures. Voici, d'après l'Almanach royal qui vient de paraître, comment sont définitivement composées les maisons du Roi et de la Reine Grand maréchal de la Cour, le comte Vanden Straelen Ponthoz; adjudant du Palais, le baron Prisse. Cabinet ministre de la maison du Roi, M. Jules Van Praet chef du cabinetM. Jules Devaux; secrétaires, MM. le comte P. de Borchgrave d'Altona et le baron d'Ane- than; secrétaire-adjoint, M. Limnander de Nieuwenhove; chef de division, M. G Greyson. Liste civile: intendant-général, M- le vicomte de Conway; administrateur, M. Kinkin; trésorier, M. Louton. Domaine privé administrateur général, le vicomte de Conway; directeur général, M. L. Kinkin; directeur des chasses et des plantations, M. Sembach. Département du grand-écuyer chef, le comte d'Hanins de Moerkerke; attaché, M. Lundeu, officier d'ordonnance. Service de santé médecins du Roi, MM. Wimmer et Rieken; id. consultant, De Roubaix; médecin et accoucheur de la Reine et chirurgien de la maison du Roi, M. Chantrain. Aumônier, M. l'abbé Coekelber|hs. Bibliothèque bibliothécaire, M. Au guste Scbeler. La maison militaire est ainsi composée Adjudant général, M. le lieutenant géné ral De Liem; aides de camp, MM. les lieu tenants-généraux Brialmout, Dupont, baron Cbazal, Renard et Labure; les géné raux-majors Bormann, d'Hanins de Moer kerke; baron Goethals, E. Frison et Sou dain de Niederwerlh, et le lieutenant colo nel du corps d'état major Goffinel; aide de camp honoraire, M. le lieutenant général en retraite Leboutte. Officiers d'ordonnance MM. Montegnie, capitaine en premier du génie; corme de Fiquelraont, major honoraire en retraite; baron L. Prisse, major d'artillerie; comte l.Van der Straclen-Ponthoz, major l'état- major d'artillerie; Brucelllieutenant- colonel au 3" régiment de lanciers; Dresse, lieutenant-colonel honoraire en retraite Vandevelde, major au régiment de grena diers baron G. Chazal, capitaine au 1" de lanciers baron Jolly, capitaine d'état- major INicaise, capitaine d'atlillcrie; De- witle, id. du génie; baron de Wyckerslooth de Rooyensteyn lieutenant au régiment des guides; Brewer, lieutenant d'artillerie, et Lundeu, lieutenant aux guides. La maison de la Reine est ainsi compo sée grand-maître, le comte G. de Lannoy; grande-maîtresse, Mmo la comtesse d'Ursel; dames du palais, Mm" la comtesse d'Yve, la comtesse d'Hanins de Moerkerke, la vi comtesse de Namur d'EIzée, la marquise HerminiedeTrazegnies Corroy, la baronne d'Hooghvorstla comtesse Suzanne de Caraman et la comtesse Isabelle d'Oultre- mont; dame du palais honoraire, M™8 la baronne de Marches; premier écuyer d'honneur, M. le comte d'Hanins de Moerkerke secrétaire des commande ments, le lieutenant-colonel d'état-major Goffinet. STEPHENS ET SES PROJETS. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. Le Constitutionnel, journal qu'inspire tres- notoirement le cabinet français, publie un article très-oettemeot pacifique. Cet article ajoute-t-il quelque chose aux chances de pacification qni se succèdent depuis quelques jours? Nous l'avons déji dit, la France ne sera pas, pendant longtemps eu- core, une puissance irrévocablement enrôlée sons le drapeau de la paix. Elle y est aujourd'hui, cela peut changer demain. La France a sur les bras l'affaire du Mexique et en perspective l'Exposition de 1867 qui au foud est pour Paris une spéculation grandiose. De plos ses finances, son crédit, ont besoin de teprendre un peu de repos. Beaucoup d'entreprises pour raient tourner au désastre, si quelque grande se cousse guerrière venait b se produire. Toutes ces raisons ont fait peucher la France du côté de la paix; c'est la position qu'elle a prise, mais que son intérêt peut lui faire modifier demain, car en 1863. la Francene l'oublions pasa informé l'Europe qu'elle ne se regardait plus comme engagée par les traités de i8t5, ces traités, a-t-elle dit, dont personne ne voulait et que ceox-lb même au pro fit de qui ils avaient été faits ne respectaient plus. Au résumé, ce n'est pas l'article que publie le Constitutionnel qui nous rassure. Avant la guerre de Crimée et avant la guerre d'Italie on en pu bliait de semblables; mais avant ces deux guerres la France, militairement et financièrement parlant, était dans one position tout autre. De plus, l'Em pereur, qui aura soixante ans dans deux ans, n'eu avait encore que quarantesix lors de la première guerre, que cinquante un au moment de la seconde. Ce dernier fait mérite encore d'être noté. A Florence, on a bien des motifs pour envisager la situation sous un antre aspect, se laisser con duire par d'autres règles Nous avons affaire b une nation très-profondé ment remuée et que des agitateurs daogereux commuent de travailler. Au 3 t janvier dernier, l'armée italienne se com posait de 354,743 hommes elle n'en avait le 3i janvier 1859 que 83,299. C'est le ministre de la guerre qui vient de communiquer ces chiffres. Quand 00 a tant de peine b faire face b ses besoins, on doit avoir de bien puissantes raisons pour entretenir pareille armée ces raisons doivent être d'autant plus puissantes que le gouvernement se pose en toute circonstance en oatiou désireuse d'observer la paix. Nous sommes donc fondés dire que les symptômes qui 000s vienoeot d'Italie, nonobstant toutes les assurances qu'on nons donne, sont mauvais. D'Allemague, aucontraire, les symptômes venus depuis (rois jours peuvent être regardés comme ayant un caractère conciliant dans uue proportion croissante. M. de Bismark prétend qu'il a été d'une grande bahilet,é en soulevant b l'iurproviste la questioo de la réforme fédérale. Va pour l'habileté du ministre prussien mais il nous est dès b présent démontré qtt'on sera encore plus habile que lui. On le fera tomber dans les filets qu'il croyait avoir diessés pour d'autres. M. de Bismark s'est dit Je vais faire éclater une bombe parmi mes ennemis et par la je déter minerai le désordre dont j'ai besoin. Oui, sans doute, sa bombe éclate; mais il est possible que quelques éclats aillent bientôt l'at teindre. La téforme fédérale se fera; seulement l'on s entendra pour qu'elle ait lieu sans le coucoots des éléments révolutionnaires que le ministre prussien semble prêt b y inttoduire. Voilb ce que nous croyoos pouvoir conclue des divers docu ments qui s'échangent entre les Etats, grands et petits, de l'uoion allemande. L'élection do prince Hobenzollern dans les deux principautés est certaine on sait déjh qu'elle sera particulièrement désagréable l'Autriche et com battue par cette dernière puistance, dans la confé rence, qui ne pent manquer de se réunir aussitôt après que la décision du peuple roumain loi aura été déuoocée. y-gi 9 «wf -—a» jats-as-cr— La France publie les iote'ressaots renseigne ments qui suivent sur James Stephens, le chef des fenians d'Irlande Nons avons en la bonne fortune, on de ces derniers soirs, de passer pinsieors heures, en com pagnie de Stepbens. Nous étions chez un illustre académicien qui avait voulu faire ses invités, la surprise du personnage qui cause en ce moment de si vives inquiétudes au gouvernement anglais. James Stephens est en pleine maturité. On ne saurait lui donner d'âge mais b coup sûr, il a franchi la quarantaine depuis plusieurs années. I! est d'une taille moyenne, bien pris et bien décou plé. II a la barbe et les cheveox blonds, l'œil bien, plein de vivacité. Le soir où nous l'avons vu, il était mis avec élégauceetn'acessé de garder une attitudemodeste, attendant pour parler qu'on l'interrogeât, répon dant alors simpletneot et de la manière la plus naturelle du monde. Comme on peut le penser Stephens a été le héros de !a soirée. On lui demandait des détails sur son arres tation, sa délivrance, ses projets. Mon arrestation, dit-il, a en lieu parce que je l'ai voulu. Depuis plusieurs heures je savais qu'on était sur mes traces. Mais il m'a plu de me laisser arrêter, afin de prouver que je ponvais m'etifuir plus facilement encore. En prison, j'ai été traité avec des égards infinis. Je n'ai manqué de rien, et ce sujet je n'ai qu'à me louer du gouver nement anglais. Mais il fallait partir. J'en ai maui - festé le désir un homme sûr, avec qui une cir constance imprévue m'avait mis en rapport, et les portes de la prison se sont pour ainsi dire ouveites devant moi. Je ne sais qui s'y est opposé. Autour de moi, je n'ai vu que des complices. Mais, une fois dehors, s'écria quelqu'un, comment avez-vous pu quitter l'Irlande? Une fois dehors, reprit Stepbens, je rn'eo- fuis dans dans la campagne. On put me remettre de l'argent et un revolver. J'appris alors que ma tête était mise pris, la somme promise était de 4o,000 livres et que tout individu qui me reocoutrerait devait me ramener b Dublin mort ou vivant. J'ai vécu, jusqu'à l'heure de mon embar quement, dans les campagnes de l'Irlande, demeu rant le jour dans une cabane, marchant la nuit pour en regagner une autre. Partoot où je me réfugeais, j'étais connu. On m'attendait, on me devinait. Malgré la grosse somme promise par le gouvernement de Dublio b qui me découvrirait,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 1