D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 49mc Année. N» 5,066. Les paniques et les dépréciations de fonds publics sont des circonstances très- regrettables mais elles ne sont que mo mentanées et parfois peuvent avoir des résultats salutaires Elles donnent qui de droit des avertissements. La dette italienne a été le fonds le plus attaqué par les derniers événements. L'Italie est en même temps la puissance qui a donné le plus d'encouragement M. de Bismark; il est évident qu'en donnant une promesse assurée de concours la Prusse en cas de guerre, l'Italie a inspiré au cabinet de Berlin une assurance que la désapprobation peu près générale des autres gouvernements ne parvient pas lui enleveè entièrement Le ton dans lequel a été rédigée la note prussienne du 15 avril a ce caractère un très haut degré. La Prusse refuse de sus pendre ses préparatifs d'armement et semble en vérité d'une indifférence abso lue en face de la possibilité d'une guerre entre deux puissances allemandes et pour des motifs en apparence très-futiles. Quoi qu'il arrive de la guerre, laquelle nous persistons ne pas croiren'y a-t-il pas déjà une très haute leçon de moralité tirer de ce qui se passe? La crise actuelle a sa source dans une guerre injuste; sor ties du droit chemin la Prusse et l'Autri che n'ont pu encore retrouver la voie dans laquelle elles éprouvent le besoin de rentrer. L'Autriche pourtant s'en rapproche, tandis que la Prusse s'en éloigne. L'Autri che,disons nous, s'en rapproche puisqu'elle veut que les populations du Schleswig et du Holstein soient rendues maîtresses de leur propre destinée; puisque, si sa propo sition est acceptée, ces populations vont être interrogées par la voie du suffrage universel sur le gouvernement et sur le souverain qu'elles désirent. Mais, tout en nous occupant de la crise qui menace l'Europe ne perdons pas de vue celle des Etats-Unis. Nous devons tous admirer le courage, la fermeté du président Johnson; car il représente le bon droit, il tend une main amie aux Etals confédérés écrasés par une guerre civile de quatre années; et cette attitude lui vaut la colère des radicaux, la haine du Congrès et une guerre avec ce pouvoir délibérant. Qu'on se rassure toutefois, la guerre dont nous parlons se fait sans canons et sans carabines. Elle a lieu au moyen de lois que le Congrès vote et auxquelles le Président oppose son veto. Mais la majorité constitutionnelle des deux tiers vient de se rencontrer pour un bill que le Prési dent avait écarté par son veto; c'est celui qu on appelle le bill des droits civils. Le Congrès, par ce bill, empiète sur le régime intérieur des Etats confédérés quoique ceux ci ne prennent part en aucune façon aux travaux du Congrès. On se demande actuellement ce qui adviendra entre le Président et le Congrès, entre les Etats confédérés et les Etats du Nord, lorsque, par le vote des deux tiers des voix dans le Congrès, ce bill sera devenu loi de l'Etat, ayant force exécutoire, malgré le veto du Président Rome a célébré avec un grand éclat, dans la journée du 12, l'anniversaire du retour de Gaëte du Souverain Pontife qui, comme l'on sait remonte l'année 1850. Toutes les places et le Corso ont été illu minés. On avait élevé sur la place du Pan théon un grand tableau transparent exé cuté tout exprès pour cette fête et repré sentant le triomphe de la vérité et de la justice. Toutes les rues étaient encombrées par une foule immence; l'ordre était par fait. La population était tout entière la pensée de fêler le retour du Pape dans la ville éternelle. S. S. Pie IX, dont la santé n'a jamais été meilleure, continue de recevoir des députations d'étrangers. Dans sa séance d'avant hier, la Cham bre des représentants a d'abord procédé un scrutin secret ayant pour but la nomi nation du greffier de l'assemblée et qui a abouti au maintien de M. le baron d'Huyt- tens en celte qualité, l'unanimité des 82 membres votants. Interpellé par M. De Smedt au sujet d'une place de notaire vacante Furnee, M. le ministre de la justice a répondu que la nomination cette place ne lardera pas être faite. M. le président a donné lecture d'une proposition de loi accordant une pension de 1,500 fr. la veuve de M. le général- major Trumper. Le bruit court que les fonctions de com mandant en chef des gardes civiques du royaume, devenues vacantes par suite du décès de M. le baron Vanderlinden d'Hooghvorsi, seraient confiées S. A. R. le comte de Flandre. Nous avons la certitude que uos milices citoyennes seraient heureuses et fières. d'avoir pour chef le frère du Roi. YPIIES. Dans sa séance de ce jour, le Conseil communal s'est occupé de l'examen des lrpcés des nouvelles voies de communica tion du projet pour l'établissement d'un tjr la cible de la taxe du pain de l'or donnance pour la circulation des attelages de chiens; de la comptabilité des Hospices civils et de l'expropriation par zones. Un accident bien pénible a frappé, di manche soir, la famille de M. Beyaert- Defoort, libraire Bruges. Dans l'après midi, toute la famille s'était rendue en promenade la commune de Saint-André, lorsqu'une de ses filles, âgée de 19 ans, est tombée dans les bras de ses parents et a expiré aussitôt. Une mort si subite a frappé de stupeur non-seulement la famille, mais encore tous les habitants de la ville. Sous le titre Résultats de la pêche Ostende en 1865, nous lisons dans les An nales du commerce extérieur, de France Il a été apporté sur le marché d'Ostende, en 1865, environ 2,500,000 kilogrammes de poisson frais, dont la vente a produit une somme de 905.000 fr., chiffre infé rieur de près de 70,000 fr. celui de 1864. Cette diminution est attribuée uniquement aux mauvais temps qui ont régné pendant la saison de la pêche et mis obstacle a la sortie des bateaux belges. On a remarqué que la quantité de poisson frais introduite par les pébheurs français, que les vents du nord-ouest chassaient souvent vers ce port, a été beaucoup plus considérable qu'en 1864. Les Belges n'ont employé la pêche, en 1865, que 159 chaloupes. Les Français, au contraire, sont venus de Boulogne, Calais et Dunkerque, au nombre de 512 bateaux, nombre plus que double de celui de l'année précédente. Les barques de Dunkerque et de Calais n'entrent Osten de que pour s'y réfugier dans les tempêtes et y vendent alors leur poisson, tandis que la plupart des barques de Boulogne vien nent, en partant pour la pêche du hareng, s'approvisionner d'eau de-vie et de tabac. Le poisson fin ne figure que pour une faible part dans les apports, qui peuvent se décomposer ainsi sur 20 paniers, il y en a ordinairement 1 de 2 turbots, 1 de 5 6 barbues, 2 de soles, 5 de merlans. 5 de raies et 10 de plies. La moyenne du prix de vente a été de 50 40 centimes le kilogramme pour le poisson commun. La majeure partie du poisson apporté Ostende est achetée par des représen tants des maisons de Paris il en reste peine assez pour la consommation locale. Les pêcheurs français sont toujours bien accueillis dans ce port où le petit commer ce profite de la dépense du produit de leur pêche. Ce trafic est en voie d'accroisse ment, car, du 1" janvier au 24 février 1866. il était déjà arrivé 65 bateaux du littoral du Nord Ostende. On lit dans le Wœchler de Dikirch, 16 avril L'état sanitaire de notre ville continue s'améliorer. Dans les dernières trente-six heures on u'a constaté que trois décès une femme de 76 ans et deux en fants. Un seul Douveau cas s'est produit depuis 24 heures. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE, -- CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. cltfî^s DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. S vint PÈTEnsBouRG, 17 avril. Le sauveur de l'Empeieur esi an paysan nommé Ossip l.anow; il a écaité la main du meurtrier. En récompense de soo action, il a été élevé I la noblesse. Le coupable est tin Russe. Hier «ne joie extraordinaire régnait dans les rues et dans les théâtres. L'Etnpereor a paru an balcon de son palais s est promené dans les mes et a (ait une visite ao coûtent de Smnlna. nouvelles diverses.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 1