Par arrêté royal du 24 avril, la démis
sion de M. F. Morrens, de ses fonctions
d'huissier près le tribunal de première
instance séant Ypres est acceptée.
Un arrêté royal do 16 avril porte
qu'à compter du 17 de ce mois un traite
ment de 600 fr. est attaché aux places de
vicaires ci-dessous désignées 2e place de
vicaire de l'église d'Aertrycke; 2e id. id. de
Woumen 2' id. id. de Wytschaele.
La soeur de Joachim Murât, ce soldat
qui, fils d'un aubergiste de La Bastide,
devint roi de Naples, vient de mourir après
une longue maladie.
Le général Foury et M. De Dorlodot, de
la mission extraordinaire envoyée au Me
xique, sont rentrés jeudi soir Bruxelles.
On écrit la Voix du Luxembourg
a Lors de l'orage qui a sévi dans plusieurs
contrées, pendant la nuit du 8 au 9 avril,
la foudre en tombant sur une maison, au
village de Bure, y a produit un de ces effets
terrifiants, bizarres, indescriptibles qui
déconcertent la science. Vers minuit le
tonnerre, qui grondait déjà depuis quelque
temps, éclata tout un coup, avec une
violence inouïe, telle qu'on eût dit que le
sol tremblait et que les maisons oscillaient
sur leurs bases. Tous les habitants se re
veillèrent en sursaut, instinctivement plu
sieurs sautèrent en bas de leur lit, croyant
que la foudre venait d'écraser leur maison.
Chacun avait le pressentiment d'un mal
heur qui n'était trop réel le fluide venait
de s'abattre sur la maison d'un pauvre
ouvrier et y produisait une scène de des
truction épouvantable. Le toit a été em
porté; la cheminée détruite entièrement, il
n'en est pas resté pierre sur pierre et les
débris ont été jetés au loin; les fenêtres
ont été brisées, il n'en reste rien; la porte
d'entrée a été pour ainsi broyée et lancée
bien loin les meubles ont. été tout brisés.
Mais ce qu'il y a de vraiment providentiel
c'est que celte catastrophe n'ait coûté que
1(1 vie d'une personne tandis que toutes
celles qui se trouvaient dans cette maison
auraient dû infailliblement périr. La fa
mille du sieur llustin se compose de sept
personnes trois enfants couchaient
l'étage, ils se sont trouvés lancés hors de
c M.-'tit' i' c"J:s l S i:r\e Hé'è»e Ki iiu-
la maison, sans savoir ni par où ni com
ment, mais sains et saufs, tandis que leur
lit a été brisé en mille pièces. Le père et
la mère couchaient dans une place en bas
et deux petits enfants dont l'un au berceau.
Ce petit enfant a été lancé hors de son
berceau et jeté contre le mur, mais heu:
reusement sans être blessé; le berceau est
tout disloqué. C'est ce moment que la
mère est sautée en bas de son lit, pour
courir au secours de ses enfants, mais
landisquela pauvre femme voulut allumer
une chandelle, la foudre l'a étendue sans
vie, sur le plancher. Le mari qui était
dans lejit avec un autre enfant n'a éprouvé
qu'une forte commotion.
Enfin la foudre, ayant achevé son
œuvre de destruction, s'est pratiqué une
ouverture par le bas du mur, a pénétré
dans l'écurie adossée la maison et y a
tué l'unique vache qui s'y trouvait.
En quelques jours, la morve a em
porté presque toute l'écurie de MM. Hoe-
baers-Boonen et C°, fabricants de suicre,
Velm (Limbourg). A la date du 17, pas
moins de dix neuf chevaux avaient déjà
été abattus ce même jour, cinq autres ont
dû l'être encore.
De tout ce nombreux train, il ne reste
plus que six chevaux! Et même, pour ces
derniers, l'on craint que le vétérinaire du
gouvernement ne soit bientôt forcé de
solliciter une autorisation d'abatage, tant
le danger de la contagion paraît pressant.
On ne connaît rien des causes de la
terrible maladie. La perte est évaluée
18,000 francs.
On écrit de Inaim (Moravie) la
Presse Le village voisin de G. a été
menacé vendredi d'un grand malheur par
une cause bien étrange. Le propriétaire
d'une maison de paysan perdit quelques
allumettes phosphoriques en voulant allu
mer sa pipe dans la cour et les laissa par
terre. Un pigeon mâle qui apportait des
pailles et des brides dans son nid trouva
ces allumettes et les emporta sous les
yeux du paysan sa femelle pour la con
struction de son nid. Peu de minutes après
le pigeonnier était en flammes et si le
paysan n'eut eu, dans son épouvante, la
présence d'esprit de l'abattre coups de
hache, l'embrasement qui atteignait déjà
les toitures de chaume aurait pu occasion
ner de grands malheurs.
Un marin américain, mais Irlandais
de naissance, M. John Donovan, annonce
dans les journaux de New-York qu'il se
prépare partir pour l'Europe avec le plus
petit bâtiment qu'on ait jamais vu sur
l'Atlantique. C'est le brick la Vision, por
tant deux mâts, et n'ayant que 16 pieds
américains de long, 4 pieds 6 pouces de
large, et 2 pieds 10 pouces de profondeur.
La Vision a déjà tenté une fois le voyage
de New-York Liverpool. Elle n'était
montée qne par le capitaine et un mousse,
accompagnés d'un chien. Mais, après quel,
ques jours de navigation, et quand on
désespérait de revoir jamais le brick
microscopique, la Vision rentra New-
York avec de graves avaries. Le capitaine
Donavan augure mieux du nouveau voyage
qu'il va entreprendre.
Mgr de Mérode, qui est toujours Paris,
continue vivre dans la plus profonde
retraite, l'état de sa santé exigeant un
repos absolu.
S'il faut en croire l'Epoque, la corpo
ration des cochers de fiacre de Paris ren
ferme, entre autres célébrités, deux mem
bres dont les noms étonneront bien des
gens un Saint Mégrin authentique et un
Duguesclin, muni de tous ses parchemins.
Décidément l'époque actuelle sera
fatale aux gourmets. Sans parler de l'épi-
zoolie et de la trichinose, nous avons
annoncé déjà qu'une maladie contagieuse
rendait les huîtres extrêmement dange
reuses. Ce n'est pas tout. Voici qu'on vient
de découvrir dernièrement, Belle Ville
(France), un frabricanl de truffes. Ce négo
ciant imaginatif n'a pas pris de brevet;
mais en a, malheureusement pour lui,
pénétré ses secrets. Sa méthode est simple
comme bonjour; qu'on en juge.
Notre homme commence par acheter
en gros des pommes de terre avariées;
il les pèle, et, l'aide d'un emporte-pièce
de son invention, il leur donne ces formes
tourmentées et bizarres qu'affecte la truffe.
Cela fait, il plonge ses pommes de terre
dans une solution qui les pénètres et leur
donne la plus magnifique couleur brune
qu'on puisse souhaiter.
Le plus difficile est fini il ne reste qu'à
perfectionner l'œuvre. Le prudent fabri
cant fait venir du Périgord de la terre
ACTES OFFICIELS.
NÉCROLOGIE.
NOUVELLES DIVERSE8.
par ce nouveau Prninéihée, dont le temps, ce
grand destructeur, ne peut ni user la force, ni
limiter la dme'e. Moi, Napoléon, c'est ce que j'ad
mire davantage, parce que j'y ai pensé souvent, et
c'est ce qui rue prouve absolument la divinité du
Christ
a J'ai passionné des multitudes qui mouraient
pour uioi. A Dieu ne plaise que je forme aucune
comparaison entre l'enthousiasme des soldats et la
chai ité clii é.ienoe, qui sont aussi différentes que
leur cause.
Mais enfin, il fallait ma présence, l'électricité
de mon regard, mon accent, nne parole de moi,
alors j'allumais le fco sacré dans les cœurs... Certes,
je possèJe le secret de cette puissauce magique qui
élève l'esprit, mais je ne saurais le communiquer a
personne aucun de mes généraux ne l'a reçu de
moi, uiais je u'ai pas davantage le secret d'éterniser
mon nom et mon amour dai s les cœurs, et d'y
opérer des prodiges sans le secours de la matière.
tenant que je suis seul cloué sur ce roc qui bataille
et conquiert des impires pour moi Où sont donc
les courtisans de mon infortune? Pense-t on a
moi Qui se remue pour moi en Europe? Qui
m'est demeuré fidèle Où sont mes amis Oui,
deux on trois que votre fidélité immortalise, »ons
partagez, vous consolez mon exil...
Ici la voix de l'Empereur prit on accent d'ironi
que mélancolie et de profonde tristesse Oui,
notre existence a brillé de tout l'éclat du diadème
et de la souveraineté; et la vôtre, général, réflé
chissait cet éclat comme le dôme des Iovalides,
doté par nous, réfléchit les rayons du soleil... Mais
les revers sont venus; l'or, peu peu s'est effacé;
la ploie do malheur et des outrages dont on m'a
breuve chaque jour en emporte les dernières par
celles.
Noos ne sommes pins que du plomb, général
Bertrand, et bientôi je serai de la letre.
Telle est la destinée des grands hommes, celle
de César et d'Alexandre, et loo nous oublie Et
FRANCE.
le Dom d'un conquérant, comme celui d'un em
pereur, n'est plus qu'un thème de collège Nos
exploits tombent sous la férule d'un pédant qoi
nous loue ou nous insulte
Que de jugements divers on se permet sur le
grand Louis XIV A peine mort, le grand roi loi-
même fol laissé seul dans l'isolement de sa chambre
coucher de Versailles... Déglisé par ses courtisans
et peut être l'objet de la risée ce n'était plus leur
maître: c'était un cadavre, un cercueil, une fosse
et l'horrenr d'une imminente décomposition.
Encore un moment, voilà mon sort et ce qui
va m'arriver a moi-même... Assassiné par l'oligar
chie anglaise, je meurs avant le temps, et mon
cadavre aussi va être rendu la terre pour y de
venir la pâture des vers...
Voilà la destinée très-prochaine du grand
Napoléon... Quel abîme entre ma misère profonde
et le règne éternel du Christ, piêché, encensé,
aimé, adoré, vivant dans tout l'univers!