M. de La Tour du Pin place tout bonne
ment dans le tuyau de la pipe ou du porte-
cigare une petite boule de coton imprégnée
d'acide tannique et d'acide citrique. La
nicotine est fixée par ces acides et s'arrête
au passage. Le moyen est la portée de
tout le monde, et en l'employant on dimi
nuerait certainement l'action nuisible de la
nicotine et ses effets la longue très-
reconnaissables sur ceux qui fument beau
coup.
Sous le titre La bière en Allemagne
au xve siècle, on lit dans la Presse de
Vienne: Le conseil municipal de Prague
édicta vers la fin du xiv" siècle, une or
donnance portant autorisation d'importer
la bière de Zittau et de Scbwidnitz aussi
longtemps que les brasseurs de Prague ne
fabriqueraient pas de bière aussi bonne et
aussi saine. On fit surveiller la fabrication
de celte boisson, et on soumit les brasseurs
différentes épreuves dont l'une consis
tait en ce qui suit
Les brasseurs de Bernau en Brande
bourg devaient se rendre dans la brasserie
urbaine et, chaque semaine, l'un de ces
messieurs, vêtu de culottes de cuir, devait
y brasser un brassin de bière qui était dé
clarée bonne quand une banquette frottée
de cette bière, sur laquelle il devait s'as
seoir, restait collée sa culotte de cuir de
manière ce qu'il l'emportât en se levant.
C'était l'aéroraétrie d'alors.
On lit dans le Fremdenblalt de Vienne,
du 24 avril Les habitants de la capitale
ont vu hier matin, leur grande surprise,
la ville de Vienne ensevelie sous une couche
de neige. La neige commença de tomber
sept heures du matin jusqu'à midi, heure
laquelle survint nbe forte pluie.
Quinze jeunes mamans se sont pré
sentées un concours de bébés qui a eu
lieu récemment dans le Massachussetis.
Lorsqu'il a fallu décerner le prix au plus
joli, chaque bébé obtenu une voix S Natu
rellement.
FRANCE.
La Revue des Deux-Mondes, dans sa li
vraison qui vient de paraître s'occupe du
conflit austro-prussien et elle en recherche
les causes en même temps qu'elle en ap
précie la moralité. Voici quelques passages
du jugement de M. Forcade
Dans les trois camps, les canons sont
chargés jusqu'à la gueule, et l'on dirait
qu'ils vont partir tout seuls. Pour l'immen
se majorité du public français, c'est là une
soudaineetterriblesurprise. L'intelligence,
la moralité et les intérêts matériels de
notre pays sont touchés par cette brusque
péripétie. L'esprit français en est visible
ment troublé. Ce n'est point une fumée de
vanité patriotique de croire qu'il y a en ce
moment chez nous un sentiment de pro
bité politique qui est profondément affligé.
Disons-le sans faux orgueil tout ce qu'il
y a en France d'esprits éclairés obéit la
même inspiration intelligente et honnête
dans ces questions de paix et de guerre;
la désolation de la guerre portée de sang
froid au centre le plus vivace de l'Europe,
c'est aux yeux de tous, parmi nous, un
cruel, un odieux, un déplorable anachro
nisme. Pour prévenir un tel malheur, ce
qu'il y a de meilleur en France eût voulu
tout faire. Notre politique a-t'elle bien fait
tout le possible
Il serait aujourd'hui puéril de s'opi-
niàtrer dire que la France, en présence
«le cette crise de l'Allemagne qui enveloppe
déjà l'Italie, un système, la neutralité.
La neutralité devant une complication qui
peut devenir si vaste ne saurait être une
doctrine française; elle ne peut être qu'un
mot servant couvrir encore un système
inavoué, en l'absence de tout système.
Qu'est ce en effet qu'une neutralité que le
premier événement doit faire disparaître?
La neutralité véritable implique le désin
téressement absolu; or, personne n'osera
soutenir que nous sommes désintéressés
dans tout ce qui pourra se passer en Alle
magne et en Italie.
La combinaison sur laquelle s'appuie
la hardiesse de M. de Bismark est aujour
d'hui apparente. La Prusse n'aurait point
osé effronter seule les chances d'un duel
avec l'Autriche s'il n'eût compté sur le
concours de l'Italie, M. de Bismark n'eût
point provoqué l'Autriche avec l'opiniâ
treté acharnée qu'on lui voit. Quant
l'Italie, est il aisé de se figurer qu'elle ait
eu la témérité de céder la teutation que
l'occasion lui offrait, sans consulter une
amie comme la France, ou en méconnais
sant l'autorité désintéressée de ses conseils?
En Italie et en France, l'esprit public inter
prèle dans le sens affirmatif cette conjec
ture, que nous présentons ici sous une
forme hypothétique. Le danger d'une telle
interprétation est visible. Si l'on ne croit
pas l'Italie abandonnée par la France, et
si l'on voit l'Italie alliée au cabinet prus
sien, la conclusion qu'on tire de ce rap
prochement, c'est que la France est ou
sera entraînée favoriser indirectement
l'entreprise de M. de Bismark. Nous ne
disons point qu'une telle conjecture soit
fondée; il suffit qu'elle soit plausible pour
fausser la direction des esprits et donner
lieu aux préoccupations les plus inquiètes.
Voilà le malheur de notre neutralité, telle
qu'elle apparaît, privée encore de toute
explication gouvernementale. Elle ne ras
sure point parce qu'on n'y croit point. Elle
part d'une intention sincère, nous le vou
ions bien mais une bonne intention,
quand elle n'est pas conforme la nature
des choses, ne garantit rien. Notre neutra
lité a le sort de ces vérités infortunées qui
n'ont pas le don de persuader parce qu'el
les ne sont pas vraisemblables. Pour que
M. de Bismark reculât, il faudrait qu'il fût
abandonné par l'Italie; pour que l'Italie
renonçât l'alliance prussienne, il faudrait
qu'elle fût absolument convaincue de l'im
muable neutralité de la France. Or, com
ment pourraiton lui inspirer une telle
conviction
M. Forcade termine par un coup d'œil
en avant sur les chances de la guerre.
Si l'on supposedit-ilque la guerre
soit favorable l'alliance, les résultats en
affecteront la France d'une façon toute
contraire. La double conséquence sera
l'agrandissement de l'Italie et l'agrandisse
ment de la Prusse. Le profit de l'Italie
serait accepté volontiers; le succès de la
Prusse blesserait infailliblementau con
traire, les intérêts et les sentiments fran
çais. Il n'est pas dans la nature du système
prussien, s'il conquiert la prépondérance
sur l'Allemagnede laisser la confédéra
tion subsister avec ce relâchement des
liens politiques entre les divers Etats qui
rendait peu offensive autrefois l'organisa
tion du Saint-Empire ou de nos jours l'ac
tion du pacte fédéral. M. de Bismark,
vainqueur, accroîtrait les territoires prus
siens, et absorberait dans l'action militaire
et extérieure de la Prusse les petits Etats
auxquels il consentirait conserver pro
visoirement une sorte d'indépendance
politique intérieure. Il y aurait là un
changement d'équilibre politique très-
menaçant pour la paix future de la France
très-dangereux pour notre sécurité perma
nente. A aucune époque de notre histoire,
la France n'aurait toléré l'agglomération
d'une telle puissance entre les mains d'un
gouvernement essentiellement militaire et
qui, depuis un siècle, a donné tant de
témoignages d'inquiète ambition...
Bien loin de voir avec jalousie le pro-
grès unitaire libéral de l'Allemagne, nous
y applaudirions comme un concours
moral qui profiterait au développement
des destinées libérales de la France mais
un agrandissement pur et simple de la
monarchie prussienne ferait rétrograder
la France et l'Allemagne aux plus mauvais
jours de l'histoire de leurs anciennes riva
lités. Aucune extension de territoire qu'on
offrirait la France comme une compen
sation passagère pour en faire un sujet
d'éternelle contestation dans l'avenir ne
serait une indemnité suffisante des diffi
cultés et des périls que nous susciterait un
semblable accroissement de la Prusse.
Imagine-t-on une situation plus illogique
que la nôtre en face de ces éventualités de
l'alliance prusso italienne? Encore n'osons-
nous soulever peine le voile de l'avenir
que du côté des chances favorables cette
alliance; que serait-ce si on voulait en
considérer les chances fâcheuses?
On termine en ce moment, Paris,
au n* 214 de la rue Lafayelte, près du
canal S'-Martin, une église ogivale style
du quinzième siècle, pour la colonie des
Allemands qui, depuis longtemps déjà,
s'est plus particulièrement groupée la
Grande et la Petite-Villette, ainsi que
dans le haut du faubourg Saint-Martin.
LIndépendant, de Douai, donne quel
ques détails sur l'accident arrivé sur le
chemin de fer du Nord La machine
s'est heurtée contre des barres de fer pla
cées en travers de la voie. La violence du
choc a fait dérailler la locomotive qui est
allée s'ensabler jusqu'au dessus des essieux,
quelque ciuquante mètres de distance,
entraînant avec elle le fourgon qui s'est
brisé. Deux voyageurs, outre îe conducteur
du train, le sieur Thibault, ont été blessés.
Les agents de l'administration, pré
venus par le télégraphe, se sont immédia
tement transportés sur le lieu de l'accident
pour rétablir le service et procéder une
enquête.
Un train spécial, venu d'Amiens, a
recueilli les voyageurs qui, après plusieurs
heures de retard, ont pu continuer leur
route vers Paris.
Paris, i" mai.
Pilules Holloway. Ces Pilules sont les meil
leurs médecines pour les coostittiiioos délabrées,
les désordres du foie, delà bile et de l'indigestioo.
La merveilleuse efficacité de cette salutaire méde
cine, et les bons effets qu'elle produit sur ceux qui
souffrent des maladies ci-dessus, paraîtraient
incroyables, s'ils n'étaient confirmés par des preu
ves journalières des guérisons qu'elles ont effectuées
et des avantages permanents qui dérivent de leur
usage. Ces inestimables Pilules rafraîchissent et
fortifient le système nerveux, purifient le sang,
régularisent les sécrétions, et donnent de la vigueur
b la constitution. La maladie s'envole devant elles.
Elles sont composées d'extraits vététaux, sans la
moindre addition d'aucune substance minérale ou
nuisible. Elles peuvent, eu conséquence, être doD-
néeS avec !a plus grande confiance et avec une
parfaite sécurité aux femmes délicates et aux jeunes
enfants. Elles ne sanraient jamais faire aucun mal.
La Revalenla Arabica Du Barry économise
mille fois son prix en d'autres remèdes et guérit
radicalement les mauvaises digestions (dyspepsies),
gastrites, gastralgies, coostipations habituelles,
hémorrhoïdes, vents, nervosité, désordre du foie et
de la muqueuse, acidité, pituite, nausées, vomisse-