Dans le canton de Wervicq les conseil lers sortants seraient réélus sans conteste. Nousempruntons un correspondant de Florence du Daily Telegraph les renseigne ments suivants sur l'armée italienne Je ne suis pas très certain qu'il y ait en ligne, dans le nord de l'Italie, 200,000 hommes de troupes italiennes et 400 ca nons; je crois ce calcul excessif; mais je suis presque sûr qu'il peut être réalisé sous peu de jours, car jamais l'esprit mili taire ne s'est plus rendu maître de toutes les têtes qu'aujourd'hui. Est-il étonnant qu'étant animés ainsi les Italiens se per suadent que cette armée sera invincible? Quant moi, qui aime l'Italie du fond du cœurje porte un jugement plus calme, celui de l'étranger, et je ne suis pas du tout certain de invincibilité de l'armée italienne. En bataille rangéeelle peut être battue par les Autrichiens; je ne dis pas qu'elle le sera, mais elle peut l'être. Fut elle victo rieuse une fois, deux fois, trois fois, elle aura beaucoup faire encore, et elle pourra trouver la fin que la lâche est excessive ment difficile et exige une grande patience. Parlez aux Italiens en ce moment de s'adresser la France; ils vous répondront qu'ils veulent faire autrement; mais le temps peut venir où pour compléter une victoire, réparer une défaite, ils seront obligés d'y recourir. Ils obtiendront ce secours, mais sous condition. Comme on parle beaucoup de congrès, qui mettrait fin aux craintes de guerre il est propos de rappeler qu'en mars 1859 on annonça également qu'un congrès des grandes puissances allait se former et pro noncer entre l'Autriche et l'Italie. On disait tour tour Les puissances aux prises acceptent ou refusent, comme au jourd'hui. On beau jour le refus formel de l'Autriche s'ensuivit, et la guerre fut décla rée. Le refus de l'Autriche fut annoncé Je 22 avril le Moniteur universel du 3 mai publia la proclamation de l'empereur des Français qui faisait connaître l'état de guerre. Nous craignons bien qu'on nous ménage le même dénoûmentqu'on nous y accoutume en nous faisant passer par la même filière. Par le temps qui court, il n'y a plus que l'Angleterre, la Belgique et la Hollande dont nous voudrions garantir les senti ments vraiment pacifiques. YPRES. A l'occasion de la féle anniversaire de la princesse royale Stépbanie-Clotilde, un bataillon du 10* de ligne a été passée en revue avant-bier sur la Grand'Place. La revne-inspeciion commandée pour le 13 courant, puis conlremandée cause de mauvais temps, aura lieu dimanche prochain, 10 heures du matin. L'inspec tion se fera sur l'Esplanade et la revue sur la Grand'Place. La princesse SlépnanieClotilde, troisiè me enfant de LL. MM. a accompli avant- hier sa deuxième année. S. A. H. est née au château de Laeken, le 21 mai 1864. Toutes les audiences royales auront lieu, désormais, au château de Laeken. Nous apprenons que Sa Sainteté Pie IX se propose d'attacher, en forme de jubilé, les gràcee et les privilèges les plus étendus l'anniversaire six fois séculaire que les habitants de Hal vont célébrer, au mois d'août prochain, en souvenir de l'ar rivée en leur ville de la statue miracùleuse de Notre-Dame. On écrit de Gand, le 21 Le Landdag flamand n'a pu avoir lieu. Il y a eu une grande agitation, de nombreux rassemble ments et un tumulte épouvantable. On écrit de Spa, 17 mai Des agents prussiens étaient venus depuis quelques jours Spa et dans ses environs pour ache ter des chevaux. Hier, lorsqu'on s'est rendu Malmédy pour les livrer, une dépêche venait d'arriver de Berlin, ordonnant de suspendre toutes les acquisitions et de garder en fourrières ce qui était payé. Quatre employés des accises, savoir MM. Cornant et Delhuvenne, de la section de Hasselt, et Stevens et Degers, de la sec- tion de Genck, opérant de concert, ont découvert dans la distillerie du sieur Wynants Houlhaelen, dans un grenier construit au-dessus des étables, une cttve clandestine contenant des matières dis. tiller en pleine fermentation. Pour mieux échappera l'œil investigateur des employés, le fraudeur avait entouré la cuve de paille' de foin et d'autres matières fourrage. D'après ce qui nous revient, ce seraient de grandes irrégularités dans les travaux de l'usine du sieur Wynants qui auraient fait naître des soupçons de fraude; ces soupçons qui n'échappèrent pas la vigi lance des employés et qui stimulèrent leur zèle, prirent bientôt une telle consistance qu'une perquisition minutieuse de toutes les dépendances de la distillerie fut réso- lue; le résultat ne se fit pas attendre; la fraude a été constatée dans la soirée dn vendredi au samedi dernier. (Constitutionnel du Lirnbourg.) Une correspondance d'Angleterre annonce que l'épizootie a envahi l'Irlande. Le Northern Whig du 14 annonce que le rinderpest a éclaté dans le comté de Down, peu près cinq milles de Lisburn. Des précautions sanitaires ont été immédiate ment prises. Un cordon sanitaire a été établi. Huit bêtes sont mortes, quatre ont été abattues et l'ordre était donné d'en abattre cinq autres. On nous écrit de Je'rusalem, 2 mai, qu'à toutes les misères antérieures dont on commençait peine se remettre sont venus se joindre les désastres de l'ir ruption des sauterelles. C'est une plaie plus terrible sous certains rapports que l'invasion du choléra. Que fera-t-on pour soulager tant de misères? On lit dans la Patrie de Paris L'in tendant de Valparaiso a adressé au ministre de l'intérieur un rapport d'après lequel la valeur des marchandises brûlées dans l'entrepôt s'élève 41,500,000 fr. Celte perte se répartit de la manière suivante Français, 3,500,000 piastres; Allemands, 2,500,000; Belges, 800,000; Nord Améri cains, 500,000; Anglais, 500,000; divers, 500,000. Total, 8,300,000. Il est impossible d'évaluer, même appro ximativement, les marchandises détruites dans les maisons et magasins particuliers. L'Espagne conteste ces chiffres. M. Terry, le Crésus de Botany Bay, vient de mourir, laissant une fortune de près d'un million sterling (25 millions de BULLETIN DE LA GUERRE ET DE LA. PAIX. son ouvrage pour dire: Eh bien?... après?... Voici un enfant qui vient de sa part pour parler sa Seigneurie, acheva le valet. Que veut-il?demanda Le Frari. Approche... dit le domestique en donnant b Antonio une pousséequi le conduisit d'un trait près du vieillard. Que veut-il donc? répéta le maître avec l'hu meur d'un homme qui attend une réponse, et qui n'est pas habitué b attendre. Sigoor... sigoor... dit Antonio en balbutiant, les yeux baissés, et suant b grosses gouttes. Car il se faisait, dans cet immense atelier, un silence glacial. Après? dit le vieillard sur le même too d'humeur.» Aotonio vit bieu qu'il fallait parler, il se décida. Je vieos de la part de mon oncle... dit-il tout d'une haleine. Quel oncle? demanda le peintre sans regarder celui q»i lui parlait. Je n'en ai qu'un, seigneur, dit Antonio avec naïveté. Smpide! je ne te demande pas le nombre de tes oncles, dit le maître toujours sur le même ton, mais le nom de ton oncle? M >n oncle Laurent!... dit Antonio. Connais pas... dit sèchement Le Frari. Antonio testa stupéfait. V. Mon oncle Laurent, peintre b Corteegio... DÉPÈCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Marseille, 32 mai. - Des nouvelles de Rome, en date do 19, annoncent que la nuit précédente 18 arrestations ont été opérées. Les iudividus ar rêtés sont accusés de tentative d'embauchage sur les troupes. Le ministre des armes a défendu aux militaires pontificaux de sortir des murs de Rome. Florence, 23 mai. - Le coupon de juillet de la rente italienne sera payé en France en numé raire sans aucune retenue. Les caisses de l'État commencent déjb b recevoir en paiement, sans es compte, les cooponsde la rente échéant le 10 juillet. nouvelles diverses. Peintre b Correggio!... Esl-ce qu'il y a des pein tres b Correggio?... Oh oh dirent les élèves les uqs après les autres et sur un ton différent comme lorsqu'on chante un canon...il est bon le petit... iid peiotreb Correggio.» Fort de sa persuasion Antonio répliqua Oui, signor, un peintre b Correggio. Mon oncle peiot de beaux tableaux pour mettre au- dessus des boutiques... Ah! un peintre d'enseignes... il fallait dire cela tout de suite, petit... Il y avait nn accent si goguenard dans la manière dont ce dernier élève avait parlé qu'Antonio n'osa plos répondre. Assez causé! dit le maître d'uD air sévère, qui rétablit aussitôt le silence, puis se retournant vers Antonio, qu'il toisa pour la première fois, il loi fit on salot de la tête. Serviteur! lui dit-il. Mais, sigoor, j'ai quelque chose b vous deman der, dit Antonio la larme b l'œil. Dis vite, et va t'en. Mon oncle m'a dit que vous me recevriez dans votre atelier Pourquoi faire? Des tableaux Les œèraeso/i.'.„ oh! recommencèrent, achevés par, il est bon le petit, et Antonio qui ne put re tenir ses larmes, s'écria Recevez-moi parmi »os élèves, signor, je vous eo supplie... je serai bieo reconnaissant... je serai bieo studieux... je serai bieu... Et combien me paieras-tu?... interrompit brusquement le maître. Cette question b laquelle Antonio, dans sou ionoceuce rustique, éiait loin de s'attendre, lui coupa net la parole. Combien me paieras-tu? répéta le maître tendant la main. Hélas! ne pouvez-sons méprendre pour rien? dit Antonio b qui le désespoir donna la force d'ar ticuler cette phrase. Serviteur I dit le maître en reprenant son pinceau. Un élève qui eut pitié d'Antonio, se leva, alla b lui, le prit par les épaules, le conduisit douce- meot hors de l'atelier, de Ib sons le péristyle, et lui dit en le quittant Sache, pauvre enfant, que sans argent on ne trouve rieo ds:is les villes, ni pain, ni maître, ni serviienr; retourne d'où tu viens... C'est le pl"s sûr et le meilleur. Aotonio resta comme hébété contre la colonne où l'élève l'avait conduit ses larmes s'étaient taries par la force même de sa douleur. [Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 2