iTpres. Le Moniteur vient de publier la loi qui accorde amnistie en faveur des miliciens réfractaires et des militaires déserteurs, et la loi qui met la disposition du ministère de la justice un crédit de 150,000 fr. pour la continuation des travaux de construc tion de l'église de Laeken. Par arrêté royal dn 29 mai, M. J. Andries, ingénieur de 2e classe, est promu au grade d'ingénieur de 1" classe. Dimanche dernier, l'occasion de la Fête-Dieu, la procession du Très-Saint- Sacrement est sortie, 9 h. do matin, de l'église S'-Martin, et a suivi son itinéraire accoutumé, au milieu d'une foule de fidè les. Un temps magnifique a favorisé la sortie du cortège religieux. Pendant l'orage qui a éclaté ces jours derniers dans les environs de Passchen- daele la foudre est tombée sur l'habitation du sieur Kruidt, située entre les communes de M'oorslede et de Passchendaele. Le sieur Kruidt ne se doutait pas de l'accident, il venait de terminer son repas et s'occupait bourrer s* pipe, la fumée qui s'inlrodni- sait dans sa demeure lui fit songer a en visiter les divers compartiments. Arrivé au grenier, il y trouva uo panier, rempli de paille, moitié consumé par le feu. La foudre avait percé le panier et traversé une fenêtre. Les voisins étaient accouruset s'étaient mis briser, dans leur stupeur, porte et fenêtres, pour déménager le mo bilier. S'ils avaient possédé un peu plus de calme, ils auraient lancé par la fenêtre le panier embrasé, el l'accident se serait ter miné là. On écrit de Courtray Jeudi dernier, dans l'après-midi, un orage épouvantable a passé sur notre ville. La fondre est tom bée en deux endroits différents dans la fabrique de M. Ekelsbeke, Basse-Ville, et sur le magasin de M. Valcke Onof, rue du Couvent. Chez M. Ekelsbeke il n'y a qne peu de dégâts; chez M. Valcke la foudre est entrée par le bâtiment de deriière, a parcouru le magasin de bouteilles et est sortie en pratiquant an trou dans le toit. Une maison sise le long de la route de Bruges, au hameau de Rat, a été incendiée par le feu dn ciel. Le même jour, vers quatre heures de relevée, la foudre a communiqué le feu dans la ferme appartenant M"' Declerq, rentière Oostnieuwkerke, occupée par le nommé Léon Deceuninck, consistant en corps de logis, grange et écurie. L'élément destructeur a réduit en cendres lesdits bâtiments, avec ce qu'ils contenaient, tels - qu'objets aratoires, voilures, foin, paille et l'exception des bestiaux, meubles et ustensiles de ménage qui ont pu être pré servés temps. Le dommage est évalué 7,000 fr. Rien n'était assuré. Le lendemain un orage non moins vio lent causait également de graves domma ges Wervicq. On nous écrit, en effet, de celle ville, en date du i,r Aujourd'hui 4 heures de relevée, un violent orage, accompagné de grêle, a éclaté sur notre ville. La foudre est tombée au même instant en deux endroits diffé rents et a causé l'incendie de deux mai sons; l'une rue Obscure, occupée par le sieur.P. Verhaeghe, brûlée avec le magasin et tout le lin qu'il contenait L'autre, sec tion Haute Croix, occupée par le sieur B. Reynaerd, brûlée avec une quantité de lin renfermé au grenier et autres magasins. Les pompiers de la ville et ceux de Wer vicq France ont rivalisé de zèle pour se rendre maîLres du feu. L'Événement annoneeque M"'Cornélie Meyerbeer, la plus jeune fille du granJ compositeur, épouse M. Gustave Richler, professeur l'École des beaux-arts de Berlin, qui a souvent exposé Paris, et a même remporté quelques médailles. M"* Meyerbeer apporte son marie un petit million en dot. La Gazette de la Boursede Berlin, rapporte l'incident tragi-comique suivant, qui s'est passé au départ des hommes de la iandwehr de la ville de Gleiwitz Le convoi était prêt, le signal du départ était donné, lorsque les épouses éplorées des lauwerhmanner se jetèrent devant la locomotive. Un employé du chemin de fer propose alors aux femmes d'accompagner leurs maris, mais dans des wagons séparés. La proposition est acceptée; les dames montent en wagon; la locomotive siffle;le convoi se met en mouvement; mais les wagons des dames ne bougent pas... 0| les avait détachés de la tête du convoi. L'ingénieux auteur de ce procédé a failli être mis en pièces par ces dames, qui finirent cependant par se radoucir. Le 14 mai, en disséquant le corps d'un ouvrier qui venait de mourir l'hô- 1 pilai Rodolphe, Vienne, le professeur Klob trouva nichées dans nn muscle de nombreuses trichines très-vivaces. Cet ouvrier, dit la Gazette hebdomadaire médi cale, était mort d'une carie tuberculeuse des vertèbres du cou. M. Klob présume que les trichines exis taient dans le corps du défunt au moins depuis dix huit mois. Cela tendrait prouverquelaprésenced'un nombre même assez grand de ces animalcules dans le corps humain ne constitue pas une cause certaine de décès. Ce n'est que quand ils y existent par millions que leur action devient inconciliable avec la continuation de la vie. On écrit de Varsovie an Journal de Posen du 29 mai Nous donnons sous toutes réserves une nouvelle qui nous par vient l'instant de Varsovie. Le fameux Mourawieff aurait disparu ces jours ci de Saint-Pétersbourg. Le bruit court qu'il a été enlevé par les affiliés au complot de Karakozoff. Les conspirateurs voyant que Mourawieff^ qui a été chargé de l'instruc tion de celte affaire, avait découvert les traces de leur vaste conspiration, ont en voyé un équipage impérial avec la livrée de la cour au domicile du général Moura wieff, avec l'invitation de se rendre au palais Mourawieff aurait donné dans le piège sans méfiance, et depuis cette époque il n'aurait plus reparu. Ou croit qu'il a été noyé dans la Newa. La police a interdit aux journaux russes de parler de cette disparition mystérieuse. Un journal raconte une escapade du roi de Bavière qui a produit Munich la plus vive sensation. L'ordre de mobilisa tion de l'armée bavaroise n'attendait que la signature royale le ministre de la guerre part le matin pour Nynphenburg et de mande audience. Grand émoi de roi point. On cherche, on s'informe Sa Ma jesté est sortie cheval, suivie d'un seul domestique, et n'a pas reparu depuis. Je laisse deviner la stupeur du ministre et l'inquiétude des gens du palais. Trois jours se passent: le roi revient comme si de rien n'étaitet signe de bonne grâce tout ce qu'on lui demande. D'où venait le roi? et qu'avait-il fail pendant ces trois mortelles journées? Comme son père, le rot est grand ami des arts, artiste un peu lui mêmeet l'on a oublié quels témoignages d'étroite amitié il donnait naguère l'illustre auteur du Tannhauser et du Loliengrin. Or, préci sément c'était l'autre jour l'anniversaire de la naissance de Richard Wagner, et le roi n'avait pu supporter l'idée de passer uo tel jour loin de son cher maestro. Il était donc parti pour Zurichsans rien dire personne et il revenait enchanté d'avoir passé quelques heures, libre de tout souci, ne parler que d'art avec un grand artiste. On écrit de Stockholm, le 27 mai «.Un épouvantable accident est venn con sterner hier la population entière de notre capitale une partie de la nouvelle église catholique, dite la chapelle de Sainte- Eugénie, s'est effondrée, ensevelissant sous ses débris trente individus. La cata strophe a ea lieu deux heures après- midi, au moment oû les ouvriers qui tra vaillent cet édifice venaient de rentrer DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Londres, 5 juin. L'Office Reuter a reçu de New-Yoïk, eu date do aâ «uai, les nouvelles sui vantes Hier soir un meeting monstre de feoiansa en lieu a Brooklyn. M. Stepbens a prononcé on discours et a déclaré que si l'Irlande n'était pas délivrée, la race Irlandaise serait absorbée dans ce pays et disparaîtrait de la terre. Il s dit encore que les partis devaient se récon cilier et se préparer 'a l'action. Il a terminé en dé clarant qu'il était k même de faire entrer en Irlande 100,000 carabines. actes officiels. nai-i 1. 11 1 i j1 1 i— .1. i-Ji-i u uai 11 1 nouvelles diverses. Ce sod! des anges, moDsieor. Ab ah il n'y a pas mal de monde, et cela lu'embairasse assez, vois-tu En qnoi doue cela peui-il vous embarrasser? demanda Antonio en souriant. Ab ah voici en quittant Modène, madame m'a dit Si le petit Corrége vient, comme je n'en doute pas, «n'apporter la première tête qu'il fera, tu lui donneras ceot francs, et s'il en apporte deux fis-je observer madame. Tu lui donneras deux cents francs, répondit madame... mais il y a au moins cent têtes dans ce lablean. et je ne pense pas que madame ait eu l'idée de vous donner oDe aussi forte somme. Madame la marquise aura sans doute vonlo dire cent francs par tableau, fi: observer Antonio. El'e a dit par tète. Ça doit être par tableau, seigneur intendant, et je m'en contente bien, soyez tranquille... je n'avais certes pas l'idée qu'il me serait payé. Ecoutedit l'intendant je vais toujours le donner cent francs... puis j'écrirai k madame... Que je ne lui en demande pas davantage, ajonla viveineDt Aoionio... et que je vais de ce pas les porier ma famille. Il fail bien chaud, petit. L'ide'e d'embrasser ma mère me rafraîchira. Tu as au moins deox heures de marche. Une bonne parole de mon père m'aura bien «ite fait oublier cette fatigue. C'est que je n'ai ici que de la monnaie de cui vre... et situ voulais attendre seulement k demain... Ab pas une heure de plus, seigneur intendant, dit Antonio, joignant les mains. Après tout, c'est ton affaire, dit l'intendant, et comptant cent piles de vingt sous, il les mit toutes les cent dans 00 grand sac, le lia, aida Antooio k le charger sur ses épaules, pois loi souhaitant on bon voyage, l'iotendant et l'enfant se séparèrent. En sortant du palais Gambara, Allegri prit aussitôt la route de Correggto. Midi soDnait k l'horloge de la ville, le soleil était au plus baut de sa course, il dardait d'aplomb ses rayons sur la terre, si droit, et si juste, qu'aucun objet ne se faisait ombre. {Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 2