D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. ^^Ïenne^^Eïn^^L^Neu^Freî^^resa^^- 4£l'ne Année. Samedi 9 Juin 1866. 5,080. REVUE POLITIQUE. Lés troupes prussiennes sont rentrées dans le Holslein. Les Autrichiens se concentrent Altona, port du Holstéin* mais ils protestent. A Vienne, on regarde la rentrée dans le Holslein des troupes prussiennes comme un cas de guerre. Dès présent, ce qu'on peut annoncer, c'est que la confusion augmente, mais avec la confusion, les colères, la fureur éclatent, la discorde agite ses torches; la guerre, la guerre implacable est certaine. Nous connaissons les Allemands. Les passions entrent goutte goutte dans leurs têtes froides et larges; mais, une fois en trées, ces passions n'en sortent plus; elles ne s'éteignent qu'à la longue. Nos craintes sur les conséquences des événements aux quels nous assistons vont croissant. Depuis la guerre faite au Danemark en 1864, il semble qu'une volonté supérieure nous conduise vers ce dénoûment qui s'ap pelle l'expiation. Tout ce qui arrive est déjà du châtiment; mais jusqu'où ira-t il? Nous l'ignorons. On a dit quelquefois la guerre qui va éclater en Allemagne est impie. £h bien! non, ce qui est une punition n'est pas im pie. Deux millions d'hdmmes sous les ar mes! Des villes qui Vont s'ouvrir devant les vainqueurs et que ceux-ci rançonneront, des campagnes foulées aux pieds, des espé rances de récoltes détruites; que de désas tres! sans doute; mais encore une fois, rappelons-nous le début, le principe de la querelle; ce sont des lois, des traités mé connus des provinces ravies par le plus fort; en un mot, l'immoralité, voilà le point de départ! M. de Bismark a dit La force prime le droit. Qu'il s'y prépare car le moment est proche où ces paroles tourne ront contre lui. On est persuadé dans la cour impériale LE PETIT BUCHERON. autrichienne que si les Italiens marchent avec une résolution que rien n'ébranle dans la carrière de la guerre c'est parce qu'ils se savent soutenus. Ils le donnent entendre. N'est ce qu'une tactique, ou bien est ce la pure vérité? C'est ce que nous ne pouvons affirmer; mais Vienne, on se conduit comme si le fait était vrai, et c'est pour cela que depuis le 15, ou le 16 mars, on ne s'est plus arrêté devant aucun inci dent; l'on s'est dit: La guerre est nos portes; ne nous laissons pas surprendre. Quant au roi de Prusse, on affirmait qu'il venait enfin de signer le traité italien qu'il a rendu son ministre, en disant Ce traité est une réponse l'Autriche qui veut usurper mes droits daus le Hol stéin. Mercredi dernier, il a été tenu aux Tuileries un conseil qui a réuni les minis tres et les membres du conseil privé. Il n'est pas besoin Je dire que les circon stances actuelles ont été le but de l'exa men et de la discussion dans ce conseil; provisoirement l'on reconnaît que la neu tralité est la ligne de conduité la plus sage tenir. Comme preuve des bons rapports qui existent entre la France et l'Angleterre, on annonce la très-prochaine visite l'empereur des Français de lord Clarendon, ministre des affaires étrangères en Angle terre. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Partout, c'est le cri de guerre qu'on enteud aujourd'hui; mais Vienne surtout* il n'y a plus d'autre écho. Voici ce que nous mande une corres pondance de Vienne Plus que jamais on croît la guerre inévitable. Le mouvement de troupes vers le Nord se poursuit rapidement. De tous côtés, on expédie des régiments ponr les concentrer sur la frontière de la Prusse. Le chemin de fer du Sud vient de recevoir l'ordre de se tenir prêt trans porter 40,000 hommes destinés renforcer l'armée du Nord. L'amiral Fegetthof vient de prendre le commandement supérieur de la Hotte, et, daus une ollocution aux officiers de la marine réunis, il a exprimé l'espoir qu'en cas de guerre, la flotte aura aussi l'occasion démontrer son patriotisme et son courage. Un arrêté du ministre de la guerre suspend tons les congés dans la brigade de Kalik (celle qui occupe le Hoistein pour l'Autriche). Les officiers qui ont se rendre dans ce duché regagneront leur corps par Nuremberg et le Hauovre. Nous trouvons dans une correspondance particulière du Mexique le récit d'un nou vel avantage remporté par le colonel Vander Smissen L'ennemi avait réuni environ 400 Ta es folle lui dit son frère... cependant le mari partageant pent-ètre les craintes de sa femme, cachait son visage dans ses deux mains, en murmurant a voix basse. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. nonce que le général de Gablenz a reçu, par Voie télégraphiquedes instructions lui enjoignant d'é.iier un conflit armé lorsque lès Prussiens en treront dèos le Holstéin. Les relations diplomatiques entre la Prusse et l'Autriche seront rompues, b partir du moment où le représentant prnssien la Diète quittera Franc fort. Si le conflit dans le Holsteio ne peut être évité, l'armée autrichienne du Nord s'avancera contre la Prusse. Suite. Voir notre numéro de mercredi dernier. IX un mort Pendant qu'Antonio, chargé de son sac de mon naie, marchait le cœor content, le pied léger, sans s apercevoir de la chaleur extrême qui formait autant de perles autour de son front qu'il y avait de cheveux, et ne s'apercevait pas davantage de I orage qui se formulait a l'horizon, retournons dans la cabane do bûcheron, où comme sia com mencement de cette histoire, les trois personnes composant la famille Allegri étaient réunies. La conversation avait commencé sur l'orage dont quelques gonttes de pluie larges et rates annon çaient la fin, ainsi que quelques roulements loio- tains et sourds; puis elle se tourna comme c'était habitude depuis le départ d'Antonio. Il faisait, depuis une beure, nuit close. Pas encore de nouvelles du petit demande oncle Laurent. Paris, 8 Juin. - Un télégramme de Raguse d'aujourd'hui annonce que l'amiral turc est arrivé sur la côte d'Albanie avec deux vaisseaux de ligne et quatre autres navires de guerre. Un télégramme de Bucharest, également d'ao- jourd'hui annonce que l'armée turque a passé le Danube et qu'une collision a eu lieu avec les trou pes roumaines. Le prince de Hohenzollern prend le comman dement et part demain pour l'armée. Aucune, répondit Marietta en soupirant. Oh c'est qu'il n'y en a pas de bonnes dit le père... Ah si le bon Dieu voulait permettre que j'eu reçoive, ça me rétablirait j'en sois sur. Ça et ooe boune nourriture pendant huit jours seulement, et le neuvième tu iras b la foièt. n'est- ce pas, beau-frère dit Laurent. C'est singulier, dit Marietta écoutant inquiète, et vous allez peut-être, vous autres, me traiter de folle, mais je viens d'entendre no sonpir poussé comme qui dirait par mon enfant. Imagine-toi, Laurent, dit le bûcheron, que depuis le départ du petit, ma femme n'entend pas nne fois le vent souffler, qu'elle oe croie recon naître la voix du petit qui appelle. Encore dit Marietta écoutant toujours, oh cette fois je ne me trompe pas, quand mou enfant était petit, c'était comme cela qu'il soupirait. Mais ton enfant n'est plus petit, Marietta, il court sur ses seize ans, loi dit sou frère. Mon Dieu, s'il était... la pauvre mère n'osa achever, mais une pâleur soudaine, qui blanchit encore davantage son visage déjà si blanc, fit devi ner son affreuse supposition. bulletin de la guerre et de la paix. Pas de oouvelles depuis deux mois j'ai eu tort de le laisser partir Mais vous êtes des imbéciles, l'on et l'autre, passez-moi le mot, songez donc qu'il ne sait pas écrire, disait l'oncle Laurent cachant son inquié tude lui, sous une brusquerie sauvage, qu'il o'a pas de valet vous envoyer ponr vous dire Je nie porte bieo oh I mon Dieu d'un moment a l'autre vous le verrez arriver millionnaire, peut- être, et portant son million sur ses épanles, comme Titan le moode... Je vais peut être le rencontrer en m'en allant, qui sait... Et tout eD parlant, Laurent s'était levé, il s'était approché de la porte, il l'avait ouverte pour voir le temps qu'il faisait, puis ayant vonlu faire quel ques pas sur la terre, pour s'assurer si elle était encore bien mouillée, il heurta quelque chose qui lui fit crier Un mort C'est oioD fils cria b son tour Marietta, ne

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 1