D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
49me Année.
«o 5,086.
FOI CATH0L1QPE. - COWSTITDTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
Des nouvelles sûres et très importantes
nous arrivent de tous les points du théâtre
de la guerre. En Bohême et en Gallicie,
deux engagements des plus sérieux ont eu
lieu dans la journée du 27.
La colonne prussienne qui s'est engagée
de Glalz sur Nachod, et qui était très foi te,
s'est trouvée aux prises avec un corps au-
trichien, entre Neustadt et la première
ville. Cette colonne, concourant au mou
vement sur Prague, point sur lequel con
vergeait une autre forte colonnedescendue
de Reicbenberg, a été attaquée vigoureuse
ment par le premier corps de l'armée de
Benedek. Après une lutte de plus de six
heures, les Prussiens, repoussés sur Skaltz,
dans les défilés des montagnes de Glatz,
ont perdu beaucoup de monde et ont été
contraints d'abandonner dix-huit pièces de
canon.
Pendant ce temps-là une colonne de
Suatre bataillons prussiens, d'un régiment
e lanciers et d'une demi-batterie, forte
avant garde de l'armée de Silésie tentait
le passage de la Yistule, sur les confins de
la Silésie et de la Gallicie, Oswieczim.
Cette avant garde n'a pas tardé de se trou
ver en face de deux bataillons et cinq
escadrons et d'une batterie autrichienne.
Le combat s'est aussitôt engagé avec
acharnement. Les Prussiens ont été, sur ce
point encore, contraints de repasser le
fleuve, en retraite.
Dans ces deux engagements dont le
premier est presque une batailleet doit
être considéré comme ayant une véritable
importance au point de vue militaire, les
pertes ontété considérables des deux côtés,
mais l'avantage est resté bien évidemment
aux troupes autrichiennes.
Ajoutons que l'affaire sur Skaltz peut
avoir des conséquences immédiates fort
graves car rien n'empêche l'armée autri
chienne poursuivant le cours de ses suc
cès, de se porter sur les derrières de la
colonne partie de Gœrlitz, descendue sur
Reichenberg et Aicha et déjà fortement
engagée dans la vallée de l'Elbe sur Jung-
Bunzlau et Prague, pour lui couper la
retraite.
Il faut s'attendre maintenant recevoir
tout moment la nouvelle d'une grande
bataille livrée en Bohême. Celle bataille
sera terrible; l'engagement de Neustadt est
un combat d'avant-gardes; les armées sont
donc en présence, et l'action ne saurait
larder devenir générale.
Les troupes fédérales, tenant la ligne du
Mein continuent se former lentement
elles ont reçu un important renfort de
Badois, et la Diète de Francfort vient d'en
centraliser le commandement général en
tre les mains du prince Charles de Bavière.
Un combat assez vif a eu lieu avant-hier
entre les Prussiens et l'armée hanovrienne
qui, toujours vivement poursuivie, a dû
rétrograder et prendre la direction du
ÏNord. Les Hanovriens ont mis leurs agres
seurs en fuite; mais ce succès, nous le
craignons bien, ne contribuera guère
leur délivrance.'
L'armée hanovrienne a dû se soumettre
la capitulation qui lui était offerte.
En Italie la lutte a momentanément
cessé. Les Italiens, renonçant leur Pre"
mier plan d'attaque, se concentrent sur
Crémone et Plaisance. Le général Cialdini,
abandonnant les positions qu'il avait prises
sur le Pô, se replie vers Bologne et de là
sur l'armée du roi Victor Emmanuel, vers
le haut du Pô. Ce mouvement rétrograde
atteste toute la gravité de la défaite essuyée
le 24 juin par l'armée ilaljenne.
Nous sommes sans nouvelles des corps
garibaldiens qui ont envahi le Tyrol sous
le commandement de Mehotti Garibaldi et
de Nicotera.
Il faut s'y attendre, les efforts du parti
italien, en France, seront proportionnés
aux progrès que fera l'Autriche sur les
champs de bataille; et comme position
dans le gouvernement, ce parti trouve
dans le prince Napoléon un instrument
dont on ne doit pas se dissimuler l'activité
et la puissance.
Les nouvelles qu'on a d'Angleterre sur
la reconstitution du cabinet sont satisfai
santes, en ce sens que la combinaison de
lord Derby aura au débul.un succès cer
tain; mais il y aura un peu plus tard pour
cette nouvelle administration des difficul
tés que les événements du dehors pourront
lui apporter.
Nous avons publié les détails des der
niers événements qui ont eu lieu en Es
pagne. Il n'est que trop certain que la
révolte de Madrid et celle de Girone sont
l'œuvre des partisans de Prim, et que
l'ancien insurgé d'Aranjuez était l'àme de
ces nouveaux complots.
THÉÂTRE DE LA GUERRE.
Les troupes engagées la bataille de
Custozza du 24 juin peuvent être évaluées
de la manière suivante
Armée d'Italie 10 divisions d'infanterie
et une de réserve de cavalerie. Chaque
divisions d'infanterie, ayant avec elle uu
régiment de cavalerie, peut être considérée
commeayant une force moyenne de 10,000
combattants. La division de réserve de
cavalerie est de 2,500 chevaux.
C'est done une force de 100 105,000
hommes que le roi Victor-Emmanuel avait
sous la main et a fait agir de Custozza
Peschiera.
L'armée autrichienne était forte de 2
corps d'armée 4 divisions chacune, total
8 divisions que l'on dit avoir été renforcées
et portées au chiffre considérable de
120,000 combattants.
On voit donc que les forces s'équili
braient peu de chose près.
Le nombre des morts, des mis hors de
combat ou des prisonniers est évalué, dans
l'armée italienne, 10,000; dans l'armée
autrichienne, 6,000.
Ces pertes sont fortes, surtout pour
l'armée italienne, eu égard l'effectif, mais
il paraît qu'elles ont pesé principalement
sur la division Cereale du corps de Du-
rando, un instant très compromis sur la
gauche.
Ces pertes attestent la vigueur de l'atta
que et de la défense.
Un arrêté royal du 25 juin porte que les
sociétés anonymes et autres associations
commerciales, industrielles ou financières
légalement établies dans l'empire d'Autri
che, pourront exercer tous leurs droits et
ester en justice en Belgique, en se confor
mant aux lois du royaume, toutes les fois
fois que les sociétés ou association, de
même nature, légalement établies en Bel
gique, jouiront des mêmes droits dans
l'empire d'Autriche.
Par arrêtés royaux du 25 juin, M. D.
Berten, avocat Ypres, est nommé avoué
près le tribunal de première instance séant
en cette ville, en remplacement de M. Van
Ackere, démissionnaire; la démission de
M- J. Lambin, de ses fonctions de notaire
Ypres, est acceptée.
Par arrêté royal du 28 juin 1866, le
sieur Lambin (A.-A.-C.), candidat notaire
Ypres, est nommé notaire la résidence
de cette vilte, en remplacement de son
père, démissionnaire.
Par arrêté royal du 14 juin il est
accordé la compagnie du chemin de fer
de Bruges Blankenberghe, et ce, titre
d'extension la concession d'une ligne de
Blankenberghe Heyst,avec l'autorisation,
pour ladite compagnie, d'établir celle ligne
sur la digue du Comte Jean et la charge,
pour la même compagnie, d'exécuter préa
lablement celle digue les travaux d'ex
haussement et de renforcement que com
mande la sécurité du littoral.
Un arrêté royal du 21 juin porte que
M. P. F. de Brabandere, ancien lieutenant-
colonel commandant de la garde civique
de Courtray, conservera ce grade titre
honoraire.
Par arrêté royal du 27 juin, le collège
électoral de l'arrondissement d'Anvers est
convoqué pour le 17 juillet neuf heures
du malin, l'effet d'élire un sénateur, en
remplacement de M. le baron Osy, décédé.
Mgr. l'évêque de Bruges vient de nom-
mer prévôt de la chapelle du hameau, dit
le Merle, Rumbeke, M. De Smedt, vicaire
Gits. Ont été nommés vicaires Ghis-
telles, M. Vermeulen, vicaire Tbourout;
Tbourout, M. De Meulemeesler, vicaire
Lophem; Gits, M. Pattyn. vicaire Ghis-
telles; Lophem, M. Steelant, prêtre au
séminaire; Lauwe, M. Van den Berghe,
coadjuteur dans cette paroisse, en rempla
cement de M. Van Hove, vicaire, qui a don
né sa démission; Ploegsteert, M. Danel,
vicaire Comines; Cominos, M. Lambin,
vicaire PloegsteerL
LE PROPAGATEUR
ACTES OFFICIELS.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.