plus tard commandant du 3' corps d'ar mée, H fut investi du gouvernement géné ral de la Hongrie, où il se fit estimer par sa modération. Durant la guerre de 1859, il fut chargé d'une mission en Prusse et n'eut point pour ainsi dire de part active dans les opérations militaires. Après la paix de Villafranca, il exerça pendant quoique temps en Yénétie, durant une absence du maréchal Benedek, ce com mandement général dont il vient aujour d'hui reprendre possession. 11 est bon pour nos lecteurs de faire con naissance avec les divers généraux qui prennent part la guerre actuelle et peu vent, par leur valeur personnelle, exercer une influence remarquable sur les événe ments. Un correspondant du Times nous donne les renseignements ci après sur le prince Alexandre de Hesse, auquel est confié le commandement de l'armée fédérale, chargé de couvrir Francfort et d'opérer sur le Mein; il pourrait aussi être appelé opérer eu Saxe Le prince Alexandre de Hesse est un officier dont la réputation militaire a déjà attiré l'attention. 11 prit d'abord du service en Russie, s'attachant au sort de sa sœur qui était devenue l'épouse du Czar actuel; et bientôt il gagna ses éperons dans le Cau case. Un mariage morganatique amena son départ de la Russie la suite de quoi il offrit son épée François Joseph. L'empe reur d'Autriche n'a jamais eu lieu de re gretter le jour où il accepta les services de ce prince et l'honora de son amitié. A Montebello, il obtint la croix de Marie- Thérèse, la décoration militaire la plus recherchée de toute l'Europe. A Solferino, il couvrit la retraite du centre autrichien, alors que peu de généraux conservaient leur piésence d'esprit. 11 a quitté le service de l'Autriche pour prendre le commande ment de l'aile gauche des armées fédérales. On peut dire qu'aucun général n'était plus capable que lui de remplir celte mis sion. En relation ou en parenté avec la plupart des familles royales de l'Europe, sorti lui même de l'une de ces familles avec une expérience suffisantede la guerre, âgé de 43 ans, froid et réservéil possède presque toutes les qualités nécessaires pour exercer te commandement; mais l'on doit avouer que les difficultés qui l'attendent ne sont pas petites. Le 8* corps d'armée soussesordres se composera d'Autrichiens, de Bavarois, de Hessois, de Nassau viens, de Badois, etc.; il faudra qu'il s'efTorce de fondre tous ces contingents et de les har moniser. C'est par cette dernière circonstance que signale justement le correspondant du Times qu'on doit expliquer l'impossibilité où s'est trouvé le prince Alexandre de rien entreprendre pour dégager l'armée honovrienne. Nous détachons le passage suivant d'une correspondance de Nassau, adressée la date du 30 juin, au journal la France Il y a beaucoup d'étrangers YViesba- den. J'en ai eu hier la preuve dans le con cert qui s'est donné au Kursaaloù il n'y avait pas moins de quinze cents auditeurs. Mais quel contraste! Pendant que Mra° Escudier Kastner et Vieuxtemps char maient ce nombreux public accouru pour les entendre, les personnes restées au dehors pouvaient, en collant l'oreille sur le solentendre le bruit redoublé du ca non c'étaient les Autrichiens et les Prus siens qui, d'une rive l'autre, échangeaient des saluts peu amicaux. Dans la journée les Prussiens avaient passé le Rhin de Bingen Rudersheim, et après avoir dévasté le château et les caves du prince de Metternich, Johannisberg, pris ce qu'il y avait dans la caisse de l'ad ministration du chemin de fer, et enlevé la recette chez le receveur des contributions, ils avaient repassé le fleuve l'aide des bàteaux vapeur arrêtés au passage, tout fiers d'avoir pu opérer sans encombre cette abondante razzia. Ils ont aussi dévasté le palais ducal de Rudersheim, et tout le vin qu'ils n'ont pas pu boire sur placé, ils l'ont transporté sur des chariots au château d'Ebrenbreitstein Coblentz. Les Prussiens, comme vous le voyez, n'y vont pas de main morte! Il est vrai de dire qu'ils n'ont pas longtemps prolongé leur séjour sur le théâtre de leurs exploits. Ils étaient peine passés de l'autre côté du fleuve, qu'un corps de 26.000 Autri chiens arrivaità Biberich et 6,000 hommes du Nassau Wiesbaden, où ils s'attendent recevoir, d'un moment l'autre, de nouveaux ordres. Au moment où je trace ces lignes, 500 hommes de cavalerie hessoise arrivent Wiesbaden. Nous sommes, comme vous le voyez, assez bien gardés pour le moment. Aussi le lapis vert ne s'est il pas dégarni, et l'animation autour du Kursaal est-elle restée la même qu'aux temps les plus paisibles de la saison. On ne sait pas encore ce que les Prus siens ont fait Ems, où ils étaient avant- hier. L'administration du Kursaal de cette station thermale, dépendante de celle de Wiesbaden, ne donne pas de ses nouvelles, ce qui donne penser qu'elle n'a couru aucun danger. On suppose, dans tous les cas, qu'ayant été avertie temps, elle aura pu sauver la caisse. Quel spectacle étrange! Est-ce bien une guerre ordinaire que ces dévastations opérées sans danger, et avec la certitude de pouvoir piller un ennemi absent que la veille encore on traitait de frère? Non; c'est plutôt une guerre civile avec le lamentable cortège de ses haines et de ses vengeances personnelles. Les Prussiens, avant de quitter Mayen- ce, ont eu le soin d'emporter les clefs de la forteresse, en sorte que l'ai mée fédérale qui leur a succédé a été obligée de p0ser partout de nouvelles serrures. A Ringer-Bruck (Nassau), ils ont faq main basse sur les lettres qui se trouvaient au bureau de poste; ils ont enlevé |es valeurs que contenaient les lettres char, gées et ils oot jeté toutes les autres an vent. Par arrêté royal du 30 mai, M. P. Mon. tbaye, chef de division au gouvernement provincial de la Flandre occidentale, est dé- légué pour faire l'intérim des fonctions d'in. specteur de l'enseignement primaire dans cette province, devenues vacantes parle décès de M. le baron Auguste de T'Serclaes. Mgr. l'évêque de Bruges vient de nom mer curé Lauwe M. Feys, curé Autryve. A Autryve, M. Foulon, curé Varsse- naere A Varssenaere, M. Heene, vicaire Eer- neghem. Vicaire Eerneghem M. Vanden Bus- sche. vicaire Gheluwe. Vicaire Gheluwe, M. Honoré, profes seur au collège d'Oslende. Par ordonnance de M. le premier prési dent de la cour d'appel de Gand du 25 juin, l'ouverture des assises pour la 3* session de cette année est fixée Pour la Flandre orientale au 30 juillet prochain, sons la présidence de M. le con seiller De Villegas; Pour la Flandre occidentale, la même date, sous la présidence de M. le conseiller Grandjean. Il a été débarqué Ostende, des na vires vapeur venant de Londres depuis quelques joursdes valeurs considérables tant en espèces qu'en lingots d'or et d'ar gent qu'on peut estimer vingt millions toutes ces valeurs ont été dirigées vers l'Allemagne. Jeudi après midi, Une famille d'An vers, composée de quatre personnes, après avoir mangé la soupe, se trouva tellement incommodée qu'ellefit appeler on médecin. 11 fut bientôt constaté que l'indisposition provenait de la soupe qui se trouvait depuis deux jours dans une casserole en cuivre. On espère que tous les quatre pourront être sauvés. Ces jours derniers les habitants delà ruedu Sac, Anvers, ont eu la panique, par suite d'une invasion de rats, au nombre d'environ 500, évadés d'une cour qui était restée inoccupée depuis plusieurs mois. Ces rongeurs étaient aussi gros que des lapins. On nous écrit de Turnhout, le I" juillet Un terrible accident a mis au jourd'hui en émoi les paisibles habitants de notre ville. Ce malin, vers huit heures, la digne du canal de Turnhout Saint- Job in t'Goor s'est rompue tout coup sur une longueur de 24 25 mètres. Les eaux ont submergé les prairies et terres envi ronnantes, et vers midi elles formaient un immense lac, sur certains points d'une profondeur de deux quatre mètres. Les autorités sont accourues sur les lieux et ont pris toutes les mesures possibles pour éviter de plus grands désastres. Quelques maisons de cultivateurs ont été submer gées, mais on a eu le temps de sauver le bétail et presque tous les meubles. Les digues du canal se sont affaissées Le 4 juin, le roi fit son entrée Menin. Le supérieur du couvent sacrifié, exposa en termes fort éloquentsla triste situation qui avait été faite la communauté quil dirigeait et finit par demander l'octroi des sommes nécessaires la reconstruction de l'église et des bâtiments détruits. Louis XV qui au milieu de ses désordres et peut être même, cause de ses désordres avait de puissants motif s pour ménager la religion et ses ministres, demanda au père ce qui lui Jal lait et combien il lui fallait pour opérer cette rèédification. Sire, répondit le religieux, il ne nous faut pour cela qu'un LOUIS. Le roi fut si content de ce trait d'esprit de la part du capucin, qu'il donna aussitôt des or dres pour la réparation des dommages que son amour pour sa maîtresse avait causés. Peu après il alla faire le siège d'Yprès et renvoya Mm' de Pompadour Paris. En mémoire de cet épisode, Parchitecte com mis aux travaux de reconstructionfit maçonner dans les murs du couvent le* armes de Louis XV accolées celles de la ville de Menin: C'est ainsi que le siège de Menin en 744 a au moins un point de comparaison avec le siège de Troie. E. V. 2 ACTES OFFICIELS, NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. CHRONIQUE JUDICIAIRE. NOUVELLES DIVERSES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 2