on introduit la cartouche; ceci fait, on repousse le levier sa place et on loi fait faire un sixième de tour sur le côté de gauche droite, afin de remettre le tenon de baïonnette dans son cran. Alors le fusil est chargé et armé, il n'y a plus qu'à tirer la détente pour faire feu. C'est l'aiguille qui, pénétrant dans la cartouche chargée d'une manière spéciale, produit l'inflammation. Ce système permet de tirer au moins quatre fois plus vite qu'avec les fusils percussion ordinaire. Voici le récit émouvant d'une bien triste scène qui vient de se passer Lon dres, dans l'affreux quartier des Seven Dials. Entrez dans cette misérable de meure: Au fond de la chambre, un lit ou plutôt un grabat. C'était une sorte d'amas de varech, de chiffons... Comme meubles, une table boiteuse et deux chaises... et avant tout cela, par terre... les débris d'une femme, un amas de matière, sans forme, sans dessin. Etait-ce un crime, un accident? Pas de feu dans la cheminée, pas même de cendres. Une chandelle sur la table plus d'un mètre de ce reste de corps... et cependant cela était sous nos yeux, le feu avait passé par là. Quel feu? La foudre? La température était fraîche, il n'y avait pas eu d'orage la nuit. Nous avions devant nous un des plus étranges phénomènes dont fassent mention les annales de la science la combustion spontanée. La vieille Jemmie vivait seule toute la journée elle absorbait du gin (la ruine bleue, blue ruin, disent les Anglais), du brandy ou du rhum. Elle ne mangeait pas. Comme la plupart des vieilles Irlan daises de ces quartiers infectes, elle vivait dans un état d'ébriété morne, dans un abrutissement hébété qui l'empêchait de penser, de savoir, de se souVenir. La veille de sa mort, on l'avait vu sortir complètement ivre du public bouse voisin, titubant, battant les murs... et le lendemain matin, les cendres qui avaient été la vieille Jemmie formaient un volume si peu con sidérable qu'elles eussent pu tenir dans la forme d'un chapeau. Il n'y a rien ajouter ce terrifiant épisode. Les mots ne feraient qu'affaiblir l'impression que produisent ces deux mots dont retentissaient Saint-Gilles et les Seven biais Burned ative! (Brûlée vive FRANCE. Dans notre dr n", nous avons annoncé qu'une fabrique, Armentières, était de venue la proie des flammes. C'est la filature de M. Beghin. Les bâtiments et tout ce qu'ils contenaient ont été entièrement réduits en cendres. Des centaines d'ou vriers se trouvent sans travail. On raconte beaucoup de détails rétros pectifs au sujet de l'incident qui a surpris le monde. Je me bornerai en relater deux. L'un, c'est que l'Autriche, dans ses premières ouvertures, n'offrait que l'ancien territoire de Venise sans le quadrilatère, et que Napoléon III a déclaré qu'il ne vou lait aucune condition ni réserve, ce qui a été accepté. L'autre, c'est que l'Empereur, après avoir reçu le don de la Vénélie complète et avoir transmis par le télégra phe la proposition d'armistice aux rois de Prusse et d'Italie, fût saisi d'un tel senti ment d'émotion en se voyant ainsi l'arbitre du continent, qu'il éprouvé le besoin de fespirer au grand air et qu'il sortit seul un instant sur la terrasse du bord de L'eau pour se remettre. La cour des Tuileries, qui avait immédiatement porté la connaissance des gouvernements d'Angleterre et de Rus sie les propositions de l'Autriche, a reçu de ces gouvernements, avec l'expression de leur satisfaction, l'assurance nouvelle de leurs dispositions concourir au réta blissement de la paix. On rapporte de S. M. l'Impératrice une réponse pleine d'esprit et de cœur. Un illustre maréchal de France expri mait Sa Majesté l'admiration universelle qu'avait produite sa noble et courageuse visite aux cholériques d'Amiens, et les craintes qu'elle avait inspirées pour des jours si précieux. Monsieur le maréchal, répondit en souriant l'Impératrice, c'est notre manière d'aller au feu. La France, dit M. de Falloux, fixe en ce moment les regards du monde entier, et l'Empereur est cette heure-ci le régu lateur des destinées européennes. Il lient entre ses mains le gage et les conditions de la paix ou de la guerre; Rome, de la pacification religieuse; Venise, de la pacification politique. Demandons-lui donc celte double paix; demandons qu'elle soit aussi solide queglorieuse, et qu'elle apporte une solution définitive et durable aux pro blèmes qui n'ont cessé d'agiter l'Europe dèpuis plusieurs années. Demandons- lui aussi de proportionner avec confiance le progrès de la liberté l'éclat et la puissance de son gouvernement. Se méfier de la liberté, c'est se méfier de soi-même, et l'on peut, sans danger, être libéral chez soi, quand on est arbitre et libérateur chez autrui. Il y a quelques jours, une commune voisine d'Avranche a été le théâtre d'une vengeance terrible d'un oiseau de proie dont on avait tué les petits. Voici dans quelles circonstances Un hibou avait fait son nid près d'une ferme, dans un vieux têtard, de chêne; la femelle avait paisible ment couvé les œufs, qui étaient devenus deux petits hiboux gentils comme des... hiboux. Un garçon de ferme avisa le nid, et, cédant l'antipathie et la répulsion qu'in spirent dans les campagues les hiboux et les chouettes, il massacra les petits déjà forts et prêts prendre leur vol. Le père et la mère en conçurent une peine violente et résolurent de se venger de l'imprudent qui les privait ainsi de leur famille. Les soirs qui suivirent, quand le jeune paysan rentrait des champs, on ne man quait pas d'apercevoir le mâle volant tout autour de la maison mais on n'y prenait point garde il paraissait naturel qu'il re vint voltiger autour de son ancien nid, mais il était guidé par un autre instinct il guettait le destructeur de ses petits. Pendant quatre jours il fit le même manège sans oser attaquer; enfin, le cin quième, le garçon sortait de la ferme, quand duhaut d'un arbre s'élança le hibou, qui fondit sur lui, et d'un coup de griffe lui arracha presque l'œil gauche. Le paysan, fou de douleur, poussa un cri de désespoir et tomba sans connais sance; l'oiseau de proie était déjà bien loin. On porta secours au blessé, dont le visage était dans un état pitoyale. Le lendemain, il fut visité par le méde cin qui constata que la griffe du hibou avait déchiré l'iris dans toute sa largeur. Si la serre eût porté un peu plus avant, le globe de l'œil aurait été arraché tout en- tier. 11 est malheureusement presque cer tain que l'œil est complètement perdu. Un crime sans exemple, dit le Cour rier de Marseillea été commis dans la nuit du 17 au 18 Ologuèse (Tarn). Le nommé Jean Laissac, cultivateur, avait invité souper Etienne Mas, son voisin et son ami- Dans la soirée, quelques habitants du ha meau s'aperçurent que le feu se manifestait dans la chambre de Laissac. On accourt, on frappe, on enfonce la porte, et l'on aperçoit le corps du malheureux Laissac étendu sur une table, égorgé par son com pagnon; le sang s'échappait encore d'une profonde blessure au cou. Etienne Mas, placé devant un feu violent qui avait communiqué l'incendie, donnait des soins un grand plat posé sur l'âtre, préparant tranquillement un horrible festin. Il faisait cuire les chaires détachées de la cuisse gauche de la victime et cou pées par petits morceaux. On s'est emparé aussitôt de cet homme H a été reconnu qu'il était atteint d'aliénation mentale. Paris, 7 juillet. Pilules Holloway. LeGraud Secret. Avec lechaogemeot de température, ou oe pourra avoir qu'une mauvaise sauté, moins que de temps eu temps, le sang ne soit purifié et les matières nuisibles chassées du corps. En rtla chacun peut être son propre médecin. Ou peut acheter 'a très- bon marché des Piloles Holloway; des instructions pour les preodre entourent chaque boîte, et il suffit d'un peu d'attention et de quelques restric tions, pour se conserver en bonne santé, dans ces circonstances critiques. Ces Piloles agissent comme des altératifs, des toniques et des apéritifs. Les médecines Holloway doivent se trouver prêtes pour être prises immédiatement, lorsque le plos léger symptôme annonce qu'une indisposition est sur le point de se déclarer. A l'immense mortalité des enfants en bas âge 60,000 en France et 5o,ooo en Angleterre—la Science Médicale n'a jamais réussi b opposer un remède efficace et il n'y a rien s'y étonner, vu que toute drogue ne peut produire d'autre effet que celoi d'augmenter la faiblesse des forces vita les de la digestion et de la nutrition. Il fut réservé It la Revalenta Arabica Du Barry de Londres de résoudre le problème de réparer les organes de la digestion, fournir nouveau sang, muscle et os et guérir le système glandulaire sans forcer ni échauf fer, mais d'une manière toute naturelle. Aussi' avons-nous des preuvesabondantes de son influence salutaire dans les oovrages do célèbre docteur Rooib, président de l'hôpital des Enfaots, b Lon dres, qui a trouvé dans la Revalenta Du Barry le moyen de ranimer les forces vitales et la digestion des enfants qui ne pouvaient plus digérer, qui rejetaient tout, souffrants en même temps de diarrhée, spasmes, crampes et périssant b vue d'oeil. —Madame la baronne Deutsch de Horn, Trêves, a sauvéses deux enfants par la Revalenta Arabica d'une maladie des glandes, qui avait résistée a toute médecine et ne laissait plos d'espoir de gué- rison. M. Cbinnery avait un enfant presque mort d'inanition (d'atrophie), la digestion n'étant plus suffisante pour assimiler le fait maternel la Re valenta Arabica le sauva un pareil cas s'est présenté dans la famille de M. Lawley, page de Sa Majesté la reine d'Angleterre.— Uo enfant de M. Servas, d'Amsterdam, fut sauvé de la même causeUne fille de Madame Cox, atteinte d'hy- dropisie, doit sa vie également b la Revalenta ArabicaL'enfant de M. le docteur Martin vomissait tous les jours i5 16 fois depuis des années; le mal s'arrêta après quelques jours de l'usage de la Revalenta Arabica et l'enfant a prospéré depuis. M. Vaalroan, Wildervank, Hollande, avait perdu sept enfants sous l'influence de médecines employées pour one maladie d'esto mac et des glandes le huitième, atteint des mêmes maladies, fut traité avec la Revalenta Arabica Du Barry et se remit en peu de temps. Nous pourrions ajouter des milliers de cas de gtiérison de diarrhée, brooehite, toox, pbthisie, crampes, spasmes et rachitisme pour démontrer l'incalculable bienfait de ee précieux aliment sauveur, noo- seolement pour les enfants, mais également pour les adultes. DU BÀKJRY, 12-, RGB DE l'EmPEREOR, Bni'XPLLES. i-11 boites <ie i|4 kil., 2 fr. 25;. â|2 kil., 4 f'kil., 7 fr.; ip kil., 16 fr., 6 kil., 5a fr. 12 kil., franco, 60 fr. Contre bou de poste. Se vend Ypres, chez MM. FRYSOU, pbarru.; BECUVYE, pli.; G. VEYS, pli. MAHIEU, confiseur, et dans toutes les villes, chei les premiers pharmaciens, épiciers vt cohtiseuis.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 3