YPRES. se tenaient de celte manière sur le flanc des escarpements, tuées sur place. Le spectacle qu'offre la plaine de Sadowa est épouvantable, ajoute ce correspondant: des las de chevaux, de fourgons, de canons, de soldats tués, sont roulés pêle-mêle dans l'Elbeautour des piles des ponts, le long des rives; dans les premières heures, le lendemain de la bataille, l'Elbe emportait au fil du courant des masses de cadavres et de débris de toute sorte. Les nouvelles venues de la Vénélie donnent comme positif le départ de toute l'armée active autrichienne, composée des 5*, 7' et 9' corps et le maintien dans les forteresses et places fortes d'une force de 50,000 hommes. Ces 50,000 hommes, ren fermés dans des positions défensives aussi fortes que celles de Mantoue, de Vérone, de Vénise, sont en état de résister toute l'armée italienne assez longtemps pour que la guerre ait fixé, au Nord, les desti nées de la Prusse et de l'Autriche. Pendant l'entrée des Prussiens dans une ville de la Bohême 40 soldats ont été attirés par un aubergiste dans sa cave, sous pré texte qu'il allait leur offrir boire. Les hommes ayant accepté cette invitation, l'aubergiste mit le feu un baril rempli d'esprit-de vin. Un des médecins de l'am bulance au couvent de Gratz annonce aujourd'hui la Gazette de Cologne que 30 de ces infortunés ont déjà succombé la suite de leurs brûlures. Depuis soixante ans la transmission des nouvelles a fait des progrès que le rap prochement ci-après va permettre de me surer En 1806, au mois d'octobre, on savait Londres que les hostilités entre la France et la Prusse étaient imminentes; mais, le 18 octobre, VEvening Star déclarait qu'on ne savait pas si les hostilités avaient com mencé. Du 18 au 28 octobre, arrivent successi vement des nouvelles ou privées ou pré tendument officielles, qui racontent que les Français ont essuyé de grands revers. Le 29 octobre, enfin, la ville de Londres put lire le bulletin de Napoléon (le qua trième de la campagne) qui débutait ainsi La bataille livrée Jena, le 14 octo bre, fera époque dans l'bistoire. Les Prussiens avaient perdu 200 canons, 28 drapeaux et laissé 28,000 prisonniers entre les mains de l'ennemi. Le duc de Brunswick avait été taé; le prince Henri de Prusse dangereusement blessé. Soixante ans pins tard, le 4 juillet, toute l'Europe connaissait la bataille livrée la veille Sadowa. Dans la liste des jurés qui auront juger les affaires portées devant la cour d'assises de la Flandre occidentale, dans la 1" série du 3' trimestre 1866, qui s'ouvrira Bru ges le 30 juillet sous la présidence de M. le conseiller Grandjean, nous remarquons les noms suivants Un arrêté royal du 8 juillet, autorise la commission administrative des hospices civils/J'Ypres a faire défricher, pour être convertie en terre arable, une parcelle de 2 ares 70 centiares du bois dit Koulerstuk of Boltra, situé Zillebeke, section G, u° 219 de la matrice cadastrale. Voici le programme des morceaux qui seront exécutés le 15 juillet 1866, midi, au Jardin public par la musique du 10* rég'« de ligne, sous la direction de M. Walhain L'état sanitaire de la ville d'Ypres cou- linue être des plus satisfaisants. Des messes sont journellement célébrées pour obtenirdu Tout-Puissant que notre cité soit préservée du choléra et des mesures éuer- giques ont été prises par l'administration communale pour assurer, autant qu'il est en son pouvoir, la conservation de l'hy- giène publique. Jeudi dr, vers 10 heures du soir, un cor- tége nombreux débouchait de la rue du Midi Bruxelles et parcourait la rue des Fripiers, récitant haute voix le chapelet. Cette foule, dont l'attitude était recueillie, faisait le pèlerinage du Saint-Sacrement de Miracle invoqué dans les temps cala- miteux. On écrit d'Anvers, 9 juillet r Le cho léra nous quitte non sans nous avoir cruellement éprouvés. Le chiffre des décès qui, il y a quelques jours encore, était de 80 90, n'était plus hier que de 12 l'hô pital, dont cinq cholériques et encore ces derniers cas doivent-ils être attribués aox excès auxquels un trop grand nombre d'ouvriers se livrent le dimanche et le lundi Nous espérons qu'avant la fin de la semaine le fléau aura complètement dis paru. De grandes manœuvres auront lieu au camp de Beverloo au mois d'août pro chain. Nous apprenons que les troupes seront campées dans la première quinzaine et on nous assure que le Roi se rendra au camp dansles premiers jours de septembre. Sous ce titre les Bases de l'armistice, la Presse, qui est ordinairement bien ren seignée, contient l'article suivant qui sera lu avec un vif intérêt Les négociations relatives l'armistice entre la Prusse et l'Autriche n'ont com mencé sérieusement que dans la journée d'hier, après l'arrivée du prince de Reuss, aide de camp du roi de Prusse, qui appor tait l'Empereur la réponse autographe de son souverain l'offre de la médiation française. du pauvre soldat, au souvenir de sou pays natal, et il coutiuoa locliooos-Dous devant cette tnaio puissante qui tient la défaite et la victoire, et demaodons- loi le don de force et de courage car sans etle nous ne pouvons rien, infortunés que nous sommes. Voici i'aorore dans toute sa splendeur. A mi, tu D'admirés donc pas le lableao qui se déroule devant toi Qu'est-ce que cela me fait, puisque c'est la dernière aurore qui luira pour moi Eh bien j'admets que tu aies raison. Il faut d'autant plus élever la pensée là-haut, où nous aérons remontés peut-être tous les deux ce soir. Et ya-t-il une inort plus enviable, plus glorieuse que celle de l'bouiine qui succombe en faisaut son devoir 1.'homélie funèbre du bon abbé n'était pas faite pour électriser le pauvre conscrit. Joseph tournait la tète tantôt droite, tantôt h gauche, comme s'il herchait nue issue favorable pour s'échapper; la peur reprenait le dessus. Ou entendait déjà un h'uit souid et des rumeurs confuses; on voyait s'élever une vapeur blanchâtre; ce qui annonçait le feu des cantines er l'approche des bivouacs. Les angoisses du malheureux patient redoublaient d'au tant. Au moment où le soldat, de nouveau sous le DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Paris, i a juillet. Le Moniteur univertel, dans son bulletin politique de ce matin, confirme le combat de Kissingen, en ajoutant les détails que voici D'après les dernières nouvelles que nous rece vons de Munich, daiées d'aujourd'hui trois heures et demie, la lutte continue Kissingen depuis vingt-quatre heures avec un grand acharneœeut entre les Bavarois évalués 54,ooo hommes et les Prussiens 60,000. Les Bavarois, repoussés d'abord des hauteurs, les ont ensuite reconquises. Le journal officiel de France s'exprime ainsi, sans commentaire, sur la marche de Cialdioi de l'aotre côté do Pô Eu Italie, l'armée commandée par le général Cialdini marche sur Rovigo. Les Autrichiens au raient évacué tout le territoire entre le Mincio et l'Adige et auraient concentré nne grande partie de leurs forces du côté de Padone. Lemberg, 11 juillet. La Gazelle de Naro- dowa dit que la Russie rappelle toutes les réserves sous les drapeaux. Les trains amènent chaque jour des troupes sur la frontière entre Ctacovie et la Silésie. Les troupes de Podolie sont dirigées vers la Bessarabie. MM. H. Rolly, notaire, Wulveriughem. C. Hyoderick, propriétaire, Ypres. D. Vandermeersch, Ypres. H. D'Houdt, Ypres. Ch. Deneckere, bourgmestre, Messines. J. Pieieis, brasseur, Laoghemarck. P. Beke, négociant, Ypies. [insrck. P. Deridder, conseiller communal, Laoghe- acte officiel. coup de sa panique, allait jeter son sac et son fusil pour être plus leste la fuite, ils viteut déboucher audélour d'un chemin quatre hommes et un caporal qui revenaient d'une corvée. Mes amis, cria l'abbé, qui avait deviné la coupable inieutiou de son qnasi-prisonnier, voici un jeune homme qui ne peut retrouver son légi- meut, accompagnez le jusqu'aux ligues, et que Dieu vous protège tous. Le militaire vit bien qu'il n'y avait plus broncher. Il avait un air piteux en disaot, d'un toD qu'il essaya de rendre dégagé Adieu, monsieor l'aumônier. Ne m'oubliez pas dans vos prières... El son regard consterné semblait ajouter a Je vais la mort. Tout coup, l'abbé Forbio se frappa le front Approche, mon enfant, cria-t-il, j'ai encore une recommandation te faire. Et il l'emmena on peu l'écart. Est-ce qoe tu n'as pas sur loi une médaille de la Vierge Non, monsieur. Où avais je donc l'esprit, de n'y avoir pas pense" plus tôt Je ne suis plos étonné maintenant de ta faiblesse et de tes irrésolutions. Tiens, mon eufaot, ajunta-t-il eu tiiant d'un grand sac une i* Marche du Prophète, arr. par fValhain. •if. Ouverture du roi d'Yvetot, arr. par Sehroder. 3* Fantaisie pour Tromboooe, par Net/s. 4* Les Gardes de la Reine, valse,arr. par Walhain, nouvelles diverses. 11 1111 i LU I U m I I I FRANCE. Paris, it juillet. médaille eo argent suspendue on cordonnet de soie noire, voilà loo préservatif, voilà ce qui te manqoait poor avoir du coeor. C'est l'image bénite de Notre-Dame des Victoires. Marie n'abandonne jamais ses enfants fidèles. J'ai distribué plos de vingt mille de ces médailles depuis le commence ment de la campagne, et elles ont porté bonheur ceux qui se sont ainsi placés sons sa protectioo. Mets-là sur ta poitrine. Elle conjurera les balles ennemies et fera mentir les soties prédictions de toutes les sorcières du moode. Mais il oe suffit pas de peodre net objet son coo, il faut avoir con fiance eo Dieu et invoquer sa saiule Mère au moment du danger. Joseph prit la médaille, remercia le digne abbé, et, déjà on peu rassuré en apparence, il soivil ses frères d'armes. L'aomôoier s'éloigna, de sou côté, pour aller préparer et combioer, avant le combat, tontes le> ressources de sa charité. Quelques heures après, la lotte commençait. Os se rappelle les péripéties de cette journée g'0" rieuse et meurtrière où, tour tour repousses et vainqueurs, nous n'achetâmes la victoire qu'au prix des plus grands efforts et des plus douloureui sacrifices. {Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 2