MARCHÉS. De mémoire de pêcheur on n'avait jamais pris autant de harengs sur les côtes d'Angleterre qu'au commencement de la semaine passée. Les bateaux de Hartle- pool, partis le soir, revenaient le lendemain matin, ayant chacun de 30 40,000 ha rengs bord. Comme il aurait fallu trop de temps pour compter les poissons un un, on les mesurait au boisseau; et comme on man quait de paniers, on les empilait dans des wagons et des chariots, pour les expédier dans l'intérieur de la Grande-Bretagne. Les prix avaient diminué de 6 fr. environ, et le cent de harengs ne coûtait plus que 1 fr. 80 c. On va organiser en Angleterre des souscriptions pour venir en aide aux blessés autrichiens. Les sympathiesde l'Angleterre sont si décidément favorables l'Autriche, que la souscription atteindra probablement un chiffre fort élevé. Le Messager du Midi reproduit le dialogue suivant, emprunté un journal américain Un épicier, qui était en même temps diacre de je ne sais quelle église dissidente, s'écriait un malin, du haut de l'escalier, commis, qui était dans la cave FRANCE. Le priuce Napoléon se montre de plus eu plus satisfait et on lui prête, tant au point de vue religieux qu'au point de vue politique, des propos très significatifs. Le prince ne sépare jamais la question romai ne des événements actuels, et il voit dans l'abaisement de l'Autriche et dans l'an nexion de la Vénétie au royaume de Victor- Emmanuel le prélude de la chute pro chaine de la Papauté. Il faut bien convenir que le cours des choses semble jusqu'ici lui donner raison, mais les coups de théâ tre pourraient bien changer. Il faut attendre la fin. Le Sénat a terminé hier sa session, après avoir voté le sénatus-consulte soumis par 'o gouvernement son examen. Un seul discours a été prononcé, par M. le marquis de Boissy, discours décousu et excentrique, comme tous ceux du spirituel sénateur, Nais incisif et semé et là de bonnes vérités. L'orateur, très fréquemment inter- rompu, a terminé ses observations par inefusée qui a beaucoup amusé l'auditoire. Que Dieu protège la France, a dit M. de Boissy, que Dieu sauve l'Empereur, et 1 que l'Empereur conserve le Luxembourg! Là-dessus, longue hilarité, au milieu de laquelle le maréchal Canroberl s'est écrié Qu'entendez-vous par le Luxembourg? Est-ce le grand-duché? M. Bouland a répondu quelques mots, et le sénatus consulte a été volé l'unani mité des 116 membres présents, y compris M. de Boissy lui-même. C'était vendredi 13juillet le24eanniver saire de la mort accidentelle du duc d'Or léans, fils aîné de Louis-Philippe, roi des Français. Le 14 juillet est le 77e anniver saire de la prise de la Bastille (14 juillet 1789). Le rédacteur du Sanclio raconte, propos du fusil aiguille, l'anecdote^ sui vante Il y a quinze on seize ans'; nous avions proposé au nom de l'inventeur, M. le général Brialmont, alors ministre de la guerre, le fusil aiguille de Monligny, arme bien supérieure au fusil prussien. Dans des expériences faites autir de Bru xelles et ailleurs,' Monligny, le neveu de l'inventeur et armurier au passage Saint- Hubert, et celui qui écrit ces lignes, ont tiré depuis dix jusqu'à douze coups par minute sans jamais manquer la cible. L'un de nous lire cinq coups de carabine sur un cavalier parlant cent mètres et piquant droit vers le tireur, avant qu'il eût franchi cet espace. Cette arme simple, solide, ayant une justesse, une pénétration prodigieuse, fut repoussée par le comité nommé par le ministre de la guerre. Or, nous déclarons hautement que si dès ce jour l'armée belge eût été munie de fusils aiguille, au lieu des ridicules et lourds engins qu'elle possède, sa force, sa valeur militaire, serait maintenant sextuplée. Mais quoi? Monligny était de Fontaine- l'Evêque, n'avait pas d'épauleltes et de bandes d'or son pantalon et on l'écon- duisil avec uu sourire de dédaigneuse supériorité. L'autre jour, dans un salon de Paris où l'esprit et la verve se donnaient libre cours, sous la gracieuse iuspiratieu d'une femme aimable et distinguée, un diplomate racontait le trait suivant, qui a vivement saisi les auditeurs Mmi la comtesse A... se trouvait, il y a plusieurs années, Berlin, et elle avait reçu la cour de Prusse un accueil des plus empressés. Au moment de son départ, lorsqu'elle vint prendre congé, le prince royal, au jourd'hui leroi Guillaume, lui fit ses adieux eu ces termes Madame la comtesse, j'espère vous rendre visite un jour Paris, la tête de mon armée. Mouseigneur, répoudit la spirituelle Française, les Français sont trop polis pour ne pas venir votre rencontre jusque sur les bords du Khin. Lundi matin, un employé de la gare a fait le voyage de Tourcoing Roubaix dans des conditions tout fait exception nelles, dit l'Observateur d'Avesnes. Il se trouvait occupé entre deux wagons; soit qu'on ignorât sa présence, soit que, de son côté, il n'eût pas entendu temps le signal du départ, il ne put se retirer. Le train partait; impossible de sortir de la voie sans s'exposer un danger inévi table; il ne trouva pas d'autre moyen que de s'enlever comme on dit vulgairement la force du poignet, et de se poser sur les tampons. La position n'en était pas moins dange reuse; il eut la présence d'esprit de ne pas chercher monter sur le wagon; le moin dre faux pas, une chute, pour lui c'était la mort, ou au moins des blessures terribles, résultat des accidents de chemin de fer. Il se tint ferme sur les wagons et fut assez heureux pour arriver sain et sanf la gare de Roubaix. Grâce son sang-froid, il a échappé un danger réel, car lia moindre hésitation pouvait lui être fatale il est heureux d'en être quitte pour cette courte promenade. au gouvernement de Sa Majesté de ce qu'il y a* quelque temps certains bateaux de pèche anglais ont été trouvés se livrant ]a pêche des crevettes moins de trois milles de la côte belge, zone dans laquelle cette pêche est un droit exclusif des sujets belges, les commissaires de la douane de Sa Majesté informent les armateurs et patrons de bateaux de pêche anglais qu'il leur est défendu de pêcher de quelque manière que ce soit dans ladite limite de trois milles sur toute la côte belge, et que le gouvernement belge a donné des in structions aux commissaires maritimes du littoral pour qu'ils poursuivent les contre venants et saisissent au besoin leur embar cations. Joho, avez vous mis de l'eau dans le rhum? Oui, monsieur. A«ez-vous mis du sable daDs le sucre Oui, monsieur. El de la poussière dans le poivre? Oui, monsieur. Et de la chicorée dans le café? Oui, monsieur. Alors, montez dire vos prières. - LX-Jl-l.1 Parisi juillet. Pilules Holloway. Affeciions de l'estomac et des intestins. L'estomac est le commissaire do système physique. Il foornit a ebaqoe orgaoesa substance matérielle. S'il est dérangé, le corps emier languit mais, bien que fort affecté, il peut toujours être restauré son ton et sa rigueur primitive au moyen ces irrésistibles Pilules. Les affections de la bile et les indigestions peuvent être aussi rapidement guéries avec les Pilules Holloway. Des milliers de personnes sont là pour l'attester, et il n'y a pas un malade qui, en ayant fait usage, dénie leur suprême efficacité. Pour toutes espèces de maladies d'estomac, depuis la plus légère at teinte de dyspepsie jusqu'à l'borrible caocer, et depuis la nausée jusqu'aux plus terribles vomisse ments, ces Pilules soulagent immédiatement et guérissent généralement. Les misères, dangers et désappointements que, jusqu'ici,les malades ont éprouvés dans les drogues nauséabondes, se trouvent présent remplacés par la certitude d'une radicale et prompte guérisnn moyennant la délicieose Revalenta Arabica Vu Barry de Londres, qui rend la parfaite santé aux organes de digestion, aux nerfs, poumons, foie et membrane muqueuse aux plus épuisés même, guérissant les mauvaises digestions (dyspepsies), gastrites, gastralgies, constipations habituelles, hémorrhoïdes,glaires, vents, palpitations, diarrhée, gonflement, étourdissement, bourdonnement dans les oreilles,acidité,pituite,oaosées et vomissements; douleurs, aigrenrs, crampes et spasmes d'estomac; iosomnies, toux, oppression, asthme, bronchite, pbthisie (consomption), dartres, éruptions, mélan colie, dépérissement, rhumatisme, goutte, fièvre, catarrhes, hystérie; névralgie, vice du sang, hv- dropisie, manque de fraîcheur et d'énergie ner veuse. Extraits de 65,ooo guérisons.N" 52,o8i M. le duc de Pltiskow, maréchal de cour, d'une gastrite. N" 5o,4i6 M. le comte Stuart de Decies, pair d'Angleterre d'une dyspepsie (gas tralgie), avec toutes ses misères nerveuses, spasmes, crampes, nausées. NJ 49,842 Mm" Marie Jolv, de 5o ans de constipation, indigestion, des ueifs, asthme, tons, flatos, spasmes et nausées. N" 46,270 M. lloberts, d'une consomption pulmo naire avec toux voniissemeotsconstipation et surdité de 25 années. N* 53,860 M11" Gallard, rue dn Graod Saint-Michel, 17, Paris, d'une phthisie pulmonaire, après avoir été décla rée incurable, et qu'elle n'eût que quelques mois vivre. Elle a opéré 60,000 guérisons ou tout autre remède avait échoué. L)U BARRY, 12, ros de l'Empereur, Bruxelles En boîtes de 114 Kit., 2 fr. 25; i|2 kil4 fr. 1 ki)„ 7 fr.; 2 i;a kil., 16 fr.6 kil., 32 fr. 12 kil-, franco, 60 fr. Contre hnu de poste. 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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 3