D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
40me Année. Mercredi 25 Juillet 1800. 5,093.
YPRES.
REVUE POLITIQUE.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Le Moniteur publie la loi qui approuve
la convention monétaire conclue, le 23
décembre 1865, entre la Belgique, la
France, l'Italie et la Confédération suisse.
Le journal officiel publie également le
texte de cette convention.
A l'occasion de l'anniversaire de l'Inau
guration du Roi Léopold 1er, une revue
générale de la Garde civique et des Sapeurs-
Pompiers a eu lieu dimanche dr 9 heures
du matin sur la Grand'Place. La milice
citoyenne s'était réunie l'Esplanade 8 h.
Elle y avait exécuté quelques manœuvres
suivies d'un quart d'heure de repos. La
revue s'est terminée par un défilé. L'amour-
propre et la bonne volonté qui distinguent
nos soldats-citoyens se sont de nouveau
révélés en cette circonstance.
Depuis dimanche dr une canlinière est
attachée au bataillon de notre milice ci
toyenne. Son costume est des plus coqueis
et des plus gracieux. Pour que sa tenue
fut parfaite, il n'y aurait qu'à y faire trois
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
On s'éloone et l'on s'inquiète on peu. L'accep
tation par l'Autriche des préliminaires de paix est
confirme'e. L'empereur François-Joseph adhère
sans réserve mais on n'a pas encore l'adhésion de
l'Italie oo n'a pas même soo adhésion h l'armi
stice. Èlle n'accepte l'armistice, dit-elle, qu'en
principe.
Cause de guerre, l'Italie se fait obstacle an
rétablissement de la paix. 11 lui faut des victoires.
Quoi qu'il en soit, vivant au milieu d'one poli
tique mystérieuse et trop souvent perfide, nous
nous demandons ce que signifient ces obstacles
inattendus et où l'on vent aboutir. Les bonrses ont
subi uo mouvement rétrograde.
La ville de Francfort donne des inquiétudes
d'un tout autre genre mais ces inquiétudes l'a
ont leur côté très grave et d'ooe moralité en rap
port avec les derniers événements. Frappée par les.
Prussiens d'une contribution de guerre énorme (77
millions de fraucs), cette ville a commencé par eti
payer quinze; puis elle déclare qu'elle n'eu peut
payer davantage.
Les Prussiens répoodeot qu'ils vont exécuter
militairement la ville, c'est-à-dire réduire en
cendres les propriétés de ceux qui ne voudiont, ou
ne pourront pas payer. Ne reconnaît-on pas déjà
ii des pareils traits les Prussiens d'autrefois
Ils fout déjà mieux en Bohême et én Moravie.
Us punissent de mort tout détenteur d'armes. Ils
déc'areiM~v«spoQsables les conseillers Communaux
de toute localité où uo soldat prussieii aura été
blessé ou tué.
La suspension d'armes, en Autriche, De part que
du 22 juillet c'est donc le 27 seulement qu'elle
devrait expirer, si elle n'était pas renouvelée. Dès
présent, cette suspension semble inévitable.
On signale, en Hanovre, on mouvement d'opi
nion qui va se traduire eo demande d'annexion
la Prusse.
M. Deak, le chef du parti libéral.modéré de la
Hougrie, a été Vienne, il y a peu de jours, pour
assister a une grande consultation politique avec les
ministres autrichiens. Il aurait déclaré que la Hon
grie ne pourrait se lever pour défendre la cause de
l'Autriche que lorsqu'un ministre hongrois et par
lementaire responsable aurait été nommé et la
Diète convoquée de nouveau.
Noos connaissons par le télégraphe les résultats
de la tentative faite par les ouvriers de Locdres
pour tenir, malgré la police, un meeting Hyde-
Patk, dans la soirée de lnndi. Ce n'est pas un
meeting, mais une vaste scène de désordre, one
'rès-violente éméute que les oavriers ont donnée
comme spectacle leurs concitoyens de Londres.
Depuis bien longtemps 00 n'avait assisté pareille
scène.
Les grilles en fer du parc, très-fortement scel
lées cependant, ont été arrachées, des hommes de
la police et des hommes du peuple ont été foulés
aux pieds il y a eu des blessés, et des prisonniers,
ïel est en résumé ce qui ressort d'uDe manifesta-
lion dont le but était d'engendrer la réforme
voilà du moins ce quoi prétendent les instigateurs
de ce mouvement tumultueux.
L'article suivant de la France est digue de la
plus grande attention
Le Journal des Débats a publié récemment
plusieuis correspondances de Francfort, desquelles
il semble résulter que le gouvernement français
chercherait, dès présent, dans des agrandisse
ments territoriaux le prix de la médiation qu'il a
offerte spontanément anx puissances belligérantes.
Uue semblable appréciation ne peut être
qu'inexacte. Qu'est-ce, eu effet.qu'une médiation?
C'est l'interposition des bous offices d'une pois-
sauce oeutre qui, oe s'iospiraul que des principes
de l'équité et des iutéiêis mutuels des parties eu
présence, cherche trouver entre elles ou poiut
de rapprochement. Or, la première condition pour
remplir ce rôle convenablement, c'est d'être désin
téressé soi-même dans l'affaire qu'on est appelé
juger, et, partant, de s'interdire la poursuite
immédiate de tout avantage privatif dans la re
cherche des éléments de sa solution.
L'autorité morale dont jouit l'empereur Napo
léon, reposant sur les sentiments de confiance qu'il
inspire aux cours belligérantes, exclut donc des
négocations dont Sa Majesté a pris l'initiative
toutes les préoccupations susceptibles d'en fausser
le caractère et d'en compromettre le succès.
Dans les circonstances actuelles, la médiation
de l'empereur Napoléon a deux buts d'abord,
rétablir le plus promptement possible la paix, et
faire sertir ensuite l'influence française la prolec-
tiou des intéiêts généraux de l'Europe. mêler
d'autres desseins serait la fois daogereox et
inutile dangereux, parce que, loin d'aplanir les
difficultés existantes, on en créerait de nouvelles;
inutile, parce que, dans les intérêts généraux de
l'Europe qu'il s'agit de sauvegarder, les intérêts
particuliers de la France sont nécessairement
compris.
En effet, ce n'est pas au moment où l'Empe
reur et son gouvernement ont pris dans le monde
une position aussi élevée, qu'il serait possible de
sacrifier ou de réduire les intérêts de la France
daDS la somme des intéiêts généraux de l'Europe.
Notre pays y tient désormais one place telle, que
les contester et les méconnaître, ce serait aller
directement contre le but que l'on se propose et
auquel les souverains et les peuples aspirent d'un
commun accord.
Si la France substituait des exigences person
nelles cet iutéiêl général qu'elle a la mission de
sauvegarder, elle fausserait sa situation et elle
abdiquerait l'autorité du rôle de médiateur sans
avoir les avantages du rôle de belligérant.
Or, quand la politique de l'Empereur a su
traverser av-ec tant d'habileté et de sagesse les
épreuves de ces derniers temps, lorsque cette poli
tique est aujourd'hui le plus ferme appui de la
paix européenne, elle ne saurait s'exposer de
pareilles contradictions, ni commettre de s'embla-
bles faiblesses.
L'Empereur reste fidèle sa haute mission,
qui est, nous le répétous, de limiter la dorée de la
guerre et de faire accepter one paix conforme au
droit public et aux iotérêts généraux de l'Eutope.
Dès lors, qu'est-il besoin d'altérer on d'amoindrir
le caractère de cette mission pour assurer la partici
pation de la France des intérêts généraux dont
elle est, en fait, le principal élément
Paris, a5 juillet.La dépêche suivante a été
affichée la Bourse par le ministre de l'intérieur
L'Autriche a accepté les préliminaires de paix
admis par la Prusse.
Les ministres plénipotentiaires se sont rénnis
au quartier général prussien pour négocier l'ar
mistice.
La réponse définitive de l'Italie est attendue,
mais déjà elle a admis en principe les préliminaires
de paix.
Vienne, 22 juillet. Le comte Karotji est
parti poar le quartier général prussien dans le but
d'entamer des négociations directes.
Le choléra a éclaté parmi les Prussiens.
Un bruit vague court que le roi de Prusse serait
malade.
Florencb, 25 juillet. Les provenances des
ports français de la Méditerranée, excepté de l'Al
gérie, sont soumis une quarantaine de quinze
jours.
-a-
Voici quelle est la composition du corps de
manœuvres qui se réunit celle année au camp de
Beverloo
Etal-major.
Commandant supérieur, le lieutenant-général
Sapiu chef d'état-major, le colonel Lemaire
sous-chef d'état-major, le major Rnyss; adjoints,
les capitaines Ferrier et AIleweizeldtcommandant
l'artillerie, le général major Soudain de Nieder-
werth chef d'état-major de l'artillerie, le colonel
Labure chargé du service administratif, l'inten
dant militaire Ronnberg chargé de la direction
du service sanitaire, le médecin de garnison Fro-
rnont.
Troupes.
1'° division d'infanterie soos le commandement
du général major Thiebauld 1" brigade (général-
major De Jaegber) un bataillon de carabiniers, 2
bataillons du 1" de ligue et 2 id. do 2° de ligne
2* brigade (colonel Cartiaux) 2 bataillons du 3*
de ligne et -2 id. du 4" de ligne 1" division d'ar
tillerie (major Dnsillioo) 8* et 9" batteries montées.
2° division d'infanterie sous le commandement
du général-major Areod 1" brigade (colonel
Bartels) 1 bataillon de carabiniers, 2 bataillons du
5° de ligne et 2 id. du 6° de ligne; 2e brigade
(colonel Dens) 2 bataillons dn 7° de ligne et 2 id.
du 8e de ligne; 2" division d'attillerie (major
Brogniez), io* et i5' batteries montées.
Brigade de cavalerie sous le commandement da
général-major Berten 5 escadrons du j" régi
ment de lanciers, et 5 id. du 2" régiment 5° bat
terie d'artillerie cheval.
acte officiel,