liqueur, aussi les bourgeois de Brème pré tendent ils que leur ville a payé la France une plus forte contribution que toutes les vj|les d'Allemagne réunies. Pendant que l'opinion publique se préoccupe vivement du fusil aiguille des Prussiens il ne sera pas sans intérêt je dire quelques mots des armes feu employées en Amérique pendant la der nière guerre. Presque tous les fusils des Américains du Nord se chargeaient par la culasse, comme le fusil prussien, et ne semblent pas lui avoir été inférieurs, du moins en juger par l'expérience de quatre années de lutte On dit d'ailleurs que le gouvernement de Berlin a donné l'ordre d'acheter aux Etats-Unis quarante mille fusils du nouveau système américain, qui permet de tirer douze coups la minute. Ce'te nouvelle arme feu est elle le Spencerriflele Berdan le Cochranele Burnside, le Mont Storm, fusils se chargeant par la culasse, et dont quelques uns ont été inventés par des officiers de l'armée fédérale, les colonels Berdan des tirail leurs, Cochrane, et le général Burnside, qui commandait Fredericksburg. Parmi les chefs susdits, Lee et Long- street ont déclaré que ces armes avaient fait faire la science de la guerre un pas presque aussi grand que lors de la décou verte de la poudre canon. Ce sont ces fusils, en effet, qui ont mis en déroute les bataillons pourtant si solides des confé dérés, mais qui n'étaieul armés que du rifle ou long fusil américain. Les généraux de l'armée du Nord et les amiraux Granl, Sberman, Dablgren ont proclamé, après leur expérience de quatre années de combats, que les troupes de cavalerie et d'infanterie avaient toujours eu se louer des fusils se chargeant par la culasse, sous le rapport de la simplicité du mécanisme et de la rapidité du tir. L'amiral Dalhgren raconte aussi que le rifle de Spencer, par exemple, se chargeant par la culasse, a tiré 1,500 coups la file les uns des autres, sans rater plus d'une seule fois, et sans avoir été nettoyé. Quand on le lava, après les 1,500 coups, le canon était peine sali. Le mont Rosa vient d'être, cette année, pour la première fois, gravi par un Américain de New York et deux Neuchà- telois, Jean Courvisier et Henri Dubois. Les jeunes touristes abandonnaient, le 26 juin, trois heures du malin, le Riffelhaus, accompagnés de deux guides. Ils atteigni rent le sommet vers trois heures et demie de l'après-midi. L'ascension fut cette fois extraordinairemenl pénible, cause des immenses quantités de neige encore accu mulées dans les hautes Alpes et que les avalanches n'avaient pas encore précipi tées dans la plaine. En outre, le glacier qui conduit au sommet est, celle année, excessivement rétréci. Les voyageurs fu rent souvent contraints de s'ouvrir roule l'aide de la hache. Les hardis explorateurs ne purent rester plus d'un quart d'heure sur l'étroit plateau supérieur cause d'un froid extrêmement piquant. Le retour s'accomplit pourtant sans accident, et, dix heures du soir, ils étaient rendus Kiffelhaus, où on les accueillit avec de joyeuses salves de mousqueterie. Les habitants de Smyrne se plaignent d'une véritable invasion de mendiants grecs. La mendicité, en Grèce, est une vé ritable profession. Habitant du village de ^olisso et mendiant sont dans la langue grecque deux termes synonymes. Volisso -st un village de l'île de Chio. dont l'unique udusirie est la mendicité l'étranger. Il y a quelque temps, leR. P. Parlhénios, étant l'hôpital grec, trouve une lettre ouverte. Il la ramasse et la lit. Elle était adressée par un fils son père, Chio. Il lui disait Ne perdez pas votre temps labourer le champ- Venez Smyrne. Ici les hommes sont aveugles. Je gagne tant par jour mendier. Venez faire comme moi. Les opérations de la pose du nouveau câble transatlantique continuent de mar cher avec succès. Samedi on a reçu, Valenliaune dépêche annonçant que le Great Eastern se trouvait 51 degrés de latitude Nord et 17 degrés de longitude Ouest. La distance parcourue était de 265 milles avec 285 milles de câble. L'isolation et la continuité étaient toujours parfaites. Un temps magnifique favorisait les opéra tions. Un drame épouvantable vient de se passer en pleine mer. Le navire italien Aapoléon-Camerero était parti de Macao le 8 mars, monté par quarante hommes d'équipage: il avait bord sixeentsoixante- trois coolies chinois, engagés comme tra vailleurs au Callao, et huit mille caisses d'artifice. Au bout de deux jours de navigation, l'interprète du bord découvrit qu'un com- plot s'était organisé parmi les émigrants chinois pour s'emparer du navire. Le ca pitaine en fit immédiatement mettre la moitié fond de cale mais le lendemain, les hommes restés sur le pont s'armèrent de bancs brisés, de couteaux, de bêches, et se jetèrent sur l'équipage qui fil feu sur eux avec ses fusils et ses revolvers. Les coolies se massèrent alors l'avant du navire et l'incendièrent, espérant que l'équipage se porterait aux pompes pour éteindre le feu pendant ce temps ils auraient délivré leurs camarades aux fers et aut aient achevé d'égorger les matelots dispersés. Le capitaine, devinant leur plan, fit larguer les embarcations et quitta en toute hâte le bord avec une partie de l'équipage. Quelques matelots, restés bord avec le docteur, le magasinier et l'in terprète, ne purent empêcher l'incendie de gagner les pièces d'artifices, et le vaisseau sauta, dispersant les membres de ces mate lots sous les yeux du reste de l'équipage sauvé. Le domestique d'un officier prussien exaltait un de ses camarades toutes les qualités de son maître 11 est doux, il est bon, il est poli, il est charmant! Pourvu que je lui brosse bien ses babils, il est content. Et le mien donc! il est bien pins facile vivreencore; il bat mon uniforme tous les malins, quand j'ai fini de battre le sien! Vraiment fit l'autre incrédule. Mais oui!... Seulementil faut que j'ai mon habit sur le dos. Nous empruntons un journal amé ricain le fait suivant, qui pourra servir d'avertissement utile aux parents dont les enfants ont la mauvaise habitude de se ronger les ongles Un événement fatal vient de mettre en émoi la petite ville de Bethléem (Connecticul). Une petite fille, nommée Mary-Anna Cburch vient d'y succomber dans d'atroces douleurs. Celte malheureuse enfant avait l'habitude de se ronger les ongles jusqu'au sang elle pré tendait que c'était le seul moyen de les tenir propres. Il y a huit jours, elle fut prise de nausées et de douleurs intolérables dans l'estomac, qui ne tardèrent pas la conduire au tombeau. L'autopsie a démon tré que les parcelles d'ongles avalées avaient formé un dépôt dans le pylore, lequel s'était ulcéré et avait produit l'abcès qui a détesf rainé la mort. La ville de Beth léem est dans la consternation, et il est croire que la manie de s'y ronger lesongles n'y trouvera plus d'adeptes. L'ongle humain est du reste un poison des plus violents. Unstatislicien allemand, MHaussener, vient de publier les chiffres suivants des pertes d'hommes, dans les guerres qui ont désolé l'Europe, pendant ces dernières an nées Les différentes guerres qui ont affligé l'Europe, depuis l'année 1815 jus qu'en 1864, ont causé la mort de 2,762,000 hommes, dont 2,148,000 Européens et 614,000 d'autres parties du monde; soit une moyenne de 43.800 hommes par an. Dans ces chiffres ne sont pas compris les décès provoqués par les maladies épidémi- ques résultant de la guerre. Les guerres les plus sanglantes, pendant la période ci- dessus, ont été les suivantes la guerre d'Orient, qui a coûté la vie 508,600 hom mes, soit 256,000 Russes; 98,800 Turcs; 107,000 Français; 45,000 Anglais et 2.600 Italiens. Pendant les guerres du Caucase, de 1829 1860, il est tombé 330,000 hom mes. La révolte aux Indes-Orientales, de 1857 1859, a causé la mort de 196,000 hommes; la guerre entre la Russie et la Turquie, de 1820 1859, de 193,000; l'in surrection de la Pologne, en 1831, de 190,000. Les diverses campagnes d'Afrique de 1830 1859, ont coûté la France la perte de 146,000 hommes. L'insurrection de la Hongrie a coûté la vie 142,000 hom mes. La guerred'ltaliea fait tomber 129,870 soldats, dont 96,874 sont morts sur les champs de bataille des suites de leurs blessures et 33,000 d'autres maladies épi- démiques causées par ladite guerre. Le nombre total de décès d'hommes en Eu rope, dans les guerres de 1792 jusqu'à 1815 ont été de 5,530,000, ce qui donne pour ces 23 années une moyenne de 240,454 par an. Nous trouvonsdansle Journal d'Odessa un moyen singulier mais facile essayer, d'éloigner des arbres les moineaux et les autres oiseaux destructeurs. Ce moyen consiste suspendre des écrevisses de ri vière aux branches. Le rédacteur du Jour nal d'Odessa dit avoir vu dans un jardin appartenant un amateur intelligent, des cérisiers couverts de fruits peu près mûrs pour la plupart, et qui sont aussi bien et même mieux garées peut être des moi neaux par six ou sept écrevisses mortes suspendues aux branches de l'arbre, qu'ils ne le seraient par un chasseur armé d'un fusil et placé en permanence au milieu du verger. Il est probable que c'est l'odeur de ce cruslacé qui éloigne les oiseaux. On sait déjà que l'odeur de l'écrevisse est mortelle pour le charançon cet ennemi si désas treux du blé. Le Globe, de Londres, dit qu'un relevé supplémentaire des sommes nécessaires pour excédants de dépenses militaires de l'année qui expire le 51 mars 1867, en sus des crédits ordinaires de l'année 1866- 1867, afin de convertir les fusils ordinaires en fusil se chargeant par la culasse, a été déposé sur le bureau de la Chambre des communes. Le chiffre intégral de celle dé pense supplémentaire est de 245,000 liv.st Le télégraphe llorenlin avoue un échec électoral du premier ministre de Victor- Emmanuel. Le puissant baron Ricasoii n'a pas même pu se faire élire député Flo rence; il a échoué devant l'abstention de la plupart des électeurs, c'est dire devant l'indifférence publique. Et ce même M. Ricasoii veut annexer l'Italie nous ne savons combien de prorinces ANGLETERRE. ITALIE.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 3