YPRES. tinés aux prisonniers. A minuit, ils pas* saient au galop devant Rivoleila, et une heure après ils entraient Desenzano, où ils annonçaient brusquement aux paysans qu'ils trouvaient sur leur chemin qu'ils formaient l'avant garde d'un gros corps de cavalerie qui s'avancaitcontre le village. Desenzano étant dépourvu de troupes, les habitants livrèrent, sans se faire prier, les deux prisonniersautrichiens aux hussards. Alors ceux ci firent aussitôt monter cheval le lieutenant et le sous-officier blessés, et, sans attendre davantage, re prirent ventre terre la route de Peschiera, où ils arrivèrent avec le jour. Ce beau trait fut récompensé le surlendemain Vérone, par l'archiduc Albert, qui, le jour de son départ pour Vienne, décora lui-même, devant la garnison de cette place forte, les cinq cavaliers qui avaient ainsi délivré leurs supérieurs. Mgr. l'évêque de Bruges vient de faire les nominations suivantes A la dignité d'archiprêtre du chapitre de la cathédrale de Bruges, Mgr. Jean-Ignace Scherpereel, vicaire général, protonolaire apostolique et chanoine chantre; la di gnité de chanoine-chantre, Mgr. Antoine- Jean-Philippe Wemaer, vicaire-général, prélat domestique de Sa Sainteté et cha noine honoraire; aux fonctions d'official, M. François-Xavier Nolf, secrétaire de Mgr. l'évêque et chanoine honoraire. Dans l'après-midi d'avant-hier, un cha riot de foin s'est renversé devant le Bureau de Police. Le même accident s'est renou velé hier vers les 5 h. de relevée peu près au même endroit. Voilà donc avec celui de mardi dernier, trois accidents du même genre qui ont eu lieu devant les Halles dans l'espace de quatre jours. Depuis quelques jours, on voi t rouler dans les rues de la ville une petite voiture quatre roues, traînée par deux poneys. Ce geulil équipage attire les regards des pas sants. En vue de la prochaine Fête communale, l'on est occupé établir sur la Grand'Place les échoppes destinées aux marchands forains. L'affaire de l'Administration des che mins de fer de la Flandre Occidentale con tre le journal l'Opinion n'a pas été appelée la séance d'hier du iribunat civil de celle ville. Ce matin l'Ecole de Cavalerie a exécuté de grandes manœuvres sur la Plaine d'Amour. Les troupes étaient en grande tenue. Voici le programme des morceaux qui seront exécutés le29 juillet 1866, 61/2 h. du soir, la Société de la Concorde, (extra muros) par la musique du 10' rég' de ligne, sous la direction de M. Walhain. Mercredi vers une heure de l'après dîner, un accident qui aurait pu avoir les suites les plus terribles a jété l'émoi dan» toute la ville de Courirai. Le train de vitesse de Courirai Mouscron a déraillé l'endroit dit le Lautvberg, situé une lieue de Courirai. La locomotive, une voiture bagages et une voilure de 2ma classe ont culbuté dans un vrai précipice, qui a au moins 10 m. de profondeur; une seule des quatre voilures qui composaient le train et qui contenait, ce qui paraît, tous les voyageurs au nombre de 15, est heu reusement restée sur la route. Le machiniste mortellement brûlé de l'eau échappé par la soupape, est l'agonie. Chose étonnante, et qui lient du miracle le chauffeur, qui se trouvait son poste a été jété sous le réservoir charbon et est sorti sain et sauf une dame est légèrement blessée la tête. La voiture bagages est littéralement brisée. On écrit de Terraonde: Nous sommes témoins chaque jour d'actes de dévoue ment inspirés par la religion. Il y a quelques jours, une des religieuses qui desservent l'hôpital a succombé aux atteintes du choléra; deux autres sont également tombées malades; l'une d'elles, heureusementest entrée en convales cence. Malgré tout leur dévouement, les autres sœurs hospitalières ne pouvant suf fire la besogne que leur incombe, quel ques béguines se sont empressées de se mettre au service des cholériques. On conviendra que c'est noblement se venger des attaques dont notre béguinage a été récemment l'objet. Le cuivre, affirme le docteur Burq, a une influence préservatrice contre le cho léra. Avant et pendant l'épidémie, le fait avait été déjà avancé par lui. Ce médecin vient de publier le résultat de la dernière enquête. On a recherché quels étaient les cas de mortalité chez les ouvriers en cuivre et chez ceux qui travaillent, dans des indus tries similaires, le fer, le zinc, le plomb, etc. Dans l'épidémie de 1865, sur la popula tion intra-muros de Paris s'élevant 1,691,000, le choléra a fait 5,751 victimes; en moyenne, 5 pour 1,000. Sur cette population, le nombre des ouvriersen cuivrede toutes sortes peut être évalué environ 30,000. Sur ces 30,000 ouvriers en cuivre, l'enquête donne un total de 45 morts, chiffre qui ne représen terait encore qu'une proportion de 1/2 pour 1,000, taudis que pour la population entière, toutes professions comprises, la proportion de mortalité cholérique a été de 3 pour 1,000. Il y avait hier 36 ans qu'éclata Paris la révolution des 27, 28 et 29 juillet, qui fit détrôner Charles X, roi de France et de Navarre. L'empereur d'Autriche vient d'en voyer la croix de François-Joseph, et le roi de Prusse celle de l'Aigle-Houge, onze sœurs de charité qui s'étaient signalées par leur dévouement dans la guerre du Danemark. Tous les ans, on publie dans le Moni teur français une liste des dépôts qui sont restés pendant trente ans la caisse d'é pargne. Dans celui qui vient de paraître on remarque que la somme de fr. 40 76 y est restée depuis le 15 avril 1836, appar tenant au capitaine d'élat-major Amable- Jean-Jacques Pélissier, rue S'-Antoine, 129. Le vainqueur de Sébaslopol l'avait sans doute oubliée. A la même date M. Louis Blanc, étudiant, paraît aussi avoir mis de l'argent de côté; son nom figure sur la liste côté de la somme de fr. 43 06. La Revue de Paris jette un coup d'œil I rétrospectif sur la dynastie des Hapsbourg; nous détachons de cette étude historique une esquisse de l'empereur François-Jo- seph, lors de son avénément au trône- Le lendemain, 2 décembre 1848, tout était régularisé. François Joseph déclaré majeur il était né le 2 août 1830, était en même temps proclamé empereur d'Autri che, en vertu de l'abdication de son oncle l'empereur Ferdinand 1" et de la renon- ciation de son père l'archiduc François. Charles la succession au trône de l'em pire, datée de la veille. C'est l'homme que nous peignons, ce n'est pas l'empereur. La première fois que nous eûmes l'honneur de voir S. M. François-Joseph, ce fut au Prater, Vienne, en 1868; là seconde fois, ce fut une fête, la même année, chez le prince Litchtenstein. A la promenade, sa bonne mine cheval, son grand air, sa rare distinction, nous avaient séduit; au bal nous fûmes surtout frappé de l'exquise aménité de ses manières et de sa grande affabilité, malgré certaine raideur allemande que ne contribue pas peu augmenter la forme même des uni- formes autrichiens, si gracieux cependant. Nous nous rappelons encore l'effet que produisit ce bal le singulier engouement souverain. Les fêles avaient été rares, Vienne, dans les premières années de son règne. Dans ce pays, le peuple conserve encore un attachement profond pour la famille de ses princes. Le thermomètre des distinctions dans les manières, avait paru lui donnant le bras. Il portait l'uni forme blanc sur pantalon rouge, qu'il sem ble plus particulièrement affectionner, et qu'il rehausse le plus souvent avec le grand cordon de Marie-Thérèse» Un certain em barras de jeunesse, je ne sais quelle évi dente intimidation se faisaient remarquer dans toute sa personne r tant de regards étaient tournés vers lurf. A ce trouble involontaire, ces snbites rougeurs qui envahissaient son visage, le jeune empereur n'eût pas mieux demandé que d'dchapper, en se mêlant aux conver sations et aux groupes; mais là, dans le fond du grand salon d'honneur, veillait la cour, l'archiduchesse Sophie, ses oncles, les grands dignitaires de l'Etal Enfin l'orchestre joua une valse; de toutes les danses c'est celle là que tout bon Allemand préfère, plus forte raison tout jeune Allemand, même s'il étaitempereur... L'empereur danse! murmura-t-on de tous côtés. C'était une chose merveilleuse en effet, car du temps de Ferdinand I", l'empereur ne dansait pas. Tout était sombre alors et empreint d'une grande tristesse la mala die, l'inquiétude, les appréhensions, tout avait concouru plaisirs monte ou des cend, Vienne, suivant que les palais impériaux sont animés ou déserts. La princesse Litchtenstein était allée la rencontre du jeune empereur, une dou ble haie s'était formée, et tout le monde s'était incliné quand François-Joseph, beau de cette beauté masculine que donnent la grâce dans les traits et la rendre la cour d'Autriche, pendant d'assez longues an nées, froide et solennelle. L'uniforme blanc semblait se multi plier Un sous-lieutenant qui vient de recevoir sa première épaulette ne saute pas avec plus d'entrain, et n'a pas plus d'insouciance et de plaisir causer avec sa danseuse, me disait un attaché de l'am bassade de France. Un médecin espagnol vient d'enlever au célèbre Hahnemann l'honneur d'avoir inventé l'homœopalhie et prouve clair comme le jour que Cervantes-eu est le 2 NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. i* Oovertore de la MuetteAuber. 2Fantaisie de l'Opéra Faust Gounod. 3* L'Aristocrate, polka pour pistou Arban. 4* Caprice fantastique de l'Africaine. Meyerbeer. 5* La Babillarde, pour flirte. Journoi. NOUVELLES DIVERSES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 2