D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
50mc Année.
No 5,099.
Y PRES.
REVEE POLITIQUE.
11 n'est pas indifférent de préciser par un
Aperçu rapide sur les événements de 1814
ce qu'étaient au commencement de celte
dernière année les limites de la France
impériale et ce que lui laissa le traité de
Paix signé Paris le 30 mai de la même
année.
Une déclaration des grandes puissances,
signée Francfort la fin de 1813; recon
naissait encore la limite du Rhin la
France; le prince de Metternich fut chargé
d'en informer l'empereur Napoléon qui
répondit avec lenteur et d'une manière
évasive. Les gouvernements alliés se déci
dèrent continuer la guerre.
Dans la nuit du 31 décembre 1813 au
1er janvier 1814. un corps russe franchit
le Rhin et ne rencontra pas de résistance.
La barrière du Rhin était bonne, mais
pour la protéger, il fallait 400 mille
hommes; Napoléon en possédait peine
150 mille capables de rendre des services.
Le Rhin fut donc abandonné par lui et les
Français se replièrent sur les places fortes
de Vauban, malheureusement fort négli
gées et peine garnies de canon.
Cette barrière si bonne en 1792 fut
insuffisante en 1814. Trois mois après le
passage du Rbin, les alliés occupaient
Paris. En avril, l'empereur abdiquait et
partait pour l'île d'Elbe; il était remplacé
par un Bourbon, au nom duquel fut signé
le traité de paix dn 30 mai 1814.
Par l'art. 2 de ce traité, il est dit
Le royaume de France conserve l'in
tégrité de ses limites, telles qu'elles exis
taient l'époque du 1" janvier 1792; il
recevra en outre une augmentation de
territoire comprise dans la ligne de démar
cation fixée par l'article suivant.
Voici dans ce dernier article les dispo
sitions qui intéressent la Belgique
Les cantons de Dour, Merbes le-Châ-
teau, Beaumont et Chimay, resteront la
France; la ligne de démarcation passera
là où elle touche le canton de Dour entre
ce canton et ceux de Bossu et de Pâturage,
ainsi que plus loin entre celui de Merbes-
le-Châleau et ceux de Bincbe et de Tbuiu;
Les cantons de Walcourt, Florennes,
Ëeauraing et Gédinne appartiendront la
France.
Passons l'Allemagne. Voici les dispo
sitions du traité qui la concerne, toujours
d'après l'art. 3.
a Dans le département de la Moselle, la
nouvelle démarcation, là où elle s'écarte
de l'ancienne, sera formée par une ligne
tirer depuis Perle jusqu'à Fremesdorff et
par celle qui sépare le canton de Tboiey
du reste du département de la Moselle.
Dans le déparlement de la Sarre, les
cantons de Saarbruck et d'Arneva! reste
ront la France, ainsi que la partie de
celui de Leibach qui est situé au midi
d'une ligne tirer le long des confins des
villages de HerchenbacbUeberhofen
Hilsbach et Hall (en laissant ces différents
endroits hors de la frontière française)
jusqu'au point où près de Querselle (qui
appartient la France), la ligne qui sépare
les cantons d'Arueval et d'Ottweiler atteint
celle qui sépare ceux d'Arneval et de Lei
bach; la frontière de ce côté sera formée
par la ligne ci-dessus désignée et ensuite
par celle qui sépare le cauton d'Arneval
de celui de Bliecasiel.
La forteresse de Landau ayant formé,
avant l'année 1792, uu point isolé dans
l'Allemagne, la France conserve au delà
de ses frontières une partie des départe
ments du Mont-Tonnerre et du Bas Rhin,
pour joindre la forteresse de Landau et
son rayon an reste du royaume.
Il y a d'autres dispositions encore dans
cet article; mais comme elles concernent
la Suisse et l'Italie, et une antre partie de
l'Allemagne qui n'est pas la Prusse, nous
n'en parlerons pas aujourd'hui.
Ce que nous ne devons pas omettre
pour être des historiens fidèles, c'est de
direque ce traité fut accueilli avec douleur
par la France, en 1814. En 1866, si l'em
pereur Napoléon obtenait sans guerre les
restitutions qu'il réclame la Prusse, son
nom serait cent fois béni.
Par arrêté royal du 7 août est nommé:
Président de la commission administrative
de la maison d'arrêt d'Ypres, en remplace
ment de M. Boedtdont la démission est
acceptée, M. J. Iweins, procureur du Roi
Ypres.
Le Tir l'arc offert par la Société de
S1-Sébastien avait attiré dimanche dernier
beaucoup de tireurs. Leur nombre s'élevait
plus de 360.
Le fen d'artifice n'a pu être tiré avant-
hier soir. 11 le sera demain.
La distribution des Prix aux élèves du
Collège épiscopal a eu lieu hier.
Aujourd'hui a eu lieu la distribution des
Prix aux élèves du Collège communal.
S. M. l'impératrice Charlotte du Mexi
que, doit venir Bruxelles pour le com
mencement de cette semaine au plus tard.
On signale une amélioration notable
dans l'état sanitaire des principales villes
du pays. A Arlon, Charleroy, le choléra
a entièrement disparu. A Bruxelles, An
vers Liège et dans toutes les autres loca
lités où l'épidémie sévit, on constate une
forte diminution dans le chiffre des décès.
On s'occupe beaucoup Bruxelles
des effets vraiment merveilleux obtenus
grâce l'emploi de l'antimiasmatique du
docteur Kœne. Les bienfaits de ce produit
sont faciles constater, et nous espérons
que toutes les administrations communales
du pays, après l'avoir soumis l'expéri
mentation, n'hésilerpnt pas en généra
liser l'emploi; ainsi serait annihilée, dans
un bref délai, l'influense morbide de l'épi
démie régnante.
Quand on veut assainir une chambre
et pendant les épidémies tuer les miasmes
délétèreson a sa disposition un moyen
LE PROPAGATEUR
POl CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
Le déplacement des troupes prussiennes de la
Bobême est démenti, mais le voyage que le roi
Guillaume devait faire Carlsblad pour sa santé
est cootremaudé. La situation n'est pas urgente,
tuais elle est tendue et réclame la présence Berlin
du roi de Prusse c'est ainsi que se présente eu ee
moment l'état des rapports entre Paris et Berlin.
La France n'a pas dit la Prusse qu'elle voulait
telle ou telle étendue de territoire, mais qu'elle
comptait sur une compensation territoriale pro
portionnée ou peu près l'agrandissement qne la
Prusse acquérait en Allemagne. Elle a rappelé son
programme du mois de juin dernier; la France a
fait sa réclamatioo en termes amicaux.
Le voyage de l'impératrice Charlotte en Europe
se présente jusqu'à présent sous des auspices qui
aotorisent espérer son succès. La France an
nonce qu'elle s'est rendue samedi Saint- Clood
et a eu avec l'Empereur un long entretien.
La presse autrichienne a commencé l'examen
des questions de politique intérieure. Voici, d'après
one lettre de Vienne an Lloyd de Pesth, qoel
serait le nouveau programme du parti fédéraliste
Les Diètes provinciales seront conservées. Le
Reichsrath restreint sera remplacé par trois assem
blées générales comprenant l'une la Galicie et la
Bnckowioe; la seconde, la Bobême, la Moravie et
la Silésie; la troisième, les autres pays allemands.
Ces trois assemblées et la Diète de Hongrie nom
meront des délégués qui formeront la représen
tation générale de l'empire.
Le gouvernement autrichien paraît pencher for
tement vers l'adoption de ce programme.
An Mexique, si-nous en croyons les journaux et
les correspondances de New-York, la prise de
Matamores ponrrait bien être le signal de dissen
sions violentes au sein do parti juariste.
On apprend, en effet, que des munitions de
guerre viennent d'être envoyées de plusieurs ports
américains Matameros, non pas en nom de luarès,
mais au nom du général Ortéga, que ses partisans
regardent comme le seul président légal de la ré
publique mexicaine. Et cela est si vrai, nous dit-
no que les -autorités de Philadelphie et de New-
York n'ont laissé sortir les vapeurs en destination
de Matamoros qne parce qu'ils étaient une fla
grante provocation la la discorde entre Juarès et
Ortéga!
POST 8CRIPTUM.
Le Conslilutionnel vient eD&n de s'expliquer
sur la question du jour dans un article qoi a tons
les caractères d'uue communication ministérielle.
D'après cet article, les rapports entre la Prusse
et la France sont encore amicanx.
La réclamation de la France a été communiquée
au gouvernement prnssien qui n'a pas fait con
fire jusqu'à présent ni son refus ni son adhésion.
Ces! le Constitutionnel qoi l'affirme. On négocie;
mais la demande delà France ne sera pas insigni
fiante.
LA DEMANDE TERRITORIALE DE LA FRANCE.
ACTES OFFICIELS.
NOUVELLES DIVERSES.