extrêmement simple qui peut remplacer
les fumigations l'acide phénique et con
génères etc. 11 consiste jeter sur une
pièce de dix centimes ou de toute autre
monnaie de Mlon quelques gouttes d'acide
azotique, connu encore sous le nom d'eau
forte ou acide nitrique. 11 se dégagera im
médiatement des vapeurs d'acide azoteux
qui possèdent un grand pouvoir combu
rant et brûlent les corpuscules toxiques
que peut charier l'atmosphère. On répé
tera de loin en loin celte opération, en
ayant soin de ne pas respirer de trop près
les vapeurs leur formation elles pour
raient irriter les voies respiratoires.
Vendredi malin, 8 heures, un vio
lent incendie s'est déclaré Anvers dans
un des magasins de pétrole appartenant
M. Denis Haine et situés la place Sainte-
Walburge. En moins d'une heure le feu se
communiquait tout le bâtiment situé
derrière l'Hôtel de Cologne. Vers dix heures,
le toit de ce bâtiment s'effondrait, et une
demi-heure plus tard le toit de YHôlel de
Cologne même était fortement entamé. Les
soldats de la garnison, les pompes des
sapeurs-pompiers,cellesdel'entrepôt Saint-
Félix, de plusieurs établissements particu
liers et le corps des pompiers de la com
mune de Berchem arrivaient en toute hâte
pour combattre l'élément destructeur. Mal
heureusement il n'y avait pas moyen d'é
touffer l'incendie. Celui-ci gagna le magni
fique entrepôt placé au coin de la rue des
Nattes. A onze heures tout ce bâtiment
était en feu, les 800 balles de laine qu'il
renfermait étaient successivement la proie
des flammes, et une heure ce magasin
ne présentait plus que des ruinesen feu.
On craignait beaucoup pour les caves
qui renfermaient, dit-on, 1,800 barils de
pétrole. Si le feu s'y communiquait, une
horrible explosion en aurait été la consé
quence immédiate et tout le quartier de
bâtiments aurait été inévitablement détruit.
Heureusement ces craintes ne se sont pas
réalisées. A une heure l'élément destruc
teur était définitivement concentré. On
était parvenu s'en rendre maître.
Les pertes sont immenses. Outre la
destruction des bâtiments qui représen
tent seuls une valeur de plusieurs centai
nes de raille francs, les 80*0 balles de laine
qui se trouvaient dans l'entrepôt de M.
Denis Haine sont entièrement perdues,
ainsi que plusieurs centaines de balles de
chanvre et les barriques de pétrole qui se
trouvaient dans la cave qui a pris feu. A
première vue et sauf rectifications ulté
rieures, l'ensemble des perles nous paraît
s'élever une somme de deux millions.
Tout était assuré. Dans cette triste circon
stance chacun a fait son devoir.
Voici de nouveaux détails sur l'ef
froyable incendie d'Anvers
On voyait des femmes fuyant moitié
nues avec leurs petits enfants; d'autres
parcouraient la rue en lançant des cri»
déchirants et en faisant des gestes doulou
reux; c'était, en un motune scène qui
fendait le cœur et dont le triste souvenir
ne s'effacera jamais de notre mémoire.
....Les progrès du feu n'ont pas discon
tinué pendant l'intervalle qui nous sépare
des pénibles événements que nous venons
d'esquisser.
L'élément destructeur défie le travail de
toute une armée humaine, agitant des en
gins réputés irrésistibles...
A. la tombée de la nuit, la place Sainte-
Walburge offrait hier un spectacle d'une
sublime hor reur. Pàrtout on ne. voyait qpe
des flammes menaçantes, sans cesse renou
velées et toujours plus terribles.
On n'entendait que des écroulements,
auxquels succédaient des éruptions d'étin
celles qui faisaient reculer la foule et que
le vent portait jusque sur les toits de la
rue Porte aux-Vaches. A la Grand'Place,
on pouvait lire distinctement l'imprimé
dans la rue Haute et jusque sur le rivage,
chacun était sur pied.
Plus la nuit approchait, plus la foule
augmentait. A chaque instantl'on enten
dait crier Encore une maison atteinte!
Encore un écroulement!
Et, en effet, les bâtiments faisant face
l'Escaut, et qui avaient été préservés pen
dant toute la journée, prenaient feu suc
cessivement et s'abîmaient intérieurement,
devenant autant de fournaises, dont il ne
reste debout que des murailles noircies et
lézardées.
Vers deux heures du malin, une épou
vantable explosion eut lieu dans les bâti
ments du fond, explosion qui fit écrouler
une maisonnette sise rue des Crabes et
servant d'atelier de tonnelier. Un quart
d'heure après, il n'en restait que des cen
dres rougies. Heureusement, il ne s'y
trouvait aucun être humain.
Un orage, qui éclata vers ce moment,
vint encore augmenter l'effroi, en mêlant
des coups de tonnerre effrayants au bruit
des écroulements d'étages qui s'affaissaient
les uns après les autres et donnaient ainsi
au fléau un élément sans cesse renouvelé.
Une pluie torrentielle, mais de courte
durée, tomba; le feu perdit un moment de
son intencité, mais pour se ranimer avec
une nouvelle fureur aussitôt que la pluie
eut cessé.
Huit heures du malin. Les écroule
ments continuent; l'incendie, poussé par
le vent du nord, se propage vers l'intérieur
de la ville.
10 i/a heures. Les dépôts contenant
les marchandises en destination des ba
teaux vapeur anglais, verres vitres,
clous, beurre, œufs, etc., ainsi qu'une
grande quantité de paille emballer, sont
atteints.
Tous les secours se dirigent de ce côté.
Les bourgeois déménagent tout ce qu'ils
peuvent, pendant que soldats et pompiers
escaladent les toits qu'ils inondent avec
frénésie.
Le feu se propage toujours!... Tout
espoir de sauver les bâtiments est perdu.
D'autres encore courent un daDger im
minent, notamment la fabrique de M.
ftleeus.
11 1/2 heures. Le Vleeschliuis est me
nacé. On fait des efforts surhumains pour
le préserver.
Midi et demi. Les magasins de pétrole
de M. Van Aelst (évacués en grande partie)
prennent feu.
Les flammes lèchent le Vleeschhuis,
qu'enveloppent des nuages de fumée.
On pratique des brèches au Bloedberg,
pour attaquer l'incendie par le fond.
Les habitants du Bloedherg, de la rue aux
Crabes et de la rue des Bouchers déména
gent au milieu d'une confusion inexpri
mable.
On pratique des tranchées pour prévenir
des explosions de gaz.
2 heures. La formidable pompe
incendie de M. William Wood, Borger-
hout, se rend sur le lieu du sinistre, accom
pagnée de tout son personnel, sous la
direction de M. Wood fils.
5 heures. Les Koningsvrienden distri
buent de la viande et du pain aux nécessi
teux sur le théâtre de l'incendie.
Dès compagnies des soldats évacuent le
Vleeschhuis.
La ville est couverte d'une épaisse fumée
qui obscurcit l'air.
Un journal de modes annonce Pin.
vention d'un nouveau chapeau pour |es
dames. 11 se compose d'une grosse rose
placée au sommet de la tête et cousue sur
une écharpe étroite de tulle, brodée de
perles de cristalque l'on croise sous le
menton, où se montre une autre rose beau-
coup plus petite. Le tout s'intitule cha
peau puff.
Dimanche dernier on n'a constaté
Armenlières que trois cas de choléra. Dans
l'après-midi d'hier il n'y en avait pas.
On écrit de La Haye que la statistique
du choléra accusait pour les différentes
villes éprouvées 6,785 victimes.
Partout le fléau est entré dans la phase
décroissante, mais ses victimes sont encore
nombreuses Scheveningue, localité mari
time dépendante de La Haye, et dont les
400 ont fourni les trois quarts du chiffre
total du chef-lieu. Utrecht a été terrible
ment éprouvée. Amsterdam a été de beau
coup la moins décimée.
La couronne que porte la reine d'An
gleterre est composée de cercles d'argent
couverts de pierres précieuses, avec la
croix de Malle en diamants la partie su
périeure. Au centre de la partie antérieure,
au-dessus du cercle, est une autre croix de
Malle, au milieu de laquelle on voit le rubis
brut qui ornait autrefois la toque du
Prince-Noir. Le fond de la couronne est
en velours violet. Le cercle inférieur est
incrusté de brillants et surmonté de fleurs
de lis et de croix de Malte en brillants. La
couronne porte encore beaucoup d'autres
pierreries, éméraudes, rubis, saphirs, bou
quets de perles d'un grand prix.
Voici l'estimation des diverses parties de
celte couronne les 20 diamants du cercle
temporal valent 50,000 livres; les deux
gros diamants centraux, 4,000 livres; les
cinquante-quatre petits diamants placés
aux angles des premiers, 4,000 livres; les
uatre croix de Malte composées chacune
e vingt cinq diamants, 12,000 livres; les
quatre gros diamants terminant la croix,
40,000 livres; les douze diamants dans les
fleurs de lis, 40,000 livres; les dix-huit
petits diamants pour l'ornementation de
ces fleurs, 2,000 livres; les autres diamants
et perlesetc.43,000 livresforment un
total de 142,000 livres. La couronne d'An
gleterre faite pour George 111pesait
environ 7 livres. Grâce l'habileté des
joailliers d'aujourd'hui, la couronne de la
reine Victoria, beaucoup plus légère
l'œil que l'ancienne, est aussi en réalité
beaucoup moins lourdecar elle ne pèse
guère plus de 5 livres.
Un journal suédois rapporte le fait
suivant Un ouvrier, occupé des tra
vaux de terrassement sur la berge d'un
canal, tomba dans l'eau et se noya. Le
malheureux fut inhumé d'après les usages
du pays. Peu de temps après, le fossoyeur
ayant creuser une nouvelle tombe, en
tendit un bruit souterrain comme si quel
qu'un frappait sur du bois, bruit inter
rompu par des cris étouffés et des gémis
sements. Le fossoyeursaisi par une
frayeur superstitieuse, prit la fuite; arrivé
au village, il annonça que la cimetière
était hanté par les mauvais esprits.
Ces rumeurs parvinrent aux oreilles
du curé de la paroisse. Ce dernier, accom
pagné de tous ces paroissiens, encouragés
par sa présence, se rendit au cimetière et
fit ouvrir la dernière tombe, celle de l'ou
vrier noyé. Qu'on se figure la terreur des
assistants et la douleur de sa famille,
l'aspect du cadavre retourné, la tête, les