YPRES. souvent qu'ils n'aient pas réuni les suffra ges de leurs électeurs pour faire partie de la seconde Chambre. On compte donc cette année parmi les députés-ministres MM. Von der Heydt, de Roon, le comte Eulenbourg et M. de Selcbow; parmi les anciens ministres: MM. de Bowin, Patow, le comte Schwerio et M. de Carlowitz, ancien ministre de Saxe devenu Prussien depuis longtemps. La Chambre se compose en outre de 57 fonctionnaires de la justice et des tribu naux, 11 jurisconsultes et avocats, 40 sous-préfets landraelhe5 maires (schult- zen), 14 bourgmestres et magistrats muni cipaux, 12 professeurs, savants ou artistes, 5 ecclésiastiques, 7 médecins, 20 fonction naires en retraite, 7 officiers en demi-solde, 4 rédacteurs de journaux, 1 conseiller de commerce, 1 conseiller de commission, 26 négociants ou fabricants, 5 chambellans, 62 propriétaires de terres seigneuriales rittergulsbesitzer26 propriétaires de cam pagne et 9 banquiers et rentiers. Trente trois cercles électoraux sont re présentés par des députés habitant Berlin. On remarquera que les propriétaires de la campagne dominent dans la Chambre, entreautres la noblesse qui y est repré sentée par 152 membres, parmi lesquels on remarque le prince de Hohenlohe- lngelfingen et 21 comtes. Le Times publie quelques réflexions sur les résultats de la dernière guerre, et no tamment sur la chute de la dynastie bano- vrienne Il y a cinquante ans, dit-il, on n'aurait pu toucher la couronne du Hanovre sans provoquer une intervention armée de la part de l'Angleterre. Alors le Hanovre appartenaità la Grande-Bretagne beaucoup plus qu'à l'Allemagne. Aujourd'hui il associe ses destinées celles de la grande nation laquelle le peuple banovrien appartient par sa position géographique, par ses traditions, par ses affinités de race qui en font un membre inséparable de l'Allemagne. Le Times insiste sur la consolation qui reste au roi George et ses descendants. Il retrouve Londres son titre de duc de Cumberland et son siège la Chambre des lords. Sa fortune personnelle échappera au naufrage qui a englouti sa royauté. Avec les privilèges que lui réserve la Grande-Bretagne, l'ex.roi de Hanovre n'a rien envier aux souverains du continent. Son sort doit paraître bien digne d'envie aux autres souverains détrônés, ou, pour traduire littéralement l'expression du Ti mes, aux monarques retirés des affaires. Pour le journal de la cité, un pair ets l'égal des souverains, et la Chambre des lords est, comme jadis le Sénat romain, une assemblée de rois. Sauf celte préten tion où se montre le caractère britannique, on peut voir comment la dépossession des souverains alliés de l'Angleterre est ac cueillie aujourd'hui Londres. On lit dans l'Epoque La Saxe aura un gouverneur militaire prussien, et le roi de Saxe ne sera plus qu'un souverain civil. Voilà une situation singulière le roi de Saxe, préfet de son royaume, sous la dépendance d'un général prussien! L'annexion pure et simple aurait mieux valu pour la dignité de tout le monde. A l'occasion du 30°" anniversaire de la naissance de la Reine des Belges et du 13* anniversaire du mariage de S. M. avec le Roi Léopold II, le 10* de ligne, a été passé en revue, sur la Grand'PIace, avant-hier midi. Veut-on avoir une preuve de l'excellent état sanitaire dont jouit la ville d'Ypres? Qu'on voie l'état-civil du 17 au 24 courant. Il ne constate qu'un seul décès. Et encore, est-ce une personne qui comptait 80 an nées d'existence qui a payé son tribut la Mort. Le shako des militaires de l'artillerie sera supprimé. L'artillerie de l'armée por tera le colback. Hier soir, veille de la Saint-Louis, la Société des Chœurs a donné une sérénade M. Louis Baratto, son chef de musique. Voici le programme des morceaux qui seront exécutés au local de la Société de la Concorde (extra rauros), le 26 août 1866, 6 heures du soir, par la musique du 10* régiment de ligne sous la direction de M. Walhain. i' Grande marche ladienne de Mercredi et avant-hier un triple anni versaire a été célébré dans la résidence royale de Laeken et dans la capitale. Le 22 août, la reine Marie-Henriette accom plissait sa 30* année, et il y a en ce jour-là treize ans que Sa Majesté, alors archidu chesse d'Autriche, épousait, l'âge de 17 ans, devant l'autorité civile (Ch. De Brou- kere, bourgmestre), au palais de Bruxelles S. A. R. Mgr. le duc de Brabant, aujour d'hui le roi Léopold IL Le 23 août 1853, les jeunes et royaux époux recevaient solennellement la bénédiction nuptiale par S. Em. le cardinal archevêque de Maiines, en l'église collégiale des SS. Michel et Gudule. C'était hier le 36* anniversaire du commencement de la Révolution belge (nuit du 24 au 25 août 1830). Le Moniteur vient de publier une cir culaire adressée par M. le ministre de l'in térieur MM. les gouverneurs de provin ces pour engager toutes les autorités redoubler de zèle aGn de prévenir l'inva sion du choléra ou en arrêter les progrès. Cette circulaire est suivie du rapport du' conseil supérieur d'hygiène publique sur les instructions concernant l'épidémie. L'Organe de Mons, annonce que M. le baron de Sainl-Sympborien subit depuis vendredi sa peine la maison d'arrêt de cette ville. On lit dans la Gazette de Liège Le nombre total des décès pour la journée de lundi, Liège, a été de 26, ce qui annonce une grande amélioration dans l'état sani taire de la ville. Espérons que ce mieux persistera et que nous serons bientôt déli vrés du fléau qui est venu s'abattre sur notre population. Le nombre des décès d'hier une heure était de 23. Nous constatons avec bonheur que l'état sanitaire de Liège continue s'amé liorer. (Gazette de Liège.) Une affaire excessivement grave fait depuis lundi matin le sujet de toutes les conversations Anvers. Voici comment elle nous a été racontée Il y a une dizaine de jours, un étranger s'est adressé nos autorités maritimes pour qu'on lui indiquât un navire belge pouvant transporter quatre caisses de dentelles Gnes et une caisse contenant des montres de Genève, le tout ayant une va leur de 250,000 fr. Le trois-mâts belge Duc de Brabant lui fut recommandé. Le 13 de ce mois les caisses arrivèrent mais la royauté hanovrienne jugée es angleterre. laissa tomber, puis un autre encore qu'il jeta. Ce pendant la tête ne remuait pas. Il voulut qu'elle remuât. Une pierre se trouva porle'e de sa main Aidodij la saisit et la lança ainsi qu'une seconde et une troisième, avec laquelle il essaya de viser plus juste. Elle frappa bien près de la tête, qui pour tant resta immobile. Il voulut a tout prix la voir remuer. Il ramassa de la poussière, et après oo moment d'hésitatiou pénible, faisant taire la voix de la conscience il ouvrit la main, et, pour jouir de l'effet que ce nouvel acte d'agression devait produire, il avança la tête an-dessus de l'étroit soupirail. Ce fut alors qu'un regard plein de man suétude et de pardon, se soulevant vers lui, l'at- t'ignit au fond du cœur et uoe voix lui dit avec no accent indéfinissable Est-ce toi seul, enfant, qui a conçu l'idée de choisir ma tête pour but de tes jeux? Tu es bien jeune pour prendre plaisir k tourmenter ceux qui souffrent. N'est-ce pas plutôt no ordre que tu as reçu? Dans ce cas obéis et con tinue; puis, quand lu seras las, pour te montrer que je n'ai nulle rancune contre toiet que je te pardonne, tu iius de ma part, rue de la Sagesse, k l'angle de celle des Jugements de Bouddha, chez le vieux Po''gsehqnah et tu lui diras: J'ai rendu service Hua shing. qui porte ta cangue dans un nouvelle position du roi de saxe. i* La belle Hélène, pas redoublé Offenbach. 2* Ouvertore de la Muette Auber. 5° Fantaisie de Faust Gounod. l'Africaine Meyerbeer. 5* Vivat polka V. Bender. cachot, et il m'envoie vous trouver pour que vous rue donniez on cerf-volant. Amoon y courut. Choisis et prends le plus beau, dit le vieux mar chand, aussitôt que l'enfant eut rempli son message. C'est Hua-shiog qui te le donne. Prends cet autre encore, c'est moi qui te l'offre pour le service que tu as rendu au meilleur des hommes. Amoun ne se fit pas prier; il prit les deux cerfs-volants et s'élança hors du magasin avec une joie sans bornes. Mais avant qu'il eut atteint l'extrémité de la rue, il était devenu soucieux et se demandait quel ser vice il avait rendu k Hua-shiog. Le lendemain, les cerfs-volants ne loi plaisaient pins; boit jours après il les mettait en pièces. Alors il se sooviot du prisoonier qui, jour et nuit, portail la cangue et n'avait d'autre société* dans soo affreux isolement, que celle des insectes et des reptiles, contre les blessures desquels ses pauvres maios captives ne pouvaient le défendre. Il désirait lui parler, mais il n'en avait pas le courage. Il s'approchait et re culait, avançait la tête et la détournait, ouvrait la bouche et n'articulait aucun soo. Enfin il s'enhardit. Hua shioh, dit il, je voudrais vous soulager. -- Cette parole, cher enfant, dit le martyr, est la meilleure consolation, la plus précieuse que tu puisses (n'offrir. Béni sois le ban Dieo! tu me NOUVELLES DIVERSES. rends bien heureox. -- Hua shingcontinua Amoon, je suis bien fâché d'avoir été aussi méchant avec vous. Comme il achevait ces mots qui procuraient son cœur un soulagement indicible, il vit rouler sur la cangue les larmes do captif, larmes de joie et de reconnaissance. Quelques joors après, le fils do geôlier réalisait le projet qu'il avait senti naître eo lui, au moment où il demandait pardon de sa mé chanceté. Une nuitil pénétra dans le cachot de Hua shing et le délivra. Pendant trente ans, c'est sur Hua-shiog que reposa principalement la grande et difficile tâche d'introduire les missionnaires en Chine dans les temps de persécution. Personne ne s'entendait mieux que lui k choisir ses agents, k deviner un homme,, k le dresser eo quelque sorte aux difficul tés do métier. Nu! ne savait comme lui préparer une expédition et choisir les endroits les plus fa vorables pour les haltes, après avoir fixé l'heure, le jour et le lieu du débarquement. Il avait dans les circonstances tout k fait critiques autant de courage et de sang froid que de présence d'esprit dans les circoustances insignifiantes eo apparence, et qui prêteraient k rire si i'eojeu de la partie n'étaient pas la tête d'un oo de plusieurs hommes.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 2