solennellement abjuré le protestantisme avec toute sa famille. A New-York, la mortalité a pris des proportions effrayantes. Dans la matinée du 20 juillet, dit le Messager franco améri cain, on a délivré cent trente permis d'en terrement. Le nombre des décès a été, dans l'espace decinq jours, de millequatre- vingt-deux. Les corbillards reçoivent plu sieurs cadavres la fois, et, dans plusieurs cimetières, les fossoyeurs sont l'œuvre jusqu'à une heure avancée de la nuit. Les journaux étrangers rapportent que l'anthropophagie a fait de tels ravages aux Nouvelles-Hébrides, que les habitants de l'établissement anglais qui s'y était formé l'ont abandonné pour se réfugier la Nouvelle Calédonie, où l'autorité fran çaise leur a donné des concessions de terres dans le district de Canada. Un bâtiment de la division navale bri tannique, ayant été envoyé au mois de mai dernier aux Nouvelles-Hébrides, a constaté que les habitants, n'ayant plus d'Européens pour assouvir leurs appétits sanguinaires, s'étaient entretués et que l'île des Lé preux, la moitié de la population, depuis un an avait été dévorée par l'autre. Un vieillard de la peuplade, interrogé par le commandant anglais, a déclaré qu'on avait commencé dévorer les enfants, puis les femmes, et qu'ensuite les hommes s'étaient battus et que les plus forts avaient dévoré les plus faibles. Le retard désormais certain dans le voyage que l'Empereur doit faire Biar ritz est très-décidément attribué des causes toutes politiques et c'est au diffé rend avec la Prusse qu'on les rattache. La santé de l'empereur Napoléon est complètement rétablie. Toutefois, on ne croit pas Paris que la paix puisse être troublée avant l'Exposi tion de 1867. L'entente qui paraît s'établir entre l'Au triche et l'Italie est vue de fort bou œil aux Tuileries. La mode. Du même coup, le même jour, la même heure, aux quatre coins de Paris, toutes les femmes quelles qu'elles fussentbelles ou laides en supposant qu'il puisse y avoir une femme laide ont adopté une illusion de coiffure, une fantaisie de chapeau. Qui le leur avait proposé? le savez vous? Et si vous le savez, ob! par pitié, dites le moi! Y a-t-il quelquefois, dans un endroit se cret, une officine où ces choses là se dis cutent, se combinent et se décrètent? Je me souviens d'un temps, et il n'est pas loin de nous,où toutes les robes étaient si longues qu'elles en étaient trop longues. Le macadam disparaissait sous leurs plis, et l'asphalte se fatiguait de leurs caresses. On marchait dessus c'était dans les rues comme un tapis mouvantet les bottes masculines s'accoutumaient se promener sur la moire et le salin. C'était bien; la mode le voulait ainsi, cette mode inconnue et cachée qui rend ses arrêts comme le destin. 0modedansquelentre-sol demeures tu? Six semaines ou deux mois aprèsles robes trop longues étaient devenues trop courtes. Je ne me plains pas, grand Dieumais je constate un fait. Les femmes étaient pareilles des reines de Saba dans toutes leurs pompes, rendant visite au roi Salomon;subitementellessont devenues semblables des bergères de Watteau. Qui a eu la fantaisie de ce changement vue? Je vous jure que ce n'est pas moi. Un jour les femmes portent toutes des diamants;c'est la mode qui l'exige. Riches, elles en ontpauvres elles en inventent et voilà que les diamants surgissent sur toutes les épaules; c'est croire qu'il y a des mines dans tous les petits coins. Le lendemain ce n'est plus ça. Il faut que les Parisiennes soient attifées comme une Romaine du temps de Julie ou d'Agrippine. Elles portent des bijoux la mode antique. Hors du musée Campana point de salut pour les oreilles et pour les bras. Pendeloques et colliers, agrafes et diadèmes, il faut que le moindre bijou d'or soit sur la forme contemporaine de Lesbie et de Catulle. J'y consens, mais qui diable a eu la pen sée? Je le donne en mille deviner au plus savant académicien du monde. Voilà de ces choses que Pic de la Mirandole, qui savait tout, ne pourrait dire. Et remarquez-le, nous sommes la veille d'un cataclysme. Ces chapeaux si petits d'aujourd'huices chapeaux imper ceptibles vont devenir gigantesques d'un seul bond. Ils étaient comme des soucou pes, que dis-je? comme des pains cache ter, ils vont devenir comme des cloches ou comme des parasols. Et nul ne pourra dire le nom de l'inventeur de cette révo lution. Le Lis de la Mansarde. Une gentille couturière, Emma Z..., orpheline dix- huit ans, vivait sagement et tranquillement Paris du produit de son travail, et dans tout le voisinage sa réputation était si fer mement établie qu'on l'avait surnommée le Lis de la Mansarde. Or, autour du lis en question ou vit, par une belle mati née de juin, voltiger un papillon séducteur, sous la forme d'un richissime Américain, qui, après quelques lettres refusées, eut l'audace de se présenter chez Emma et de lui offrir 1,000 dollars par mois pourvu qu'elle consentît habiter un riche appar tement qu'il était en train de faire meubler, boulevard Malesherbes. Emma sourit, et, pour toute réponsefrappa de son petit pied sur le carreau de sa chambre. Presque au même instant, un jeune ou vrier parut Que désirez-vous, ma voisine? Mon cher monsieur Charles, depuis trois mois vous m'avez demandée en ma riage, et vous me pressez de vous donner une réponse que jusqu'à présent j ai dû différer. Vous allez voir si j'ai eu raison; car aujourd'hui, voici monsieur qui vient m'offrir sa fortune, condition que je vou drai bien ne plusêireunehonnêtefeuame... Comment? on a osé? Hélas! oui, mais on s'est bien trompé lorsqu'on a cru que j'accepterais la honte et l'argent; car je préfère de beaucoup l'honnêteté et le tra vail; ainsi, voilà ma main; vous pouvez aller faire publier nos bans, et reconduire monsieur jusqu'en bas. Ce qui fut dit fut fait l'Américain fut reconduit, les bans furent publiés, et le mariage eut lieu dans la petite église du quartier. Mais la veille au soir des noces, le futur crut devoir apprendre sa fiancée qu'il n'était nullement un simple ouvrier tapissier, comme on le croyait dans la maison, et il lui expliqua comment M. Charles D..., l'un des plus jeunes et des plus opulents propriétaires d'un de nos plus grands déparlemente de l'Est, était devenu subitement épris d'une jeune ou vrière qu'il avait rencontrée la prome nade l'amoureux avait suivi sa belle in connue et quelques jours après il avait loué un logement au-dessous de la man sarde du sixième, en se faisant passer pour un compagnon ébéniste. Pendant plus de six mois, il avait ainsi vécu près d'Emmaveillant sur ellesa vourant le bonheur de la voir, et se forti fiant de plus en plus dans la résolution qu'il avait prise de l'épouser. On s'imagine aisément si la confidence de Charles D... fut bien reçue par sa jolie future, et si cet heureux mariage, qui avait fait tant de ru meur dans le quartier, fut célébré joyeuse ment au château de S..., près Herblay, une magnifique propriété que M. D... a héritée de ses père et mère, car il est orphelin ainsi qu'Emma. (Gazelle des Tribunaux.) FRANCE. Paris, 27 août. Les misères, dangers et désappointements que, jusqu'ici, les malades ont éprouvés dans les drogues nauséabondes, se trouvent présent remplacés par la certitude d'une radicale et prompte guérison moyennant la délicieuse Revalenta Arabica Du Barry de Londres, qui rend la parfaite santé aux organes de digestion, aux nerfs, poumons, foie et membrane muqueuse, aux plus épuisés même, goérissant les mauvaises digestions (dyspepsies), gastrites, gastralgies, constipations habituelles, bémorrhoïdes,glaires, vents, palpitations, diarrhée, gonflement, étourdissement, bourdonnement dans les oreilles,acidité, pituite, nausées et vomissements; douleurs, aigreurs, crampes et spasmes d'estomac insomnies, toux, oppression, asthme, bronchite, phthisie (consomption), dartres, éruptions, mélan colie, dépérissement, rhumatisme, gootte, fièvre, catarrhes, hystérie; névralgie, vice do sang, hydro- pisie, manque de fraîcheor et d'éoergie nerveuse. Extraits de 65,000 guèrisons.Cure du Pape: Rome, 21 juillet 1866: La santé du Saint-Père est excellente, surtout depuis que, s'abstenant de tout autre remède, il fait ses repas de la Revalenta Arabica du Barry, qui a opéré des effets surprenants sur lui. Sa Sainteté ce peut assez louer les avantages qu'elle ressent de cette excellente farine dont elle prend une assiettée b chaque repas. Correspondant de la Gazette du Midi. N* 5o,4t6 M. le comte Stoart de Deciespair d Angleterred'une dyspepsie (gas tralgie), avec toutes ses misères nerveuses, spasmes, crampes, nausées. N" 49,842 M"" Marie Joly, de 5o ans de constipatiooindigestion, des oerfs, asthme, toux, flatus, spasmes et nausées. N" 46,270 M. Roberts, d'une consomption pulmo naire, avec toux, vomissementsconstipation et surdité de 25 années. N* 53,860 M11" Gallard, rue du Grand Saint-Michel, 17, b Paris, d'une phthisie pulmonaire, après avoir été décla rée incurable, et qu'elle n'eût que quelques mois vivre. Elle a opéré 60,000 guèrisons ou tout autre remède avait échoué. L)U BAtîRY, 12, nue de l'Empereur, Bruxelles. En boîtes de i(4 kit., a fr. 25; i|2 kit., 4 fr.; i kil., 7 fr.; a ija kit., 16 fr., 6 kil., 3a fr. 12 kil., frauco, 60 fr. Contre bon de poste. La Hevatenta chocolatée du Barry. Aliment exquis pour déjeuner et souper, éminemment nutritif, assimilant et forlifiaut les Derfs et les chaos, sans causer de maux de tète, ni échauffement, ni les autres inconvénients des chocolats or- dinairnneot en usage. En boites de ri tasses, fr. 2-a5; 24 tasses, fr. 4; 48 lasses, fr. 7; 288 tasses, fr. 3aj 876 tasses, 60 fr. S» vend Yprès .chez MM. FRYSOU, pharm.; BECUW E, ph. G. VEÏ8, pb.j M A HIEUconfiseur, et dans toutes les villes, chtn les premiers pharmaciens, épiciers et ooîifiseuis Onguent et Pilules Uolloway. Toujours sous la maia. Toute persoune bonne et géné reuse ressent naturellemeu de la sympathie, lors qu'elle se trouve en présence d'un malade; mais cette compassion serait bien plus avantageuse, si elle suppléait aux moyens de guérison. Le profes seur Holloway offre b chacun le pouvoir infaillible de rendre ainsi le plus estimable service a l'huma nité affligée. Ses nobles remèdes parviennent au siège de chaque maladie, qu'elle soit apparente ou cachée dans les replis les plos ténébreux de l'inté rieur du système et parviennent l'extirper, si c'est matériellement possible. Des instructions imprimées et Lien détaillées pour guider les malades, enve loppent chaque borte de Pilules, ainsi que chaque pot d'Onguent. La réputation de ces nobles remè des u'est pas seulement Européenne; elle s'étend sur le globe entier.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 3