YPRES.
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des consolations que le peuple éprouvé
rencontre toujours, malgré ce qu'en disent
de vils détracteursdans le cœur ami de
ses prêtres!
Les débuts du mois de septembre répon
dent aux espérances d'amélioration dans
l'état sanitaire de Bruxelles.
Les deux premiers jours de ce mois
présentent un total de soixante quatre
déclarations, donc 32 pour chacune de ces
journées. C'est presque moitié moins que
la moyenne des journées du mois d'août.
Il faut que ce chiffre s'abaisse encore;
mais il s'abaissera.
En 1832, sur une population de moins
de 100.000 âmes, le choléra enleva Bru
xelles environ 500 habitants; en 1849, sur
une population de 130,000 âmes, le même
fléau emporta juste 1,000 habitants; en
1855 celte épidémie faisait encore 281
victimes sur 149,900 habitants; en 1856,
idem 209 sur une population de 152,828
habitants.
Maintenant en 1866, sur une populatiou
de 189,337 habitants, la maladie régnante
a fait perdre Bruxelles, en trois mois et
demi, un peu plus de 2,000 personnes.
Il va sans dire que les faubourgs de la
capitale ne sont pas compris dans ces
relevés, et l'on sait que chaque fois que
semblable calamité est venue nous attein
dre, la banlieue de Bruxelles a payé lar
gement son tribut.
Par arrêté royal du 28 août, la part de
la Flandre occidentale dans le crédit de
100,000 fr. pour la formation de tables
générales des anciens registres de baptême,
de mariage et d'enterrement est fixée
fr. 11,561 64 c.
Par arrêté royal du 28 aoûtil est
institué une médaille l'effigie de Léopold
II, destinée récompenser les services
rendus par les médecins vétérinaires pen
dant les épizooties.
Cette médaille du module de 20 milimè-
très de diamètre sera en or ou en argent
et pourra être portée, suspendue un ru
ban aux couleurs nationales sans que ce
ruban puisse en être détaché.
Le bataillon du 10'de ligne, qui était
parti d'Ypres pour Termonde, il y a peu
de temps, est revenu hier, pour tenir
garnison en cette ville.
M. le colonel Abri, du 10' de ligne, vient
d'être nommé général-major.
Il paraît que M. le lieutenant-colonel
Frantzen, commandant l'Ecole de Cava
lerie, est désigné pour prendre le com
mandement d'un régiment. Son successeur
serait un major.
On lit dans le Travail Il est ques
tion de fonder très prochainement une
Banque populaire Gand. En fait de cré
dit, l'artisan gantois en est encore réduit
au Mont-de-Piété.
L'état sanitaire de la ville de Bruxel
les et celui de la banlieue s'améliorent de
jour en jour. La période décroissante de
l'épidémie se prononce dans tout l'arron
dissement d'une manière sensible.
Le camp de Beverloo*, qui a reçu la
visite du Roi et de la Reine, a été levé hier
et les troupes se sout mises immédiatement
en marche pour leurs garnisons respec
tives.
Deux escadrons du 3e lanciers, en gar
nison Bruges viennent remplacer Bru
xelles deux escadrons de guides qui vont
tenir garnison Audenaerde.
Le 2' bataillon du régiment des grena
diers a quitté aujourd'hui Bruxelles pour
aller tenir garnison Louvain.
Ce sont les 1" et 2' escadrons du régi
ment des guides qui se sont rendus au
jourd'hui Audenaerde pour y tenir gar
nison.
Nous trouvons dans une correspon
dance bruxelloise les renseignements ci-
après sur la manière dont se distribuent
déjà les nouveaux sièges des membres de
la Chambre des représentants, en vue de
la prochaine session
MM. Anspacb (Bruxelles) et de Tbuin
(Mous), tous deux députés libéraux, ont été
forcés, faute de place gauche, d'aller
siéger l'extrême droite,. M. Broustin
(Bruxelles) a pris la place de M. Laubry, au
centre gauche. M. Jonet (Cbarleroy) celle
de M. Giroul (Huy) sur le même bauc. M.
de Wouters (Louvain) se place l'extrême
droite côté de M. Landeloos, ayant der
rière lui M. Liénart (Alost), qui prend le
siège de M. de Borcbgrave, (Waremme),
M. Grosfils descend du dernier banc de la
gauche pour s'asseoir au premier, la
place de M. Vandermaesen (Verviers), M.
de Rossius a pris du même côté celle de
M. de Vroede (Soignies) et M. Delboungne
a pris côté celle de M. de Bast. M. H âge-
mans (Thuin) remplace M. Bouvier l'éta
ge supérieur. M, Vleminckx prend la place
de M. Martin Jouret et cède la sienne M.
Lambert (Philippeville). Il n'y a plus je
crois que MM. Delexby et de Maere, qui
n'aient pas choisi leurs places, et celle de
M. de Baets, qui reste vacante.
Un remède contre le croup. M. le
docteur comte Langardière exerce la mé
decine Saint-Paul-Lizonrie depuis vingt-
cinq ans Pendant cette période il n'a eu
que quatre cas de croup, tous les quatre
terminés par la mort. Du 23 septembre
1865 au 25 janvier 1866, une épidémie du
croup sévit sur sa commune douze cas,
douze morts!
Les traitements employés ne me don
nant plus d'espoir, écrit le docteur Langar-
dière, je me mis en chercher nn nouveau
et je me fis d'abord cette question qu'est-
ce que le croup? La pensée me vint subite
ment que les fausses membranes que
j'avais vues sur d'anciens vésicatoires au
bras, sur des plaies aux pieds, avaient une
ressemblance frappante avec le champi
gnon qui se développe sur le raisin, auquel
on a donné le nom d'oïdium comme je
savais que le soufre guérit l'oïdium, il me
restait faire l'expérience de ma compa
raison si un nouveau cas de croup se pré
sentait.
Or, l'occasion ne larda pas se pro
duire. Le docteur Langardière est appelé
le 25 janvier dans un village. Deux enfants
venaient de mourir du croup, une petite
fille était atteinte de la veille, et la suffoca
tion marchait grands pas.
Je me fis apporter aussitôt, écrit-il, de
la fleur de soufre j'en pris une cuillerée
boucbe que je délayai dans un verre d'eau
et recommandai d'en faire prendre par
cuillerée bouche, d'heure en heure,
aprèsavoiragitéle mélange. Le lendemain,
l'enfant allait mieux. Nouvelle potion pour
la journée. Le surlendemain, je cesse mes
visites, l'enfant est guérie et n'a plus qu'une
toux grasse; je l'attribue aux fausses mem
branes qui flottent dans la trachée-artère,
et que je recommande anx parents de me
garder si l'enfant les expectore. Deux jours
après, une brusque quinte de toux les ex.
puise, et on m'en apporte trois morceaux
déjà desséchés, de la grosseur chacun d'un
gros haricot.
Une cure ne suffisait pas pour asseoir
une opinion sur le nouveau remède. Du
25 janvier au 23 mai derniersix autres
cas de croup bien caractérisés sont traités
par la fleur de soufre six guérisons! Une
petite fille était mourante, aucun cri, pas
le moindre son ne pouvait sortir de son
larynx; des boutons de diphtérie existaient
sur ses oreilles, son cou, ses joues et sa
tête sa respiration sifflante pouvait être
entendue 20 mètres. Le docteur s'était
muni de la sonde du docteur Guillon pour
insuffler du nitrate d'argent dans le larynx;
les parents s'y opposèrent, mais ils conseu-
tirent lui faire avaler de la potion sou
frée pendant la nuit.
Le lendemain, dit le docteur, l'enfant
que j'avais regardée comme perdue, était
ressussitée; elle avait même mangé un peu
de soupe mon arrivéeet la voix était
revenue. La potion fut encore continuée
pendant ce jouret le surlendemain l'en
fant était guérie.
Pendant-une absence du docteur, au
mois d'avrildeux cas se présentèrent, ils
furent traités par les anciens moyens, ils
furent promptement mortels.
Ainsi, de septembre janvier, douze
malades, traités par la méthode ordinaire,
meurent, de janvier mai, six malades,
traités par le soufre, guérissent; enfin,
pendant ce dernier intervalle, deux mala
des, traités par l'ancien système, meurent,
Est-ce que ces faits ne sont pas de nature
provoquer de la part des parents, sinon
de la part des médecins, de nouvelles
tentatives?
On lit dans YÊcho populaire de Lille,
dn 27 août Nons apprenons que toute
une famille, M. et M"* Duquenne et leurs
9 trois enfants, habitant le faubourg de la
Barre, viennent de mourir empoisonnée,
après avoir mangé d'un gâteau cuit dans
un objet en cuivre.
Un meurtrier de neuf ans. Lundi
dernier, dit le Mémorial d*Amiens, un crime
inouï a été commis Baringhem, arrondis
sement d'Hazebrouck par uu enfant de
neuf ans et huit mois, le nommé François-
Xavier Bodelle, sur une petite fille de cinq
ans et dix mois, Marie-Victoire Queue,
fille de Jean-Baptiste Berger.
La nommée Devalckenaere, revenant de
couper de l'herbe pour sa chèvre, aperçut
dans un champ de haricots, 100 mètres
environ du presbytère et de l'école com
munale, le jeune Bodelle qui se baissait, se
relevait simultanémentet semblait piéti
ner un objet.
La femme Devalckenaere, qui connaît
cet enfant pour un mauvais garnemeot
qui ouvre les barrières des fermes pour
laisser sortir les bestiaux, qai, en un mot,
fait mal toujours quand il en trouve l'occa
sion, se dirigea vers lui pour voir ce qu'il
perpétrait encore là.
Il laissa cette femme s'approcher, puis
il s'en alla le plus naturelle du monde.
Quelle ne fut pas son horreur, lors-
qu elle vit, gisant au milieu d'une mare de
sang, percée de quinze coups de couteau,
la pauvre petite Marie Queue.
Le petit assassin, l'ayant rencontrée en
cet endroit sans aucun motif, lui avait dit
ACTES OFFICIELS.
NOUVELLES DIVERSES.