D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 50me Année. Mercredi 12 Septembre 1866. No 5,107. REVUE POLITIQUE. Nous devons avant fonte chose appeler l'attention sur deux dépêches. Toutes deux sont importantes; la première concerne la Belgique, la seconde le Mexique et la France. Si l'on en croit VInternational, quatre puissances sont d'accordla Russie, l'Au triche, la Prusse et la France, pour arrêter le débordement des passions révolution naires en Belgique. La seconde dépêche nous donne en tendre qu'aux Etats-Unis la question mexi caine est désormais résolue contre l'em pereur Maximilieu et la France. L'esprit public, en France, ne se sent ni éclairé, ni satisfait. Il demande qu'on lui fasse comprendre plus clairement la portée des événements qui viennent de s'accom plir et qui restent encore une énigme pour le plus grand nombre. Tel est le motif pour lequel on s'était attendu d'abord l'apparition sous une forme quelconque d'un exposé du gouvernement. Pour le moment, voici un court résumé de l'état des esprits en France: on est désorienté, on croit n'être plus dans la voie où l'on marchait précédemment; et jusqu'à ce que l'Empereur parle, comme cela lui arrive de temps autre, et, de plus, comme il sait si bien le faire, on marche avec hésitation et en tâtonnant. Nous voudrions être dispensés de faire remarquer l'envoi, au nom du roi de Bavière, M. de Bismark des insignes de Saint Hubert, qui est l'ordre suprême de ce gouvernement. Où donc est en ce mo ment M. Von der Pfordten? La Patrie fait remarquer avec raidon que le moment est venu de trancher la question jusqu'à présent indécise dans les duchés de l'Elbe, celle de savoir si la par tie nord du Schleswig, qui est incontesta blement danoise, doit être restituée au Danemark. Le différend dont la forteresse du Lu xembourg est l'occasion entre la Prusse et la Hollande semble s'aigrir au lieu de se concilier et personne n'oserait dire en ce moment quelle solution on pourra lui donner. Les Luxembourgeois ne resssm- blent pas aux députés libéraux du duché de Nassau qui aspirent s'unir la Prusse. Ceux-ci s'offrent ils demandent entrer au plus vite dans la famille prussienne. Ceux-là, au contraire, demandent se sé parer ou sortir de la famille. Peut-on scinder le droit que l'on reconnaît aux peuples de changer leur gouvernement? Ce que les uns accordent ou réclament, les autres ne peuvent ils pas le repousser? Cette question est facile résoudre lors qu'on la soumet l'épreuve du bon sens mais elle se complique, quand, au lieu du bon sens, c'est l'intérêt ou l'ambition que l'on consulte Au résumé, la question de Luxembourg est une difficulté de plus qui attend avec plusieurs autres, non pas la décision sou veraine de la Prusse, mais l'intervention et l'arbitrage de l'Europe. Le Débat de Vienne nous rassure sur la nature des obstacles qui s'opposent la conclusion de la paix entre l'Autriche et l'Italie. Ces obstacles, dit Je Débat, n'ont d'importance que par le détail et le nom bre des difficultés régler. POLITIQUE PRUSSIENNE. mayence. Les Prussiens continuent traiter rude ment la ville de Mayence. D'après une communication du gouverneur aux auto rités municipales, la présence des troupes prussiennes Mayence doit être considérée comme une occupation militaire en forme, et le logement des troùpes dans les caser nes est ajourné jusqu'au traité de paix. Les charges que supportent les habitants peuvent être évaluées 10,000 florins par jour. A l'entretien des troupes s'ajoute encore Ja contribution obligatoire en vin et en tabac. question du luxembourg. Le Correspondant de Nuremberg dit que les négociations qui se poursuivent entre les cours de Berlin et de La Haye, relative ment la position future du grand-duché de Luxembourgprennent une tournure qui ne permet guère d'espérer qu'elles fi niront de sitôt. Le gouvernement grand- ducal persiste repousser toutes les pro positions relatives l'entrée du Luxem bourg dans la Confédération du Nord et demander que les Prussiens évacuent la forteresse du Luxembourg. La Prusse au contraire, exige avec plus en pins d'in stance l'accession du grand duché la Confédération et refuse catégoriquement d'évacuer la forteresse. -a <î>ia ga ÉVÉNEMENTS DU MEXIQUE. L'Ère nouvelle de Mexico, du 9 août, nous fait connaître trois importantes mesures financières décrétées par l'empereur Maxi- milien le 30 juillet. Un de ces décrets suspend le système de contributions foncières décrété le 26 mai dernier et qui disposait que les impôts sur la propriété immobilière seraient évalués sur les produits au lieu d'être basés sur la valeur. Cette contribution est fixée par un se cond décret au taux uniforme de 8 au millier pour les propriétés urbaines et de 9 au millier pour les propriétés rurales. Enfin une troisième décision du gou vernement élève l'impôt des patentes au double de la cote fixée par la loi de 1865. Les considérants qui accompagnent ces décrets invoquent la nécessité de faire face aux besoins urgents du trésor dont ils constatent l'état de pénurie, et font appel au concours que tout citoyen, dans la li mite de ses forces doit apporter au sou tien de l'Etat. L'Ère nouvelle confirme la prise de Tam pico par des bandes dissidentes qui, maî tresses de la ville proprement dite, l'au raient en partie livrée au pillage. Une dépêche adressée de la Vera-Cruz la date du 8 août, des journaux amé ricains, avaient annoncé que le général impérialiste Mejia s'était rallié aux dissi dents avec les troupes qu'il commandait. L'Ère nouvelle nous permet de révoquer ce fait en doute; car ce journalqui porte la date du 9, nons apprend que le général venait d'être investi du commandement de la 3* division militaire. L'Estafette, journal français de Mexico, dn 7 août, contient les lignes suivantes en tête de ses colonnes De Matamoros Alvarado toute la côte orientale est en insurrection; Tampico est occupé par les dissidents, les guerrilleras maraudent jusqu'aux portes de Vera-Cruz; Jalapa est assiégé et le trésor public est sec. L'Estafette et l'Ère nouvelle ne contien nent aucuns détails relatifs Monterey. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Munich. 10 septembreM. le comte de Bismark sera décoré de l'ordre de S'-Hu- bert. Cet ordre est le plus important de la Bavière. Vienne, 11 septembre. Un décret im périal ordonne la réduction de l'armée sur le pied de paix normal. Des arrêtés royaux du 3 septembre ac cordent aux administrations communales ci-après désignées les subsides suivants pour l'exécution de travaux d'assainisse ment et de voirie Eessen, 400 fr. Reninghe, 1,125. Meulebeke, 1,000. Westroosebeke, 300. Moorslede, 1.000. Coraines, 1,500. Messines, 1,300. Dickebuscb, 400. Warneton, 1,500. Vlamertinghe, 1,200. Reninghelst, 1,500. Becelaere, 600. Les pourvois formés par MM. Delimal Vesinier et Rosez contre les arrêts qui les condamnent, le premier une année d'em prisonnement, les deux derniers dix-huit mois de la même peine, pour offenses envers l'Empereur des Français par voie de la presse, seront appelés l'audience de la cour de cassation du 21 septemtue. A la même audience sera appelé le pour voi formé par M. Alphonse Gillard, rédac teur du Grelot, contre l'arrêt qui le renvoie devant la cour d'assises. YPRES. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGÈ. ACTES OFFICIELS. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Dimanche d*b 4 h. de relevée, a en lieu l'Hôtel de la Ttle d'or, au banquet offert par les officiels du io' de ligue leur ancien colonel, M.

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