fléau et un grand nombre d'orphelins voilà les effets de cette terrible maladie dans cette paroisse. On lit dans YImparlial de Gruges a II nous revient, propos des fêles qui ont été offertes au Roi dans notre ville, une particularité qui mérite, semble-t-il, d'être arracbée l'oubli où les chroni queurs de ces solennités l'ont laissée. Parmi les personnes présentées au Roi, se trouva M. le comte Descantons de Montblanc, qui ne se contente pas d'être un parfaite gentilhomme, mais qui veut être aussi et qui est réellement un indus triel éminent, un grand savant et un voya geur infatigable. De ses voyages dans l'extrême Orient il a ramené un jeune Japonais dont l'his toire est dramatique. Ce jeune homme a fait, dans son pays, une faute fort légère chez nous, mais impardonnable dans les régions orientales. Il avait osé jeter les yeux sur une jeune fille du sang impérial et, comble de culpabilité, ses discrets hommages avaient été bien accueillis par la princesse. Ce commencement de liaison fut dé couvert et l'infortuné fut condamné mort. Il allait être exécuté lorsque M. le comte de Montblanc, mis au courant de l'aventure, intercéda pour lui et, grâce son influence, réussit l'arracher au bourreau. La peine capitale fut commuée en bannissement, et le Japonais fut trop heureux, après avoir réalisé sa fortune, d'accompagner en Europe son libérateur qu'il n'a plus quitté. On pouvait le voir la réception royale revêtu de l'habit noir et la cravatte blanche plusieurs personnes remarquèrent son air un peu emprunté sous cet accou trement nouveau pour lui. Le Roi voulut se le faire présenter et s'entretient longuement avec lui. Ayant reconnu chez ce jeune homme beaucoup d'intelligence et d'esprit mercantile, il lui demanda pourquoi il n'essayerait pas de nouer, avec le Japon ou, s'il n'y pouvait rentrer, avec la Chine, des relations com merciales qui pourraient être utiles la fois pour lui et pour la Belgique. Le conseil de Sa Majesté a porté fruit, nous assure-t on, et M. de Montblanc est d'accord avec son protégé pour l'envoyer fonder un comptoir dans l'une de ces con trées asiatiques où l'industrie belge, si elle y était connue, trouverait un marché iné puisable. Bonne chance donc l'amoureux de la princesse Les troubles d'Amsterdam. On lira avec intérêt les détails ci-après sur les troubles qui viennent d'avoir lieu Am sterdam, l'occasion de l'ajournement des fêtes de la kermesse La kermesse commence par une fête de l'enfance fondée sur une tradition his torique. Au seizième siècle, un négociant, se trouvant dans la dure nécessité de dé poser son bilan, voulut étouffer son désas tre personnel sous un désastre général; il organisa avec quelques mécontents une conspiration qui avait pour but de faire sauter la Bourse. Un enfant élevé l'asile des orphelins découvrit ce sinistre projet et le dénonça la justice. La ville fut sauvée d'un grand malheur, et en mémoire du service rendu par l'un d'eux, on accorda aux enfants le privilège de jouer au soldat sous les gale ries de la Bourse, pendant la première semaine de la kermesse. Nos bambins, la plupartarmés de tam bours, ne manquent jamais d'user et d'abu ser de cette prérogative et de faire un tapage assourdissant. Ce tambourinage a été supprimé comme le reste des fêtes communales. Mais dans le peuple on ne voulut pas entendre raison; mardi, des rassemble ments nombreux se formèrent autour de la Bourse; les hommes se joignirent aux enfants pour forcer l'entrée de l'édifice, et les agents de police eurent beau mettre le sabre la main ils ne purent arrêter la foule. La Bourse fut envahie vers 3 heures, au moment où se fixe le cours des fonds publics chose inouïe depuis bien des siè cles, on ne put le proclamer ce jour là, et les paisibles habitants du temple de Plutus durent se disperser, non sans s'être colle tés avec les envahisseurs. Le bourgmestre, M. Forte, qui avait cherché vainement apaiser l'émeute, dut finir par promettre qu'à quatre heures la Bourse serait ouverte aux enfants, ce qui eut lieu. Mais cette première concession ne fit qu'encourager les perturbateurs. Mercredi soir, une foule d'ouvriers se rendirent la demeure du bourgmestre en criant Kermesse! kermesse! Nous vou lons notre kermesse! M. Forte, qui était seul chez lui, engagea ces tumultueux visi teurs se retirer, après leur avoir démon tré que la situation sanitaire ne permettait pas de déférer leurs voeux. Cette réponse fut accueillie par des huées, et les perturbateurs menaçaient de faire un mauvais parti leur premier ma gistrat quand la police arriva en force et les dispersa. Les rassemblements se for mèrent plus nombreux au Parc, et il fallut, pour les dissiper, faire vénirdelacavalerie. Chassée du Parc, l'émeute se porta plus loin et mit deux cabarets au pillage. Quel ques charges de cavalerie eurent raison du tumulte; malheureusement un honorable industriel et sa fille, qui revenaieut du théâtre, furent renversés et mortellement blessés dans la bagarre. De nombreuses arrestations ont été opérées. Un faux billet de banque. Le fait suivant rappellera ceux qui manient des billets de banque qu'ils ne doivent pas en recevoir les yeux fermés On lit dans un journal de Verviers Le 29 juillet der nier. un iqdividu se présenta chez M. Von Amelen, Jean, horloger Aix-la Chapelle, où il fil un achat de 23 montres cylindre, qu'il paya avec un faux billet de 4,000 fr. Ce n'est qu'après son départ qu'on s'aperçut que le billet était faux au lieu de 4,000 francs c'était 4,000 franks; toutes les dé marches furent faites pour découvrir cet escroc; mais elles furent infructueuses. Ce n'est que mercredi 42 courant que le susdit Von Amelen, Jean, apprit que c'était un nommé H... P., de Horabourg, traficanten déchets de laines, et que dimanche dernier, 9 courant, il s'était dirigé sur Dison. Il vint Dison et donna communica tion de celte affaire M. Leclercq, com missaire de police adjoint Dison. Ce fonctionnaire parvint découvrir que le prévenu avait été hébergé Dison diman che dernier chez un nommé C...; il s'y rendit le lendemain, 45 courant, de très- bonne heure, accompagné de MM. Wery et Warnolte, gardes champêtres de ladite commune, où une visite domiciliaire fut faite qui n'amena aucun résultat. Ayant appris de ce dernier que le pré venu était Andrimont engagé comme domestique dans une petite ferme, il s'y transporta immédiatement assisté de M. le bourgmestre Proumen, mais le prévenu était parti pour Liège ce même jour par le train de 8 i/a heures du matin. Immédiatement M. Leclercq écrivit Aix-la Chapelle au susdit von Amelen, Jean, de se rendre son bureau et le len demain 44 courant, ce dernier arriva Dison et se rendit l'arrivée de tous les trains venant de Liège, si bien qu'au train de 3 h. 20 m. la deuxième personne qu'il vit descendre du convoi était le nommé H. P. de Hombourg. Il le suivit de la station jusqu'au pont Saint Laurent et, arrivé cet endroit, il fit la rencontre de M. Gerin, agent de police, et le fit arrêter par ce der nier. Après son arrestation, la police de Verviers lui a saisi une montre et une somme de 40 fr. dont il était nanti, laquelle montre fut reconnue par la victime du vol., Ensuite la police de Dison et de Ver viers, assistée de M. les bourgmestre et échevins de la commune d'Andrimont, se rendirent en la demeure du prévenu où une visite domiciliaire fut faite qui amena la découverte de cinq montres en argent et une chaîne idem qui furent également reconnues par M. von Amelen, Jean. H T. a été écroué la maison d'arrêt de cette ville. M. Taylor, maître de pension, dit une feuille anglaiseétait allé se baigner Brighton, avec quatre de ses jeunes élèves. La marée était basse et ils s'avancèrent assez avant dans la mer. Au moment où ils prenaient leurs ébats un cri se fit en tendre une certaine distance. M. Taylor leva précipitamment la tête, et il aperçut un autre enfant qui se débattait dans l'eau. Il laissa aussitôt ses quatre élèves et s'élança au secours du petit malheureux. Il parvint le saisir par les cheveux et le déposer moitié suffoqué sur le sable. Il revint aussitôt l'endroit où il avait laissé ses élèves, mais qu'elle ne fut pas son épouvante en ne voyant plus aucun d'eux! Tous les quatre avaient disparu La marée montait alors rapidement, elle avait entraîné les quatre victimes. Le prince de Crouij-Chanel. On nous annonce une nouvelle bien inatten due, et dont nous n'avons encore pu con trôler l'exactitude Le prince de Crouy- Chanel dont il a été beaucoup parlé Paris dans ces derniers temps vient de mourir Florence. On l'affirme, du moins. Il était souffrant depuis fort longtemps et très âgé. Ainsi se termine une existence des plus extraordinaires de ce temps. Descendant d'Alilla petit-fils d'Arpad héritier des anciens rois de Hongrie, le prince de Crouy-Cbanel aura passé sa vie dans d'inlermidahles procès de toutes sortes. La mort lui aura du moins épargné cette douleur suprême de figurer comme accusé dans le procès scandaleux qui va se dérouler aux-prochaines sessions de la cour d'assises de la Seine, et dont nous avons entretenu nos lecteurs. Un banquet New- York. On lit dans le Messager franco-américain Le dîner offert au président, dans la soirée du 30 août, est probablement le plus élégant et le plus coûteux qui ait jamais eu lieu New-York. Le comité des citoyens qui a face toutes les dépenses de la fête avait avait accordé pleins pouvoirs M. Delmo- nico pour donner tout l'éclat possible ce dîner, en lui recommandant de soigner surtout les vins. La somme dépensée a été de 25,000 dollars, soit 100 dollars (523 fr.) par tête. Que pensent nos lecteurs de l'au tre côté de l'Atlantique de la munificence des négociants new yorkais? FRANCE. D'après un travail de M. Xavier Ray mond, le fusil Chassepot, qui va devenir 2 Paris, 14 septembre.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 2