D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 50,ne Année. Samedi 22 Septembre 1866. 5,110. REVUE POLITIQUE. POLITIQUE FRANÇAISE. On lit dans la Patrie: Nous croyons savoir que les régiments de zouaves et les bataillons de chasseurs pied recevront, comme les cent régiments d'infanterie de ligne, le nouveau fusil aiguille adopté la suite des essais faits au camp de Châlons. Le système d'armement de la cavalerie est l'objet d'études spéciales qui sont acti vement poursuivies. L'Etendard, journal napoléonien, tire les conclusions suivantes de la circulaire La Valette La même impulsion qui a réuni les populations italiennes et les populations germaines, naguère si morcelées, doit nécessairement agir dans le sens de l'unité française et grouper autour du même centre de nationalité ceux qui parlent no tre langue, partagent nos traditions et pratiquent nos lois POLITIQUE PRUSSIENNE. On lit dans la Gazette de Prague On nous apprend qu'un prince de Hohenzollern a oublié, dans un logement où il a passé une nuit en Bohême, un petit livrelrès élégant, imprimé l'imprimerie secrète de la cour de Berlin et qui, lors de l'entrée des Prussiens en Bohême, avait été distribué tous les officiers prussiens. Ce livre contient l'ordre de bataille de l'ar mée autrichienne au 11 jui/i 1866. Nous avons demandé voir ce fameux plan d'opérations du général Benedek, dont on faisait tant de mystère ici, tandis que tous les officiers prussiens l'avaient en main. On nous a envoyé, en effet, ce petit livre; ikontient toute l'organisation autrichienne par corps d'armée et brigades, et indique de la manière la plus exacte toutes les po sitions de l'armée autrichienne l'époque mentionnée, tel point qu'on signale même les lieux qu'occupaient des demi escadrons et des demi-batteries, ainsi que leurs mou vements tactiques. Il est évident que toute la position d'une armée ne peut être connue par des rapports d'espions isolés. Comment cet ordre de bataille est-il parvenu l'impri merie de la cour Berlin? Ce n'était pas, il est vrai, un plan de bataille, et ce n'est pas cette trahison qui a été cause de notre défaite Kœniggraetz. Mais qui pourrait méconnaître les avantages que l'armée prussienne pouvait tirer de la connaissance exacte des forces autrichiennes et de leur répartition au commencement de la guerre? Berlin, 18 septembre. La commission de la Chambre des députés qui s'occupe du projet de loi relatif aux annexions a adopté l'unanimité le projet de loi con cernant l'annexion des duchés de Schles wig-Holstein. Berlin, 18 septembreLes négocia tions avec la Saxe sont entrées dans une meilleure voie. L'état de santé de M. de Bismark sans inspirer de sérieuses inquiétudes - ne s'est point amélioré depuis hier. Florence,. 18 septembre. La Nazione dit que la question de la dette est près d'obtenir une solution. L'Autriche aurait demandé, titre de transaction, outre le payement de la dette afférente de la Véné- tie, une somme effective évaluée 73 mil lions, en se déclarant prête évacuer la Vénétie. L'Italie aurait consenti traiter sur cette base en faisant, de son côté, des propositions conciliantes. Trieste, 18 septembre. L'impératrice du Mexique est partie ce matin pour Rome par la voie de terre. Sa Majesté reviendra vers la mi-octobre. Constantinople, 18 septembre. Une bataille a été livrée Candie, prèsde Canée. On prétend que les troupes turques et égyptiennes, fortes de 30000 hommes, sont restées maîtresses du terrain, après huit heures de combat. Les insurgés sont mal armés, leur nombre est évalué a 40,000. Les perles des insurgés s'élèvent 600 morts. Londres, 20 septembre. Le Daily Tele graph publie une dépêche de Berlin annon çant que l'indisposition de M. le comte de Bismark est sérieuse et donne lieu de graves appréhensions dans les cercles officiels. On écrit de Bruxelles On s'occupe beaucoup ici d'une nou velle qui intéresse les journalistes et les professeurs de l'enseignement primaire et moyen. On assure que M. le ministre de l'intérieur l'occasion des Fêtes de Sep tembre, a l'intention d'accorder, l'instar du gouvernement français la croix de chevalier de l'ordre de Le'opold plusieurs journalistes du pays, tant catholiques que libéraux et défendant depuis plusieurs années nos institutions nationales. On dit aussi que M. le ministre de l'intérieur se propose de décorer plusieurs professeurs de l'enseignement primaire et moyen. Décorer les journalistes, les profes seurs de l'enseignement pi imiire et moyen, c'est-à-dire l'armée des soldats de l'intelli gence, serait du nouveau en Belgique mais cette mesure nouvelle serait parfaitement accueillie par tout le pays. On lit dans le Moniteur Comme il était facile de le prévoir, l'ajournement des Fêtes de Septembre prononcé par le conseil communal de Bruxelles, entraîne la remise de toutes les cérémonies annoncées pour la réception des tireurs étrangers. Ce n'étaient pas seu lement les volontaires anglais que l'on s'apprêtait recevoir Bruxelles, un nom- l:L LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. Diters renseignements qni nous parviennent snr les circonstances dont a été accompagnée la rédac tion de la Circulaire du marquis de La Valette mé ritent d'être mentionnés. Cette pièce est pour la plus grande partie !'œu»re de l'Empereur lui- même, plus que de ses miuistres; mais, d'un antre côté, la maladie dont ce souverain a souffert pen dant pltisienrs semaines et dont il n'est pas cetlain qu'il soit parfaitement rétabli, a dû exercer de l'influence sur la direction de ses idées. Le passage relatif aux Etats-Unis et la Russie est celui qui poite, dit-on. le plus fortement l'em preinte des idées de Napoléon; il u voulu, autant qu'il le pouvait dans one pièce où il ue pouvait aborder la question d'Orieut, faire entrevoir ce qui pouvait sortir pour le reste de l'Europe de l'en tente de ces deux puissances, lorsqu'elle serait parfaitement nouée. On rapporte maintenant cette autre circonstance; Après que la dernière main eut été mise cette pièce lorsque l'ordre de la livrer l'impression allait être donné, l'empereur Napoléon aurait dit qu'il savait que sop nouveau programme politique allait lui susciter beaucoup d'ennemis. J'en ap pelle a l'histoire, aurait-il dit; l'histoire me rendra justice. Des ennemis, un homme politique en a toojonrs; mais ce ne sont pas eux, c'est le but politique qu'il se propose qu'uo souverain doit sans cesse regarder, étudier, et poursuivre. La grande question, même vis-b-vis de l'histoire, pour l'empereur Napoléon, est de savoir si son programme actuel reste en harmonie avec celui qu'il a tracé dans sa lettre du 11 juin dernier c'est ce que la 6uite apprendra. Le gouvernement de Vienne aurait décidé la concentration d'oo corps d'armée sur la Save. Ce déploiement de forces militaires répondrait aux inqoiétodes b peu près géoétaies qu'éveille chez les puissances daunbiennes la réouverture possible de la question d'Orieut. Parler ici des fêtes auxquelles se livre la popu lation de Berlin, serait un hors-d'œuvre, mais nous devons annoncer cependant que M. de Bis mark est nommé géuéral Voilb une distinction qui manquait bla gloire de ce ministre. Noos nous hâtons d'enregistrer comme on fait important la conclusion de la paix entre la Saxe et la Prusse. En le faisaot, notre satisfaction est d'au tant plus grande que, si les premières informations sont exactes, la victoire serait enfin restée b la faiblesse luttant contre la force. Si ces divers renseigoements se confirment, nous V verrons la preuve qu'il ne faut jamais désespé rer des boaDes causes. On parle d'un arrangement définitif entre l'élec teur de la Hesse-Electorale et le gouvernement prussien; mais celui-là est moins honorable ou moius heureux. Le droit de conquête triomphe tout entier; le prince électeur abandonne tons ses droits a la Prusse, mais il sauve sa fortune per sonnelle. Lè conseil municipal de Kiel, dans le Schleswig, «ieut de faire acte d'indépendance. Il s'est refusé de prendre aucune part aux manifestations que la i entrée des troupes prussiennes dans leurs garnisons pouvaient provoquer. On cherche encore une fois b faire naître des doutes eu Italie sur la mauière dont la Frauce comprend la convention du i5 septembre, relative b la question romaine. Nos renseignements les dis sipent tous. Le gouvernement françaislotsqu'il dit que s'il évacue Rome il entend que la ville reste sous sa protection, a prononcé une parole sérieuse. Les Italiens feront sagement de tourner leurs regards un peu moins du côté de Rome, un peu plus du côté de la Sicile. Avant d'acquérir, il faudrait savoir conserver. DÉPÊCHES TELEGRAPHIQUES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 1