tions beaucoup plus précises et plus for
melles. Il a déclaré toutefois solennellement
qu'il brûlait du désir de produire ses
preuves et de sonder jusqu'au fond la
cause obscure de la transaction Yhry.
Néanmoins lorsque la Cour eût prononcé
l'urgence et ordonné de plaider tontes
fins, le calomniateur s'était éclipsé ainsi
que son avoué.
Audience du 24 septembre. Le procès
en calomnie intenté par M. DELAET,
représentant, contre le sieur Jan Van
Ryswyck, a reçu aujourd'hui sa solution.
Le tribunal a prononcé un jugement qui
déclare calomnieux les imputations con
tenues dans l'article du Koophandel, du 30
août 1866, déféré la justice, et condamne
le sieur Van Ryswyck par défaut l'inser
tion dans le Koophandel, 3 reprises, des
motifs et du dispositif du jugement, dans
les mêmes caractères que 1 article incri
miné sous peine de payer M. Delaet, 500
francs pour chaque jour de retard.
Celui-ci est de plus autorisé faire
publier le même jugement dans dix jour
naux du pays son choix, aux frais du
sieur Van Ryswyck, jusqu'à concurrence
de 2,000 fr.
Ce dernier est en outre condamné
payer M. Delaet la somme de 10,000
francs titre de dommages-intérêts. Ces
coudamnations sont recouvrables par la
voie de la contrainte par corps.
Qui doit fixer la durée de la nuit en
matière de délit de chasse? Est-ce la loi
elle-même, par des termes précis, ou le
tribunal, par l'interprétation des textes?
La Cour de Douai, appelée s'expliquer
cet égard, a décidé que la question appar
tenait exclusivement aux juges du fait;
elle a décidé, en conséquence, qu'un fait
de chasseayant eu lieu une heure après
le coucher du soleilne constituait aucun
délit s'il était reconnu qu'à ce moment la
nuit n'était pas close.
Le 19, la nommée Louise Vansteenkiste,
âgée de 7 ans, est tombée en jouant dans
la Lys Menin et s'y est noyée.
Mardi, vers 11 heures du soir, les
nommés A. Van Meenen et J. Neerinckx,
de Dottignies. ne pouvant entrer dans l'es
taminet du sieur Danneel, brisèrent les
fenêtres avec des briques arrachées du
mur de la cour, fracturèrent la porte du
jardin, menaçant de mort le premier qui
sortirait de l'établissement. Ils sont restés
en faction devant la porte jusqu'à 5 heures
du matin; les quatre personnes qui se
trouvèrent l'auberge ne purent en sortir
qu'alors. Les auteurs de cet acte de sauva
gerie sont en fuite.
Dans ta nuit du 17 au 18 courant,
des voleurs ont pénétré dans la demeure
du sieur J. Detouruayteinturier Dotti
gnies, et y ont volé plusieurs effets d'habil
lement d'une valeur de 150 fr. La gendar
merie recherche activement le voleur.
Un convoi de chevaux superbes vient
d'arriver Bruxelles pour les écuries du
Roi et du comte de Flandre.
11 est question de fixer au 15 octobre
la célébration de nos fêtes nationales.
Des actes d'un odieux vandalisme
ont été commis ces jours derniers au Salon
de l'Exposition des beaux-arts. On a per
foré l'aide de la pointe d'un clou un cer
tain nombre de tableaux et particulière
ment ceux acquis par le Roi et S. A. R. le
comte de Flandre.
Un méfait assez rare dans la ville de
Bruxelles, une attaque uocturne ayant le
vol pour mobile, vient de motiver l'arres
tation d'un ex-officier de l'armée prus
sienne. Cet individu est prévenu d'avoir,
sur la place Royale, pendant la nuit du
20 au 21 courant, tenté d'enlever, avec
violences ayant occasionné des blessures
la victime, une certaine somme d'argent
a un habitant nommé Joseph Petit.
Le malfaiteur avait saisi M. Petit par la
gorge en le sommant de lui donner sa
bourse, lorsqu'une personne qui venait de
quitter l'attaqué et qui entendit le bruit de
la lutte revint sur ses pas pour venir
son secours et coopérer l'arrestation du
coupable.
Du 26 mai au 10 septembre, d'après
l'Art médical, il y a eu Bruxelles 3,206
cas de choléra, dont 2,467 décès. Durant
la même période1,837 malades ont été
admis dans les hôpitaux et 350 décès
seulement ont été constatés.
Le fait essentiel remarquer dans ce
qui précède est la faible proportion entre
les malades reçus dans les hôpitaux et les
sorties par décès.
Si l'on en croit la correspondance de
Bruxelles du Journal de Liège, l'Impératrice
du Mexique est prochainement attendue
Bruxelles. Le comte de Flandre se rendra
l'un de ces jours en Italie, d'où il ramènera
sa sœur.
On dit que des miliciens en très grand
nombre vont être renvoyés dans leurs
foyers, ce qui tend établir que le gouver
nement est rassuré sur la situation actuelle
du pays.
Il se confirme que l'impératrice
Charlotte viendra Laeken le 11 octobre
prochain pour assister au service anniver
saire de son auguste et regrettée mère la
reine Marie-Louise.
A propos du nouveau télégraphe,
une feuille américaine, citée par l'Express,
de Londres, rapporte que l'empereur
Maximilien a expédié par le câble, l'im-
pératice Charlotte, une dépêche en chiffres
de 700 mots, dont le coût, réglé New-
York, a été de 15,364 dollars, soit 76,820fr.
Récompense honnête. Un des der
niers numéros du Daily Telegraph, de
Londres, contenait la curieuse annonce
suivante
Cinq livres de récompense. Aux
maîtres d'hôtel, aux propriétaires des mai
sons garnies et autres. On a perdu,
depuis le 9 de ce mois, une jeune demoiselle,
âgée de vingt et un ans, cheveux très-
bruns, yeux noires; sigues particuliers
jolie et l'air comme il faut (lady likej; cos
tume manteau de soie noire, robe blanche
et noire, chapeau noir. Toute personne
qui pourra donner des nouvelles de cette
demoiselle recevra la récompense ci-des
sus, en s'adressant, etc.
N. B. Celte jeune personne a six pieds
de haut, six pieds anglais bien entendu 1
Ce qui lui constitue encore une taille de
cinq pieds, six pouces; décidément, s'il
s'agit d'un rapt, la demoiselle s'y est un
peu bien prêtée.
Le 3/15 septembre a eu lieu, S'-
Pélersbourg, l'exécution du régicide Kara-
kosof, qui avait attenté aux jours de l'Em
pereur.
Un avis inséré dans les feuilles de la
veille avait informé le public que, le matin
7 heures, l'exécution aurait lieu sur la
grande place deSraolensk, l'extrémité de
Vassili Ostrof. A 6 t/2 heures, il y avait
déjà une foule énorme, qui dépassait peut-
être 50,000 personnes. On remarquait
beaucoup d'équipages stationnant dans les
rues environnantes. Au milieu de la place
s'élevait une potence, et non loin de là un
pilori avec une plate forme hauteur
d'homme.
Quelques minutes avant sept heures, ia
charrette dans laquelle se trouvait le con
damné, sur une banquette élevée, de ma
nière ce qu'il pût être vu de tout le
monde, arriva escortée d'un piquet de
cavalerie. Le condamné était vêtu de noir.
Il tournait le dos aux chevaux; «jr sa
)oitrine il avait un écriteau blanc où on
isait Karakoiof, régicide. Il avaii les bras
iés derrière le dos, et il était d'une pâleur
ivide. En descendant de la charrette. Ka-
rakozof chancela et fut soutenu par les
aides du bourreau. Après avoir fait quel
ques pas, il se raffermit toutefois et marcha
assez résolument vers le pilori. La foule
était attentive et silencieuse. J'entendis
quelques paysans et ouvriers dire mes
côtés: Il l'a mérité, le malheureux. Que
Dieu lui pardonne, mais il doit mourir!
Un secrétaire du Sénat, en grand uni
forme, s'approcha du condamné et donna
lecture haute et intelligible voix de la
sentence de mort. Karakozof l'écouta atten
tivement; on vit sa tête penchée d'abord
gauche, dans l'attitude de l'audition, re
tomber droite comme s'il avait peine
la soutenir. Lorsque la lecture de la sen
tence fut terminée, le prêtre s'approcha du
condamné avec le crucifix en mains. Kara
kozof baisa très dévotement la croix, se
prosterna et reçut la bénédiction du prêtre,
puis il salua le peuple en se tournant dans
les quatre directions. On entendit alors
plusieurs voix émues proférer les mots
Que Dieu te pardonne.
Les deux bourreaux bandèrent les yeux
du condamné et le couvrirent d'un suaire,
qu'ils eurent un peu de peine mettre.
On le conduisit ensuite du pilori la
potence. La corde fut passée au cou; sur
un signe du grand-maître de police, Kara
kozof fut lancé dans l'éternité. La mort fut
instantanée, il ne remua que deux ou trois
fois, et l'on vit aussitôt le cadavre se raidir.
A sept heures et demie, on le descendit du
gibet et on le plaça dans un cercueil noir.
La foule s'écoula calme, silencieuse,
réfléchie.
Une riche contrée. On lit dans le Tour
du Monde
Le bruit s'est répandu au Cap et Natal,
qu'on vient de découvrir de vastes gise
ments d'or dans la république hollandaise
du Transvaai et que le président Frétorius
s'occupe de faire vérifier le fait.
Cette terre fortunée possède aussi, on le
sait, depuis de longues années, des mine
rais de cuivre renfermant, assure-t-on,
l'énorme proportion de 95 0/0 de métal;
ce n'est pas tout le blomb y abonde et la
houille s'y trouve en grande quantité. On
voit souvent, après les pluies torrentielles,
les Boërs se rendre avec leurs charrettes
sur le bord des rivières et y chercher ce
qu'il leur faut de charbon pour leur hiver,
la tempête ayant arraché et jeté au loin la
houille accumulée dans le lit des cours
d'eau.
En Chine, les lépreux sont très-
communs. A Fou chou, l'administration
locale, ne pouvant les guérir, les a can
tonnés et les nourrit dans quatre grandes
léproseries. II leur est expressément dé
fendu de vagabonder et de mendier.
On prétend que ces établissements ren
ferment plus de mille malades. Le sort de
ces malheureux est si cruel qu'on cite des
cas où des lepreux, pour échapper la
réclusion, se sont fait enterrer ou brûler
vivants. Plus haut que Fou-chou, en re
montant le cours du Min, on se débarrasse
des lepreux d'une manière plus simple.
On les embarque sur un petit bateau,
avec une provision de riz et de bois
NOUVELLES DIVERSES.