sociétés de tir l'arc et autres jeux popu- laires. A onze heures, inauguration du monu- ment de Brouckere. Samedi, 13. A midi, représentation gratuite au théâtre de la Monnaie. A deux heures, distribution au temple des Augustins des récompenses pour actes de courage et de dévouement. A six heures, représentation gratuite par la société de Verbroedering Dimanche, 14. A midi, séance publi que au temple des Augustins, de l'Acadé-. mie royale de Belgique (classe des beaux- arts). L'orchestre du Conservatoire royal de Bruxelles, avec le concours de la société royale des Mélomanes, de Gand, exécutera la cantate de M. Van den Eeden, couronnée au concours. A la même heure, représentation gra tuite au théâtre du Parc. A une heure, concert au Parc par la musique du régiment des guides. A deux heures, courses de chevaux. A six heures, représentation gratuite par la société royale de Wyngaerd. Lundi, 13. A midi, concert au Parc par la société royale des Artisans réunis. A une heure, régates internationales. Bruxelles, le 3 Octobre 1866. Le ministre de l'intérieur, Alp. Vandenpeereboom. Samedi dernier est décédée, victime de la charité, l'hôpital de Wervicq, M11" Rosalie INaert, en religion sœur Cathérine, religieuse hospitalière. Les habitants de la paroisse S'-Jac- ques. Tournay, ont perdu lundi leur pasteur, M. F. Delers, subitement enlevé leur affection après quelques heures de maladie. M. Alexandre Bergman, d'Vpres, ancien vicaire de l'église SMValburge, Bruges, membre de l'ordre des Rédemptoristes, vient de partir pour les missions étrangères. Les journaux officieux annoncent que le Roi voulant témoigner au lord-maire de Londres sa satisfaction pour la récep tion qu'il a faite S. M. l'a nommé com mandeur de l'Ordre Léopold. III. Pendant le mois de septembre écoulé il a été déclaré l'état-civil de Bruxelles 472 naissances et 1013 décès, donc 341 décès de plus que le nombre de naissances. On mande, du Centre, que dans plu sieurs charbonuages les ouvriers se sont mis en grève et sont déterminés ne reprendre leur travail qu'à la condition d'obtenir une augmentation de salaire et une réduction dans le nombre d'heures de travail. Un arrêté royal du 2 octobre ajourne au 18 octobre la clôture de l'Exposition générale des beaux-arts. Chemin de fer en Espagne. L'inau guration du chemin de fer destiné relier l'Espagne au Portugal aura lieu dans le courant du mois d'octobre, et il est assez probable qu'il y aura, cette occasion, des entrevues entre divers princes des deux nations. Emigration. Jamais le chiffre des émigrants, débarqués New-York, n'a été aussi considérable que dans les six pre miers mois de cette année. Du 1" janvier au 1" juillet 1866, il est arrivé, dans la seule métropole américaine, 153,799 émi grants, c'est-à-dire 55,000 de plus que pendant la même période de l'année der- ni ère. FRANCE. Voici quelles circonstances, le journal la France, limite lescas où le gouvernement de son pays devrait prendre un rôle actif dans la question d'Orient. En Orient, si la Russie mettait, la main sur Constantinople; si la Grèce res suscitait l'empire Byzantin si l'Angleterre s'emparait de l'Egypte; si l'Autriche pos sédait le Danube; si les chrétiens de la Syrie étaient soumis une nouvelle sou veraineté et que tout cela se fît en dehors de la France, et peut-être contre elle, les intérêts et son commerce, les intérêts de son influence, les intérêts de sa situation politique seraient tellement compromis dans la rupture de l'équilibre, qu'elle de vrait agir en ne prenant conseil que d'elle même. Par ordre de l'Empereur, MM. les généraux Waubert de Genlis et Favé, aides de camp de Sa Majesté, viennent de quitter Paris, avec la mission d'aller examiner l'un sur la Loire, l'autre sur l'Allierles désastres causés par les inondations, et distribuer, au nom de l'Empereur, des secours aux habitants les plus nécessiteux atteints par ces désastres. (Moniteur.) Le traité de paix entre l'Autriche et l'Italie a été signé mercredi dernier Vienne. Aux termes de la transaction inter venue en ce qni concerne le règlemeut de la dette, l'Italie prend sa charge le passif du Mont-Lombard-Vénitien. Pour la part de l'emprunt de 1854 afférente la Véné- tie, et pour le matériel de guerre non transportable que l'Autriche abandonne, le cabinet de Florence s'engage payer une somme de 87,500,000 fr. [Idem.) On vient de frapper la Monnaie de Paris une grande quantité de pièces de 2 francs, de 1 franc et de 50 centimes. Les pièces de 2 francs et de 1 franc sont surtout remarquables par la beauté du type elles ont d'un côté l'effigie couronnée de lauriers, et au revers l'écusson impérial, comme dans les nouvelles pièces en argent et dans celles de 50 et 100 fr. en or. Un décret du gouvernement français prohibe, partir du 20 octobre jusqu'au 31 janvier de chaque année, l'importation et l'exportation du saumon et de la truite. En conséquence les poissons de l'espèce ne seront plus acceptés au transport vers la France, pendant la période précitée. Depuis quelques jours, les loups font d'horribles dégâts en Bretagne. Le fauve est partout très abondant, et ce sont non- seulement les loups, mais encore les san gliers, qui exercent leurs ravages dans les campagnes. Tous les chasseurs sont sur pied et s'apprêtent les récompenser sui vant leurs mérites. Une grande battue est annoncée pour ces jours-ci. Nous apprenons la condamnation qui vient de frapper un journal littéraire de Marseille, le Père Tranquille. Le gérant et l'imprimeur sont déclarés coupables 1° d'avoir traité, sans autorisa tion, des sujets d'économie politique; 2° d'avoir outragé la religion catholique; et ils sont condamnés le gérant, M. Royan- nez, trois mois d'emprisonnement et 400 francs d'amende; l'imprimeur, M. Gubert, un mois d'emprisonnement et 400 francs d'amende. Le tribunal a en outre ordonné que le Père Tranquille cesserait de paraître. NÉCROLOGIE. NOUVELLES DIVERSES. Après le départ de Morillo, il semble qoe cha que élève voulut se dédommager du silence qui lui avait été imposé. Si tout paraissait mort eu la présence du maître, son absence était le signal du retour la vie; il semblait que les cbevalets même devenaient animés. Comme cette fois l'esprit de tous les élèves était toorné vers nn objet unique, la conversation s'engagea immédiatement sur ces petites créations si délicates, si douces, si belles qui semblaient chaque matin sortir du néant, pour donner place d'antres. Dis-nous maintenant, Sébastien, dit Villa- vicemio aussitôt que la porte se fut fermée sur Mo rillo, et le bruit de ses pas se fut perdu daus le long corridor, dis-nous pouquoi,quand lemaître deman da qui avait fait tontes ces petites têtes, tu ne lui lis pas la même réponse qu'à nous: Le lutin Parce que cette réponse m'aurait gagné les étrivières, senor Villavicemio, répliqua Sébastien, dont la laugne, aussi bien que celle de tous les élèves, semblait déliée par le départ dn maître. -- Oh! j'ai bonne espérance! Tu n'échapperas pas demain matin avec ton lutin, s'écria Mendez. Ne parlez pas mal du lutin, senor Mendez, dit Sébastien, affectant un air de terreur; car voyez comme il se venge sur vous maintenant en allon geant le bras de saint Jacques! Ce bras est an moins un pouce plus long que l'autre. -- Sébastien a raison, dit Baba se penchant vers le chevalet de son voisin. Ce bras est trop long. Mais, dis-nous, Sébastien, ce que c'est qu'an lotin? Oui, Sébastien, dis-nous ce qne c'est qu'un latin? s'écrièrent plusieurs voix la fois. En vérité, messieurs, je n'en ai jamais vu nn moi-même; mais mon père, qui n'en vit pas plus que moi, entendit dire a son père, qui était mon grand-père, et qui n'en vit jamais Don plus, que c'était un spectre, un mauvais esprit, qui chaque soir visite la terre expressément pour faire des niches anx gens. Je désirerais bien pouvoir faire de jonr ce qu'il fait de nuit, dit Tobar. Passe-moi du jaune brillant, Sébastien. Ne pensez-vous pas qne c'est déjà assez jaune, senor Tobar? répondit Sébastien. -- Re garde le mien, Sébastien; le mien est-il trop janne? demanda Cheves. An contraire senorle vôtre est bleu on bleu sombre. Votre eao est bleue, vos arbres sont bleus, vos vergers sont biens. Est-ce dessein que vous peignez tout en bleu. Non, en vérité, dit Cheves. On le penserait ainsi, cependant, rétorqua Sébastien. C'est vraiment étrange; mais ce petit esclave, avec sa face de simpleton, est aussi plein de malice qu'un singe. Après tont qu'est-ce qu'on nègre, sinon une espèce de singe? dit Villavicemio. Mélangé avec un peu de perroquet, observa Tobar. Avec cette différence seulement qoe le per roquet ne sait que re'pe'terre'pliqua Babaet Sébastien pense et parle en son temps. Juste comme le perroquet, par manière de- parler; quelquefois perché sur la vérité, ajouta Tobar. Tu juges aussi des dessins? je snppose, ajouta Villavicemio. Oh seulement je répète, vous savez, ce que j'entends dire au maître, dit Sébastien avec un regard d'une simplicité si parfaite que personne ne put douter que tel n'était le cas; car, après tonr, que suis-je autre qu'un singe on un perroquet? 11 pansa nn instant, puis ajouta Ou un esclave. Et ces dernières paroles furent prononcées sur le ton d'ooe mélancolie si profonde, qu'il n'y eu eut pas ud seul parmi les élèves, gais, folâtres, in- considérés jusqu'à la cruauté comme ils l'étaient, qui ne fût profondément tonché. Quel drôle de petit être to es! dit Baba, loi donnant une amicale chiquenaude sur l'oreille. Adieo,Sébastien; attrape le lutin,outoo dos paiera pour cela. Attrape le lotin, on ton dos paiera pour cela, répéta chaque élève en quittant la salle de travail.. Adieu, Sébastien, bonoq chance; mes respects lotie. (Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 2