YPRES.
teaux doiventêtre également trempés durs
ils sont placés égale distance du couteau
central, et les arêtes des trois couteaux
sont sur une même ligne droite
Mardi matin est décédé au séminaire de
Bruges, la suite d'une longue maladie, M.
le chanoine Pierre D'HolIander, professeur
de théologie dogmatique, licencié en théo
logie de l'Université catholique de Louvain.
M. Nuttinancien vicaire de Saint-
Jacques Bruges, est décédé le 16 de ce
mois, Wevelghem, l'âge de 34 ans.
Voici l'ordre du jour de la séance publi
que d'aujourd'hui du Conseil communal
Le Moniteur publie le tableau du mouve
ment commercial de la Belgique avec les
pays étrangers pendant les années 1865
et 1866, en ce qui concerne les principales
marchandises. Pour l'ensemble du mouve
ment commercial pendant ces périodes,
ou remarque les fluctuations que voici i
A l'importation, valeurs calculées d'après
lés taux de 1866 (mois d'août 1866), il y a
une augmentation de 3 p. c. sur le mois
correspondant de 1865.
Pour les huit premiers mois de 1866, il
y a une diminution de 2 p. c. sur les huit
premiers mois de 1865.
A l'exportation, il y a, pour le mois d'août
1866une augmentation de 9 p. c. sur le
mois correspondant de 1865.
Pour les huit premiers mois de 1866, il
y a un chiffre peu près égal celui des
huit premiers mois de 1865.
L'amélioration constante de l'état
sanitaire de la ville de Bruxelles et de ses
faubourgs permet d'envisager le fléau
comme ayant complètement disparu au
jourd'hui, de très rares exceptions près.
On n'en ûnirait pas, dit un journal de
Bruxelles, s'il fallait raconter les excentri
cités des tireurs anglaisa Bruxelles. Mardi,
deux d'entre eux se sont présentés l'hôtel
de ville en insistant vivement pour qu'on
lesintroduisîtdans la tour Saint-Michel. Le
concierge fut mis leur disposition, et,
comme madame Marlborough ils montè
rent si haut qu'ils purent monter. Pendant
deux heures ilsbavardèrentàcettebauteur,
contemplant Bruxelles, se faisant admirer
mutuellement les plus remarquables points
de vue, et oubliant tout fait de descendre.
Que signifiait cette longue visite Saint-
Michel? C'était n'y rien comprendae,
quand tout coup arriva un employé du
télégraphe portant une dépêche datée de
Londres et adressée X...esq. dans ta tour
de C hôtel de ville Bruxelles. L'un des visi
teurs s'était tout simplement fait adresser
sa correspondance 360 pieds au-dessus
du sol, et le porteur du télégraphe, peu
habitué porter des dépêches cet étage,
avait mis un temps assez long pour décou
vrir le singulier perchoir de notre Anglais.
Un nouveau contingent de volontaires
anglais est annoncé de Londres. Les nou
veaux arrivants Bruxelles voyagent
leurs frais.
On écrit de Saint Trond Vendredi
soir, le percepteur de la poste, en passant
place du Marché, a reçu la tête un coup
de pistolet. Ce coup lui a été tiré par un de
ses employés, jeune homme d'environ 20
ans et quiaussitôt après son crime, est
allé se livrer entre les mains de la justice.
Le percepteur n'est pas mort; mais son
état est très-grave. Il a, dit on, été victime
d'une vengeance. Il avait réprimandé,
différentes occasions son jeune employé,
et, en dernier lieu, il l'avait menacé de le
faire destituer. <r Alors il faut vous hâter,
avait répondu l'employé; sinon vous n'en
aurez plus le temps Ces paroles ne furent
point interprétées; le coupable se procura
un pistolet deux coups et un poignard, et
mit son noir dessein exécution. En re
mettant ses armes la police, l'auteur du
crime a déclaré que le poignard lui aurait
servi achever le meurtre, si le pistolet
avait manqué son but.
Un journal dit avoir reçu du Mexique
une lettre, la date des 29 août, 2 septem
bre, annonçant le retour en Belgique des
officiers de la légion mexicaine.
Des 41 villes et communes de l'arron
dissement de Tournay qui ont été frappées
par l'épidémie régnante, 9 seulement sont
encore atteintes en ce moment, mais d'une
manière très-bénigne.
Un buveur de profession habitant
Otreppe une petite chambre, rentrait lundi
dernier, vers 11 heures du soir, ayant laissé
toute sa raison au fond des petits verres.
Quoique ivre mort, il fit, parait il, du
feu dans son foyer pour se préparer du
café. S'endormit-il pendant l'opération, ou
lui arriva-t-il un autre accident? On ne le
sait. Toujours est-il que le feu vint se
communiquer la chaise sur laquelle il se
trouvait assis, de celle-ci ses vêtements,
jusqu'à ce que, le tout devenant un vérita
ble brasier, l'ivrogne y périt misérablement
asphyxié et même affreusement carbonisé.
Le lendemain seulement on connut ce
qui s'était passé dans cette horrible nuit,
entre les quatre murs de ce triste réduit.
Un corps tout défiguré, noirci par la flam
me et la fumée, contonrné par la douleur,
gisait sur le pavé côté des débris brûlés
d'une mauvaise chaise!
Uoe feuille parisienne assure que les
élégants vont revenir, cet hiver, aux bottes
et aux culottes collantes de nos pères.
On écrit du Vigan (Gard) au Courrier
de Lyon Toute une famille vient d'être
empoisonnée par le vert de gris, Saint-
Jean-du-Gard. Après avoir mangé un
ragoût préparé dans une casserole de cui
vre, et qu'on y avait probablement laissé
refroidir et séjourner, M"" v* Rossignol et
ses deux filles ont succombé d'atroces
souffrances. Cette dame et sa fille aînée ont
expiré le jour même de l'ingestion de la
substance vénéneuse. La seconde aiust
qu'une domestique qui avait mangé du
même mets ont succombé le lendemain.
Les journaux irlandais annoncent la
conversion au catholicisme romain de M.
Isaac Butt. On sait que M. Isaac Butt est
un membre important du Parlement an
glais et qu'il a rempli longtemps des fonc
tions officielles.
On mande de Liverpool, 12 octobre»
qu'une tempête d'une violenee extrême a
régné le 22 septembre sur la côte Est de
Terre^euve. La frégate française la Niobé
et plusieurs caboteurs ont fait naufrage
Saint-Pierre et plus de 156 cadavres ont
été jetés par les flots sur le rivage.
Le capitaine anglais Arkwrrght était
parti, il y a quelques jours, pour une ex
cursion au mont Blanc. Il s'était faitaccom-
NECROLOGIE.
1*Commaoicatioo de pièces.
2* Rapports sur la comptabilité de quelques
administrai ions publiques.
5* Création d'one seconde sslle d'asile, daus
le quartier Saint-Pierre.
4* Approbation de la location des cantines
des casernes.
5* Cahier des charges, clauses et conditions
pour tentes d'arbres sur des propriétés des Hospices.
6* Demande des Hospices pour prélever,
sur les capitaox, la somme nécessaire pour l'achat
de la mitoyenneté d'un mur.
7* Budget du Collège communal pour 1867.
8* Radiation d'one inscription hypothécaire
prise au profit des Hospices.
NOUVELLES DIVERSES.
soo sourire plein d'amour et de bouté. Il n'était
plus un esclave: il était libre. Il n'y avait pas
d'esclaves daos le moude brillant au milieu doquel
il était transporté. Tout a coup uu bruit de passe
fit entendre, et le son de voix bien connues brisa
le charme et le remena sor la terre pour être une
fois encore un esclave.
Sébastien, sans se retourner, sentit qne Morillo
et ses élèves étaient derrière lui. Surpris et con
fondu, il ne pensa ni b s'excuser ni h s'échapper
il acrait voulu que le plancher de la salle se fût
ouvert pour l'engloutir. Mais vain était son désir,
et il était Ib, le pauvre esclave, avec sa palette sur
uoe main et son pinceau dans l'autre; et, sans oser
lever la tète, il attendait, daos nue anxiété mortelle,
la punition dont il avait été menacé.
Il y eut on moment de silence des deux côtés,
car Sébastien était pétrifié en se voyant ainsi pris
sur le fait. Murillo et ses élèves n'étaient pas moins
«tonnés de ce qu'ils voyaieot. Les jeunes gens,
avec toute la vivacité naturelle b leur âge, étaient
piès d'exprimer leur admiration, quand un signe
du maître leor imposa silence. Il s'avança grave
ment vers l'esclave, et, cachant sous un air froid et
sévère l'émotion que tout vrai artiste doit éprouver
b la vue du génie révélé pour la première fois, il
loi dit
Sébastien, quel est ton oiaitre
Vous monseigneur, répliqua—t-il en trem
blant.
—Comment! je ne t'ai jamais donné de leçon,
enfant, répartit Murillo étonné.
Non, maître, mais vous en donnâtes aux
antres, et j'en profitais, répliqua Sébastien encou
ragé par le ton de dooceor avec lequel le maître
venait de s'adresser b lui de nouveau.
Et tu en profitas! reprit Murillo.
Vous ne me l'avez pas défendu, dit Sébas
tien je ne croyais pas que ce fût mal.
Murillo répliqua avec vivacité
Par l'ancien patron d'Espagne, tu en as pro
fité mieux qu'aucun de mes élèves. Ainsi donc,
ajouta -1-il après une pause, tu travailles durant la
nuit
Non, maître, durant le jour.
A quelle heure, donc? Mes élèves arrivent
ordinairement bsix heures.
Je travaille depuis trois heures jusoq'b cinq,
maître. J'ai d'abord dormi trop longtemps, puis je
me suis oublié.
Murillo sourit.
Et as-tu oublié ce que je t'ai promis hier?
ajouia-1—il.
Le pauvre esclave pâlit et trembla comme si
déjà il eût senti le fouet tomber sur ses chairs.
Oh senor Murillo, s'écrièrent les élèves
d'une voix suppliante, pardou pour Sébastien.
Je serai trop heureux, messieurs; mais je
dois faire plus: cet enfant mérite moins no pardou
qu'une récompense.
Une récompense! répéta Sébastien incapable
de se soutenir sor ses jambes, taudis qu'il jetait un
timide regard sur son maître.
Oui, Sébastien, une récompense, répliqua
Murillo avec bonté.
Qaand je pense toutes les difficultés que tu as en
h surmonter avant d'avoir été capable de produire
une telle tête, comme celle de la Vierge, ou même
telle que celles que j'ai vues sor les autres toiles;
quaod je pense aux heures que tu as enlevées h
un repos qui l'était nécessaire; voir travailler sans
être découvert on même sans faire naître de soup
çon; quand je pense k ton attention k mes instroc-
lions, a toute ta mémoire poor les retenir, ton
application h les mettre en pratique, je puis seu
lement dire que je ne connais rien que je puisse te
refoser comme une récompense. Dis, alors, que
veux-tu
{Pour être continué.)