D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 50me Année. Samedi 10 Novembre 1866. No 5,124. «110 REVUE POLITIQUE. Le monde politique et le monde des Bourses sont eu désaccord aujourd'hui sur la situation. Si nous ne consultons que la Bourse, nous dirons que la situation s'améliore. Si nous demandons au monde politique son avis, il nous répondra que la situation reste la même. Et en effet, le pouvoir temporel du Saint- Père subit une crise profonde; les rapports entre la Prusse et l'Autriche ne laissent pas entrevoir beaucoup d'harmonie. Nous sommes tous en ce moment la d iscrétion d'une force aveugle, sous laquelle s'inclinent les gouvernements et les peu ples. Cette force se nomme le fait accompli. Les lois divines et les lois humaines peu vent être impunément outragées, violées, dès que le fait est accompli. 11 faut subir la violation. Quant l'état des relations entre la Prusse et l'Autriche,si l'on veut exactement savoir quoi s'en tenir, on doit recourir aux feul- les allemandes qu'inspire le gouvernement prussien. On y trouvera celte arrogance qui fait en ce moment partie de l'éducation des hommes d'Etat prussiens. Nous ne connaissons rien encore du ré sultat du travail commencé en France par la commission de réorganisation militaire; mais, que les impatients se rassurent, les conjecluresetles bruits neferont pas défaut. Les membres des deux Chambres sont convoqués pour mardi une heure, pour assister l'ouverture de la session législa tive par le Roi. Un journal de Berlin qui a souvent le caractère semi-officiel, la Gazette de Spener, croit pouvoir affirmer que le gouverne ment français se prépare ouvrir des négociations avec la Belgique pour la con clusion immédiate d'une convention mili taire. 11 se peut, quoique cela nous étonne, que l'on connaise mieux Berlin, qu'à Bruxelles ou Paris, les intentions du gou vernement français l'égard de la Belgi que. Nous devons affirmer que nousn'avons rien appris de semblable. Jusqu'à présent, notre neutralité a toujours été respectée par nos voisins du midi; mais si elle l'est encore et toujours, ce ne sont pas les en couragements venant de Berlin encoura gements confidentiels bien entendu, qui auront fait faute aux Français. DÉPÈCIIES TÉLÉGRAPHIQUES. l'église Saint-Marc par le patriache; il a assisté un Te Deum\le défilé des troupes a été rendu im possible par suite de l'agglo mération extraordinaire de la foule. YPRES. Pendant les trois derniers mois quelques cas isolés de choléra ont été constatés Ypres. Au commencement de ce mois sept per sonnes sont mortes de la même maladie. Cette circonstance a vivement impres sionné notre population et a jeté la frayeur dans les esprits. Aujourd'hui nous pouvons plainement rassurer nos concitoyens;depuis cinq jours non-seulement aucun cas de choléra n'a été signalé, mais même aucune décla ration de décès n'a été faite l'Hôtel-de- Ville. A l'occasion de la Saint-Léopold, fête patronale de S. M. le Roi, une revue géné rale de la Garde Civique de cette ville aura lieu Dimanche 18 novembre, 11 heures du matin. Mercredi d'au soir, la Musique des Pom piers a donné une sérénade M. Ernest Merghelynck, l'occasion desa nomination comme chevalier de l'ordre de Léopold. Le clergé belge, notamment celui de l'archidiocèse de Malines, vient de faire une perte irréparable par la mort de l'un de ses membres les plus éminents, Mgr Van Hemel, prélat domestique de Sa Sain teté et vicaire général de S. Em. le cardi nal archevêque. Le pieux et savant prélat a succombé le 8, neuf heures du soir, une maladie qui n'a pas duré moins de deux mois. Nous avons fait une confusion de noms, dit l'Etoile, en accueillant un bruit relatif M. Brialmont; le lieutenant-colo nel qui a été nommé commandant du 5e régiment de ligne est un des parents de M. le lieutenant-colonel d'état-major Brial mont, et il n'a jamais été question de faire passer celui ci dans l'infanterie. Risk-Allah, que vient d'acquitter la Cour d'assises de Bruxelles, a payé 20,000 fr. ses deux avocats. L'avocat belge a reçu 5,000 fr. pour sa plaidoirie, et M. Lachaud 15,000 fr. On écrit de Termonde, sous la date de mercredi La nuit dernière, la femme d'un nommé Emmanuel Smekens, coiffeur Termonde,s'est accouchée dequatre filles bien portantes, lesquelles ont été baptisées cette après-midi l'église collégiale de la ville et ont eu pour parrains et marraines MM. Eyerman, bourgmestre; Schouppe, écbevin; NVytsman, notaire, et Vertongen- Goens, industriel, resqectivement avec leurs dames. La cérémonie s'est faite au milieu d'un immense concours de monde. L'état de la mère ne laisse riën désirer et les quatre petites filles se portent par faitement. Le Moniteur publie les dispositions qui seront observées pour la cérémonie de la séance royale d'ouverture de là session législative de 1866 1867. Le Roi se rendrale 15 novembre cou rant, une heure, au Palais de la Nation pour y faire l'ouverture de la session. La garde civique de Bruxelles et de la banlieue ainsi qUe les troupes de la garnison formeront la baie place des Palais et dans les environs par lesquelles le cortège pas sera. On lit dans le Propagateur du Nord: Une double tentative d'empoisonnement a eu lieu hier dans la rue de Paris, Lille. La nommée Catherine Martin, âgée de qua torze ans et demi, servante chez M. Delrue, ferblantier, a tenté de faire avaler de l'acide chlorbydrique aux deux enfanis de ses maîtres. L'aînée, âgée de 5 ans, s'est débattue et a pu se débarrasser des mains de son bourreau. Le liquide corrosif dont on fait usage dans la maison est tombé de la cuiller sur ses vêtements, et la couleur a été absor bée et l'étoffe brûlée. L'autre enfant, pau vre petite créature de deux mois, n'a pu résister et elle a avalé une certaine quan tité de poisson. Elle a les lèvres et la bou che entièrement brûlées: On craint que l'estomac n'ait été atteint, car la pauvre enfant se trouve l'heure où nous écri vons dans un état désespéré. L'empoissonDeuse renouvelait, hier, assuret on, l'horrible essai qui avait échoué, il y a huit jours, et dont ses maîtres ne sont pas aperçus. Hier encore, ne pouvant supposer une pareille horreur, ils avaient congédié cette malheureuse la suite de la disparition de quelques objets. Ce n'est qu'après son départ qu'ils découvrirent le malheur qui venait de les frapper. Cette jeune empoisonneuse s'est ren due avec un calme cynique, la conscience chargée de son crime, la voiture d'Or- chies,placeRibour, pour rejoindreSaraéon, son village. Elle allait partir quand la po lice l'a arrêtée. Elle a comparu ce matin devant le juge d'instruction. Les parents sont au désespoir. A la dernière séance de l'Académie de médecine, M. Crocq a développé une proposition ayant pour but d'engager l'Aca démie demander au gouvernement que les médailles et les gratifications qui soi t ordinairement accordées la suite d'une épidémie de choléra soient remplacés: les premières, par la création d'un ordre que l'on pourrait appeler: Ordre du courage civil,elles secondes par des coupons ie rente viagère. Cette proposition, étam prise LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. Pesth, 6 novembre. On apprend de source ordinairement pien informée que le gouvernement est résolu définitivement nommer un ministère hongrois. Venise, 7 novembre. Le Roi est arrivé onze heures; l'enthousiasme de la popu lation est indescriptible. Le Roi a été reçu New-York, 6 novembreau soir. Le bruit court ici que l'empereur Maximilien aurait abdiqué. 1 QCQ NÉCROLOGIE. NOUVELLES DIVERSES.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1866 | | pagina 1