YPRES.
Samedi matin S. G. M'TÉvêquede Bru-
ges a fait, entr'autres, les ordinations sui
vantes dans le S( ministère
Prêtres: MM. Théophile Delie, de Vla-
mertinghe. Eugène Lambin, de Warnêton.
Théophile Lefebvrè, de Gheluwe. Jean Ver-
poort, d'Oostnieuwkerke.
Diacres: MM. Jules Cuvelier, de Stadeh.
Jules Ferrant, de Wervicq. Théophile Soete
et Jules Van Hàverbeke, de Gheluwe.
Sous-diacres MM. Auguste Capùen, d'Y-
près. Kené Courtois, de Poperingbe. Désiré
Nevejan, de Poelcappelle.
Ces jours derniers, une grève s'est dé
clarée parmi les ouvriers de la fabrique
Barbier-Mulier et Cl8, l'occasion d'un
règlement que M. le directeur-gérant de
cet établissement se proposait de leur im
poser.
Un vol a été commis vendredi d'au
marché au Poisson. Une jeune fille a enlevé
un porte monnaie une Dame. La coupable
est entre les mains de la justice.
Nous croyons utile de rappeler que l'art.
3 de l'arrêté ministériel du 18 août dernier
a fixé, dans toutes les provinces, la ferme
ture de la chasse la perdrix au 31 de ce
mois minuit.
- Un joli mol sur M. Edmond About est
attribué au cardinal Antonelli. Le secrétaire
d'État de Sa Sainteté traversait, dit-onun
salon du Vatican dans lequel on s'entrete
nait de la récente invitation Compiègne
de fauteur de la Question romaine. Faisant
allusion aux nombreuses attaques qui sont
dirigées contre lui dans ce pamphlet, le
cardinal, se mêlant la conversation, au
rait dit Ah! oui! M. About; c'est celui là
même qui s'est taillé un ruban rouge dans
ma robe de cardinal!
lia étéprocédé samedi l'adjudication
publique de l'entreprise des travaux de
plantation effectuer snr deux parties de
la route de Poelcappelle, par Clercken
celle de Dixmude a Roulers.
Ont soumissionné MM. Fr. De Zutter,
entrepreneur, Bruges, fr. 2,729; Fr.
Geerst, id., Ypres, fr. 3,238; J» Ver-
ineersch, id., Waerscbot, fr. 5,298; Ph.
Vallaeys, id., Ypres, fr. 3,389; J.-B" Du-
raortier, id., Dudzeele, fr. 3,593: I. De
Leersnyder, id.. Ypres, fr. 3,820.
Un incendie a éclaté Gand, ven
dredi soir, vers cinq heures, dans la fila
ture de lin de MM. Casier frères, rue de la
vieille Porte du Sas. Le feu a pris au sé
choir établi au-dessus des chaudières.
Grâce aux pompes, arrivées promptement
sur les lieux, on parvint pientôt concen
trer l'incendie dans le bâtiment où il avait
éclaté.
Tout ce que contenait le séchoir est de
venu la proie des flammes. Les murs et les
voûtes sont restés debout; mais ces der
nières cependant devront être complète
ment démolies et reconstruites. On évalue
le dommage de quinze vingt mille francs.
Tout était assuré.
On écrit de Bruxelles un journal de
Tournay que la commission d'architectes
nommée pour vérifier l'état de l'église de
Laeken a terminé son travail; les conclu
sions durapportontétéprises l'unanimité,
et elles sont de nature faire disparaître
toutes les craintes qui s'étaient manifestées
au sujet du monument élevé la mémoire
de notre première Reine.
On écrit d'Alphen sur le-Rbin, le 19
décembre Mardi dernier, des vaches mor
tes du typhus avaient été enfouies en cette
commune, et de peur qu'on ne vînt les dé
terrer, comme cela se fait fréquemment,
deux factionnaires avaient été chargés de
surveiller les lieux. Vers six heures du soir,
ceux-ci virent s'avancer vers eux une cen
taine de paysans, l'un d'eux, pour avertir
le poste voisin, voulut tirer en l'air, mais
le fusil lui glissa dans les mains, le coup
partit et tua un des paysans.
D'après un rapport du docteur Lan-
kasler, publié par les journaux anglais,
trois mille femmes périssent chaque année,
en Angleterre, victimes des flammes. La
moyenne des morts occasionnées par la
crinoline est de soixante par semaine. De
puis son apparition dans la toilette des
femmes les accidents ont,peu près triblé,
dit le docteur.
Une terrible collision a eu lieu, ven
dredi dernier, près de l'embouchure de la
Medway, entre le steamer Queen et le vais
seau YHannibal. Le steamer avait de nom
breux passagers son bord, et l'on craint
pour la vie de plusieurs: un d'eux est mort
des suites des blessures qu'il avait reçues au
moment de la collision.
Le Tijd d'Amsterdam a déjà recueilli
60,000 francs pour secours extraordinaires
donner Pie IX.
FRANCE.
Une intéressante et pieuse cérémonie a
eu ileu lundi, 17 de ce mois. 11 a été pro
cédé solennellement, dans l'église de la
Sorbonue, en présence de M. le ministre
de l'instruction publique et de l'archevêque
de Paris, la translation et l'inhumation
des restes du cardinal de Richelieu.
Richelieu mourut en 1642, âgé de cin
quante-huit ans. L'église de la Sorbonne,
dans laquelle il fut inhumé, est toute rem
plie de son souvenir. Les fenêtres et les
vitraux son chargés de son chiffre et de
ses armes.
En 1793, cette église lui saccagée comme
les autres, et les tombeaux profanés. Les
restes mortels de cardinal disparurent; son
crâne fut recueilli par une persone qui te
conserva comme une relique et le transmit
ses enfants.
Pour soustraire plus facilement au van
dalisme du temps celte précieuse relique,
et diminuer son volume, une section verti
cale y fut opérée et la partie antérieure de
la tête, c'ést-à dire le masque seul fut con
servé. Ces restes, comme il y a quelques
années le cœur de Voltaire, furent remis
M. le ministre de l'instruction publique
qui en accepta le dépôt, après qu'il se fût
fait rendre compte de leur authenticité.
La partie haute de l'église consacrée au
chœur était entièrement tendue de drape
ries de velours grenat. La chapelle au cen
tre de laquelle s'élevait le tombeau du
cardinal était décorée de panneaux de bois
encadrés dans les embrasures du muret
revêtue de draperies pareilles celles du
chœur.
Les restes du grand cardinal ministre
ont été présentés l'entrée de l'église par
S. Exc. leministre de l'instruction publique
et reçus par Mgr Tévêque de Sura et le vice-
recteur de l'Académie.
Les grands corps de l'Etat, les hauts
fonctionnaires, les ministres, les membres
des sociétés savantes du haut clergé, etc.,
étaient représentés la cérémonie.
Pendant l'inhumation, des chants expia
toires et funèbres ont été entendus.
Une messe en musique pour l'ouverture
des cours de la faculté a eu lieu ensuite.
M. l'abbé A. Perraud, professeur la
faculté de théologie, a prononcéun discours
sur Richelieu.
On lit dans le Mémorial d'Amiens
Le R. P. Félix poursuit le cours de sa
station la cathédrale devant un auditoire
toujours grandissant. Les hommes, aux
quels surtout il s'adresse, sont devenus si
nombreux, qu'il a fallu reculer toutes les
barrières et rendre véritablement immense
l'enceinte qui leurest réservée. Sans doute,
c'est au talent hors ligne de l'orateur, la
célébrité de son nom et la puissance de sa
parole que ce concours rend hommage;
mais c'est aussi un besoin qui se fait sen
tir, aujourd'hui plus que jamais, dans les
intelligences, et qui présage dans un grand
nombre de réveil de la foi.
Pour les adversaires du christianisme,
le moment critique par excellence est celui
où on vient leur dire: Vous ne voulez
pas du vieux symbole; fort bien, mais alors,
ayez donc la bonté de nous formuler le
vôtre et de nous réciter votre Credo.
Vous rejetez notre décalogue: fort pien,
mais par quoi le remplacez-vous? Vous
dites toujours vous allez faire une morale,
et vous ne la faites jamais. Avouez que si
le genre humain avait dû l'attendre, il l'au
rait attendue et l'attendrait encore long
temps. Vous ne voulez plus, enfin, que
la vérité et la justice président, par Jésus-
Christ, aux destinées des peuples; fort bien
encore, mais quelle royauté sera inviola
ble, quand elle ne s'appuiera que sur la ma
tière, et quelle autorité pourra rester de
bout,quand elle ne relèvera plus qued'elle-
même ou de ceux qui ont intérêt la ren
verser?
En signalant le mal, leR. P. Félix avait
d'avance indiqué le remède; car si les agi
tations et les commotions de notre société
moderne n'ont d'autre cause que l'isole
ment où elles'esttenuepar rapport Jésus-
Christ, c'est dans une alliance étroite avec
le Dieu-Sauveur qu'elle trouvera la stabi
lité qui lui a manqué jusqu'ici. Jésus Ghrist
est la lumière; il est le chemin, il est la vie.
Pour les peuples chrétiens plus encore que
pour les autres, il n'y a de salut qu'en lui
Non est in alio aliquo satus.
Un journaliste de Paris fait le récit
suivant d'une audience qu'il a obtenue du
Pape:
Le cabinet où Pie IX travaille et reçoit
d'habitude a vue sur la place Saint Pierre;
il est décore avec une simplicité remarqua
ble, et n'a pour tout mobilier d'une table
de chêne, sur laquelle est posé un crucifix
une chaise également de bois, et un mo
deste fauteuil pour Sa Sainteté. Pie IX était
assis dans ce fauteuil; il avait la robe et la
cape de bure blanche, et feuilletait, quand
j'y entrai, des papiers qu'il annotait.
C'est Un beau vieillard, qui porte admi
rablement ses soixante quatorze ans et
semble doué d'une santé florissante; son
œil est paternel, mais vif; son front large,
sa figure pleine est empreinte d'un senti
ment de bonhomie, que relève presque
constamment un sourire d'une finesse
extrême.
ALLEMAGNE.
Le gouvernement prussien a fait arrêter
Hambourg une trentaine de jeunes Ha-
novriens. Ils s'étaient rendus dans ce port
afin de s'embarquer pour le nouveau mon-
la commission administrative des hospices civils de
Warnêton h faire construire, en cette ville, un
hospice de vieillards, auquel seront annexées deux
salles d'hôpital.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
NOUVELLES DIVERSES.
Paris, 21 décembre.