YPltïs NÉCROLOGIE. Anjourd'hui, dix heures du matio, ont été cé lébrées, au milieu d'nne imroeose assistance, les funérailles de M. Charles baron van Rode de Schellebroeck, général-major honoraire en retraite, commandeur de l'ordre de Léopold, décoré de la croix commémorative et chevalier de l'Ordre mili taire de Guillaume des Pays-Bas, décédé en cette ville le 29 décembre 1866, a l'âge de 70 ans, a la suite d'une longoe et pénible maladie. Les honneurs militaires ont été rendus an défunt par le io° régiment de ligne. Une députation d'officiers du régiment de grenadiers dont jadis le défont avait été colonel, figurait daos le cortège fuoèbre. De la maison mortuaire l'église de S1-Nicolas, le cercueil revêtu des insignes de géuéral, a été porté par des sous-officiers du ios. Les coins du poêle étaient tenus par MM. Flébus, lieutenant-colonel du 10e; Fraotzeo, lieutenant colonel commandant l'Ecole de cavalerie; Isbeek, major au 10" et Boutroy, major a l'Ecole de cava lerie. Le deuil était porté par le fils do défunt, capitaine au régiment de grenadiers et aide de camp du général Goelhals. Le géuéral van Rode était on vrai type mili taire. Il se distinguait par une rare énergie et était doué de brillantes qualités. Il fut décoré pour sa bravoure sur le champ de bataille de Waterloo. Il jouissait, Ajuste titre, de I estime générale. La matinée d'hier, jour de l'an, a été magnifique. Dans l'après midi le temps a subitement changé et la neige est tombée gros flocoos. Aujourd'hui la neige tombe sans discontinuer, les rues en soDt tout couverts. Les traiueaux ont fait leur apparition. Plusieurs personues ont fait la culbute tant les chemins sont glissants. M. le sénateur baron Mazeman a ouvert hier ses salous une brillante et nombreuse société pour étreuner 1867. La fête a eu lieu sans invitation pi éalable. Le Moniteurau gré de bien des curieux tarde publier les nominations des Échetios de la ville d'Ypres. Plus expédilif, mais moins bien renseigné saus doute, que le journal officiel, l'almanach pro vincial de Bruges intitulé Provincialen Weg- tvyzer van Westvlaendtrenvan 1867, insère dans ses colonnes, avec un sérieux imperturbable, comme échevins d'Ypres, les noms de MM. A. Hvoderick et G. De Stuers. Nous croyons pour notre part que ces Messieurs ne seraient pas fâchés de voir confirmée par le Moniteur l'insertion trop hasardée de l'almaoacb provincial. NOUVELLES DIVERSES. Nous apprenons dit le Courrier de lluij, que le choléra sévit avec intensité dans la commune de Jehay Bodegnée. La semaine dernière, M6r Manning a posé la première pierre d'une église ca tholique Kilburn. faubourg de Londres. Le sanctuaire sera très vaste et magnifique. Quelques uns des principaux artistes de ce pays ont déjà offert leur concours gratuit pour l'embellir. La Semaine religieuse raconte l'histoire suivante Chargé du commandement d'une escadre dans i'Océanie, l'amiral X"* ren contra un jour, dans une île peuplée d'an thropophages des missionnaires français qui lui firent les plus grands éloges des dispositions de leurs néophytes et expri mèrent le désir de lui présenter les chefs de l'île, récemment convertis au catholi cisme. Pendant l'entretien, l'amiral, surpris de voir un de ces chefs lui toucher la jambe avec un mouvement visible de convoitise, puis lever les yeux au ciel en faisant un signe de croix, demanda au missionnaire quelle était la signification de celle céré monie. Ce chef, lui répondit le mis^ion- n lire, était, i! y a un an encore, un anthro pophage forcené. La vue de votre belle jambe a excité ses férices instincts; mais, rassurez-vous, il deoawde Dieu la force de résister la tentation. Unerévolution dansla mode annoncée par la France: Depuis quelques jours, on signale une innovation dan® la toilette des femmes. Nos élégante» ont remplacé le jais par l'ambre. Tout va dre bientôt l'ambre. C'est coup sûr moin» joli que le jais, mais, dame! c'est bien plus cher. Une garniture de robe en jais ne coûtait que 4 ou 5 louis, une pareille en ambre vaut trois fois au tant. Voilà une bonne raison qui assurera de beaux jours celte louvelle mode. Ajoutons que, comme pour le jais, il se portera plus d'imitation que d'ambre véri table. On vient d'utiliser le càbe transatlan tique pour déterminer la différence de longitude qui exisie entre l'ancien et le nouveau continent.La différence est, entre Terre Neuve et Valentia, de 2 h. 58 m. 56 s. 5, soit 970 lieues. Le temps employé par l'électricité pour parcourir l'Océan a été trouvé de 52 centièmes de seconde. Un Chinois lettré, M. B. Tin-tun ling, fixé depuis plusieurs années eu France, raconte ainsi la description des cérémonies usitées dans l'empire du Milieu l'époque du nouvel au Dans le Céleste-Empire, le 25 du der nier mois (les mois chinois ont alternative ment 29 et 50 joursle dernier mois en a 50) les habitants disposent ainsi leur foyer: ils placent de chaque côté deux bougies allumées, appelées Icho; au milieu, dans- un vase d'argent hian laurempli de cen dres, sont piquées comme trois allumettes enflammées, désignées sous le nom sion, qui répandent des émanations parfumées. Là, pliant les genoux, ils invoquent le Seigneur. La 24 et les 25 sont les époques mar quées pour nettoyer la maison et l'orner de décorations nouvelles. Le 26, chacun achète bon nombre de fruits, de gâteaux, des tan-pindes boules de riz teintes de cinq couleurs rouge, bleu, marron, jaune, Vert. Le 27, chacun va aux champs couper des branches de cyprès pedestinées être brûlées le premier jour de l'année. Le papier rouge, avec les caractères Félicité. Bonheurta ki, ta-li, est collé sur toutes les portes. Deux génies imprimés ornent le milieu de la porte d'entrée, dési gnée sous le nom de ta men. On prépare une pâle que l'on dispose en grappe de douze grains. On iutroduit dans chaque grain du fruit de jujube, et le tout cuit la vapeur de l'eau bouillante. Le 28 et le 29, au-dessus d'une table bien garnie des fruits est accroché un ta bleau où se trouvent tracés les noms des membres de la famille. On dépose sur le meuble un petit bâton où se trouve tracé Ta-kiTa li, félicité, bonheur. Nous eu ver rous l'emploi dans la suite. Le 29, on prépare les habillements de fête, et, du dehors, il est facile de voir, l'aspect des lumières qui brillent de tous côtés, que chacun s'occupe du même soin et que la population se lient éveillée toute la nuit. A trois heures du malin, parée de la robe pautssé, on prend le petit bâton déposé sur la table, on ouvre la porte, et 011 le lance dans la cour. On retourne dans la maison chercher une lumièreet il se passe la cérémonie l suivante Dans la cour, sur une table dres sée, se trouvent un porc et un poulet rôii, et un petit pot dont l'usage sera désigné P us loin. Deux bougies, icho, brûlent de chaque côté. Avec un bouchon de paille, on met le feu aux cyprès, sauepé liauap portes la veille. La flamme qui se commu- nique aux branches pelilie grand bruit et lait rejaillir un m i 11 ier d'éti ncel les. Quanti le vent a emporté la deruière, on prend le pot dont j'ai parlé plus haut et on y plante les trois allumettes parfumées, sion, qui se consument lentement. C'est le moment solennel de la prière; pliant les genoux, proternés, les habitants demandent au Ciel, dans le recueillement de leur cœur, le bonheur pour eux et pour ceux qu'ils aiment. L'invocation terminée, on pense prendre quelque nourriture, qui se compose d'unepâte renfermant des viandes délicates, tsaochin. Chacun s'empresse île sortir, sa luant le voisinage, en inclinant la tête jus qu'à terre, comme c'est l'usage. On va se joindre sa famille. Pour les enfants,c'est surtout un jour bien heureux. Leurs poches sont remplies de jouets, de gateaux; de petites oranges, ku tse, et, dans un carré de papier rouge plié soigneuse ment, sont renfermées cinquante pièces de monnaie de cuivre, ton-Tsienntoutes pleines de promesses. On se rend aux pagodes désignées sous le nom de pai ching, où l'on rencontre une assemblée nombreuse. La joie anime tous les visages. Les réunions de famille continuent jusqu'au 5 janvier. Bientôt les choses reprennent leur marche habituelle mais il est un usage qui est comme l'action finale de la fêle. Le 5 janvier, deux heures du matin, chaque habitant, chargé d'un panier qui contient de la cendre, une bougie flcho) et une allu mette pariumée (sion), le transporte dans la rue, les deux genoux plies, en renverse le contenu et s'en retourne dans sa maison sans jeter un coup d'œilen arrière. Tout habitant qui oublierait celte dernière con dition y verrait un présage de malheur. FRANCE. Paris 3o décembre. Le monde officiel de Parisest fort troublé par ies iur.ideuts qui, au dernier moment, ont empêché i Impératrice de mettre exécution son projet de voyage Rorue. Sa Majesté a éprouvé un »if eba- gflo d'être forcée de reuoncera un désir qui était uber u sou cœur, et sa déceptioi a été d'autant plus v ?equeson départ pour Roue, proclamé publi quement, avait eu un itnmtnse retentissement, oou seulement eu France, nais dans l'Europe entière. Tous les jouroaux ont fait la remarque que, depuis une semaine, l'Impératrice n'avait pas as- s,s,e a un seul des conseils ministériels auxquels depuis longtemps, elle était fort assidue. Le Moni teur de son côté, a annoncé ju'il n'y aurait pas de réception aox Toileries le 2 janvier. On n'a pas manqué, comme vous devej le supposer, d'at tribuer au chagrin de l'Impératrice et son absence des lances miuistérielles et la suppression de la récepii0(l 2 jaQ?jer, prince impérial. Un chroniqueur parisien donne les détails suivants sur le le genre de vie du Prince Impérial prince se lève sept heures précises, prend une tasse de chocolat et monte au premier chez l'Impératrice: de là, il passe chez l'Empereur redescend faire un tour au jardin et se met l'étude jusqu'à midi. Alors déjeune, se livre aux exercises gy01 piques, tels que l'escrime, l'équita- lion, 'ait avec son précepteur une prome nade mstructïve, etseinet au travail jusqu a 1 heurçdu dmer. Le soir, il joue avant de se cl oucher et apporte ses récréations uneardeurrassuraille sur les côtés dange- L M r

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 2