D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
50me Année.
N° 5,141.
REVEE POLITIQCE.
Le Moniteur universeltout eo sigoalant la
marche rapide des négociations eotamées entre le
Saint-Siège et le cabioet de Florence par l'entre
mise de M. Tonello, regarde comme aplanies les
difficultés qui avaient fait échouer la mission de
M. Vegezzi; l'organe officiel ajonte que les quel
ques poiots qui demeureot en litige ns paraissent
pas de nature retarder la solution définitive de
cette grave question.
Il paraît que M. de Sartiges tient a suivre l'exem
ple du Souverain - Pontife, et prononce, loi aussi,
des allocutions b Rome. Le premier jour de celte
année, les officiers de la légion pontificale étant
allés lui présenter leurs hommages, il a répondu a
leor compliment par une haraogue. Voici ce qu'on
écrit de Rome Vllalie, au sujet de cette visite
Eo répoudaot au colonel d'Argy, qui avait
parlé du dévouement de la légion 'a l'Empereur,
M. le comte de Sartiges a dit que le gouvernement
français continuait considérer comme des enfants
de la Fraoce ceui qui, animés d'un sentiment de
dévouement pour le Saint-Siège, étaient venus
donuer leur appui au vénérable chef de la catholi
cité; mais qu'il espérait que leur appui serait sim
plement moral, car l'esprit éminemment angéliqoe
et conciliant du Saiot Père était la plus désirable
et la plus sure garantie de la Papauté.
Le canon de Manoheim a annoncé, le 2 janvier,
aux populations riveraines du Rhin, qu'à partir de
ce jour ce fleuve sera libre de toutes taxes et rede
vances de navigation, pour ta première fois depuis
dix -oeuf siècles.
Si nous en croyons les dépêches de Constanti-
nople, il n'y aurait plus b se préoccuper du rôle
des grandes puissances dans la question crétoise,
et cela pour one excellente raison c'est que la
qoeition crétoise u'existerait plus. L'île est sou
mise d'une extrémité b l'autre b l'autorité du
Sultan; tel est, en effet, le résumé des différents
télégrammes que nous recevons aujourd'hui. Mais
on sait que la télégraphie turque est suspecte et la
meilleure preuve, c'est que depois le début de
l'insurrection elle n'a cessé de nous envoyer des
bulletins de victoire. Il y a en Orient ou vieux
proverbe qui dit, que a la parole est d'argent, mais
que le silence est d'or. Depois l'invention de
l'imprimerie et surtout depuis la découverte du
télégraphe, il nous semble que les Orientaux l'oDt
quelque peu modifié dans la pratique. Ce n'est
plus le sileoce, mais plutôt le mensonge, qui leur
paraît d'or.
Trois ukases impériaux concernant la Pologne
viennent d'être publiés.
Le premier ordonne l'application des règle
ments russes b l'administration des finances polo
naises et établit une direction des finaoces provi
soire b Varsovie, sous la dépendance du ministère
des fioances. L'établissement d'une direction per
manente est réservé pour plos tard.
Le deoxième ukase concerne l'administration
des postes et le troisième simplifie l'administration
et donne aux gouverneurs des pouvoirs étendus.
Ce dernier ukase recommande eo outre la for
mation de gardes locales.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêtés royaux en date du 1" de ce
mois, sont nommés dans les différentes
armes, savoir
DANS L'ÉTAT MAJOR GÉNÉRAL.
Placés la section d'activité. Le gé
néral-major la section de réserve Abry,
commandant la province de Luxembourg.
DANS L'INTENDANCE.
Capitaine quartier maître de 3e classe.
Le lieutenant officier payeur Anthoon, du
1er régiment d'artillerie.
DANS L'ÉTAT MAJOR DES PLACES.
Colonel. Lelieutenant colonel DeVicq
de Cumptich, commandant de place de 2*
classe Louvain.
DANS L'INFANTERIE.
Colonel. Le lieutenant-colonel Tho-
non, commandant le 10* régiment de ligne.
Major.Lecapitainede l'classeQuenne,
du régiment des grenadiers.
Capitaines de première classe. Les
capitaines de 2'classe Poplimont, adju
dant-major au 10e de ligne, Fernez du 2*
de ligne, De Taffe, du 10" de ligne.
Capitaine de deuxième classe.Le ca
pitaine de3eclasseEhinger, du 109de ligne.
Capitaine de troisième classe. Le lieu
tenant Dehaene, du régiment des grena
diers, aide de-camp du lieutenant-général
baron Goelhals.
Sous-lieutenant. L'adjudant sous offi
cier Cales, du 10e de ligne.
DANS L'ARTILLERIE.
Lieutenant-colonel. Le major Dusil-
lion, du 2e régiment.
Par arrêté royal du 1" janvier, est
nommécommaudeurde l'ordre de Léopold,
le général major Berten, commandant la
V brigade de la l9 division de cavalerie et
inspecteur général de la gendarmerie.
Par arrêté royal de la même date, est
nommé officier de l'ordre de Léopold, le
colonel Sclobas, commandant le 119 de
ligne.
Par arrêté royal de la même date, sont
nommés chevaliers dans l'ordre de Léopold,
le médecin de bataillon de la classe Tilly,
de l'école de cavalerie.
Les capitaines Van den Bogaerde du 79
de ligne, le baron Van Rode, du régiment
desgrenadiers,aide de campdu lieutenant-
général baron Goethals.
Par arrêté royal du 31 décembre
1866,1a décoration de 2e classe est accordée
aux travailleurs agricoles suivants
Ch. Gouquier, 73 ans, ouvrier agricole
Messines; Ign. Mazereel, 62 ans, chef de
culture Ooslvletereu; P. Warlop, 68 ans,
idem Becelaere; Ch. Pierre, 61 ans, idem
Dickebuscb.
Par arrêté royal du 17 décembre, le
lieuteuant-général J. Fleury-Durayest
nommé aide-de-camp honoraire du Roi.
Par arrêté royal du 24 décembre, le
lieutenant officier payeur A. Antboon, du
1 Ie régimeDt de ligne, est déchargé, sur sa
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
demande, des fonctions de répétiteur pour
le cours d'administration l'école militaire.
Par arrêté royal de la même date, le
lieutenant C. Lecocq, du 2 régiment d'ar
tillerie, détaché au lr régiment de la même
arme, est nommé aide de camp dugénéral-
major Lecocq, commandant la 3' division
territoriale.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
l'Évêque de Bruges vient de nommer
curé Crombeke, M. Gilliodts, vicaire de
S* GillesBruges.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Uo procès terrible se déroule en ce moment
devant la Cour d'assises du Var Les plus noirs
desseins de meurtre et de destruction couvés, mu-
ris pendant deux mois parmi 282 enfants de 9 b 16
ans, le pillage, l'incendie des hâtimeDts de l'e'ta-
blisseœent, une explosion terrible dans laquelle 6
jeunes révoltés trouvent la mort, quatorze enfants
brûlés vifs par leurs camarades pour s'être opposés
au complot, les directeurs et les surveillants n'é
chappant qu'b grand peine b la mort, tels sont les
faits dont le pénitencier de la petite île du Levant,
b quatre lieues de Toulon a été le théâtre l'été
dernier, et dont les auteurs comparaissent devant
la justice.
NÉCROLOGIE.
Une épouvantable catastrophe est venue
récemment jeter la désolation dans une
des familles les plus haut, placées et les
plus justement considérées de Cologne,
celle de M. Simon Oppenheim, l'un des
chefs de la grande maison de banque Salo-
mon Oppenheim, junior et comp. Sa fille,
Madame la baronne Deslandes, mariée en
France l'un des plus jeunes et des plus
distingués sous préfets de l'empire, était
venue passer auprès de sa famille, Colo
gne, les fêtes de Noël, laissant en France
ses deux jeunes enfants qu'elle ne voulait
pas exposer aux fatigues d un voyage dans
cette saison rigoureuse.
Le 26 décembre, au milieu des joies de
famille auxquelles elle prenait part, elle
reçoit une lettre de la gouvernante de ses
enfants, lui disant que l'un d'eux une ravis
sante petite fille, avait toussé pendant plu
sieurs heures mais que le médecin avait
dit que ce ne serait rien.
A cette nouvelle, l'imagination de la pau
vre jeune mère s'exalte; elle s'imagine que
son enfant est au plus mal et se reproche
amèrement d'avoir pu s'en séparer. En
vain son mari, son père, sa mère s'effor
cent de la tranquilliser, en lui faisant ob
server que la lettre de la gouvernante est
tout fait rassurante. Bien ne peut calmer
l'inquiétude de la jeune femme; elle dé
clare qu'elle veut partir sur le champ, et
monte dans son appartement au second
étage pour faire ses préparatifs.
Son mari la suit, mais voyant qu'il ne
peut apaiser son agitation, il descend don
ner quelques instructions pour le départ
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