D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 50,,,e Année. N° 5,144. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Il résolle d'oo relevé récent des forces militaires doot dispose le gouvernement dn Saint- Père, qne l'armée pontificale s'élève an chiffre toi al de 1 n,ooo hommes environ, recrutés en graode partie dans les Etats-Romains, sauf deux régiments alsi- Inment composés d'étrangers, la légion franco- romaine dite d'Aolibes, et le régiment des zouaves pontificaux; ces troupes sont commandées par 47 officiers généraux et supérieurs. Le territoire pontifical comprend deux grands commandements la première subdivision, soos les ordres du général de Courten se compose des troupes cantonnées dans les provinces de Vilerbe, Frosioone et Velletlri, Civita Vecchia, Tivoli et la villée de l'Anio, divisées elles-mêmes eu quatre zones confiées a des colonels; la deuxième subdi visioncommandée par le général Zappi, occupe les différents postes et points stratégiques de Rome. Nous avons des nouvelles télégraphiques de Rome do t5, par la voie de Marseille. Il est remarquer qu'elles n'ont aucone authenticité. Ce sont des on dit que personne n'affirme. Ou veut que M. Sartiges ait préparé un projet d'union douanière entre Rome et l'Italie. Un projet de cette nature demande une connaissance approfon die de la situation et des intérêts des deux pays. M. de Sartiges, ambassadeur de France, a-t-il ces connaissances pratiques, qui ne semblent devoir être discutées que par des gens spéciaux? D'un autre côté, la dépêche prétend qo'il est question Rome d'uo projet de sécularisation administrante des provinces pontificales et de divers arrange ments avec l'Italie sur les matières administratives. Nous croyons devoir signaler ces nouvelles pour avertir le public de se teoir en garde contre les dépêches qui n'ont pas d'authenticité. Nous ad mettons les faits et oou les oo-dit. La nouvelle ne peut-être autre chose, si elle a quelque fondement qu'on ballon d'essai. Une entente sur les matières administratives ne serait qu'une immixtion de l'Italie dans les affaires du Saint-Siège; ce serait noe usurpation des droits du pouvoir pontifical, ce serait le partage de la souveraineté. Ce qoe l'oo veut, c'est on accord entre Rome et le Saiot-Siége, pour le réglemeot des affaires religieuses. Rien au delà. Mais Rome reste maîtresse de son gouverne ment intérieur, et la uouvelle telle qu'elle est donnée tendrait faire de Pie IX le vassal de Victor-Emmanuel. Elle ne mérite donc pas d'oc cuper l'opinion publique. La révolution s'irrite de ce que le gouvernement pontifical trouve encore des volontaires eo Suisse. On fait en ce moment des efforts pour y mettre ordre. Aiosi, on veut obliger les cantons catho liques prendre des mesures pour empêcher les eorôlemeots et même pour rappeler les jeunes gens qui sont déjà Rome. La coor de Rome a été invitée par le gouvernement suisse donner les noms de ceux des nationaux de la Confédération qui serveot eo ce momeotsousledrapeau pontifical. Le télégraphe nous apprend qoe M. Scialoja a présenté la Chambre des Dépotés de Floreoce son exposé de la situation finanéièie. L'exposé constate qu'à la fin de i865, il y avait dans les caisses dn trésor 364 millions, somme suffisante pour solder les différences passives de 1866, y compris les sommes qoi restent encore payer k l'Autriche, et pour couvrir le déficit de 1867, y compris la partie de la dette qui échoit la Véné- tie et la partie de la dette pontificale qui revient k l'Italie. Passant aux dépenses occasionnées par la guerre avec l'Autriche, M. Scialoja les porte 357 ro''- *-<liotis en revanche, il annonce que les dépenses du ministère de la guerre sout réduites, pour 1867, t4o millions. Enfin le ministre avoue que le déficit total pour celte année s'élèvera k 185 millions. Il renouvelle en terminant, d'une manière abso lue, la déclaration qu'il ne sera pas faii de réduc tion sur l'intérêt de la dette publique. Ce n'est plus d'one conférence seulement pour régler les affaires d'Orieut que parleot les nouvel listes, mais d'un congrès destiné rapprocher, par la même occasion les puissances européennes et 'a consolider aiosi la paix universelle. En effet, ce qui fait le péril de la question qui se débat entre la Turquie et toutes ces nationalités de l'Europe du Sud-Est que le canon de Sodowa a réveillés, ce n'est pas seulement l'éventualité de la disparition de la puissance ottomane sur les rives do Bosphore c'est surtout la crainte que nourrissent toutes les puissances que i'oue d'entre elles, soit ambition, soit pression des é.énements oe soit amenée vou loir précipiter et exploiter la catastrophe de la chote de l'empire turc, sans que les aolres soient en mesure de s'y opposer. De Ik tous ces bruits de coofétences, de congrès, d'alliances particulières ou générales qui se pro pagent d'un pays l'autre de Paris Vienne, de Berlio Floreoce, de Londres k Saint-Pétersbooig. Pour le moment le vent est une alliance austro- frauco-italieone, parce que la Patrie a poblié un article favorable la puissance de l'Autriche, et que M. de Beast a pris l'initiative de signaler la France la nécessité de pousser la Porte dans la voie des concessions. Naturellement cette alliance aurait pour contre poids l'entente qut existe entre la Prosse et la Russie, l'Angleterre restant neutre et réservant son action. Nous enregistrons ces rumeurs sans y attacher grande importance et eo attendant que le kaléidoscope de la politique européenne nous pré sente 00e nouvel aspect de ses combinaisons. C'est avant-hier, d'après la note télégraphique d'uo correspondant de Berlin,que le gouvernement prussien a dû désigner l'ingénieur qui doit repré senter la Prosse dans la commission pour l'affaire de l'Escaut. La Chambre des représentants a repris mardi ses travaux. Elle a abordé l'examen des articles du nouveau Codepénal amendés par le Sénat. Les membres de la Chambre partisans de l'abolition de la peine de mort ont pro filé de cette discussion pour tenter une nouvelle campagne en faveur de la sup pression de celle peine. Le budget de la guerre pour 1867 vient d'être distribué. Il s'élève 54,900,000 fr., soit 116,400 francs de moins que le budget de 1866. Cette diminution provient 1° d'une som me de 20.000 francs allouée pour une seule fois en 1866, litre de frais d'installations supplémentaires pour la confection de la carte du pays; 2* de 741 fr. provenant de la diminution du nombre des élèves de l'école militaire; 5° de la somme de 15,000 fr. allouée pour une seule foisen 1866 pour l'établissement d'un laboratoire de chemie; 40 du remplacement de 170 chevaux de grosse cavalerie en sus du nombre complet par des chevaux de cavalerie légère, soit 9,307 fr. 50 c.; 5" de 55.950 fr. de la re monte; 6" de fr. 28,332 63 c. résultant de la diminution du nombre des officiers en non-activité; 7° de 1,592 fr. résultant de la création de capitaines de 2" classe dans la gendarmerie. En revanche, il y a augmentation 1° de 11,626 fr. l'état major généralpar suite de la nomination de deux lieutenants gé néraux et du supplément de traitement et de fourrage trois nouveaux aides-de- camp 2" de 897 fr. 15 c. pour les dépenses imprévues. Danslaséance d'avant-hier de la Chambre des Représentants, M. Thonissen a terminé son discours en faveur de l'abolition de la peine de mort. L'assemblée a entendu ensuite un dis cours de M. Lienart contre d'abolition de cette peine. Ont encore parlé pour l'abolition de la peine capitale MM. Haegemans, Vermeire et Lambert. M. Ilayez, sous forme d'interpellation, a ruiné en grande partie le système que M. Bara et autres partisans de la suppression de la peine de mort veulent faire prévaloir. L'honorable député d'Anvers a demandé si, dans l'hypothèse de l'abolition de la peinedemort dansle Code pénal ordinaire, cette abolition s'étendrait au Code pénal militaire, excepté pour les cas où l'armée est devant l'ennemi. M. le ministre de la justice, sentaut qu'il était réfuté, a refusé de répondre. Un discours de M. Coomans en faveur de l'abolition de la peine de mort a ter miné la séance. L'Italie va faire des économies, de gran des économies A dater du 1" février, tous les chapelains seront supprimés dans l'armée italienne. Après celte belle réforme, les finances ne peuvent manquer de refleurir. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Vienne, 16 janvier. La Presse annonce qu'un grand nombre de Grecs, domiciliés Vienne, ont été au banquet donné par le ministre «le Russie, l'occasion de la nou velle année (ère grecque.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 1