D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
50me Année.
N° 5,145.
L£ PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
Aax appréciations formulées par les jooroanx
de Paris que, sur les iuootatioos coosiiiutionoellts
introduites en France par le décret impérial du
19 jantier et annoncées par la lettre rie l'Empe
reur Napoléon a son ministre d'Etal, nous eo
poinons ajouter d'autres aujourd'hui, qui témoi
gnent, au nième degré de la ditersiié des impres
sions de l'opinioo publique, et de l'hésitation
quelque peu inquiète qui en résulte. Les Débals
ne blâment ni approuvent. L'Union, la Gazelle
de France, VAvenir national se refusent voir
dans le décret impérial un progrès sur l'éiatcou-
siilutionnel qu'il modifie. L'Epoque y trouve au
contraire une amélioration réelle.
Au nombre des appiéheosions causées par le
décret impérial, il eo est une surtout d'une im
portance incontestable formulée par la plupart des
jouroaux indépendants de Paris De la suppression
de l'Adresse et des restrictions qui entourent le
droit d'interpellaiioo, on a tiré la conclusion que
daos les circonstances acloelles le gouvernement
ne manquerait pas de profiler de ces restrictions
pour écarter tout débat sur la politique extérieure
ou au moins l'ajourner jnsqo'è la discussion des
budgets conclusion qui semblait d'autant moins
exagérée que, d'après les termes mêmes du décret,
le président du Corps Législatif ne doit pas don
ner connaissance des demandes d'interpellation eu
séance publique, mais seulement les renvoyer aux
bureaux, ce qui fait que les journaux ne pourront
pas en publier la teneur, cootraiiement ce qui se
passait pour les amendements l'Adresse, qui
arrivaient directement a la publicité.
Le gouvernement a sans perte de temps ré
pondu A ces préoccupations.
Par#une note, qui a paru au Moniteur, il dé
clare qu'il a !e vif désir de voir discuter et appré
cier par les graods corps de l'Etat sa conduite dans
les affaires de politique étrangère et que, dès le
début de la session, il acceptera toutes les inter
pellations relatives ces affaires.
L'exclusion des fonctionnaires publics du futur
Parlement prussien paraît devoir être maintenue.
Le projet de Constitution eo consacre expressé
ment l'incapacité; mais pour le Parlement consti
tuant qui va se réunir, sor les bases de la Consti
tution de 1849, les fooctionoaires sont éligibles et
la Gazelle du Aord assoie même que de hautes
notabilités politiques, comme par exemple M. de
Bismark et le géoéral Molike, ne déclioeroot pas
le mandat que la ville de Berliu paraît avoir l'in
tention de leor offrir.
La discussion est close la Chambre des
Représentants sur la question de la peine
de mort.
La qoestion ayant été mise aux voix,
l'assemblée a repoussé par 55 voix contre
45 l'amendement présenté par plusieurs
de ses membres et tendant supprimer la
peine de mort de l'art. 7 do projet de loi
portant révision do Code pénal de 1810 et
amendé par le Sénat.
Le projet de loi relatif la révision des
évaluations cadasirales pour le règlement
de l'impôt foncier vient d'être livré la
publicité.
En résumé et pour se conformer un
engagement antérieur, M. le ministre des
finances propose, par le nouveau projet, de
fixer, pour 1868, le montant total de la
contribution foncière, au profit de l'Etal,
fr. 18.909,283 66 c.
Celtesommeesl égale 6 et 70centièmes
pour cent du revenu cadastral imposable
au 31 décembre 1865.tel qu'il estdélerminé
par la révision des évaluations cadastrales.
Sur cette base, voici les réductions que
cinq de nos provinces obtiendront sur ce
qu'elles payent aujourd'hui
Anvers, fr. 79,066.
Brabant, 22,964.
Flandre occidentale, 553,766.
Flandre orientale, 514,163.
Luxembourg, 65,135.
Les quatre au très provinces supporteront
une augmentation, savoir:
llainaut, fr. 228,543.
Liège, 116,348.
Limbourg, d 5,046.
Naraur, 149,392.
Depuis quelques jours, on s'entretient
dans les clercles politiques de la retraite
possible de M. le ministre de l'intérieur.
Le correspondant bruxellois de l'Union
libérale de Verviers donne, ce sujet les
renseignements suivants.
On assigne deux causes la résolution
de M. Alphonse Van den Peereboom On
représente M le ministre de l'intérieur
comme fatigué de la charge des affaires
après le long intérim du département de
la guerre dont il a dû supporter le poids.
On dit aussi qu'il n'est pas tout fait d'ac
cord avec ses collègues sur la question des
inhumations. Ce que je crois pouvoir affir
mer, c'est qu'un désaccord existe au sujet
de la question des écoles d'adultes,
C'est, en effet, la manière d'apprécier la
loi de 1842 qui sépare M. le ministre de
l'intérieur de ses collègues du cabinet et
qui pourrait déterminer prochainement sa
retraite.
La grande commission mixte qui a reçu
du gouvernement la mission d'examiner
les questions qu'intéressent notre état mili
taire a été installée le 16 janvier courant
par M. le ministre de la gnerre, dans les
grands salons de son hôtel de la rue de la
Loi.
Dans un discours d'ouverture, M. le
ministre a précisé quelles sont la nature et
la portée de celle mission et quel est le but
qu'il s'agit d'atteindre.
Afin de laisser la commission la plus
grande liberté d'action le ministre a cru
devoir décliner l'honneur de la présider.
Le lieutenant général baron Goelhals a
de plus déclaré que les bureaux de son
département avaient reçu l'ordre de com
muniquer la commission tous les docu
ments et renseignements qui leur seraient
demandés.
Puis il a autorisé les hauts fonctionnai
res qui en font partie donner, de leur
côté, tous les renseignements qu'ils pos
sèdent, sans aucune restriction ni réverve.
La grande commission s'est de suite
mise en mesure de conslituer son bureau.
Au premier tour descrutin, M. DeBrouc-
kere, ministre d'État, membre de la Cham
bre des réprésentants, a été nommé prési
dent.
M. Le lieutenant général Rénard, aide
decamn du Roi, commandant la quatrième
division territoriale, premier vice prési
dent.
M. Tesch, ministre d'Etat, membre de
la Chambre des représentants, deuxième
vice président.
Enfin, M. le major MockeJ a été nommé
secrétaire de la commission. (Moniteur).
Nous recevons de Vienne une nouvelle
que nous sommes heureux de faire con
naître nos lecteurs le conseil des méde
cins réuni Miramar a constaté le parfait
rétablissement de l'Impératrice Charlotte.
Il résulte d'une communication faite
récemment par la Commission impériale
la Commission belge, que l'ouverture de
l'exposition universelle de Paris aura lieu
irrévocablement le 1" avril.
Dès le 28 mars, tous les travaux d'instal
lation devront être terminés complètement
dans le palais et dans le parc. S. M. l'Em
pereur se proposant d'en faire la visite
pendant les journées des 29,30 et 51 mars.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Atiièxes, 18 janvier. Les insurgés cré-
tois ont lutté avec avantage contre 5,000
Turcs Rodia, dans h province d'Hera-
clium. Ils ont aussi empêché un débarque
ment de troupes turques Sphakia et
Sélino. Il est confirmé qu'une frégate tur
que a tiré sur des familles crétoises qui
attendaient sur la côte le moment de s'em-
barquer sur un navire étranger envoyé
leur secours. L'assemblée crétoise a envoyé
une adresse aux puissances, les priant de
proléger la population chrétienne de l'île
qui désire sou annexion la Grèce.
Une attaque des Turcs contre Agia Rou-
melis, dans la province de Sphakia, a été
repoussée.
Londres18 janvier. A cause de la
grande ma«se de neige sur le chemin de
1er, les communications entre Douvres et
Londres sont interrompue*; ancune malle
du Continent n est arrivée ici depuis mer
credi.
Prague, 21janvier. Le garçon tailleur
Pusl, arrêté comme soupçonné d'avoir