Y PII ES.
attenté aux jours de l'empereur, vient
d'être mis en liberté.
New-York, 19 janvier. Des nouvelles
du Mexique portent que le maréchal Ba-
zaiue donne aux officiers français qui le
désirent, l'autorisation d'entrer au service
de Maximilien.
NÉCROLOGIE.
M. Louis Goblet, comte d'Alvieila, mem
bre de la Chambre des Beprésenlants pour
l'arrondissement de Bruxelles, est mort
vendredi dr 7 heures du soir.
Dans la rude saison d'hiver que nous tra
versons, ceux qui sont les plus plaindre ne
sont évidemment pas ceux que la Fortune
favorise plus ou moins de ses dons. Ce ne sont
pas ces gens d'une certaine classe d'ouvriers,
qui par défaut d'ordre et d'économie, épuisent
inutilement leurs moyens d'existence ce ne
sont pas non plus ces mendiants qui, redoutant
le travail, spéculent sur la compassion publi
que et trouvent plus commode de réaliser au
bout de la journée un assez joli bénéfice, tout
en menant une vie oisive Ce sont là des pau
vres volontaires. Si nous détaillions les causes
volontaires de la Pauvreté, nous ne finirions
pas. Heureusement pour ces gens là, la Charité
étend sur eux ses ailes protectrices. Hais il
est une classe de pauvres qui, par là-même
qu'ils sont le plus plaindre, ont droit
toutes les sympathies et méritent d'être puis
samment secourus Ce sont ces pauvres aux
quels il répugne, par un sentiment d'amour-
propre de demander l'aumône. Doués de
beaux sentiments, ils préfèrent subir les plus
rudes privations, plutôt que de déclarer leur
affreuse indigence! Plusieurs d'enlr'eux ont
connu de beaux jours, mais la traître Fortune
leur a fait essuyer des reversmais des cir
constances, absolument indépendantes de leur
volontéles ont réduits cet étal de misère.
En tombant dans le dénuementils ont con
servé intacts ces sentiments d'honneurd'a
mourpropre et de délicatesse qui les distin
guèrent dans la Prospérité. Voilà pourquoi
ils n'osent mendier, voilà pourquoi ils renfer-
ment en eux le secret de leurs souffrances et
leur indigence restant ignoréeils en subis
sent les terribles conséquences.
!\ous avons constater une brusque varia
tion de temps. La nuit dernière te dégel s'est
déclaré. La fonte des neiges s'opère rapide
ment.
NOUVELLES DIVERSES.
Mercredi après-midi, vers 3 heures,
un déraillementa eu lieu sur la route ferrée
deDixmude Fu mes, par suite delà grande
quantité de neige rjui encombrait la voie.
Les deux locomotives ont été jetées côté
de la route, mais les autres voitures occu
pées par unevingtaine de voyageurs se sont
maintenues sur la voie. Un des machinistes
a été gravement blessé et se trouve l'hô
pital de Dixmude. Les locomotives sont
fortement endommagées et deux jours du
rant on a travaillé pour le remettre sur la
voie.
La brigade de gendarmerie de Mous-
cron vient d'arrêter d'un seul coup de filet
dix déserteurs de notre armée qui s'étaient
réfugiés en France d'abord et qui n'ayant
pu être engagés pour la légion étrangère
avaient formé le projet de partir pour les
Indes en repassant par la Belgique.
Le public est informé que l'ouverture
de la lig"e l'e Braiue le-Comte Cand au
service des voyageurs est ajournée.
En conséquence les trains de Braine le-
ComleàGand et de Gand Braine le Comte
indiqués l'avis inséré au Moniteur du 13
au 19 courant, ne seront organisés qu'en
suite d'une nouvelle publication.
Lesmodificationsdans leservice d'autres
trains de voyageurs faisant l'objet du même
avis restent maintenues et recevront leur
exécution partir du 20 courant.
M. le docteur De Mey, né Poperin-
ghe et allié par sa sœur une famille
d'Ypres, propriétaire des eaux de S1 Ger-
vais (Haute Savoie.) est un de ces hommes
forte trempe, qui n'ont rien cédé des
principes qui garantissent le bonheur des
peuples et la durée des bonnes institutions.
Pendant une vie déjà longue il a servi
toutes les causes, saintes, et leur a voué sa
fortune et sa vie. Voyant les évêques d'Italie
persécutés et prévoyant pour eux peut être
un exil forcé, il a mis en 18C6 la dispo
sition du Souverain-Pontife, pour y rece
voir. s'il y avait lieu, ces prélats, son vaste
établissement thermal de Saint Gervais. Au
cas où l'hiver serait trop rigoureux dans
cette partie de la Haute Savoie, il s'est as
suré un château sur la frontière de Genève,
pour y héberger alors ses nobles hôtes.
C'est propos de cet acte généreux que le
Souverain-Pontife lui a adressé utie lettre
dans laquelle il loue hautement les offres
spontanés de cet éminenl catholique.
On sait que le chemin de fer de
Bruges Blankenberghe va être prolongé
jusqu'à Heysl. On sait aussi que l'Etat
accorde un subside de 423 mille francs
la société de ce chemin de fer, cette somme
devant servir au renforcement de la digne
du comte Jean, siluéeenlre Blankenberghe
et Heysl.
Ce qu'on ignore assez généralement,
c'est que le renforcement a déjà commencé
l'année passée, et que bientôt on pourra
mettre la main au placement de la voie
ferrée.
On nous assure que ce raccordement
des deux villes de bains sera achevé
l'époque de l'ouverture de la saison des
bains.
Dans le courant de 1867 sera célébré
Gand le jubilé séculaire d'un des patrons
le plus vénérés du diocèse, saint Macbaire,
particulièrement invoqué contre la peste
et les maladies épidémiques. Une commis
sion a été nommée par Mgr l'évêquede Gand
dans le but de donner aux fêles jubilaires
plus d'éclat et de solennité. Une ptocession
des plus magnifiques aura lieu.
Nous apprenons que legouvernement
prussien a désigné comme commissaire
spécial, pour l'afTaire du barrage de l'Es
caut, M. le conseiller intime Lentze.
La Cour d'appel de Gand se réunira
en assemblée générale, le jeudi 31 janvier,
afin de procéder la formation d'une liste
double de candidats pour la place de con
seiller, devenue vacante par le décès de
M. Van de NValle.
Catastrophe a Boussu. Nous lisons
dans un journal de Mons On nous in
forme qu'une terrible catastrophe est arri
vée mercredi matin deux heures, dans
la fosse dite Sentinelle, an charbonnage du
Bois de Boussu. Un coup de feu grison a
fait de nombreuses victimes. A neuf heu
res, huit cadavres avaient été remontés
ainsi qu'une vingtaine d'ouvriers griève
ment brûlés.
Voici les renseignements que nous
fournissent les journaux de Mons sur la
calastrophearrivéemercredi matioau puits
dit la Sentinelle, du charbonnage du l\'ord
du bois de Boissu.
Huit ouvriers ont perdu laviesur lecoup
et dix-huit mineurs présentent des brûlures
plus ou moins graves. On espère toute fois
pouvoir conserver la vie la plupart des
blessés.
Le sauvetage a pu se fa ire immédiatement
sans grande difficulté, les travaux n'ayant
que peu soufTert de l'explosion.
On nous assure, dit la Gazette de
Liège, qu'il se passe dans la commune de
Fexhe le-haut Clocher des événements les
plus curieux.
Les électeurs se refusent littéralement
prendre part au sculin. Trois fois convo
qués, trois fois ils ont refusé. A la première
convocation, pas un électeur n'a répondu;
la deuxième, quatre fonctionnaires n'ont
pu former le bureau, la troisième, un ci
toyen s'est présenté.
Un incident des plus dramatiques,
nous dirions presque des plus extraordi
naires, s'est produit vendredi la nuit sur la
ligne du chemin de fer du Luxembourg.
Le train n°67, composé de neuf waggons
de minerai et de trois waggons claire
voie contenant des bœufs et des moutons,
était parti son heure habituelle.
Déjà, dans les environs de Marbehau, il
avait éprouvé de grandes difficultés par
suite de la neige qui recouvrait les rails.
Entre Libramont et Poix, ta hauteur
du hameau de Fonlenoille, la neige était
tellement forte qu'elle menaçait d'éteindre
les feux.
Ondûtarrêleret le garde frein Schnoken
fut dépêché vers Poix pour demander du
secours.
Ces hommes du train et le douanier Dobé
étaient occupés enlever la neige qui se
trouvait sous la machine lorsqu'ils enten
dent quelque distance d'eux une sorte de
rauquemenl sourd. Ils se retournent des
points de feu brillaient quelques mètres
d'eux. Le doute n'était pas possible,c'étaient
des loups attiré par l'odeur des moutons.
Il yen avait cinq, assis en demi cercle
et guettant. La conjecture était critique.
A part les tisonniers, les pelles et les
quilles d'enrayage, les assiégés n'avaient
pas d'armes et ne pouvaient attendre de
secours avant trois heures au moins.
Que faire? le chauffeur ouvrit des jets
de vapeur et le sifflet de la locomotive dans
l'espoir d'effrayer les maudites bêtes; on
agita les lanternes dans tous les sens, rien
n'y fit.
On décida alors de battre en retraite
vers le fourgon. Le machiniste Flaus ou
vrait la marche, le douanier Dobé formait
l'arrièregarde, le chef gardeet le chauffeur
le centre.
Ces quatre hommes se glissaient le long
du train suivis par les loups qui conser
vaient cependant la distance qui les séparait
du groupe.
Arrivés sans encombre au pied de four
gon, les trois premiers opérèrent leur as
cension; Dobé était déjà sur le marche pied
quand un des fauves s'élance sur lui et lui
arrache un pan de sa capote.
C'était sans doute le signal de l'assaut
que donne immédiatement la bande.
L'attaque est vigoureusement repoussée;
un des loups, atteint la tète par un coup
du tisonnier, dégringole pour ne plus se
relever; la porte du fourgon roule sur ses
gonds et les hommes sont l'abri dans
leur blockhaus improvisé.
Pendant quelques minutes, le silence le
plus grand règne dans la campagne: mais