D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 5'Jme Année. Ko 5,147. L£ PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQCE. Une dépêche télégraphique annonce que M. Scialoja a présenté samedi aux Chambres italiennes le projet de loi relatif b la liberté de l'Église et S la liquidation des biens ecclésiastiques. D'après ce projet, l'Église serait affranchie de toute immixtion u de l'État dans l'exercice du culte, de la nomi nation des é.êques, do serment, du placet et de Vexequatur. L'Eglise pourvoirait seule b ses be soins, avec le concours des fidèles et au moyen des biens ecclésiastiques lui appartenant légitimement. Conséqoemment, il n'y aurait plus lieu anx pres tations qui étaient jusqu'alors la charge de l'État, des pro+ioces, des communes et des particuliers. Relativement aux biens ecclésiastiques, le projet prévoit deux hypothèses; les évêques Se chargeront ou ne chargeront pas de la conversion et de la liquidation. S'ils déclarent vouloir l'opérer eux- mêmes ils devront aliéner dans on délai de dix années tous ces biens et les convertir en propriétés mobilières ils devront dans ce cas, payer au gou vernement une somme de 600 millions de fraucs par quotes semestrielles de 5o millions de francs; ils auroot en outre A leur charge les allocations b servir aux membres de corporations religieuses. S'ils refusent, le gouvernement procédera lui même en leur allouant 5o millions de rente 5 p. et disposera de tous les biens ecclésiastiques eo alié nant les immeubles; quant aux pensions, elles resteront dans cette hypothèse b la charge des évêques. Tel est le projet. Il est suivi du texte d'one convention entre M. Scialoja et la maison Lan- graod Dnmonceau. D'après cet acte, le gouver nement consentirait a recevoir 600 millions, ou une somme moindre, mais qni sera fixée comme la qnotepart du gouvernement dans la liquidation des biens. Mais il est remarquer que pour qne celte convention reçoive son exécutionil faot que le projet soit approuvé par le gouvernement italien et que la convention soit consentie par les évêques, et surtout que les évêques soieDt autorisés par le Pape b consentir. Tandis que M. Deak cherche b concilier l'Au triche et la Hongrie, il y a un parti qui combat le patriote hongrois et ses nombreux adhérents, sou cieux de ne pas élever oa abîme entre le présent et le passé, et de fondie des intérêts qui doivent être commnDs pour le bonheur de deux grandes nations. Les efforts du parti Deak irritent Kossuth et ses amis, qui ont créé un journal intitulé 1849, et cette feuille démocratique vieot, daos une ré ponse au Pesli-Naplo, organe de Deak, d'établir ses doctrioes. Lest une sorte de manifeste, dans le genre de ceox dont le comité natiooal romain inoode Rome de temps en temps, pour raviver l'agitation et entretenir les passions. Il est tout simple que Kos suth imite Mazziui, puisqu'ils marchent toos deux vers le même but. Eo attendant, les négociations marchent, et le Morning Post se dit certain qo'ou est près de senteodre, la satisfaction générale. Kossuth et ses admis eo seront pour leuts divaga tions. On ne sait pas au juste ce qui se passe eo Por tugal, les nouvelles de ce petit royaume n'arrivant qoe très-difficilemeot; 00 sait cepeodaot que des arrestations nombreuses y oot été faites dans l'ar mée. Un nombre assez considérable d'officiers et de soos-officiers ont été incarcérés. Toutefois, jusqu'à présent rien n'a transpiré sur les motifs qui ont amené ces arrestations. Tout ce qn'on dit, c'est qu'ont découvert une conspiration militaire, mais sans pins de détails. D'après les informations par venues b l'Europe de Francfort, cette conspiration serait mignéliste. Ce qu'il y a de certain, dit cette feuille, c'est qu'un roonvement de sympathie pres- qoe générale s'est produit dans ce pays en faveur de don Miguel et du fils âgé de treize ans qu'il a laissé. Après une interruption de quelques jours,causée par l'état des lignes terrestres eo Terre-Neuve, le câble atlantique nous apporte one première nou velle de New-Yoïk du a3 janvier au soir. Cette nouvelle est très grave; elle porte que la Chambre des Représentants a adopté une loi enle vant a cenx qui ont pris part a l'insurrection la faculté d'exercer leurs droits civils. La législature persiste donc plus que jamais dans une voie de repression diamétralement opposée b la ligne de conciliation et de reconstruction adoptée par le ['résident. La commission d'organisation militaire continue se réunir, du moins nous le supposons, et son président NI. De Brouc- kere, a fait counaitre incidemment la Chambre que M. le ministre de la guerre lui a posé quatre questions sur lesquelles elle est appelée se prononcer. Mais le Moniteur croit sans doute en avoir dit assez en publiant le procès verbal de la première séance, et l'on en est depuis lors réduit aux conjectures ou aux indiscrétions sur ce qui se passe. Nous avons appris pour notre part, mais nous donnons ce renseignement sous toute réserve, que deux opinions bien tranchées sur un point important se sont produites dès la seconde séance au sujet de l'effectif de guerre ainsi les membres militaires soutiennent que cet effectif doit de toute nécessité être porté de 85,000 100,000 hommestandis que les membres civils sont d'avis que le chiffre actuel suffit, pourvu qu'on puisse trouver les 15,000 hommes supplémentaires dans une réor ganisation de la garde civique. Nous croyons savoir aussi que la com mission mixte a institué une sous com mission composée exclusivement des mem bres militaires qui auront élaborer un rapport sur lequel la commission tout entière aura ensuite statuer. (Etoile.) On lit dans le Mémorial diplomatique Une lettre récente de Miramar annonce que les crises dont l'Impératrice Charlotte souffrait des intervalles de plus en plus prolongés, ont complètement cessé. Par le dernier paquebot anglais arrivé le 50 décembre Southampton, l'Impéra trice Charlotte a reçu deson auguste époux des lettres dans lesquelles il lui expose la véritable situation du Mexique et sa réso lution de convoquer un congrès national chargé de prononcer sur le sort futur du pays. L'Impératrice s'est entretenue du con tenu de ces lettres avec les personnes de son entourage dans le plus grand calme exprimant sa vive satisfaction de voir l'Empereur se tenir son poste d'honneur, où elle espère l'aller rejoindre dès que le congrès national aura fait connaître sa dé cision; jusque là l'Impératrice comprend la nécessité de rester en Europe. C'est ce qui a contribué beaucoup lui rendre sa sérénité d'esprit d'autrefois; car, dans les derniers temps, elle se montrait fort impa tiente de retourner au Mexique. Une correspondance de Bruxelles donne la nouvelle suivante Un bruit qui n'est pas sans importance, si le fait vient se réaliser, circule dans les régions législatives: M. Frère, qui décalra dernièrement qu'il ne faut pas songer l'abolition des douanes, déposerait, dans le courant de la session, un projet d'union douanière avec la France. Il ne s'agirait de rien moins que d'établir la régie des tabacs, ce qui permettrait de diminuer plusieurs impôts et de faire face aux nou velles dépenses projetées. On nous fait espérer dit la Belgique que les facteurs ruraux n'attendront pas trop longtemps l'amélioration qu'ils réclament dans les conditions de leur traitement ac tuel. Le maximum de ce traitement, qui est 800 fr. serait porté 1,000. Le minimum, au lieu de 700, serait élevé 800 fr. Les circonscriptions pour le service de chacun des facteurs seraient soumises une nou velle révision. Nous apprenons que la troisième session de 1 Assemblée générale de catholiques en Belgique s'ouvrira Malioes le Lundi 2 Septembre 1867. En vertu d'un arrêté de M. le gouverneur de la Flandre Occidentale, en date du 27 janvier, les barrières de dégel ont été ou vertes a Partir du dit jour, minuit, sur les routes pavées ci après désignées, sa voir d'Ypres Elzendamme, d'Ypres Menin. de Kousbruggo Ypres, d'Ypres Pont Bouge, de Gheluwe Warneton, d'Y pres vers Thourout, d'Ypres NVestroos- beke, d N près Dixmude, de Cruyseecke Zonnebeke. Et la partie de la route de Thourout vers Halluin, situés sur le territoire de Menin. PESTE BOVIAE. Le Consulat de Prusse d'Anvers vient de recevoir de la régence de Dusseldorf, une circuiaite qui l'informe qu'en présence de I extension de la peste bovine, qui menace de plus en plus les frontières de la Prusse, les eiuplôyés de la douane ont reçu l'ordre d exécuter, de la manièrela plus rigonreuse

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Le Propagateur (1818-1871) | 1867 | | pagina 1